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Les campagnes de C1 du PSG (3/5)

Le PSG en Ligue des champions (3/5) : 1997/1998

vendredi 10 août 2012, par Florian B.

Cette saison, le Paris Saint-Germain disputera sa 20e campagne européenne, la sixième dans la compétition majeure, la Ligue des champions. Chaque vendredi jusqu’au tirage au sort, PSGMAG.NET vous propose de revivre l’un des cinq précédents. Épisode 3 : 1997/1998.

C1 1997/1998 : le meilleur et le pire

Pour la première fois après 42 éditions, la C1 s’ouvre aux vice-champions. C’est ainsi que le Paris Saint-Germain, deuxième de première division 1996/1997 derrière l’AS Monaco, participe à l’épreuve, à partir du second tour préliminaire. Paris reste alors sur cinq demi-finales consécutives en coupes d’Europe, dont deux finales lors des deux dernières saisons.

Le club est victime d’une erreur administrative, alignant un joueur suspendu lors du match aller du tour préliminaire, ce qui lui coûte une défaite sur tapis vert (3-0). Le PSG se montre toutefois digne d’un quintuple demi-finaliste européen en réalisant un miracle au retour au Parc des Princes, l’emportant 5-0.

Après cet exploit et une nette victoire 3-0 pour le premier match des poules, rien ne semble pouvoir arrêter la belle série du club sur la scène européenne. Pourtant, deux défaites consécutives à l’extérieur — dont un vilain 5-1 à Munich — vont brutalement arrêter l’aventure.

Si une série de trois victoires consécutives permet finalement au PSG de partager la tête du groupe E avec le Bayern Munich, ce sont les Allemands qui sont classés premiers, à la différence de buts particulière, et se qualifient. Les six deuxièmes de groupes ne sont alors pas qualifiés directement : seuls les deux meilleurs seconds le sont. Derrière le Bayer Leverkusen (13 points), la Juventus et le Paris Saint-Germain se disputent la qualification, qui revient à l’équipe turinoise à la différence de buts.

La série de demi-finales s’arrête cruellement. L’heure de gloire du Paris Saint-Germain sur la scène européenne également. Il faudra attendre 2009 pour retrouver le PSG en quarts de finale d’une coupe d’Europe. [1]

Tour préliminaire

Match aller (13/08/1997) : Steaua Bucarest 3-2 PSG

Steaua Bucarest (en rouge et bleu) : Ritli — Baciu, Csik, Rachita, Militaru (Munteanu, 62e), Nagy, Rotariu, Reghecampf, Serban, Rosu (Ciocoiu, 84e), Lacatus (Hrib, 79e). Entraîneur : Stoichita.

PSG (en Hechter inversé) : Revault — Fournier, Roche, Le Guen, Algérino — Gava, Ngotty, Guérin, Raí — Maurice, Simone (Loko, 81e). Entraîneur : Ricardo.

- Avertissements : Lacatus, Roche, Ngotty.
- Buts : Guérin (19e), Rotariu (53e), Maurice (65e), Serban (70e), Lacatus (77e).

Le quintuple champion de Roumanie en titre reçoit le PSG sans le moindre international dans ses rangs. Le match est disputé, et se joue dans une ambiance difficile, comme souvent en Roumanie. Devant 20 000 spectateurs, par deux fois le PSG mène au score, avant de se faire reprendre et de concéder une défaite 3-2. Avec la règle des buts à l’extérieur, Paris garde néanmoins 60 % de chance de se qualifier pour la phase finale de la Ligue des champions.

Mais c’était sans compter sur la grosse boulette de cette fin d’ère Denisot : un fax confirmant la suspension de Laurent Fournier, envoyé par l’UEFA, est classé trop rapidement. Le match est donné perdu 3-0 sur tapis vert. Les chances de qualification du Paris Saint-Germain viennent de tomber à 6 %…

Match retour (27/08/1997) : PSG 5-0 Steaua Bucarest

PSG (en Hechter) : Revault — Algérino, Roche, Le Guen, Domi — Gava, Ngotty, Leonardo, Raí — Maurice (Leroy, 76e), Simone. Entraîneur : Ricardo.

Steaua Bucarest (en rouge) : Ritli — Rachita, Reghecampf, Csik, Baciu (Ciocoiu, 67e), Miu, Rotariu), Serban (Munteanu, 79e), Nagy (Hrib, 32e), Militaru, Rosu. Entraîneur : Stoichita.

- Avertissements : Domi, Le Guen, Raí, Maurice, Reghecampf, Csik.
- Buts : Raí (2e, s.p.), Raí (23e), Simone (32e), Maurice (41e), Rai (56e).

Avec la défaite 3-0 sur tapis vert du match aller, les hommes de Ricardo doivent impérativement s’imposer par au moins quatre buts d’écart. Le Parc des Princes est en ébullition. Près de 43 000 supporters poussent leur équipe pour obtenir un exploit.

Très offensive, l’équipe parisienne attaque dès le coup d’envoi, et se voit très vite récompensée : sous la pluie, Raí centre dans la surface, où Maurice et Simone attendent au point de penalty. Le premier ne peut s’approcher du ballon, retenu au bras par un défenseur roumain. L’arbitre siffle penalty, que Raí transforme (1-0, 2e).

Cela ne pouvait mieux commencer, mais il reste encore trois buts à mettre. Le retourné de Maurice sur un centre de Raí passe juste à coté, tout comme sa tête, trop haute, sur un centre d’Algérino. Sur un long ballon de Le Guen, c’est une nouvelle fois le futur Marseillais qui rate l’occasion de doubler la mise, poussant trop son ballon et ratant ainsi son duel avec le gardien, qui concède le corner. Il est tiré par Leonardo et coupé au premier poteau par le capitaine parisien, qui s’offre un doublé (2-0, 23e).

Il reste 70 minutes, et Paris a déjà rattrapé la moitié de son retard. Les Roumains n’ont que peu d’occasions — surtout de loin, mais Revault les détourne sans problème. Moins de dix minutes après le second but, Leonardo efface son défenseur, prolonge pour Simone, qui se retourne et inscrit le but libérateur de l’entrée de la surface de réparation (3-0, 32e).

Grâce à ses Brésiliens Raí (2 buts) et Leonardo (2 passes), le PSG a comblé en une demi-heure un déficit de trois buts. Le Steaua tente de revenir, mais se fait prendre en contre : au poteau de corner côté gauche, Le Guen relance le long de la ligne vers Simone, qui remise pour Leonardo, au milieu de terrain. Le futur directeur sportif du PSG repique vers le rond central, et donne une longue balle en profondeur à Maurice, derrière la défense. Après trois ratés en début de match, le Français se rachète, et marque (4-0, 41e).

À la pause, le PSG est qualifié, mais avec la règle des buts à l’extérieur, un seul but roumain éliminerait le PSG. Bucarest se montre alors plus discipliné et peut espérer revenir. Leurs espoirs seront de courte durée : dix minutes après la reprise, Militaru fauche Gava, qui filait vers la surface. Un coup franc est concédé, et Leonardo se charge de le tirer. Alors que la balle redescend vers le gardien roumain, Raí surgit au premier poteau, et la place au fond des filets (5-0, 56e).

La messe est dite. Les quatre passes décisives de Leonardo et les trois buts de Raí permettent au Parc d’exploser. Paris peut même se permettre d’encaisser un but sans être éliminé. Le PSG ne prendra cependant pas de risque, et conservera tranquillement le ballon jusqu’au coup de sifflet final.

Deux semaines après une bourde qui aurait pu sceller l’avenir européen du PSG cette saison, la communion des joueurs et des supporters a finalement permis au club de réaliser l’une des plus belles soirées européennes de son histoire.

Phase de poules : groupe E

Journée 1/6 (17/09/1997) : PSG 3-0 IFK Göteborg

PSG (en Hechter) : Revault — Fournier (Guérin, 79e), Roche, Le Guen, Domi — Leroy (Algérino, 71e), Ngotty, Raí (Cissé, 86e), Gava — Maurice, Simone. Entraîneur : Ricardo.

IFK Göteborg (en bleu et blanc) : Ravelli — Lucic, Magnusson, Landberg, Nilsson, Erlingmark, Eriksson (Karlsson, 57e), Alexandersson, Andersson, Ekström (Tetteh, 57e), Pettersson. Entraîneur : Jingblad.

- Avertissements : Leroy, Magnusson, Alexandersson.
- Buts : Ngotty (27e), Lucic (52e, c.s.c.), Raí (82e, s.p.).

Suite à la démonstration réalisée trois semaines plus tôt face au Steaua, les Suédois de l’IFK se présentent avec une formation défensive. Le PSG monopolise le ballon, sans se créer d’occasion nette. La domination parisienne est soulignée par un grand nombre de corners, tous tirés au second poteau par Paul Le Guen, ce qui fait le jeu des visiteurs, dominateurs dans les airs. Le septième corner sera le bon : la défense repousse encore une fois, mais sur Simone, dos au but. L’Italien glisse le ballon à Ngotty, qui reprend de volée (1-0, 27e).

Les Suédois se reprennent alors, et vont même dominer la fin de première mi-temps : un coup franc de Nilsson frôle d’abord le poteau (40e), avant qu’Eriksson ne frappe sur le montant (42e). Au repos, le PSG mène 1-0, et le plus dur est fait, car en seconde période aucune équipe ne souhaite s’exposer. Seul Lucic s’illustre, inscrivant tout d’abord un but contre son camp (2-0, 52e), avant d’effectuer une seconde relance hasardeuse, qui frôle son propre cadre.

Le match ainsi tué, la dernière demi-heure se fait dans l’économie physique. Simone, touché à la clavicule, se fait pousser dans la surface, offrant un penalty transformé par son capitaine Raí (3-0, 82e).

Journée 2/6 (01/10/1997) : Besiktas 3-1 PSG

Besiktas (en blanc) : Tuncay — Alpay, Rahim, Erkan, Recep, Tayfur, Yankov, Mehmet, Serdar (Mutlu, 72e), Amokachi (Lechkov, 86e), Oktay (Saglam, 74e). Entraîneur : Toshack.

PSG (en Hechter) : Revault — Fournier, Roche, Le Guen (Guérin, 65e), Domi — Edmilson (Algérino, 46e), Ngotty, Raí, Gava (Leroy, 62e) — Maurice, Simone. Entraîneur : Ricardo.

- Avertissements : Alpay, Guérin.
- Buts : Oktay (5e), Oktay (42e), Simone (66e), Saglam (83e).

Sous la pluie, et une pelouse de fait extrêmement glissante, les Turcs se lancent à l’attaque d’entrée de jeu, utilisant efficacement les ailes. Dès le début du match, Erkan déborde sur la droite et centre pour Oktay, qui trompe Revault (1-0, 5e).

Paris réagit mollement, laissant le ballon aux Turcs, et ne se créant d’occasions que par Domi (23e, de loin) et Ngotty (26e). Juste avant la pause, Erkan de nouveau centre dans la surface. Le ballon, repoussé par Revault, atteint Serdar, au poteau de corner. Celui-ci prend tout son temps pour centrer et déposer la balle sur la tête d’Oktay, laissé libre de tout marquage (2-0, 42e).

De retour des vestiaires, le match baisse d’intensité. Simone parvient à redonner espoir aux Parisiens à vingt minutes de la fin (2-1, 66e), mais Saglam, remplaçant le double buteur Oktay, tuait le match à six minutes du terme (3-1, 83e).

Après deux matches, le club francilien est deuxième, à trois points de son futur adversaire, le Bayern. Au classement des meilleurs seconds, Paris est alors cinquième sur six, à égalité avec l’AS Monaco.

Journée 3/6 (22/10/1997) : Bayern Munich 5-1 PSG

Bayern Munich (en rouge) : Kahn — Babbel, Helmer, Kuffour, Hamann (Fink, 72e), Basler (Zickler, 74e), Nerlinger, Tarnat, Scholl, Elber, Jancker (Rizzitelli, 76e). Entraîneur : Trapattoni.

PSG (en Hechter inversé) : Revault — Fournier (Algérino, 60e), Roche, Le Guen, Domi (Llacer, 46e) — Leroy, Ngotty (Rabesandratana, 54e), Raí, Gava — Maurice, Simone. Entraîneur : Ricardo.

- Avertissements : Basler, Roche, Fournier, Gava.
- Buts : Elber (4e), Jancker (21e), Jancker (47e), Simone (48e), Helmer (51e), Elber (73e).

Après avoir réalisé deux mois plus tôt l’un des matches de Ligue des champions les plus aboutis de son histoire, le PSG s’apprête à subir l’une de ses plus grandes déroutes.

Vincent Guérin a été contrôlé positif à la nandrolone. Les joueurs prennent connaissance de l’information deux heures avant le match, ce qui ne les place pas dans des dispositions idéales pour cette rencontre. Alors que l’affiche de ce groupe E promettait d’être équilibrée, Basler frôle d’entrée le montant sur coup franc. La défense parisienne joue haut, ce qui permet au duo Elber-Jancker de la prendre de vitesse. Le Brésilien passe à l’Allemand, dans le dos de la défense. Fournier revient et dévie la frappe de Jancker, qui est reprise par Elber (1-0, 4e).

Le Bayern pratique alors un jeu musclé, qui inhibe toute attaque des visiteurs. Le Guen, après avoir reçu une balle en plein visage, temporise vers Revault (20e). Le portier parisien rate son contrôle ; face à Jancker, cette erreur est immédiatement exploitée (2-0, 21e).

Dans l’obligation de gagner, le PSG attaque, et s’expose logiquement aux contre-attaques munichoises, qui resteront cependant infructueuses jusqu’au repos.

Après son erreur lors de la première mi-temps, Revault récidive dès l’entame de la seconde période : alors que la défense se replace, l’ancien Havrais relance de manière précipitée. La balle atterrit sur Elber, qui la donne à Jancker pour son doublé (3-0, 47e).

Un très joli but personnel de Simone, en pivot, réduit certes le score immédiatement (3-1, 48e), mais la défense parisienne est très désorganisée, Helmer corsant ainsi facilement l’addition (4-1, 51e). En fin de match, c’est Elber qui clôt la marque (5-1, 73e).

Avec 3 points en trois matches, et une différence de buts négative (-3), le PSG est troisième de son groupe, et virtuellement éliminé.

Journée 4/6 (05/11/1997) : PSG 3-1 Bayern Munich

PSG (en Hechter) : Revault — Algérino, Rabesandratana, Le Guen, Llacer (Leroy, 68e) — Fournier, Cissé, Guérin, Gava — Raí, Maurice (Ducrocq, 82e). Entraîneur : Ricardo.

Bayern Munich (en blanc) : Kahn — Babbel, Helmer, Kuffour, Fink, Hamann, Nerlinger, Tarnat, Scholl (Zickler, 86e), Elber (Basler, 71e), Jancker. Entraîneur : Trapattoni.

- Avertissements : Rabesandratana, Tarnat.
- Buts : Gava (17e), Cissé (28e, c.s.c.), Maurice (73e), Leroy (75e).

Battus lors de ses deux derniers matches — à Munich et à Lyon, 1-0 —, et sans Simone, Ngotty, Roche et Loko, le PSG affronte une équipe du Bayern qui reste sur 17 matches sans défaite, avec l’obligation de l’emporter pour rester en course à la qualification. Comme on pouvait s’y attendre, le PSG se fait largement dominer en début de partie. Cependant, Raí reste le métronome du PSG. Embusqué à gauche, il offre un magnifique centre à Maurice, qui se rate. Gava, au second poteau, n’en demande pas tant et ouvre le score (1-0, 17e).

Quelques minutes plus tard, un nouveau centre de Raí pour Maurice est cette fois-ci contrôlé par l’ancien Lyonnais. Seul face au but, son tir n’est pas cadré. Il s’en voudra quelques minutes plus tard, lorsque le tir de Nerlinger est contré par Cissé, qui prend Revault à contre-pied (1-1, 28e).

Les maladresses défensives et le manque de réalisme offensif font craindre une troisième défaite aux spectateurs du Parc des Princes, mais c’est une nouvelle fois le capitaine parisien qui va donner le tempo. Les tentatives — certaines désespérées — de Raí remontent le moral de ses coéquipiers. Maurice trouve enfin le chemin du but (2-1, 73e), avant que Jérôme Leroy, tout juste entré en jeu, ne double l’écart d’une pichenette (3-1, 75e).

Le PSG se replie pour la fin du match, et se relance pour la qualification. Sa différence de buts toujours négative (-1) ne lui permet cependant pas de reprendre la seconde place au Besiktas, pourtant battu en Suède.

Journée 5/6 (26/11/1997) : IFK Göteborg 0-1 PSG

IFK Göteborg (en bleu et blanc) : Jarelov — Lucic, Magnusson, Nilsson, Erlingmark, Karlsson, Lindqvist (Eriksson, 85e), Alexandersson, Andersson, Ekström (Martinsson, 89e), Pettersson. Entraîneur : Jingblad.

PSG (en Hechter) : Revault — Fournier (Edmilson, 63e), Roche (Algérino, 61e), Le Guen, Domi — Leroy, Ngotty, Rabesandratana, Gava — Raí, Maurice (Llacer, 89e). Entraîneur : Ricardo.

- Avertissements : Magnusson, Alexandersson, Domi, Fournier, Ngotty, Rabesandratana.
- Expulsion : Algérino (74e).
- But : Rabesandratana (88e).

Si le début de match parisien est encourageant, Gava se créant quelques belles occasions, ce match à l’autre bout de l’Europe, face à une équipe quasiment éliminée et avec une formation à qui il manque plusieurs cadres — Guérin et Simone— a tout du match soporifique de la fin novembre. En première mi-temps, seuls trois tirs sont cadrés : deux pour les locaux, un pour le PSG.

Par une température de -7°C, il est difficile d’en vouloir aux joueurs. Gava puis Leroy se créent quelques occasions, avant que Karlsson, seul face à Revault, ne rate incroyablement l’ouverture du score. Cela sonne le réveil parisien, et l’équipe campe alors dans le camp adverse. S’exposant en contres, le PSG se repose sur sa défense. Alors que Roche est sorti sur blessure, son remplaçant Algérino est expulsé après avoir fauché un Suédois qui partait justement en contre-attaque. Dans la foulée, Gava subit le même type de faute de la part de Magnusson, qui ne récolte lui qu’un jaune.

À deux minutes de la fin, Gava — l’homme du match — trouve la tête de Rabesandratana, qui permet au PSG de rester en course à la qualification (0-1, 88e).

Avec une victoire 2-0 en Turquie, le Bayern Munich est assuré de terminer premier du groupe E, obligeant Paris à terminer à l’une des deux places de meilleur second.

Une victoire est alors indispensable lors du dernier match de poules, mais Paris n’a plus son destin entre ses mains. Avec potentiellement 12 points — en cas de victoire contre le Besiktas —, le bilan parisien resterait honorable. Avec un tel scenario, seules deux équipes pourraient compromettre une qualification parisienne : la Juventus, également dans l’obligation de l’emporter contre Manchester United, ou bien le perdant du match Leverkusen-Monaco.

Dans les autres groupes, comme un mauvais présage, le FC Barcelone, qui avait battu le PSG en finale de la coupe des vainqueurs de coupes la saison précédente, est officiellement éliminé, malgré une victoire contre Newcastle (1-0).

Journée 6/6 (10/12/1997) : PSG 2-1 Besiktas

PSG (en Hechter) : Revault — Kelban, Ducrocq, Le Guen, Llacer — Edmilson (Cissé, 69e), Leroy, Raí, Gava — Maurice, Simone. Entraîneur : Ricardo.

Besiktas (en blanc) : Mrmic — Alpay, Rahim, Erkan, Recep, Tayfur, Yankov, Mehmet, Serdar (Lechkov, 66e), Amokachi (Ustunel, 77e), Oktay (Saglam, 71e). Entraîneur : Toshack.

- Buts : Gava (23e), Mehmet (37e), Simone (58e).

Le Paris Saint-Germain n’a qu’une partie de son destin entre ses mains ce soir : il faut impérativement battre le Besiktas, tout en espérant un impair de la Juventus au Stadio delle Alpi face à Manchester United, un score fleuve lors de Leverkusen-Monaco, ou bien une correction ici même au Parc des Princes.

Paris est privé de nombreux joueurs sur suspension ou blessure : Fournier, Algérino, Roche, Guérin et Ngotty sont absents. Ricardo est donc obligé de lancer quelques jeunes joueurs pour ce match décisif, notamment Fabrice Kelban et Pierre Ducrocq.

Devant s’imposer, c’est logiquement que le PSG se porte à l’attaque ; Gava, déjà en jambes à Göteborg, ouvre le score durant la première demi-heure de jeu (1-0, 23e).

Le 0-0 qui couve à Turin fait alors les affaires du PSG, virtuellement qualifié, et qui se relâche. Mehmet n’en demande pas tant, et après 14 minutes d’espoirs, la qualification échappe à nouveau au club francilien. (1-1, 37e).

En seconde période, les Parisiens doivent se montrer plus sérieux, ce qui permet à Simone de redonner l’avantage aux siens (2-1, 58e).

À ce moment du match, le PSG est meilleur deuxième, derrière Monaco, mené 2-0 mais possédant une meilleure différence de buts — +5 contre +1 —, mais toujours devant la Juventus (0-0). Alors que Monaco réduit le score (63e) à Leverkusen, le PSG reste virtuellement qualifié, mais doit espérer que la Juve reste muette face à Manchester. Dans le cas contraire, il faudrait que Paris marque quatre buts lors de la prochaine demi-heure, face à des Turcs toujours dangereux lors des contres. Ricardo ne tente pas la grosse victoire, préférant consolider une victoire jusque-là suffisante.

Alors que la fin du match approche, les chances de qualification du Paris Saint-Germain s’envolent tandis que le match en lui-même reste sans intérêt. À la 84e minute, la nouvelle tombe : Inzaghi donne l’avantage — et la qualification — à la Juventus.

Derrière le Leverkusen (13 points) et la Juventus (12 points, +4), le PSG (12 points, +1) est éliminé.

La correction 5-1 reçue en Allemagne a eu deux fois raisons de la qualification parisienne : les Munichois s’inclinent en effet 0-1 contre Göteborg, et ne doivent leur première place qu’à la différence de buts particulière — +2 contre -2.

Après cinq demi-finales consécutives, l’aventure Ligue des champions s’achève dès la phase de poule.

À suivre sur PSGMAG.NET :

- Vendredi 27 juillet : épisode 1 — Coupe des clubs champions européens 1986/1987
- Vendredi 3 août : épisode 2 — Ligue des champions 1994/1995
- Vendredi 10 août : épisode 3 — Ligue des champions 1997/1998
- Vendredi 17 août : épisode 4 — Ligue des champions 2000/2001
- Vendredi 24 août : épisode 5 — Ligue des champions 2004/2005
- Vendredi 31 août : tirage au sort — Ligue des champions 2012/2013

Notes

[1] Le PSG a atteint — et remporté — la finale de la coupe Intertoto 2001. Cependant, s’agissant d’un tournoi de pré-saison, servant de tour préliminaire à la coupe UEFA et déclarant chaque année trois équipes vainqueurs parmi des équipes ayant fini dans le ventre mou de leurs championnats, nous sommes loin du prestige de la période 1992/1993 à 1996/1997.

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8 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Edenwood
    10 août 2012 10:09

    Derrière le Leverkusen (13 points) et la Juventus (12 points, +4), le PSG (12 points, +1) est éliminé.

    La correction 5-1 reçue en Allemagne a eu deux fois raisons de la qualification parisienne : les Munichois s’inclinent en effet 0-1 contre Göteborg, et ne doivent leur première place qu’à la différence de buts particulière — +2 contre -2.

    Si le Bayern à 13 et le PSG 12 ce n’est pas la dif de but particulière qui fait la dif.

    A moins que la différence vienne du fait qu’il s’agisse de Leverkusen et non Munich ??

  • #2

    Edenwood
    10 août 2012 10:16

    Oubliez, j’avais rien compris …

    Y’a deux classements, celui de la poule du PSG et celui des seconds … !!!

  • #3

    Méass
    10 août 2012 14:52

    Rétrospectivement, le bilan reste honorable, mise à part la fessée reçue à Munich. 4 victoires 2 défaites, ça sera suffisant pour passer lors de la prochaine campagne !

  • #4

    Edenwood
    10 août 2012 15:17

    Rabesandratana, ce gars est et restera pour moi l’un des meilleurs parisiens.
    Je l’adorais ce gars …

  • #5

    gaze
    10 août 2012 15:18

    Vous en voulez à mort à Florian Maurice on dirait ! Il se fait allumer dans chaque résumé de match ^^

  • #6

    commentateur anonyme
    10 août 2012 16:45

    J’avais 9 ans, j’écoutais les matchs sur Europe 1 et cette élimination à la différence de buts, c’était mes premières (grosses) larmes de supporter.

  • #7

    Florian B.
    10 août 2012 18:38

    @Edenwood : tout à fait. Le Bayer Leverkusen finit meilleur second, 1 point devant la Juve, puis le PSG -ces deux sont départagés à la diff de buts generale. Dans le groupe E en revanche, le Bayern finit premier à la différence de buts particulière.

    @Meass : tout à fait. De toute l’histoire de la C1, il n’y a que 2 saisons lors desquelles les 2e de groupe ne sont pas automatiquement qualifiés pour le tour suivant : 97/98 et 98/99. Malheureusement, on tombe dedans. L’année d’avant (avec moins de groupes certes) les 2 premiers sont en quart, et à partir de 99/2000, les 2 premiers sont au second tour, le 3e en UEFA.
    Finir 2e d’un groupe de C1 et etre éliminé de toute compétition européenne cette année là, c’est une inéptie du format….
    On enchaine quand meme un match memorable (tant sur le terrain qu’en tribunes avec ce 5-0 contre bucarest), et deux fois le ridicule (le fax perdu, la branlée à Munich).

    @gaze : Cette saison là, en C1, Maurice n’a rien fait, sinon vendanger. Je n’ai rien contre lui particulièrement, il avait besoin d’experience en ligue des Champions. C’était la première fois qu’il la disputait. Après cette saison, il quitte le club (après 1 an donc) pour Marseille. Avec un but en 6 matchs de C1 sous les couleurs du PSG, il retrouve la C1 avec l’OM en 99-2000, avec des statistiques similaires (0 but en 5 matchs).
    Il faut croire que l’echelon "Ligue des Champions" était trop haut pour Maurice.

  • #8

    Aodren
    12 août 2012 23:35

    "Cela ne pouvait mieux commencer" après le pénalty de Raï contre le steaua… Sympa le petit hommage à thierry roland.

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