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Les campagnes de C1 du PSG (2/5)

Le PSG en Ligue des champions (2/5) : 1994/1995

vendredi 3 août 2012, par Florian B.

Cette saison, le Paris Saint-Germain disputera sa 20e campagne européenne, la sixième dans la compétition majeure, la Ligue des champions. Chaque vendredi jusqu’au tirage au sort, PSGMAG.NET vous propose de revivre l’un des cinq précédents. Épisode 2 : 1994/1995.

C1 1994/1995 : Paris est prêt à gagner en Europe

Pour sa deuxième participation à la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain est plus expérimenté. Les deux années précédentes, le club de la capitale a en effet atteint les demi-finales de la coupe UEFA (1992/1993 — 1-2 et 0-1 contre la Juventus) et de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupes (1993/1994 — 1-1 et 0-1 contre Arsenal). Auréolé d’un second titre de champion de France, le Paris Saint-Germain dispute cette épreuve avec un statut à assumer.

Le format de la compétition a évolué, et 16 clubs doivent disputer un tour préliminaire pour rejoindre les 8 qualifiés : Barcelone, Manchester United, Bayern Munich, Spartak Moscou, Benfica, Anderlecht, Ajax Amsterdam et Milan AC.

Le tirage au sort désigne les Hongrois du Vác Samsung comme adversaire du PSG. Champion de Hongrie, Vác dispute sa première coupe d’Europe. Paris n’a alors affronté un club hongrois qu’à une seule reprise, lors du deuxième tour de la coupe UEFA 1984/1985, et cela s’était achevé par une double défaite contre Videoton (2-4, 0-1). Les Parisiens, désormais entrainés par Luis Fernandez, se montrent à la hauteur : une victoire sèche 3-0 à l’aller au Parc des Princes, puis une nouvelle victoire au match retour (2-1), dans un match joué à Budapest et non à Vác.

Le tirage au sort de la phase de groupes désigne le Bayern Munich, le Spartak Moscou et le Dynamo Kiev comme adversaires du PSG, ce qui semble alors assez clément. Paris domine facilement ce groupe, s’imposant successivement contre le Bayern (2-0), à Moscou (1-2), à Kiev (1-2), contre Kiev (1-0) et à Munich (0-1), avant de finir en apothéose au Parc des Princes (4-1 contre le Spartak).

Avec 6 victoires en 6 matches, le Paris Saint-Germain se hisse en tête du groupe B, et rencontrera en quarts de finale le FC Barcelone, second du groupe A. Paris établit par ailleurs un record avec ses huit victoires consécutives en Ligue des champions.

Après un match nul 1-1 au Camp Nou à l’aller, les statistiques sont du coté du PSG, qui a 76 % de chance de se qualifier. La campagne quasi-parfaite du PSG est menacée lors du match retour, lorsque les Parisiens sont menés 0-1 face à une équipe qui joue la défense. Paris va alors réaliser l’un des matches les plus marquants de son histoire européenne : Raí, sur corner, puis Guérin permettent aux hommes de Fernandez de renverser le match, et d’atteindre pour la troisième fois consécutive une demi-finale de coupe d’Europe.

Malgré l’élimination au tour suivant, Paris a changé de dimension, et se qualifiera encore deux fois pour les demi-finales lors des deux saisons suivantes, pour un titre et une finale perdue.

Tour préliminaire face au Vác Samsung

Match aller (10/08/1994) : PSG 3-0 Vác Samsung

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos, Dieng, Ricardo, Roche, Colleter, Le Guen, Guérin, Valdo (Bravo, 78e), Weah (Séchet, 86e), Ginola. Entraîneur : Fernandez.

Vác (en blanc) : Kostza — Aczél, Nagy, Kasza, Puglits, Aranyos, Sallai, Romanek, Zvara (Nyilas, 74e), Dzurjak (Banföldi, 80e), Fülle. Entraîneur : Csank.

- Avertissements : Puglits, Aranyos.
- Expulsion : Colleter (68e).
- Buts : Ricardo (29e), Weah (48e), Roche (83e).

La saison 1994/1995 est caractérisée par une domination du PSG dans les airs, et un très grand réalisme sur coups de pied arrêtés. Ce tour préliminaire n’est pas différent, Ricardo ouvrant la marque de la tête, sur un coup franc de Valdo (1-0, 29e).

En deuxième mi-temps, Ginola déborde coté gauche, puis centre pour Weah. Le Libérien marque lui aussi de la tête (2-0, 48e).

L’expulsion de Colleter ne modifie pas la domination parisienne sur cette partie et, en fin de match, Roche devance la sortie de Kostza pour reprendre, encore de la tête, un coup franc de Le Guen (3-0, 83e).

Match retour (24/08/1994) : Vác Samsung 1-2 PSG

Vác (en blanc) : Kostza — Aczél (Banföldi, 70e), Nagy, Kasza, Puglits (Sallai, 32e), Aranyos, Nyilas, Romanek, Zvara, Fülle, Szedlacsek. Entraîneur : Csank.

PSG (en Hechter) : Lama — Dieng, Ricardo (Kombouaré, 46e), Roche, Llacer, Séchet, Guérin, Raí, Valdo (Le Guen, 60e), Bravo, Mboma. Entraîneur : Fernandez.

- Buts : Mboma (20e), Fülle (31e), Mboma (66e).

Le score aller ne laisse que peu de chances aux locaux pour se qualifier, et les Parisiens peuvent facilement procéder en contre. Une interception de Raí profite à Mboma dès le début du match, et le néo-Parisien se retrouve seul face au gardien (0-1, 20e).

Un léger relâchement des Parisiens permet aux Hongrois d’utiliser leur coté gauche fétiche. Fülle reprend de la tête un centre au point de penalty (1-1, 31e).

Avec toujours trois buts d’avance, le PSG est serein. Une mauvaise passe en retrait de la défense hongroise est interceptée par Mboma, qui élimine le gardien et inscrit un doublé dans le but vide (1-2, 66e).

Phase de poules : face au Bayern, au Spartak et à Kiev

Journée 1/6 (14/09/1994) : PSG 2-0 Bayern Munich

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos, Dieng, Ricardo, Roche, Le Guen, Guérin (Llacer, 82e), Valdo (Kombouaré, 84e), Weah, Ginola. Entraineur : Fernandez.

Bayern Munich (en jaune) : Kahn — Helmer, Kreuzer, Jorginho, Ziege, Matthäus, Nerlinger, Schupp, Sutter, Witeczek (Mazinho, 57e), Scholl (Hamann, 46e). Entraîneur : Trapattoni.

- Avertissements : Roche, Valdo, Helmer, Kreuzer, Matthäus, Mazinho.
- Buts : Weah (41e), Bravo (83e).

Le Parc des Princes accueille un grand d’Europe pour son premier match de poules de Ligue des champions. Les Allemands, privés de Papin, blessé, sont à la peine en championnat, et, souhaitant procéder en contres, laissent le ballon aux Parisiens.

Ce n’est pas un problème et dès le début de match, Roche lance Weah pour une première alerte sur les cages d’Oliver Kahn. En fin de période, c’est une nouvelle fois sur coup de pied arrêté que les Parisiens vont s’exprimer : sur corner, la tête de Ricardo rebondit sur la barre, et retombe dans les pieds de Weah (1-0, 41e).

Il faut attendre la deuxième période pour voir une action allemande inquiéter Lama. Le portier parisien capte néanmoins la frappe de Jorginho, et le PSG repart à l’attaque. Sur corner, Weah passe tout près de doubler la marque, mais Kahn réalise une superbe parade, et envoie la balle en corner. La première tentative de Valdo est repoussée en corner par la défense jaune, et le troisième coup de pied de coin sera le bon : la défense dégage en chandelle à l’entrée de la surface, où attend Bravo, qui frappe sans contrôle et marque un but extraordinaire (2-0, 83e).

Favori du groupe B, le Bayern s’incline logiquement, tant le PSG a été supérieur dans tous les domaines du jeu. Après la première journée, Paris est en tête du groupe B à la différence de buts devant le Dynamo Kiev, vainqueur 3-2 du Spartak Moscou.

Journée 2/6 (28/09/1994) : Spartak Moscou 1-2 PSG

PSG (en Hechter inversé) : Lama — Cobos (Llacer, 80e), Dieng, Kombouaré, Roche, Le Guen, Guérin, Valdo, Bravo, Weah, Ginola (Nouma, 85e). Entraîneur : Fernandez.

Spartak (en rouge) : Tyapushkin — Rakhimov, Khlestov, Mamedov, Nikiforov, Onopko, Pyatnitskiy, Tikhonov, Tsymbalar, Mukhamadiev (Alenivhev, 67e), Pisarev. Entraîneur : Romantsev.

- Avertissements : Tsymbalar, Kombouaré.
- Expulsion : Mamedov (58e).
- Buts : Rakhimov (40e), Le Guen (52e), Valdo (59e).

Face à un adversaire qui a besoin de points, le PSG se montre fébrile en première mi-temps et réalise beaucoup de fautes, concédant plusieurs coups francs dangereux. Si la première alerte passe à coté (25e), ce n’est pas le cas de la deuxième : Weah se positionne derrière Lama, sur la ligne de but, permettant à plusieurs Russes d’éviter le hors-jeu. Rakhimov en profite et, à l’aide de la transversale, ouvre le score (1-0, 40e).

Au retour des vestiaires, il faut un exploit individuel de Paul Le Guen, qui efface son défenseur avant de tenter une frappe des trente mètres, pour égaliser d’un magnifique but (1-1, 52e).

Cette égalisation donne des ailes aux Paris Saint-Germain, et Ginola offre une balle de doublé à Le Guen, dans l’axe. Mamedov le retient. Annihilant une occasion de but manifeste, l’arbitre l’expulse logiquement, et accorde un coup franc à l’entrée de la surface. À ras de terre, Valdo surprend la défense (1-2, 59e).

À 11 contre 10, les Parisiens continuent de pousser, et peuvent même creuser l’écart par Valdo puis Bravo, mais leurs tentatives sont repoussées par Tyapushkin.

Avec cette nouvelle victoire, le PSG s’installe confortablement en tête du groupe B, avec deux points d’avance sur le Bayern et le Dynamo Kiev.

Journée 3/6 (19/10/1994) : Dynamo Kiev 1-2 PSG

Dynamo Kiev (en blanc) : Shovkovsky — Khomyn, Lezhentsev, Shmatovalenko, Vaschuk, Luzhny, Kosovsky (Pryzetko, 84), Kovalets, Mykhailenko, Leonenko, Rebrov (Pryzetko, 70). Entr : Szabo

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos, Dieng, Kombouaré, Roche, Le Guen, Guérin, Valdo, Bravo, Weah (Colleter, 88e), Ginola (Raí, 54e). Entraîneur : Fernandez.

- Buts : Guérin (25e), Leonenko (33e, s.p.), Weah (75e).

Comme lors du match face à Moscou, les locaux entrent mieux que Paris dans la partie, et menacent plusieurs fois Lama sur coups de pied arrêtés. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir le PSG porter le danger dans la surface ukrainienne : Guérin y effectue un festival de crochets, et ouvre le score (0-1, 25e).

Weah a l’occasion de doubler la mise sur un contre, mais la défense s’interpose correctement, et son tir passe à coté. Alors que le PSG domine enfin le match, le Dynamo arrive à s’approcher de la surface parisienne. Kovalets longe la ligne, mais est stoppé par Valdo. Bien que la faute ait eu lieu en dehors de la surface, l’arbitre siffle penalty. Leonenko frappe sur la droite de Lama, et le transforme (1-1, 33e).

Les Parisiens continuent d’attaquer, mais ne reprennent pas l’avantage avant la pause, malgré une jolie tête de Weah, qui passe tout près des buts ukrainiens. Les locaux se montrent entreprenant au retour des vestiaires, mais la défense parisienne est compacte, et repousse bien les attaques, forçant les Ukrainiens à tirer de loin, à coté ou sur Lama.

Le PSG reprend alors possession du match, se créant plusieurs occasions : sur coup de pied arrêté (Guérin), en contre (Weah), et en attaques placées (Raí). Sur un centre de Paul Le Guen mal repoussé par Shovkovsky, Valdo voit sa frappe repoussée sur la ligne par Khomin, qui concède le corner. Le Guen le dépose sur la tête de Weah, qui redonne l’avantage aux Parisiens (1-2, 75e).

La fin de match est à l’avantage des locaux, qui poussent pour égaliser mais n’y parviennent pas. Avec une troisième victoire en trois matches, les Parisiens comptent désormais trois points d’avance sur le Bayern, deuxième, et quatre sur leurs adversaires du jour. Une victoire lors du match retour qualifierait à coup sur le PSG pour les quarts de finale.

Journée 4/6 (02/11/1994) : PSG 1-0 Dynamo Kiev

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos (Llacer, 79e), Dieng, Kombouaré, Roche, Colleter, Le Guen, Guérin, Raí (Nouma, 79e), Bravo, Weah. Entraîneur : Fernandez.

Dynamo Kiev (en blanc) : Shovkovsky — Lezhentsev, Shmatovalenko, Vaschuk, Luzhny, Kosovsky, Kovalets, Mykhailenko, Pryzetko, Rebrov (Jishkariani, 71e), Skachenko. Entraîneur : Szabo.

- Avertissements : Kombouaré, Luzhny.
- But : Weah (69e).

Bien que globalement dominé par le PSG, le match retour contre le Dynamo Kiev est assez pauvre en occasion. En seconde mi-temps, sur une ouvertude de Valdo, Raí voit sa frappe contrée par Shovkovsky. La balle retombe devant le poteau, le touche, et s’apprête à sortir, lorsque Weah surgit, et la pousse au fond d’une tête plongeante (1-0, 69e).

Avec 8 points, le PSG est qualifié. Un match nul lors de l’un des deux derniers matches assurait au PSG de terminer en tête du groupe B, et d’affronter le second du groupe A : l’IFK Göteborg, le FC Barcelone, Manchester United ou le Galatasaray.

Journée 5/6 (23/11/1994) : Bayern Munich 0-1 PSG

Bayern Munich (en rouge et bleu) :Kahn — Babbel, Helmer, Jorginho, Frey, Matthäus, Nerlinger, Schupp (Hamann, 62e), Sutter, Scholl, Papin (Zickler, 69e). Entraîneur : Trapattoni.

PSG (en Hechter inversé) : Lama — Cobos, Dieng, Roche, Colleter, Llacer, Séchet, Guérin, Bravo, Nouma, Ginola (Weah, 64e). Entraîneur : Fernandez.

- Avertissements : Schupp, Hamann, Séchet.
- But : Weah (80e).

Bien que qualifié, le PSG ne fait que peu tourner dans ce match, visant clairement ainsi la première place du groupe, et fait logiquement le siège des cages d’Oliver Kahn. De son coté, Lama n’est inquiété que sur corner, et les deux gardiens internationaux réalisent un superbe match, repoussant encore et encore l’ouverture du score. En fin de match, George Weah efface trois joueurs avant d’envoyer un boulet dans la lucarne de Kahn, qui ne peut rien faire (0-1, 80e).

Dans le groupe A, l’IFK est assuré de terminer premier. Bien que premier de son groupe, le PSG aura un gros en quarts de finale : le FC Barcelone, Manchester United ou Galatasaray.

Journée 6/6 (07/12/1994) : PSG 4-1 Spartak Moscou

PSG (en Hechter) : Lama — Dieng, Kombouaré, Roche, Colleter, Le Guen (Guérin, 52e), Llacer, Raí, Bravo, Weah (Allou, 65e), Ginola. Entraîneur : Fernandez.

Spartak (en rouge) : Tyapushkin — Khlestov, Lipko, Nikiforov, Onopko, Alenichev, Pyatnitskiy, Tikhonov, Kechinov (Konovalov, 74e), Mukhamadiev (Rodionov, 46e), Pisarev. Entraîneur : Romantsev.

- Avertissements : Dieng, Ginola, Khlestov, Nikiforov.
- Buts : Weah (28e), Ginola (42e), Weah (52e), Raí (59e), Rodionov (67e).

Si le PSG n’a plus rien à jouer dans ce match, ce n’est pas le cas du Spartak, qui doit obtenir un meilleur résultat que le Bayern Munich pour se qualifier. C’est pourtant Paris qui domine le match. Sur une passe de Weah, Ginola voit tout d’abord sa frappe repoussée. Quelques minutes plus tard cependant, il récupère en dehors de la surface. Dos au but, il décale pour Weah, qui arrive lancé et envoie un missile au fond des filets (1-0, 28e).

Paris continue de pousser, et sur un corner de Le Guen, Raí est proche de doubler la marque. Le Spartak n’abdique pas et porte le danger dans le camp parisien, ce qui offre des situations de contre. Kombouaré intercepte et lance Weah, qui ne peut contrôler. Ginola, bien placé, tire directement (2-0, 42e).

À la pause, le Bayern Munich est tenu en échec par le Dynamo Kiev. Ne pas perdre est vital pour les Russes, qui se ruent à l’attaque dès le retour des vestiaires. Cela profite encore une fois aux Parisiens, et après un festival dans la surface, Weah aggrave la marque (3-0, 52e).

Simultanément, Papin a donné l’avantage au Bayern à Kiev. Les espoirs russes s’envolent, les Parisiens aussi, obligeant Tyapushkin à l’arrêt dès la remise en jeu. Les actions russes sont anéanties par Kombouaré, qui contre un tir de Kechinov, avant de le faucher dans la surface quelques minutes plus tard. Le penalty est tiré par Alenichev, qui manque complètement le cadre de Lama.

Sur un nouveau contre, Ginola centre au point de penalty. Raí efface son défenseur, et marque (4-0, 59e).

Le PSG baisse alors de régime, et les Russes en profitent pour se créer plusieurs occasions, mais ne sont pas capables de cadrer. Ce sera finalement le cas par Rodionov, qui trompe Lama suite à une passe de Kechinov (4-1, 67e).

La fin de match est plutôt calme ; les Russes, abattus, se contentent d’envoyer quelques missiles non cadrés depuis le milieu de terrain, tout en repoussant tant bien que mal les dernières tentatives Parisiennes d’aggraver le score.

Paris achève ce match par une huitième victoire consécutive en Ligue des champions — un record —, et une première place qui lui attribue le FC Barcelone comme adversaire en quarts de finale.

Avec ses 5e et 6e buts de la compétition — sans compter le tour préliminaire —, George Weah s’installe sur la première marche du classement des buteurs, devant Litmanen (4 buts).

Quart de finale face au Barça

Match aller (01/03/1995) : Barcelone 1-1 PSG

FC Barcelone (en rouge et bleu) : Busquets — Koeman, Ferrer, Sergi, Guardiola (Amor, 19e), Bakero, Iglesias, José Mari, Begiristain (Eskurza, 75e), Stoichkov, Korneev. Entraîneur : Cruyff.

PSG (en Hechter inversé) : Lama — Cobos, Kombouaré, Roche, Colleter, Le Guen, Guérin, Valdo, Bravo, Weah, Ginola (Raí, 61e). Entraîneur : Fernandez.

- Avertissements : Kombouaré, Roche, Guérin.
- Buts : Korneev (48e), Weah (54e).

Suite à une première mi-temps à sens unique pour les Barcelonais, Paris résiste de manière héroïque au Camp Nou, et rentre aux vestiaires sur un score de 0-0.

Après la pause, en revanche, Korneev déborde sur la droite, et frappe en force. Lama s’interpose… et dévie malencontreusement le centre au fond de ses propres filets (1-0, 48e).

Immédiatement après, c’est une nouvelle fois sur coup de pied arrêté que Paris va se relancer. Coup franc excentré de Valdo, déposé sur la tête de Weah, qui signe son septième but de la compétition (1-1, 54e). Le Libérien traverse la moitié du terrain pour se jeter dans les bras de Bernard Lama, à hauteur de la ligne médiane, afin de célébrer ce but avec son ami, responsable malheureux du but encaissé quelques minutes plus tôt.

L’égalisation permet à Weah de s’envoler au classement des buteurs, puisqu’il compte maintenant trois buts d’avance sur Simone (Milan AC) et Litmanen (Ajax), à quatre unités. Surtout, après un match nul 1-1 au Camp Nou à l’aller, les statistiques sont du coté du PSG, qui a 76 % de chance de se qualifier. Une victoire ou un 0-0 au retour permettraient au PSG de se qualifier pour une troisième demi-finale européenne consécutive.

Match retour (15/03/1995) : PSG 2-1 Barcelone

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos, Kombouaré, Colleter, Le Guen, Guérin, Raí, Valdo, Bravo, Weah, Ginola. Entraîneur : Fernandez.

FC Barcelone (en vert) : Busquets — Koeman, Nadal, Ferrer, Sergi, Bakero, Eusebio, Iglesias, Hagi (Abelardo, 72e), Begiristain (José Mari, 58e), Stoichkov. Entraîneur : Cruyff.

- Avertissements : Kombouaré, Colleter, Nadal, Sergi, Eusebio.
- Buts : Bakero (50e), Raí (73e), Guerin (83e).

Un grand club ne jouant jamais le 0-0, le PSG de Luis Fernandez est résolument offensif pour ce match retour. Cependant, les montants ne sont pas tendres avec les Parisiens : Weah (5e), Ginola (32e), Raí (37e), puis Ginola de nouveau (41e) trouvent tour à tour les poteaux ou la barre transversale.

Le manque de réalisme parisien en première période se paye dès le retour des vestiaires : Bakero, contre le cours du jeu, trompe Lama (0-1, 50e). Le PSG est virtuellement éliminé.

Après une nouvelle transversale de Ginola (67e), Cruyff joue le verrou : Hagi, le Maradona des Carpattes, est remplacé par Abelardo, tandis que le gain de temps est de plus en plus utilisé par les visiteurs. Les Parisiens poussent mais ne trouvent pas la faille, et alors que Nouma s’apprête au contraire à rentrer à la place d’un défenseur, Paul Le Guen tire un corner qui trouve la tête de Raí (1-1, 73e).

Une nouvelle fois, le salut est venu d’un coup de pied arreté et d’une tête pour le PSG. Nouma se rassied, et les deux clubs ont 17 minutes pour tenter d’éviter les prolongations. Le pressing barcelonais est haut. À 10 minutes de la fin, Le Guen est sous pression et écarte en toute hâte vers Colleter sur sa gauche. Son contrôle en deux temps empêche l’ailier catalan de récupérer la balle, et Colleter remet vers Valdo, qui la donne rapidement à Guérin au milieu de terrain. Le numéro 8 porte sa balle sur une dizaine de mètres avant de tenter une frappe lointaine, peu puissante mais admirablement placée au ras du poteau droit de Busquets (2-1, 83e).

Pour la troisième fois consécutive, le Paris Saint-Germain sera en demi-finale de coupe d’Europe. Cette fois, ce sera contre le Milan AC, champion en titre.

Demi-finale contre le Milan AC

Match aller (05/04/1995) : PSG 0-1 Milan AC

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos, Ricardo, Roche, Le Guen, Llacer, Guérin, Raí, Bravo, Weah, Ginola. Entraîneur : Fernandez.

Milan AC (en blanc) : Rossi — Baresi, Costacurta, Maldini, Panucci, Desailly, Albertini, Eranio, Boban, Savicevic, Simone (Massaro, 84e). Entraîneur : Capello.

- Avertissements : Ricardo, Costacurta, Albertini.
- But : Boban (90e).

Du beau monde dans le Parc des Princes pour ce match aller. Les images d’époque de la Rai — la télévision publique italienne — montrent Alain Prost, les Noah — Yannick et Joachim — et… Carlo Ancelotti, qui commencera sa carrière d’entraineur à l’été, et entraînera durant sa carrière les deux adversaires du soir.

Le match est animé, avec beaucoup d’occasions des deux cotés, mais Rossi et Lama sont à leur plus haut niveau. Coté parisien, Weah et Ginola sont particulièrement en forme, et Paris prend peu à peu le dessus sur son adversaire. Le PSG produit un jeu digne d’un demi-finaliste de Ligue des champions, et peut même amèrement regretter un penalty oublié pour une faute de Panucci sur Ginola ou la barre transversale qui renvoie une frappe de ce même Ginola alors que Rossi était battu.

Cependant, sur un contre en toute fin de rencontre qui rappelle l’action de Kostadinov quelques mois plus tôt dans le même stade, ce sont les visiteurs qui se montrent le plus réaliste, et repartent avec un avantage considérable avant le match retour (0-1, 90e).

Match retour (19/04/1995) : Milan AC 2-0 PSG

Milan AC (en blanc) : Rossi — Baresi, Maldini, Panucci, Tassotti (Galli, 15e), Desailly, Albertini, Eranio, Boban, Savicevic, Simone (Donadoni, 79e). Entraîneur : Capello.

PSG (en Hechter) : Lama — Cobos (Séchet, 76e), Ricardo, Roche, Colleter, Le Guen, Guérin, Valdo (Nouma, 68e), Bravo, Weah, Ginola. Entraîneur : Fernandez.

- Avertissements : Tassotti, Ricardo, Roche, Colleter.
- Buts : Savisevic (21e), Savisevic (68e).

À domicile, le Milan domine les débats lors de ce match retour, muselant parfaitement le milieu de terrain parisien. Les occasions françaises se font rares.

Savisevic va trouver la faille par deux fois, une par mi-temps (1-0, 21e et 2-0, 58e), sur des actions rondement menées par l’attaque milanaise.

Paris est logiquement éliminé, mais Paris n’a pas démérité, et s’est montré digne d’un grand d’Europe. Après avoir atteint trois demi-finales consécutives, le PSG atteindra la finale de C2 en 1996 et 1997, portant à cinq le nombre de demi-finales consécutives atteintes par les Rouge & Bleu.

Dans l’autre demi-finale, Litmanen réalise un doublé, qui lui permet de revenir à une unité de Weah au classement des buteurs. Il restera cependant muet pendant la finale — victoire 1-0 de l’Ajax.

À suivre sur PSGMAG.NET :

- Vendredi 27 juillet : épisode 1 — Coupe des clubs champions européens 1986/1987
- Vendredi 3 août : épisode 2 — Ligue des champions 1994/1995
- Vendredi 10 août : épisode 3 — Ligue des champions 1997/1998
- Vendredi 17 août : épisode 4 — Ligue des champions 2000/2001
- Vendredi 24 août : épisode 5 — Ligue des champions 2004/2005
- Vendredi 31 août : tirage au sort — Ligue des champions 2012/2013

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16 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Libro
    3 août 2012 09:57

    Que de souvenirs… merci pour ces frissons.

  • #2

    7homa5
    3 août 2012 10:27

    Weah passe tout près de doubler la marque

    même si, effectivement, il était très certainement prêt à le faire.

    Que de belles équipes rencontrées. Quand on voit les compos du Milan, du Barça ou du Bayern !… Mais celle du PSG avait aussi très fière allure.

  • #3

    IMFBB
    3 août 2012 10:53

    Pas eu le temps de tout lire, mais je me le mets de côté pour les vacances ! Sourire

    Juste, dans le 3ème paragraphe pourrait-on nommé le club hongrois en question en remplaçant

    Paris n’a alors affronté un club hongrois qu’à une seule reprise, lors du deuxième tour de la coupe UEFA 1984/1985, et cela s’était achevé par une double défaite (2-4, 0-1).

    par

    Paris n’a alors affronté un club hongrois qu’à une seule reprise, Videoton, lors du deuxième tour de la coupe UEFA 1984/1985. Cela s’était achevé par une double défaite (2-4, 0-1).

    Mais bon, c’est juste pour chipoter et ramener ma science… `Mort de rire

  • #4

    IMFBB
    3 août 2012 10:54

    Arf… "nommer" et non "nommé", j’ai honte. J’ai VRAIMENT besoin de vacances !

  • #5

    Zed60
    3 août 2012 12:24

    Bonjour à toutes et tous,

    @ Florian B.

    avant d’envoyer un crochet dans la lucarne de Kahn,

    Juste pour éclairer mon inculture footballistique, même si je me souviens bien de cette action, c’ est quoi un tir "en crochet" ?

    @IMFBB,

    Ah Videoton…Il me semble me souvenir que l’ on a même été mené 4-0 (bon je ne mettrai pas une piécette dessus…). En revanche ce que je me rappelle très bien, c’ est la venue de Francis Borreli en Boulogne Bleu, pour nos saluer.

    Bonnes vacances pour tout le monde et bon courage pour ceux qui reprendront Lundi

  • #6

    Zed60
    3 août 2012 12:34

    Ah Videoton…Il me semble me souvenir que l’ on a même été mené 4-0

    0-4…, bien sûr

  • #7

    7homa5
    3 août 2012 15:11

    avant d’envoyer un crochet dans la lucarne de Kahn,

    Juste pour éclairer mon inculture footballistique, même si je me souviens bien de cette action, c’ est quoi un tir "en crochet" ?

    C’est le tir d’un joueur qui tricote beaucoup.

  • #8

    ClemTlse
    3 août 2012 16:15

    On parle souvent de son meilleur souvenir au Parc (PSG-Parme pour moi)… Mais le pire pour moi est dans cette liste : PSG-Milan et ce dernier contre assassin ponctué par le gri-gri de Savicevic et sa passe géniale (normal, c’était un génie) pour Boban, qui marque de façon imparable… En cette fin de match où le Milan souffrait vraiment.

    Un match où Ginola avait été très bon et malheureux, mais où Weah, fantastique lors de toute la campagne (son but au Bayern !), avait été, dans mon souvenir, plus décevant que ce que relate Florian (à part une bonne tête ; je ne comprends toujours pas comment il n’y a pas eu but sur cette action ; ah si… Rossi).

    Le retour à Milan (et à la télé pour moi) avait été déprimant, tant Milan fut supérieur, et avait à peine atténué la déception de la défaite assez injuste de l’aller.

    Question à Florian : le record de 8 victoires consécutives en C1 tient-il toujours ?

  • #9

    Florian B.
    3 août 2012 16:42

    @ 7homa5, IMFBB : merci, c’est corrigé.

    @Zed60 : Je voulais dire qu’il fait un crochet pour tirer. En revoyant les images à froid et pas en enchainant les matchs, c’est moins flagrant… Je pense que je voulais dire "boulet" et que la fatigue a eu raison de moi….
    http://www.youtube.com/watch?v=6XR-…

    @Clem : on se demandait avec Vivien et Gauthier justement. Alors j’ai fait quelques recherches. Le record est tombé en 2002/2003 : Le FC Barcelone enchaine 2 victoires en barrages, puis 6 en groupes, puis 3 dans la 2e phase de groupe, soit 11 victoires consecutives. (ils feront 15 matchs sans defaite avant de perdre 2-1 au Nou Camp contre la Juve en 1/4 de finale retour).
    Je n’ai pas retrouvé d’autres cas. Il faut dire que 6 victoires en phase de poules, ca n’a été reproduit que 3 fois : le Zenit Saint Petersbourg en 95/96 (pour perdre contre Nantes en 1/4), le Barca 02/03 (pour perdre en 1/4 contre la Juve), et le Real cette saison (defaite en demie contre le Bayern)

  • #10

    ClemTlse
    3 août 2012 18:42

    Merci Florian
    (j’étais juste (presque) sûr que le Barca actuel n’avait pas renouvelé l’exploit)

  • #11

    Snow
    3 août 2012 19:51

    @ClemTLse, concernant les matchs souvenirs.
    J’etais à San Siro pour le match retour. Malgré la defaite, celà reste paradoxalement un super souvenir de deplacement.
    L’ambiance dans le stade etait memorable.

    point noir sur ce match, tout le monde doutait de l’implication de Weah. Il avait deja signé à Milan. Et Milan se devait de gagner la competition pour jouer la ligue des champions l’année suivante. Il avait fait un super saison mais etait passée à travers sur la confrontation. On se posait des questions…
    Daniel Bravo avait fait une prestation exceptionelle en milieu defensif.

  • #12

    seb
    3 août 2012 20:18

    J’ai encore la K7 EuroPSG de cette année là… superbe épopée.

  • #13

    Zed60
    3 août 2012 21:57

    @snow

    L’ambiance dans le stade etait memorable

    Je confirme. J’ étais également du voyage. Le "Let’s Go" de la Fossa dei Leoni était magnifique et le "qui no salta rossonere…" tout simplement grandiose.
    Bonnes vacances (à nouveau !) à toutes et tous.

  • #14

    Cedric
    6 août 2012 11:41

    Bien que globalement dominé par le PSG, le match retour contre le Dynamo Kiev est assez pauvre en occasion. En seconde mi-temps, Valdo voit sa frappe contrée par Shovkovsky. La balle retombe devant le poteau, et s’apprête à sortir, lorsque Weah surgit, et la pousse au fond d’une tête plongeante (1-0, 69e).

    ⇒ Frappe de Raï plutôt que Valdo (et la frappe tape le poteau avant d’être smashée par Georges Weah).

    Beau résumé !

  • #15

    Florian B.
    6 août 2012 16:38

    @ Cedric : effectivement, un bout de ma phrase qui s’est perdue. Valdo ouvre magnifiquement pour Raí sur la gauche, et c’est bien le 10 qui tire.
    Je corrige de suite, merci.

  • #16

    gaze
    17 août 2012 21:46

    le but de Weah contre la Bayern, quel chef d’oeuvre : http://www.youtube.com/watch?v=a-eM…

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