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Comment les médias ont-ils parlé des manifestations ?

PSG : chronique de la désinformation quotidienne

Avez-vous été bien informés des à-côtés de PSG-Saint-Étienne ? Pas sûr…

mardi 10 août 2010, par Vivien B.

PSG : chronique de la désinformation quotidienne

Samedi soir, deux manifestations ont réuni quelques centaines de supporters parisiens protestant contre la fin des abonnements en virages. L’interpellation de tous les participants a donné lieu à une communication parfaitement orchestrée par le ministère de l’Intérieur. Jusque-là, rien d’illogique… Mais l’AFP, qui alimente l’ensemble de la presse française, s’est contentée de relayer la parole du gouvernement. Entre paresse et a priori, l’essentiel des médias ont accordé une forte exposition médiatique aux incidents sans jamais les expliquer, ni même les décrire fidèlement. Ce week-end, Brice Hortefeux a gagné la bataille médiatique avec une large avance sur ses adversaires. Et l’information ? Elle se porte toujours aussi mal, merci pour elle.

À lire également :
- PSG : des scènes de guerre civile autour du Parc (récit des manifestations)
- PSG : focus sur la propagande de L’Équipe, du JDD

On vous ment même sur les points factuels

Les quotidiens gonflent l’affluence de 12 %

Comme nous l’indiquions dimanche, 22 689 spectateurs — dont 841 supporters stéphanois en tribune F — ont assisté au match PSG-Saint-Étienne, selon le chiffre officiel communiqué à la LFP. Il s’agit de la plus faible affluence pour un match de L1 au Parc des Princes depuis le 10 novembre 1993 ! Depuis 1994, les matches PSG-Saint-Étienne réunissaient en moyenne 42 210 spectateurs.

Manifestement peu disposé à communiquer ce genre de nouvelles, ce lundi, le Parisien a choisi de mentir à ses lecteurs :

Avec 25 367 spectateurs, l’affluence de ce premier rendez-vous de la saison au Parc des Princes a été correcte pour un match au cœur de l’été.
En réalité, le Parc des Princes n’avait pas sonné aussi creux lors d’un match de championnat en août depuis le 28 août 1993 (20 874 spectateurs). Depuis cette date, l’affluence moyenne au mois d’août est de 36 155 spectateurs. Plus d’un match sur deux disputé « au cœur de l’été » réunissait au moins 40 000 personnes, et pas une seule des 26 dernières rencontres — soit depuis 1997 — n’avait attiré moins de 30 000 personnes. Compte tenu du nombre d’invitations distribuées, l’affluence de PSG-Saint-Étienne était donc indéniablement faible.

Il est d’ailleurs intéressant de relever que le Parisien et L’Équipe avancent un chiffre de 25 367 spectateurs, qui surestime de 12 % l’affluence communiquée par le PSG, disponible depuis samedi soir sur LFP.FR et PSG.FR. La palme revient à lequipe.fr, qui assure qu’« un gros tiers au Parc était vide » alors que plus de la moitié du stade était réellement inoccupée. Le 8 août, L’Équipe évoquait déjà « un stade au tiers vide ».

Que le PSG fasse de l’intox, cela peut se comprendre [1] ; mais que les quotidiens du groupe Amaury participent à cette entreprise de désinformation, voilà qui est plus singulier [2].

Violentes altercations au Parc des Princes

L’AFP fait la com’ de Brice Hortefeux

Samedi soir, les premières dépêches AFP ont relayé la communication du ministère de l’Intérieur à propos des interpellations. Dès lors, la version officielle pouvait inonder l’ensemble des rédactions de France, ne laissant aucune place à la mesure :

249 supporters, la quasi totalité soutenant le Paris SG et qui protestaient violemment [3] contre les nouvelles règles d’admission au stade, ont été interpellé (sic) samedi soir aux abords du Parc des Princes avant le match de foot PSG-Saint-Étienne, a annoncé le ministère de l’Intérieur. […] Des groupes de plusieurs centaines de personnes s’étaient formés vers 19h30 porte d’Auteuil et porte de Boulogne (sic), à l’extérieur du Parc des Princes […].

« À l’extérieur du Parc des Princes, il y a eu des faits de violences, d’insultes et de pressions sur des spectateurs pour les empêcher d’accéder au stade », a expliqué un porte-parole de la PP. Des supporters « cherchaient à empêcher les gens d’entrer dans le stade », a-t-il ajouté. D’après des témoins, il y a eu des altercations avec la police qui a chargé et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser ces groupes. […]

Le ministère de l’Intérieur s’est engagé à lutter contre le hooliganisme, avec pour consigne une tolérance zéro à l’égard des fauteurs de troubles. Contre ces derniers, le gouvernement a décidé un renforcement des sanctions qui font l’objet d’une circulaire aux préfets.

Le ministère s’est « félicité de l’application par les services de police des consignes de fermeté en intervenant dès les premiers incidents ».

Les supporters du PSG, qui protestaient violemment, ont été logiquement arrêtés par la police : l’Agence France-Presse, qui fournit l’ensemble de la presse française, a donné le ton [4]. En se basant essentiellement sur les déclarations du ministère de l’Intérieur, accompagnées de quelques « témoignages » très incomplets — les altercations avec la police, qui n’ont eu lieu que côté Boulogne, n’ont rien déclenché puisqu’elles ont eu lieu… lors de l’interpellation —, elle a tenu à la perfection le rôle de porte-parole du gouvernement. Pour ce qui est d’informer, en revanche, on est prié de repasser.

Déjà partial, le récit des événements fourni par l’AFP sera relayé dans les médias avec plus ou moins de fidélité. Illustration du téléphone arabe avec ce bref exemple : alors qu’une dépêche AFP annonce que « d’après des témoins, il y a eu des altercations avec la police qui a chargé et utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser ces groupes », le site goal.com se refuse à copier-coller bêtement l’agence. Deux alternatives s’offrent alors : enquêter — c’est long et difficile —, ou paraphraser. Après une intense réflexion, le site a opté pour la seconde option, laissant son imagination faire le reste. C’est ainsi que les malheureux lecteurs de goal.com ont « appris » que « d’après les sources ayant été en place (sic), il y a eu des bagarres dans tous les recoins à l’extérieur du stade et les forces de l’ordre n’ont eu d’autres choix que d’utiliser les gaz lacrymogènes pour disperser les fauteurs de trouble. » Cela vous parait grotesque ? Attendez la chute :

Des scènes regrettables qui ne sont pas sans rappeler celle qu’a vécu le PSG en février dernier, juste avant le clasico face à l’OM.
Voilà comment, avec plus de bêtise, de paresse et d’incompétence que de mauvaise foi, transformer deux simples manifestations pacifiques en état de siège. Au final, aucun média de masse n’évoquera les raisons des manifestations, les conditions des interpellations ou les témoignages des 240 participants, bientôt interdits de stade pour s’être rassemblés. (voir PSG : des scènes de guerre civile autour du Parc)

À noter que l’AFP elle-même a contribué à ce rapprochement très douteux entre les manifestations pacifiques de samedi et les incidents d’une gravité sans précédent du 28 février 2010, en accompagnant quasi-systématiquement ses dépêches du week-end d’une photo de l’avant-match PSG-OM, sur laquelle on distingue des dizaines de supporters au milieu des gaz lacrymogènes, dans une atmosphère de chaos. Cette photo est laconiquement légendée : « Des supporters du PSG tentent d’échapper à la police lors de précédents incidents aux abords du Parc des Princes, le 28 février 2010. »

Les JT du 13 heures vous informent

Dimanche, l’annonce des 250 interpellations a fait le bonheur des médias, et notamment des journaux télévisés. Le sujet a ainsi fait l’ouverture des 13 heures de TF1, France 2 et France 3. Malgré des images tournées sur place, les trois chaînes se contentent en guise d’explications… des mêmes dépêches AFP que la presse écrite, mélangeant donc elles aussi les deux manifestations et dramatisant les incidents.

Illustration avec le 12/13 de France 3, qui bénéficie pourtant d’images des supporters de Boulogne en train de chanter assis :

Ces ex-abonnés des tribunes Auteuil et Boulogne ont violemment manifesté contre les nouvelles mesures de sécurité imposées par le club. Plusieurs altercations ont éclaté avec la police.

Sur France 2, les « altercations » sont également de la partie, et les explications plutôt folkloriques :

On commence avec les altercations, à nouveau, aux abords du Parc des Princes hier soir. […] Ils entendaient empêcher les spectateurs d’accéder au stade. Les CRS les en ont vite dissuadé. Tous sont des anciens des groupes de Boulogne et d’Auteuil, deux groupes de supporters rivaux dissous il y a quelques mois. Leur manifestation contre le nouveau dispositif de sécurité a tourné court. Les policiers ont interpellé 249 personnes.

Le bref reportage de TF1 consacré aux interpellations ayant été mystérieusement coupé dans la vidéo disponible sur Internet — dommage, le sujet était moins pire que celui des chaînes du service public —, nous nous rabattons pour cette revue de presse sur le sujet diffusé sur LCI :

La manifestation commence dans le calme. [images de la manifestation côté Auteuil] […] Mais très vite, la situation dégénère. [images de la manifestation côté Boulogne, où l’on voit quelques supporters escalader les grilles lors de l’interpellation des CRS, puis retour à Auteuil pour une interview d’un manifestant] […] Dans les deux virages du stade, habituellement réservés aux ultras d’Auteuil et de Boulogne, fin provisoire des abonnements et placement aléatoire des supporters.

Hortefeux est grand ! Hortefeux est beau !

L’article paru dans Le Figaro ce mardi est un bon résumé du grand n’importe quoi vu-lu-entendu dans les médias ces trois derniers jours. Sur une demi-page, rubrique société, Jean-Marc Leclerc « analyse » l’action du ministre de l’Intérieur : « Tolérance zéro pour les hooligans du football » :

Après les Roms, les truands grenoblois et les polygames, le ministre de l’Intérieur frappe un grand coup contre les ultras du football. Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a, pour la première fois hier, signifié une interdiction de stade, au titre de l’urgence, aux plus de 200 hooligans interpellés au Parc des Princes, ce week-end, lors de la rencontre PSG-Saint-Étienne, qui a marqué la première journée de Ligue 1.

Non seulement ces supporters plus ou moins fanatisés des tribunes d’Auteuil et de Boulogne n’auront plus accès aux stades durant trois semaines, mais ils devront en plus pointer au commissariat les jours de match. La préfecture assortit, en effet, quasiment automatiquement une mesure d’interdiction de stade d’une obligation de pointage. Dans un second temps, ils pourraient être exclus pour une période beaucoup plus longue. […]

Ce qui s’est passé samedi dernier au Parc des Princes était déjà en soi une première. D’ordinaire, la police interpelle quelques dizaines de hooligans tout au plus, en cas d’échauffourées. Mais la consigne lors du dernier match était claire : embarquer tous les agitateurs dès la première insulte qui fuse. La tolérance zéro, en somme, appliquée à un événement sportif. Ils étaient donc près de 300, ce soir-là, à crier leur haine et tenter d’empêcher les supporters pacifiques, venus en famille, d’accéder au stade et notamment à « leurs » tribunes des virages d’Auteuil et de Boulogne, dont ils ont été bannis.

Les forces de l’ordre, placées ce soir-là sous la responsabilité directe de Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du Raid devenu directeur de cabinet du préfet de police, ont appliqué à la lettre la nouvelle doctrine. Résultat : 249 interpellations en une heure, dont deux « Stéphanois » [5], soit presque le quart des arrestations réalisées durant toute une saison de football. Du jamais-vu. […]

Andrès, restaurateur espagnol et soutien inconditionnel du PSG, rapporte ce qu’il a vu ce soir-là : « Les ultras adressaient des insanités au public muni de billets. Ils bloquaient littéralement la rue pour nous empêcher de passer. Les CRS leur ont tendu une nasse. Et par paquets de dix, méthodiquement, avec des agents en civil, ils les ont cueillis pour les amener dans un bus tout blanc. À la sortie du match, tout était calme. » Lui le dit sans l’ombre d’une hésitation : « Aujourd’hui, on peut amener ses enfants au Parc. Nous n’avons plus peur comme avant. » De nombreux fans assurent également que la politique du club, consistant à baisser le prix des billets et à rendre les tribunes de Boulogne et d’Auteuil au public, rencontre un vif succès. Le dernier match a drainé 23 000 spectateurs. « Et c’était gratuit pour les filles », se réjouit un ado qui assistait à ce PSG-Saint-Étienne.

Une police plus réactive, un club qui joue le jeu : la recette sera à nouveau testée le 19 août lors d’un PSG-Tel-Aviv au Parc. Pas moins d’un millier de policiers seront mobilisés.

L’article est illustré par une photo de quelques Parisiens assis avant leur interpellation porte de Saint-Cloud, accompagnée de la légende suivante : « Arrestation de hooligans supporters du PSG, avant le match contre Saint-Étienne, samedi soir. » Il nous apprend pêle-mêle que quiconque participe à une manifestation pacifique est un hooligan, plus ou moins fanatisé, criant sa haine — par opposition aux « supporters pacifiques, venus en famille » —, que le prix des billets a baissé — hormis quelques milliers de billets censés satisfaire à la fois les 13 000 anciens abonnés et le « nouveau public », les tarifs ont en fait explosé —, et que cette politique commerciale a tellement bien marché que pas moins de 23 000 spectateurs ont répondu présent. Et c’est vrai ! Contrairement à L’Équipe et au Parisien, Le Figaro ne truque pas les chiffres. Il se contente de faire croire à un public non averti que la pire affluence depuis 17 ans est un « vif succès » commercial. Osé, mais tellement cohérent avec le reste de l’article.

Pendant des années, une soirée au Parc des Princes était présentée comme une expédition incroyablement risquée. Pourtant, si certains matches engendraient effectivement des incidents, la majorité des rencontres à Paris se passaient sans encombre. Parmi les principales récriminations entendues jusqu’à la saison dernière : la présence massive des forces de l’ordre autour du stade. « Quand on voit autant de CRS, ça inquiète. »

Dès le premier match officiel au Parc après les mesures Tous PSG, alors que Leproux explique qu’il lui faudra des mois pour « pacifier » le stade, que tout le quartier est bouclé par des barrages, que les forces de l’ordre sont omniprésentes, que des interpellations d’une ampleur sans précédent ont lieu juste avant le match avec usage de gaz lacrymogènes… tout le monde se réjouit de l’ambiance féérique de la porte de Saint-Cloud. « Aujourd’hui, on peut amener ses enfants au Parc. Nous n’avons plus peur comme avant », nous fait savoir Andrès. Si un tel témoignage avait été livré après quelques semaines de recul, il aurait pu être écouté. Mais après un seul et unique match, qui fut le théâtre d’incidents, il n’a qu’une seule vertu : nous alerter sur les œillères avec lesquelles certains évoquent le Parc des Princes.

Il est légitime d’avoir envie de raconter une belle histoire… mais tout de même, est-ce une raison pour refuser d’informer ?

Les manifestations vues par Amaury

Selon nos constatations, ni Damien Degorre ni Arnaud Hermant n’étaient présents aux manifestations, prévues de longue date, qui se sont déroulées samedi après-midi. Cela ne les a pas empêché de les résumer… avec plus ou moins de précision.

Le jeu des 7 erreurs, par Damien Degorre

Ces supporters parisiens [tous ceux qui ont été interpellés] avaient tenté, en vain, de contourner les nombreux barrages policiers mis en place pour se poster devant la tribune présidentielle. […] Aucun membre des anciens groupes de supporters parisiens n’a assisté à la rencontre hier […]. D’un point de vue sonore, pendant la rencontre, en revanche, ce sont les 1 200 supporters stéphanois, placés dans le même quart de virage réservé aux visiteurs, qu’on a surtout entendus.

- Ni les manifestants d’Auteuil ni ceux de Boulogne n’ont tenté de contourner les barrages.
- Plusieurs « membres des anciens groupes de supporters parisiens », dont des manifestants, ont assisté à la rencontre.
- Les supporters stéphanois étaient 841, d’après les chiffres communiqués par la LFP.

La rechute d’Arnaud Hermant

Devant Auteuil, près de 200 ultras ont voulu bloquer l’accès au virage. Leur mouvement, né à la suite d’un appel lancé sur Internet, se voulait pacifique. Malgré cela, plus de 60 d’entre eux ont été arrêtés. Les autres, munis de billets pour la plupart, sont allés au stade. Côté Boulogne, ils étaient plus nombreux. Après s’être déplacés dans les rues avoisinantes, ils sont venus s’asseoir devant le barrage policier sécurisant l’accès à leur ancien secteur. Après quelques minutes, les policiers les ont délogés afin de les faire monter dans des bus pour les évacuer. Environ 180 d’entre eux ont ainsi été interpellés. Ceux qui ne l’ont pas été sont repartis chez eux. Des coups ont été échangés lors de cette évacuation. […]

Si ce premier mouvement de mécontentement s’est déroulé dans un esprit pacifique, les actions futures s’annoncent plus muclées (sic). […] Les forces de l’ordre ont parfaitement géré ces incidents sous l’œil de Michel Bart, le directeur de cabinet de Brice Hortefeux, venu superviser cette première. Après le match, l’ambiance était sympathique grâce à la belle victoire des hommes de Kombouaré. Le Parc des Princes a accueilli hier environ 25 000 spectateurs, loin des 35 000 ou 40 000 annoncés ambitieusement, le week-end dernier, par la direction. Sans ses deux kops, le Parc a certes fait du bruit, mais les chants ont surtout émané du millier de supporteurs verts. Les fans parisiens ne se sont jamais vraiment lâchés, sauf en fin de match. Est-ce en raison de l’absence de la mascotte Germain ? Le Parc devra encore patienter pour la voir ailleurs qu’en coursives. Car de peur qu’elle soit sifflée, les dirigeants ne veulent pas l’amener sur la pelouse…

Si Arnaud Hermant se trompe en affirmant que les manifestants d’Auteuil ont tenté de bloquer l’accès au stade, son récit des interpellations est toutefois bien plus honnête que ceux de ses confrères : il indique clairement l’absence d’incidents, qui n’a pas empêché l’intervention des CRS.

Mais le reporter du Parisien reprend bien vite son rôle de propagandiste pour clamer que « les forces de l’ordre ont parfaitement géré ces incidents » et répéter que près de 25 000 spectateurs étaient présents. Est-ce en raison de l’absence de Germain le lynx que le Parc est resté globalement silencieux ? Bonne question…

Notes

[1] Nous y reviendrons prochainement.

[2] On relèvera par ailleurs que si l’AFP titre sur « un Parc des Princes à moitié vide », le Parisien préfère quant à lui parler d’« un Parc des Princes à moitié plein ».

[3] Dans une première version, la dépêche précisait que les supporters « protestaient samedi soir avec des fumigènes  », alors que seuls deux fumigènes et trois pétards ont été recensés côté Boulogne — et leurs détenteurs vite recadrés par les manifestants —, et aucun côté Auteuil. En tout état de cause, aucun n’a été utilisé comme une arme par destination.

[4] Ce mardi, L’Équipe répète pour le deuxième jour consécutif que « les supporters interpellés […] protestaient violemment ».

[5] Manifestement, Jean-Marc Leclerc n’est pas certain de savoir ce qu’est un « Stéphanois ». Dans le doute, il a le réflexe de s’en méfier.

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9 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    coringao94@yahoo.de
    10 août 2010 23:54

    Jean michel larqué et son acolyte résséguié ont dit dimanche dernier sur rmc qu’il ne restait que des miettes de la formation de jeunes au psg.
    Cette semaine Sakho va intégrer les bleus, Les jeunes ont été champions en U 19 et finaliste en U17 et cris mavinga formé au psg à été sacré champion d’europe des 19 ans.
    A part ça la formation des jeunes au psg ….

  • #2

    Platon
    11 août 2010 04:21

    Si le droit est respecté, ces manifestants ne peuvent en aucun cas être punis d’une interdiction de stade. La personne ayant utilisé le fumigène peut être IDS selon l’article L332-16 du Code du sport pour menace de l’ordre public, je suppose. Si il n’y a réellement eu aucune violence, pour les autres manifestants l’IDS est caduque puisqu’ils n’ont enfreins aucuns articles. Si je me souviens bien la France est une démocratie, les manifestations sont légitimes. Les agissements du ministère de l’intérieur sont dignes du régime nord coréen.
    Il est étonnant de voir à quel point mr Hortefeux à fait passé le message de la présence de violence lors de ces manifestations. Il doit s’agir tout simplement d’une stratégie consistant à créer une preuve (factice) pour interdire de stade les manifestants.

    De plus, les médias ne se gênent pas de faire l’amalgame entre "ultras" et "hooligans".
    Pour que les manifestations soient efficaces, il faut respecter scrupuleusement la loi et donc ne pas joué le jeu du ministère de l’intérieur, qui à la moindre occasion, trouvera un pretexte pour stopper cette action.

  • #3

    Chris
    11 août 2010 08:38

    Ah tiens, enfin un (léger) nouveau son de cloche à propos des IDS, ce matin dans les infos sur Inter, un témoignage d’une personne interpellée samedi soir et qui écope d’une de ces fameuses IDS (et donc de l’obligation de pointer au commissariat qui va avec).

    C’est pas encore la révolte dans les media, mais on peut espérer qu’on en parle de plus en plus.

    (Merci pour l’article, en attendant !)

  • #4

    Ashura
    11 août 2010 12:32

    Le souci c’est que le discours lobotomisant que veut faire circuler le PSG est probablement déjà ancré dans les esprits (ce qui n’a pas dû être très difficile de toutes façons, vu qu’on a raconté aux gens exactement ce qu’ils avaient envie d’entendre). Qu’un son de cloche différent apparaisse c’est bien, mais je crains qu’il arrive un peu tard.

  • #5

    Vivien Brunel
    11 août 2010 12:39

    Qu’un son de cloche différent apparaisse c’est bien, mais je crains qu’il arrive un peu tard.

    Du coup, autant ne rien faire ? Surpris

    Je partage naturellement ton avis sur le fait que ces événements arrivent après 30 ans de caricature, et que ce n’est pas une réaction ponctuelle qui y changera quoi que ce soit. Mais de notre côté, on tente de faire entendre ce son de cloche différent depuis des années. Si tous les supporters parisiens faisaient l’effort de s’informer d’une part, et de prêcher la bonne parole d’autre part, le combat ne serait sans doute pas si vain… Clin d'oeil

  • #6
    11 votes
    Fuck
    11 août 2010 16:52

    En meme temps pourquoi manifesté ?
    Ce qui est fait est fait… Tous au Parc supportons notre club !
    Je suis abonné Auteuil rouge depuis 10 ans.. je continuerais d’aller au parc.
    Place aleatoire ? Et alors ?
    Prix prohibitif ? 12€ au lieu de 8€/match ? moai c’est pas non plus exorbitant..
    Pas de possibilité de travailler nos tifo avant les match ? Pas grave nos chants sont toujours la…

    AMIS PARISIEN, SUPPORTONS NOTRE CLUB !!! ON S’EN FOU DU PLAN, ON S’EN FOU DE LA PLACE ATTRIBUEE.

    La desinformation est d’abord du coté des 300-400 "leaders" qui veulent nous faire croire que nous ne devons pas quitter nos kop.. que le parc n’est pas a nous mais boulogne ou auteuil OUI ! Pret a tout et n’importe quoi pour un virage ?? Ou va t’on ?

    EN QUOI CA DERANGE D’ETRE PLACER ALEATOIREMENT ???????

    Quand a ces sois disant leaders, le menage aurait du etre fait dans vos groupes depuis au moin 20 ans… non vous preferez laisser les choses aller, fermer les yeux (ou pas…) au final ? 2 morts en 5 ans… Le pire meme pas contre des supporters adverse !!! Non non !! Entre nos propres supporters !!! HONTE A VOUS !!!

    Alors les donneurs de lecon d’auteuil et boulogne FERMEZ VOS GUEULES.

    Je suis fier d’etre Parisien et croyez moi je continuerais a y aller !! LEPROUX NOUS INTERDIT PAS L’ACCES AU STADE contrairement au 50 blaireau devant boulogne samedi dernier.. ( S’informez c’est aussi des 2 cotés…. la desinformation ca marches des 2 cotés..)

    T’AIMES PAS LE PLAN LEPROUX ? CASSE TOI. LE PARC EST A TOUT LE MONDE. CA FERA PLUS DE PLACE.

    LES CHANTS REVIENDRONT….

  • #7
    6 votes
    Vivien Brunel
    11 août 2010 17:04

    En meme temps pourquoi manifesté ? Ce qui est fait est fait…

    Deux arguments imparables : `Mort de rire
    - la presse raconte n’importe quoi sur les manifs ? Bah ouais mais en même temps ils avaient qu’à pas venir manifester… Tellement logique.
    - de toute façon ce qui est fait est fait, alors pourquoi parler de quoi que ce soit ?

    LEPROUX NOUS INTERDIT PAS L’ACCES AU STADE contrairement au 50 blaireau devant boulogne samedi dernier.. ( S’informez c’est aussi des 2 cotés…. la desinformation ca marches des 2 cotés..)

    Quand tu te seras détendu, je t’invite à ouvrir bien grand les yeux, et à relire nos articles. Tu y verras ce témoignage d’un participant côté Boulogne :

    […] Nous décidons alors de nous asseoir devant le barrage, et ainsi de bloquer l’accès à notre tribune. […]

    Donc tes soupçons de désinformation à notre égard, t’es gentil de les garder pour le jour où tu nous chopperas en flagrant délit de mensonge.

    Au passage, un rappel : 13 000 abonnés, 5 000 places en virages rouges. Je te laisse faire le calcul.

  • #8

    Gnarf
    11 août 2010 17:52

    Je me permets d’apporter quelques précisions qui aideront surement les personnes se posant des questions sur les IAS.

    Les IAS (voir code du sport) n’ont pas besoin de justification pour sanctionner quelqu’un étant donné qu’elles passent par le pouvoir exécutif en s’affranchissant du pouvoir judiciaire et ne suit donc pas les règles de présomption d’innocence etc.. De ce fait, la justification "trouble à l’ordre public" ne peut être "contestable" vu que la faute n’existe juridiquement pas.

    La problématique réside donc d’une part sur la validité d’une telle loi qui s’affranchit des règles de base de la justice française (présomption, etc etc) et qui clairement rend caduque l’équilibre des pouvoirs de notre système constitutionnel, d’autre part dans l’utilisation abusive d’une loi par l’exécutif.

    Sur le premier point, le conseil d’état (plus haute juridiction administrative française) a statué il y a un mois (voir sur le site du CE) que cette loi ne méritait pas d’être remise en cause au niveau constitutionnel (-sic-)

    Ainsi, le recours possible est l’excès de pouvoir de la préfecture donc passage au tribunal administratif qui, vu les faits minimes reprochés, casse quasiment toujours les IAS.

    Cependant, ce recours nécessite un délai assez long (et souvent plus long que les IAS) et un peu d’argent pour se faire défendre correctement.

    L’exécutif en punissant à l’aveuglette fait donc son chiffre et se redore une image de sécurité, la justice casse les décisions de l’exécutif car elles sont disproportionnées… et les IDS ne peuvent plus se déplacer les jours de match le temps que celles-ci s’arrêtent ou que le TA les cassent… et vu qu’il n’y a rien lié à la justice dans tout ca, vous n’êtes à aucun moment considéré comme "condamné" au sens juridique du terme. On a donc un cercle perpétuel qui se forme sans faire évoluer quoique ce soit sur la situation des stades.

    Ainsi, très loin de résoudre quelconque problème de violence ou autre dans un stade, ce système est la définition parfaite de comment créer un "écran de fumée sécuritaire" en stigmatisant une catégorie de la population… Enjoy !

  • #9

    pauletapsg
    11 août 2010 18:20

    Merci Vivien pour ce très bon article qui fait quand même peur sur l’état de l’information en France.

    L’article du "Figaro" est absolument incroyable. J’aimerais bien le croiser ce "journaliste".

    En lisant la presse ces derniers jours, j’ai beaucoup appris sur moi-même : je suis un hooligan, un fauteur de trouble, un supporter plus ou moins fanatisé (j’aime bien la nuance), j’ai été très violent,… Maintenant, à chaque fois, que je me regarde dans la glace, je flippe comme c’est pas possible. En plus, j’oubliais que j’étais abonné à Boulogne. Heureusement qu’Hortefeux veille sur moi…

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