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Synthèse des faits marquants

[12e j.] Retour sur Sochaux 1-4 PSG (vidéos)

Large vainqueur à Bonal, le PSG reprend des couleurs

lundi 2 novembre 2009, par Gauthier B., Vivien B.

[12e j.] Retour sur Sochaux 1-4 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, la nouvelle disposition tactique, le penalty sur Luyindula, Christophe Jallet, infos diverses, statistiques, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Comme avant la blessure d’Erding fin août, le PSG se remet à gagner largement. Il remonte à la dixième place, avec un match en retard.

Le match en bref

Après deux semaines sans compétition, et un mois sans avoir foulé une pelouse de L1, Paris rejouait enfin en effectuant l’un de ses déplacements préférés, à Sochaux. Alors que les journaux spécialisés avaient annoncé une équipe classique pour le PSG, Kombouaré a surpris son monde en modifiant sa formation. Un 4-5-1 a été mis en place, avec Erding en pointe, Luyindula à gauche, Jallet à droite et Sessegnon plein axe. L’autre surprise venait de la récupération, où Chantôme a été préféré à Ngoyi pour suppléer Makelele, suspendu suite à l’intervention de Gourcuff.

Côté sochalien, l’équipe de Francis Gillot restait sur trois victoires consécutives, dont une à Lyon, et ce malgré un effectif léger en attaque suite au grave accident de Charlie Davies. Deux anciens Parisiens étaient alignés : Stéphane Dalmat et Boukary Dramé.

Le match commence par un long round d’observation. Le PSG fait bien circuler le ballon, mais se montre une fois de plus inoffensif, et les Sochaliens font preuve d’une grande maladresse. La première occasion est toutefois pour les locaux : Mikari frappe sur Coupet, suite à une mauvaise lecture du ballon de Cearà. Les Parisiens prennent petit à petit le dessus sur leurs adversaires, le milieu très technique et les décrochages incessants des joueurs offensifs perturbent clairement les défenseurs doubistes. Défenseurs qui sont de plus diminués par la sortie sur blessure de leur leader, Jérémie Bréchet. Paris en profite et se procure deux occasions : une frappe d’Erding au-dessus, puis une tête de Traoré sur corner, sauvée sur sa ligne par un défenseur. La troisième occasion est la bonne : lancé par Sessegnon, Luyindula joue le penalty face à Richert, et l’obtient (voir plus bas). Richert repousse le tir d’Erding, puis celui de Jallet, et c’est finalement Jérémy Clément qui ouvre le score sur ce penalty en trois temps (0-1, 35e).

Les Sochaliens sont sonnés et n’arrivent pas à réagir. En deuxième mi-temps, Gillot fait rentrer Boudebouz pour dynamiser son équipe, mais rien ne prend et Paris ne tarde pas à doubler la mise. Jallet lance Chantôme, qui se faufile parmi les défenseurs et pique son ballon au-dessus de Richert (0-2, 56e). C’est le premier but en L1 du milieu parisien, pour sa quatrième année chez les pros.

Paris fait ensuite tranquillement tourner le ballon, et seule une frappe de Boudebouz rasant le poteau fait légèrement frissoner les Parisiens. À un quart d’heure de la fin, Erding marque contre son ancienne équipe suite à un centre contré de Jallet (0-3, 74e). En fin de rencontre, Dalmat cadre enfin une frappe pour Sochaux, et marque suite à un laxisme coupable de la défense parisienne (1-3, 86e). Mais dans la foulée, Jallet, encore, lance Luyindula qui s’amène intelligemment la balle pour clore le score (1-4, 87e).

Paris gagne donc enfin un match, après cinq rencontres sans victoire, et se replace dans la première partie du classement grâce à la différence de buts — et avec une rencontre en moins.

Cliquez ici pour voir tous les buts du match en vidéos

La nouvelle disposition tactique

Antoine Kombouaré a donc tenu promesse et a changé de formation tactique, pour adopter une tactique qui correspond sans doute mieux à certains de ses joueurs. Il convient toutefois de ne pas se laisser griser par la large victoire. La faible opposition et la naïveté des Sochaliens, même si elle a été bien exploitée par les Parisiens, empêchent de tirer un réel enseignement du match.

Plus que la tactique, le retour en forme d’Erding a également participé au changement de visage de l’attaque parisienne. Le repositionnement de Sessegnon en meneur axial, ce qu’il réclamait, a permis au Béninois de toucher énormément de ballons. On l’a d’ailleurs vu aller jouer sur le côté… plus souvent que lorsqu’il s’agit de son poste de départ ! Toutefois, le problème du numéro 10 parisien reste entier : les mauvais choix qu’il fait côté gauche perdurent quand il évolue dans l’axe du terrain. On a ainsi vu Sessegnon tenter des frappes improbables ou faire des passes dans le mauvais timing. Il est toutefois à l’origine du penalty et du troisième but.

Mais même avec Sessegnon positionné dans l’axe, le problème d’équilibre du Paris Saint-Germain perdure. Aligné à gauche, Luyindula propose les mêmes lacunes que Sessegnon à ce poste : il ne tient pas son couloir et va systématiquement dans l’axe. Hier soir, la nuance entre la position d’ailier gauche et de second attaquant était bien mince et, une fois de plus, aucun centre n’est venu de la gauche. Même si Luyindula a fait un très bon match, de par son intelligence de jeu et sa disponibilité, la solution idéale pour jouer à gauche n’a pas encore été trouvée.

Enfin il est à noter que Christophe Jallet s’est encore montré à son avantage en tant que milieu droit : il a délivré la bagatelle de trois passes décisives hier soir ! Cerise sur le gâteau, il est même impliqué sur le premier but, puisque c’est le premier à reprendre le penalty d’Erding, repoussé par Richert. Avec deux buts et quatre passes décisives depuis le début de saison, pour un joueur titularisé à trois reprises seulement cette saison — et 411 minutes de jeu au total —, la performance est remarquable.

Y avait-il penalty sur Luyindula ?

La faute de Richert sur Luyindula est loin d’être évidente. Sorti à la rencontre du Parisien, le gardien est moins prompt à toucher le balle. Il semble lui toucher légèrement la cheville de la main, ce qui est suffisant pour faire tomber un joueur lancé à pleine vitesse. Toutefois, l’attitude de Luyindula rend le penalty contestable : il est évident qu’en poussant sa balle si loin, il n’a pas cherché autre chose, et aussi qu’il avait décidé de chuter avant que Richert ne le touche.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Luyindula montre une volonté d’obtenir des penalties de façon illicite. Ce n’est bien sûr pas le seul joueur de L1 à le faire mais, au PSG plus qu’ailleurs, ce genre de comportement peut rapidement entraîner une convocation devant diverses instances très peu complaisantes…

On comprend donc l’amertume des Sochaliens et notamment celle de Richert — qui n’a de plus pas été aidé par ses défenseurs sur le penalty. Mais le gardien sochalien s’est un peu emballé à la mi-temps. Interviewé par Paganelli, Richert a sans doute voulu illustrer notre article d’avant-match en ressortant une fois de plus le couplet du gros club avantagé par les arbitres. Si nous ne nions pas que le penalty est difficile à avaler, la saillie sur le PSG avantagé est particulièrement risible quand on se souvient par exemple du Sochaux-PSG de 2006, où l’arbitre du match avait sifflé deux penalties pour Sochaux, après deux fautes fantômes de Yepes. Richert n’avait alors pas parlé d’arbitrage pro-grosses équipes…

Signalons enfin que c’est le premier penalty obtenu par le PSG cette saison, et que Philippe Kalt avait oublié d’en siffler un pour le PSG à Valenciennes en début de saison, pour une faute sur… Luyindula.

Le journaliste qui devrait se préparer des fiches

À l’issue de la rencontre, partant d’un bon sentiment, Pierre Ménès a voulu mettre en avant le bon match de Jallet, qu’il a présenté comme un joueur méconnu. Louable intention… sauf que Ménès a parlé de Frédéric Jallet… La star du Canal Football Club étant manifestement hésitant, Hervé Mathoux est venu à la rescousse pour épauler son collègue : « c’est Fabrice ! » Quelques longues secondes plus tard — après qu’un assistant a soufflé la réponse ? —, l’animateur a enfin énoncé correctement le prénom de l’ancien Lorientais.

Finalement, Ménès a raison, Christophe Jallet est bien un joueur méconnu. Mais son intervention risque de n’y avoir pas changé grand-chose…

Autres infos autour du match

Le PSG aime Sochaux

- Sparring-partner. Le FC Sochaux est l’équipe que le PSG a battue le plus grand nombre de fois en L1 : à 35 reprises (en 61 matches, soit 57 % de victoire).

- Paris gagne 1 fois sur 2 à Sochaux. Sur les 14 dernières confrontations entre les deux clubs, le PSG l’a emporté 10 fois, contre seulement 2 matches nuls et 2 défaites. Historiquement, avec 15 victoires à Sochaux (en 31 rencontres, soit un taux de succès de 48 %), le Paris SG réussit particulièrement bien lorsqu’il se rend sur les terres du club Peugeot. Seuls Cannes (60 %) et Caen (55 %) sont plus accueillants, mais en respectivement 10 et 11 confrontations seulement [1].

- Record. Cette victoire 1-4 est la plus large du PSG à Sochaux — score déjà atteint en 1975/1976.

Quelques stats

- Le PSG n’avait ni gagné ni marqué plus d’un but depuis le 30 août (3-0 contre Lille).
- Le PSG n’avait pas marqué plus de trois buts depuis le 1er mars (4-1 contre Nancy).
- Le PSG n’avait pas marqué plus de trois buts à l’extérieur depuis le 7 février (1-4 à Nantes).

- Fin de série. Sochaux n’avait plus encaissé de but depuis le 26 septembre. Depuis, ils restaient sur trois victoires consécutives contre Le Mans, à Lyon puis contre Lorient.

- C’est pas fini ! À la moyenne anglaise, le PSG ne compte que 2 points de retard sur le parcours théorique du champion.

- Money time. Paris a de nouveau encaissé un but dans les cinq dernières minutes du match, pour la sixième fois de la saison (soit 55 %). Quelques secondes plus tard, Luyindula a inscrit le cinquième but pour le PSG durant la même période (soit 29 %).

Autres observations en vrac

- Sous les projecteurs. Avant ce week-end, il fallait remonter au 7 décembre 2008 (PSG 3-1 Le Mans) pour trouver trace d’une victoire parisienne sur l’antenne de Canal+, un dimanche soir à 21 heures. Depuis cette date, le PSG avait perdu 5 matches [2] et concédé 1 match nul [3].

- Du côté des idées reçues… Après Giuly contre Lyon, c’est la deuxième fois qu’un Parisien marque contre son ancienne équipe cette saison. A contrario, Dalmat est le seul ancien pensionnaire du Camp des Loges à avoir marqué contre le PSG.

- Première pour Chantôme. Clément Chantôme a inscrit le premier but en championnat de sa carrière. Auparavant, il n’avait inscrit que deux buts sous le maillot parisien : à Épinal en coupe de France (janvier 2008) puis sur le terrain de Schalke 04 en coupe UEFA (octobre 2008). C’était par ailleurs sa première titularisation en L1 cette saison.

- Déplacements consécutifs. Si le match à Marseille n’avait pas été reporté pour cause de grippe A, le PSG aurait disputé à Sochaux son troisième match de L1 consécutif à l’extérieur, ce qui aurait été une première au cours d’une même année. Finalement, Paris se sera contenté d’enchaîner deux déplacements — à Toulouse puis à Sochaux —, pour un résultat satisfaisant : 1 victoire, 1 défaite.

- Marquer pour ne pas perdre. À chaque fois que les Parisiens ont marqué, ils ont évité la défaite (4 victoires, 4 nuls). Par ailleurs, à chaque fois que les Parisiens ont gagné, ils ont marqué au moins 3 buts.

Le point sur les suspensions

Jérémy Clément — contre Nice pour la dernière fois — et Granddi Ngoyi sont toujours sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement — tout comme Sessegnon, le Béninois ayant écopé d’un match de suspension avec sursis après son exclusion à Monaco.

Averti dimanche soir, Sammy Traoré rejoint la longue liste de joueurs ayant reçu un carton jaune au cours des neuf derniers matches, qui seront donc menacés en cas de nouvel avertissement : Bourillon, Chantôme, Hoarau, Luyindula, Makelele et Sakho.

Notes

[1] Ces statistiques sont établies par rapport aux équipes que le PSG a rencontrées au moins à dix reprises.

[2] 4-0 à Bordeaux, 1-3 contre Marseille et 4-1 à Toulouse la saison dernière ; 2-0 à Monaco, 1-0 à Toulouse cette saison.

[3] 1-1 contre Lyon cette saison.

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3 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1
    5 votes
    ImForeverBlowingBubbles
    2 novembre 2009 12:17

    Vraiment pathétique, la sortie de Joseph Menès dans Canal Football Club… Euh, non, pardon, Bernard Menès. :o)

    Non moins péthétique l’article du Parisien de ce matin, titré "Paris s’évite une crise" ! J’ai posté une réaction sur leur site, qui n’a curieusement pas franchi la modération. Comprends pas pourquoi… :-> La voici donc, en exclusivité mondiale pour PSGMag.Net :

    "Je n’ai pas de temps à perdre sinon je me lancerais dans l’élaboration de statistiques sur l’utilisation du mot "crise" par les journalistes du Parisien dans vos articles consacrés au PSG… A vue de nez, je dirais que ça concerne un bon tiers de vos productions. Vous arrivez à le placer même quand on écrase une équipe qui restait sur trois victoires consécutives sans prendre un but ! Si un des ces quatre on termine champion de France, je suis prêt à parier que vous feriez alors usage de ce mot dans vos articles. Si, si… Dithyrambiques : "Champions grâce, enfin, à une année sans crise"… Prévoyants : "Champions, mais attention à la crise de septembre !" Tordus : "D’après une source proche du vestiaire parisien, Hoarau prendrait très mal le titre de meilleur buteur de Erding qui ne le devance que d’une réalisation : des clans se forment, la crise est proche !"…

    J’exagère ?

    Si vous le dites…"

  • #2

    Vivien Brunel
    2 novembre 2009 12:27

    J’applaudis des deux mains ! :)

    On reviendra sur ce magnifique titre dans un dossier spécial crise au PSG. Cette façon de faire les gros titres sur la crise pour dire « bon là y a pas, mais pas loin… », c’est du pur le Parisien. Ridicule…

  • #3

    ImForeverBlowingBubbles
    3 novembre 2009 11:40

    Je pense que Le Parisien devrait pousser ce brillant concept du "ça c’est pas passé mais ça aurait pû alors on en parle quand même" encore plus loin : immaginez un grand titre barrant la une "Une catastrophe sanglante évitée gare Saint-Lazare : en ne vidant pas une bouteille de whisky cul-sec, sa femme ne l’ayant finalement pas quité le matin même, le conducteur d’un train de banlieue ne s’endort pas aux commandes de sa machine qui n’est pas venue se fracasser en bout de quai en pleine heure de pointe !". Ou encore "Barak Obama évite le plus grand scandale de tout les temps en ne violant pas un enfant de 12 ans dans le bureau ovale et en ne faisant pas enterrer le corps pas les services secrets dans le jardin de la Maison Blanche"…

    J’aurais du faire journaliste, moi…

    PS : Vivien, tu fais bien d’applaudir des deux mains. D’une seule, ça fais moins de bruit et t’as l’air con…

    Désolé. Pas pu m’empêcher… |-) Tu m’en veux pas trop, dis ? :-P

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