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Parcours de l’ancien attaquant argentin du PSG

Martin Cardetti, itinéraire d’un buteur perdu

El Chapulin en France, en Espagne, au Mexique, en Argentine, en Colombie…

mardi 21 juillet 2009, par Mathieu Genet

Martin Cardetti, itinéraire d'un buteur perdu

Fort d’un bon bilan en Argentine (48 buts en 97 matches avec River Plate), Martin Cardetti est arrivé au PSG en juillet 2002 précédé d’une belle réputation. Mais passés les trois premiers mois, les performances d’El Chapulin — victime de deux grosses blessures — n’ont pas été à la hauteur des espoirs placés en lui. Retour sur le parcours mouvementé de l’ancien attaquant argentin, depuis son arrivée au PSG en 2002 jusqu’à sa situation actuelle — chômage depuis janvier —, en passant par ses brefs détours par le Real Valladolid, le Club Universidad Nacional, Gimnasia La Plata, le Deportivo Cali et Colón de Santa Fe.

Les débuts de Martin Cardetti au Paris Saint-Germain furent très prometteurs. Ce sera en fait le début de la fin pour Cardetti…

El Chapulin débarque au PSG en juillet 2002

Quand l’Argentin Martin Cardetti arrive au Paris Saint-Germain le 4 juillet 2002, la plupart des observateurs s’accordent à dire que la club de la capitale réalise là une bonne affaire sur le marché des transferts. En effet, le joueur sort de trois saisons remarquables à la pointe de l’attaque du club argentin de River Plate : il y a inscrit 48 buts en 97 matches, et avait même terminé meilleur buteur du championnat la saison précédente. De plus, il arrive libre de tout engagement contractuel.

Si son éphémère passage en Europe — à Salamanque en 1998/1999 — s’était plutôt mal passé, ses performance ont depuis fait du joueur un attaquant remarquable. Pochettino affirme d’ailleurs toute sa confiance au moment de la signature d’« El Chapulin [1] ». « Quand tu termines meilleur buteur du championnat d’Argentine, il est inutile de palabrer plus longtemps, déclare alors le défenseur parisien. Martin va nous apporter sa vitesse (sic) et son sens du but. Laissons lui le temps de retrouver ses sensations et le résultat sera garanti. »

Son début de saison est tonitruant d’un point de vue comptable. Il ne participe que très peu au jeu, ne touche que quelques ballons par match, mais marque des buts de renard des surfaces, profil qui manquait au club de la capitale. Ses 8 buts sous le maillot du PSG sont inscrits pendant les trois premiers mois de la saison, entre août et octobre (7 en championnat, 1 en coupe UEFA).

La suite de son épisode parisien se résumera à des matches sans relief et deux grosses blessures, qui le mettront sur le flanc pour l’essentiel des matches retour. L’arrivée de Pauleta et le manque de confiance que semble lui montrer le nouvel entraîneur Vahid Halilhodzic conduiront les dirigeants du Paris SG à se séparer du joueur argentin dès l’été 2003. Globalement, son bilan reste pourtant correct : 7 buts en 21 matches de championnat.

4 clubs en 4 saisons entre 2003 et 2007

Ainsi Cardetti est-il prêté au Real Valladolid (Espagne). Cette saison se révélera catastrophique pour lui, puisque non seulement le club de Castille-et-León est relégué en deuxième division à l’issue du championnat, mais ses performances n’ont jamais aidé son équipe à sortir la tête de l’eau. Il termine la saison sans avoir marqué un seul but, ni avoir jamais gagné ses galons de titulaire.

Le Paris Saint-Germain résilie alors son contrat. « El Chapulin » retourne donc dans son pays natal sans avoir pu imprimer son empreinte dans le football européen. Il signe au Racing Club (Argentine). Sa saison se révèle là encore décevante d’un point de vue personnel : certes il retrouve du temps de jeu, mais son efficacité et son flair de chasseur de but semblent avoir définitivement disparu.

Il enchaîne avec de brefs passages dans les effectifs des Pumas de Mexico (Mexique) et du Gimnasia La Plata (Argentine). Lorsqu’il signe en janvier 2007 au Deportivo Cali (Colombie), il s’agit pour lui d’un quatrième contrat en trois ans et demi, depuis son retour en Amérique du Sud. Ses premiers pas colombiens sont une nouvelle fois très décevants, à l’image de ce qu’il démontre depuis de nombreuses années, jusqu’au mois d’avril 2007, où il commence à marquer des buts de classe et gagner la confiance du club et des supporters. Malheureusement, l’expérience tourne court. Il doit retourner en Argentine « pour des raisons personnelles », indique en août 2007 le site du club colombien.

Méforme, blessures, impayés et chômage

Il réussit à convaincre son ancien coéquipier à River Plate, Leonaro Astrada, devenu entraîneur dans le club argentin du Colón de Santa Fe, de l’accueillir dans la ville portuaire. « C’est un joueur que je connais et qui sent le but », se justifie alors Astrada. Mais Cardetti déçoit encore. L’Argentine avait gardé le souvenir du « Chapulin » goléador. Entre méformes et blessures, cette image commence à se ternir de plus en plus… Cardetti ne s’impose pas face aux autres attaquants de l’effectif et, notamment, une des légendes du club, Esteban Fuertes — éphémère joueur lensois en 2001.

En décembre dernier, le nouvel entraîneur Antonio Mohamed souhaite se séparer de plusieurs joueurs, dont Cardetti. Les moyens se révéleront radicaux puisque le club cesse alors de lui payer son salaire. Le contrat qui le lie au club de Santa Fe est alors résilié, et Cardetti se lance dans une procédure pour obtenir les émoluments qui lui étaient dus jusqu’en juin 2009.

À 33 ans, Martin Cardetti se retrouve donc à la recherche d’un club depuis le mois de janvier de cette année. Il a bien été contacté par des formations de deuxième division — Atletico Tucuman, Quilmes —, mais ne désespère pas de trouver grâce auprès d’une équipe de l’élite. Ses appels du pied à son club formateur Rosario Central restent pour le moment sans résultat.

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Notes

[1] « El Chapulin » — la sauterelle, en espagnol — est un surnom qui a été attribué à Martin Cardetti suite à une bagarre avec Maxi Estévez, joueur du Racing Club. Après la rixe, Estévez a déclaré que Cardetti était un « cornudo » (un cornu, un cocu). Cette affaire a fait du bruit suite aux excuses publiques qui s’en sont suivies. Les supporters ont alors attribué à Cardetti ce surnom de « chapulin » en référence à une série TV mexicaine mettant en scène une sauterelle (et ses antennes ressemblant à des cornes) déguisée en super héros.

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