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Analyse d’un drame de la vie quotidienne

Après L’Équipe, c’est le Parisien qui veut virer Le Guen !

Encore un cas d’amnésie chronique au journal le Parisien

samedi 11 octobre 2008, par Arno P-E

Après L'Équipe, c'est le Parisien qui veut virer Le Guen !

Le mauvais sort semble s’acharner sur certaines de ses victimes. Lorsqu’il plante ses crocs dans la chair d’un innocent, il ne lâche plus si facilement sa proie. Laurent Perrin par exemple, journaliste au quotidien le Parisien a vu sa carrière brisée par l’acharnement de la destinée. En plus d’être l’homonyme malheureux du sosie d’un buteur lyonnais, ce qui en soi est déjà suffisamment lourd à porter, voilà désormais le reporter affligé d’un nouveau fardeau : une dramatique perte de la mémoire.

Assister à la descente aux enfers d’un être humain que le temps prive inexorablement de son esprit prend une dimension encore plus poignante quand la victime était un intellectuel. Or, Laurent Perrin, homme de Lettres, avait jusqu’ici fait carrière sur ce don d’écriture que les fées avaient bien voulu lui octroyer à la naissance. Constater en ce 11 octobre que ce journaliste d’Aujourd’hui – le Parisien avait été frappé la nuit précédente d’une dramatique crise d’amnésie totale a donc provoqué un grand émoi dans toute la communauté du sport.

Le site Internet PSGMAG.NET se devait de consacrer un article au travail de ce grand monsieur, ce collègue aujourd’hui perdu pour la profession. Bien que travaillant pour une maison concurrente, Laurent Perrin avait su gagner le respect de notre équipe rédactionnelle, et l’estime des supporters du PSG. Alors comme on dit dans ces cas-là, chapeau bas, et ciao l’artiste !

Funeste jour que ce 11 octobre

Ce matin du 11 octobre, la rédaction de PSGMAG.NET bruissait de rumeurs : après l’épidémie de démagogie galopante ayant frappé le journal L’Équipe, c’était au tour du Parisien de voir une de ses plumes frappée par le sort. La dernière édition du journal régional pointait la réalité du doigt dans ce qu’elle avait de plus terrible, et de plus injuste : Laurent Perrin avait perdu la raison.

Dès la première ligne de son article, l’amnésie, criarde, le poussait à la faute :

Tout en maintenant sa confiance à Paul Le Guen, en fin de contrat en juin 2009, le président parisien Charles Villeneuve lui confie deux missions : obtenir des résultats et du beau jeu.
Et dire que la veille encore, Laurent Perrin semblait avoir toute sa tête quand il réalisait justement l’interview du Président du Paris Saint-Germain, et recueillait les propos suivants :
Le Parisien du 10 octobre :
- Laurent Perrin : Avez-vous fixé à Paul Le Guen un objectif en termes de résultat ?
- Charles Villeneuve : Non, moi, je ne tiens pas ce langage. Il y a toujours des vérités de l’instant et des vérités futures, mais les vérités futures, on ne les connaît pas. Pour l’instant, on est sur le même bateau et on espère que le bateau va arriver à quai. On est dans une construction beaucoup plus longue que cette saison, elle doit amener l’équipe à disputer le titre dans deux ou trois ans.
Comment le même homme, jusque là professionnel aguerri, a-t-il pu tomber si bas que du vendredi au samedi il se retrouve à mettre dans la bouche de Villeneuve une chose et son contraire ? Comment Perrin, qui en préparant son article avait tapé, à la lumière tremblotante d’une lampe de bureau bon marché les mots suivants : Non, moi je ne tiens pas ce langage en réponse à sa propre question sur les objectifs en termes de résultat, peut-il se retrouver dès le lendemain, sur le même ordinateur, à proposer dans son article la phrase suivante ?
En ce qui concerne le premier critère (les résultats), l’ancien présentateur du « Droit de savoir » n’est pas utopique et n’attend pas une qualification en Ligue des champions à l’issue de cette saison mais souhaite, au minimum, voir le PSG s’installer dans la première moitié du classement.
Funeste jour que ce 11 octobre, qui voit Laurent Perrin, perdu, confondre rêves et réalité. Quelle tristesse de découvrir cet esprit brisé par la frustration à force de retranscrire les décevants propos de Villeneuve qui soutient mordicus son entraîneur, quand on aimerait tant le voir jeter ne serait-ce qu’une graine de suspicion, ou de mésentente. Voilà comment, usé par le temps et un PSG désespérément uni, la mémoire d’un brillant journaliste en vient à flancher.

Un entourage professionnel absent, ou inconscient

Qu’elle est cruelle la maladie ! Mais est-elle seule responsable de ce dramatique article ? Ne faut-il pas ici fustiger l’entourage de Laurent Perrin ? Que le pauvre homme, victime de son esprit déliquescent, se contredise sans s’en rendre compte est bouleversant, certes. Mais que ses collègues, ses amis ne l’empêchent pas de se faire du mal, là, n’est-ce pas carrément criminel ?

Où était-il le co-auteur de ce papier du 11 octobre, Arnaud Hermant, quand Laurent Perrin citait la veille le président du Paris SG en ces termes :

Le Parisien du 10 octobre :
- Laurent Perrin : Mais êtes-vous satisfait du travail de votre entraîneur ?
- Charles Villeneuve : Écoutez, je viens de vous dire qu’on lui maintenait notre confiance. Ça veut dire que je pense qu’on peut faire encore mieux avec Paul Le Guen. Sinon, il serait déjà parti. Mon ambition est de donner un vrai style au PSG. J’ai beau ne rien connaître au foot, je suis un spectateur comme les autres et je préfère regarder du beau jeu que ma montre.

Arnaud Hermant profitait du bonheur de voir son collègue adresser un pied de nez à leurs concurrents de L’Équipe, en réalisant une interview exclusive du président du PSG. Mais le lendemain, n’aurait-il pas pu, n’aurait-il pas dû à tout prix l’empêcher d’écrire cela :

En revanche, rappelant que le PSG est « une entreprise de spectacle », [Villeneuve] veut voir son équipe pratiquer du beau jeu. L’appréciation restant subjective, il peut, à court ou moyen terme, se déclarer insatisfait des prestations de son équipe et remercier son entraîneur.

En signant ce papier dans lequel son camarade dénie son travail de la veille, Arnaud Hermant ne scie-t-il pas la branche sur laquelle Laurent Perrin, proie involontaire des tourments de l’amnésie, est assis ? Est-ce là le rôle d’un camarade ? Non !

Voir Laurent Perrin lâché par ses propres collègues révolte ceux qui, comme nous, l’admirions. Enfin avant sa déchéance. Parce que le voir se contredire au sein même d’un unique papier a de quoi faire flancher même les plus fidèles des admirateurs.

Sébastien Bazin et Charles Villeneuve sont-ils sur la même longueur d’onde ? C’est toute la question. Le patron de Colony Capital porte un regard bienveillant sur Paul Le Guen. […] Plus que le spectacle proposé, ce sont les déclarations d’après-match de l’entraîneur (« Nous avons réalisé ce que nous voulions ») qui ont consterné les dirigeants. Villeneuve et Bazin estiment que Paris ne peut se contenter de prestations aussi indigentes et que de tels propos dénotent un manque d’ambition. Ils l’auraient fait savoir à l’intéressé, qu’ils considèrent comme le principal responsable des piètres sorties de l’équipe.

Charles Villeneuve et Sébastien Bazin en désaccord… sauf quand il s’agit d’accuser Le Guen. Le Guen, que d’ailleurs, d’après le même Laurent Perrin, Sébastien Bazin défend… (et que Villeneuve défendait aussi la veille, toujours selon Perrin). N’en jetez plus, la déchéance est quasi totale. L’esprit du journaliste du Parisien succombant devant nos yeux éplorés à ses pertes de la mémoire immédiate.

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{L’Équipe} du 3 octobre

Autres pertes de mémoire du journaliste : les réactions suivant le match PSG 0-0 Kayserispor sont déjà partiellement oubliées. Dans l’esprit malade de Laurent Perrin, Paul Le Guen n’a jamais expliqué devant la presse : « Nous aurions dû nous mettre à l’abri beaucoup plus tôt. Nous avons des difficultés à concrétiser nos occasions depuis le début de saison, c’est un mal récurrent et cela me contrarie. »

Les lecteurs n’échappent à la fameuse « source proche du club » que pour avoir droit à sa version édulcorée :

Dans les couloirs du Parc des Princes, on murmure qu’avec une défaite à Nancy, le week-end dernier, Villeneuve aurait scellé le sort du technicien breton.

« Dans les couloirs, on murmure »… Ah, qu’il doit se retourner dans sa tombe Émilien Amaury, fondateur du journal le Parisien, de voir un journaliste de son quotidien en être réduit par la maladie à rapporter les ragots de couloirs. Décidément, quelle triste journée que ce 11 octobre…

P.-S.

La rédaction de PSGMAG.NET tient à rassurer ici les proches, ainsi que la famille aimante de Laurent Perrin : cet article est évidemment à prendre au second degré. Nous nous doutons bien que ce n’est pas une amnésie chronique touchant le journaliste qui explique l’absurdité de l’article du Parisien, mais plus simplement le fait que les lecteurs de ce quotidien soient pris pour des idiots.

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