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Synthèse des faits marquants

[31e j.] Retour sur Auxerre 1-1 PSG (vidéos)

Le PSG ramène un point et empêche l’AJA de passer en tête de la L1

lundi 5 avril 2010, par Gauthier B., Vivien B.

[31e j.] Retour sur Auxerre 1-1 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, les prestations des titulaires inhabituels, le fair-play à l’auxerroise, le PSG, bête noire de l’AJA, l’expulsion d’Antoine Kombouaré, suspensions, infos diverses, statistiques historiques et sur la saison en cours, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Après la qualification pour les demi-finales de la coupe de France puis la victoire 3-0 contre Boulogne-sur-Mer, Paris continue sa bonne série en ramenant un point de son déplacement à Auxerre.

Le match en bref

Après trois rencontres jouées à huis clos [1], le PSG avait enfin l’occasion d’évoluer devant un public en se déplaçant à l’Abbé-Deschamps. Pour ce match, la pression était sur Auxerre puisqu’en cas de victoire, les Icaunais pouvaient s’emparer seuls de la tête du championnat. Ils alignaient donc leur équipe-type, à l’exception de Ndinga, blessé.

Côté parisien, la demi-finale conte Quevilly est déjà dans toutes les têtes. Pour ne pas risquer de suspension — ce qui aurait été le cas s’il avait été averti —, Christophe Jallet prenait place sur le banc de touche, le poste d’arrière droit allant à… Sammy Traoré. L’autre modification dans le onze de départ venait du côté gauche du milieu de terrain où Younousse Sankharé était titularisé, Sessegnon basculant côté droit — Giuly étant donc sur le banc.

Le début de match est clairement à l’avantage hommes de Jean Fernandez, qui décident d’attaquer un peu, ce qu’ils n’avaient pas fait lors du match de coupe de France disputé sur cette même pelouse. Edel est très vite mis à l’épreuve. D’abord sur une frappe de Pedretti qu’il relâche assez nonchalamment : le gardien parisien parvient toutefois à repousser le danger dans les pieds de Jelen. Quelques minutes plus tard, un centre d’Oliech est repris de la tête par Nicuale : Edel repousse à nouveau.

Après dix minutes de jeu, c’est assez logiquement qu’Auxerre ouvre le score. Sankharé perd le ballon au milieu de terrain, le latéral Hengbaert ouvre à ras de terre pour Jelen. Le Polonais, excentré à la limite de la surface, adresse un extérieur du pied droit millimétré, dans la course de Niculae. Celui-ci contrôle et enchaîne un pointu qui ne laisse aucune chance à Edel (1-0, 11e). La défense a été dépassée par la justesse technique des adversaires. Pour une fois, le PSG n’encaisse pas un but idiot mais juste une jolie réalisation.

Fort heureusement, les Parisiens ne baissent pas les bras et réagissent immédiatement. Cinq minutes plus tard, Hoarau gagne un duel aérien et s’en va sur le côté droit ; après un contre favorable, il centre pied gauche. Erding contrôle dos au but et frappe en pivot. Sorin repousse, mais Sankharé a suivi et marque son premier but chez les professionnels (1-1, 16e).

Le match change alors de physionomie et ce sont désormais les Rouge et Bleu qui contrôlent les opérations. En fin de première période, la deuxième but n’est même pas loin d’arriver : lancé par Sessegnon, Erding frappe sur Sorin, puis récupère la balle et centre pour Sankharé dont la tête passe à côté. Peu après, sur un corner, Erding coupe au premier poteau et manque le cadre de peu.

En seconde période, le match baisse progressivement en intensité. Il n’y aura guère qu’une seule occasion franche, pour Auxerre : une remise de la tête de Niculae pour Jelen, qui, gêné par le bon retour de Sakho, frappe au dessus des cages. Les Parisiens, malgré les rentrées de Kezman, Ngoyi et Maurice ne réussiront pas à mettre à nouveau Sorin en danger. Le seul fait marquant sera en fait l’expulsion d’Antoine Kombouaré par Philippe Kalt — celui qui avait annulé le but parisien en 2003 suite à l’envahissement de terrain de Guy Roux —, pour des propos qu’il aurait tenus à l’encontre des officiels. Kombouaré a d’ailleurs quitté la pelouse en traitant le quatrième arbitre de « menteur », ce qui n’augure rien de bon quant à la durée de sa suspension.

Paris ramène donc un bon nul, chez un prétendant au titre. Et après ces deux rencontres en dix jours disputées à Auxerre, la question qui demeure est : comment cette équipe bourguignonne absolument insipide peut-elle briguer les premières places et avoir autant d’avance sur le PSG ?

Les prestations des titulaires inhabituels

Avec la blessure de Cearà et le risque de suspension pour Jallet, le seul joueur un peu expérimenté au poste d’arrière droit était Sammy Traoré. Il y avait déjà joué lors de son époque niçoise, et l’an dernier Paul Le Guen l’avait aligné dans cette position lorsqu’il a eu besoin de faire souffler Cearà. Si Traoré n’a pas forcément les qualités physiques du latéral moderne, il s’est montré très appliqué à son poste, et n’a finalement été que très peu pris de vitesse par son vis-à-vis. Évidemment, ses montées et dédoublements se sont comptées sur le doigt d’une main.

Younousse Sankharé jouait quant à lui milieu gauche. Il a été à l’origine du but auxerrois en perdant le ballon sur la ligne médiane, mais a su être présent pour égaliser. Plus globalement, il s’est montré plutôt motivé et disponible, assez en jambe physiquement… mais aussi très imprécis dans la plupart de ses transmissions. Et comme, côté droit, Sessegnon n’était pas non plus un modèle d’adresse dans la passe, la construction du jeu parisien a cruellement souffert.

Le fair-play à l’auxerroise

Au match aller, on a eu de cesse d’entendre les Auxerrois râler — à raison — pour un penalty non sifflé. Il y a dix jours, en coupe de France, les complaintes étaient à nouveau de sortie pour pester contre un nouveau penalty non sifflé — qui n’avait pourtant rien d’évident cette fois. Jean Fernandez et Benoît Pedretti ont même glissé sournoisement l’idée d’un complot des instances pour aider le PSG et affaiblir Auxerre concernant la rencontre jouée à huis clos — même si la décision venait en fait du gouvernement.

À se plaindre de la sorte, on se disait que les Auxerrois devaient être en tout point exemplaires et prôner le meilleur esprit possible sur le terrain. Illustration en début de seconde période : Oliech se tord de douleur suite à un tacle de Jérémy Clément au milieu de terrain. Les Parisiens récupèrent le ballon, et les Auxerrois somment évidemment leurs adversaires de sortir le ballon. Les Parisiens n’ont toutefois rien le temps de faire puisqu’ils perdent le ballon aussitôt, sur une maladresse. Et là, l’improbable se produit : voyant une possible supériorité numérique s’annoncer, les douleurs d’Oliech disparaissent, il peut se relever et faire un appel vers l’avant. Ll’Auxerrois qui suppliait les Parisiens d’arrêter le jeu arrête de mouliner les bras, et lance ses partenaires vers l’avant. L’action ne donnera heureusement rien.

Autres infos sur le match

Le PSG, bête noire de l’AJA

Quand Paris reçoit Auxerre au match aller, l’AJA est un surprenant leader, qui reste sur sept victoires consécutives en L1, dont trois face à Bordeaux, Lille et Montpellier. De son côté, le PSG est dans le ventre mou du classement et reste sur deux défaites de rang, contre Nice puis à Marseille. Ce sont pourtant les Parisiens qui s’imposent 1-0, et mettent fin à la belle série auxerroise. Les protégés de Jean Fernandez attenderont près d’un mois — deux défaites puis trois matches nuls successifs — avant de renouer avec la victoire.

Ce week-end, l’AJA avait l’occasion de reprendre la place de leader en cas de victoire. Mais Auxerre a dû partager les points avec le PSG…

Deux semaines plus tôt, en quarts de finale de la coupe de France, c’était déjà le PSG qui avait éliminé l’AJA de la compétition, lors de la séance des tirs au but. Avec ou sans public, le résultat est donc le même : cette saison, Auxerre est incapable de battre Paris.

Infos en vrac

- Terre accueillante. Le PSG n’a plus perdu à Auxerre depuis octobre 2005. Depuis, les Parisiens ont ramené deux matches nuls et deux victoires en championnat, et une qualification en coupe de France.

- Septième match nul 1-1. Pour son huitième match nul de la saison en championnat, le PSG a ramené le score habituel : hormis un match nul 0-0 à Nancy, Paris a toujours fait 1-1.

- Sankharé, première. Younousse Sankharé a inscrit son premier but au PSG, qui est également son premier but en professionnels — il a déjà marqué deux buts avec l’équipe de France espoirs.

- C’est la crise à Quevilly. Le prochain adversaire du PSG en coupe de France a subi sa troisième défaite d’affilée en CFA ce week-end. L’entraîneur s’est énervé contre ses joueurs : « On a été nuls, nuls, nuls, c’est grave. On joue à domicile contre les derniers, qui n’avaient pas gagné un match à l’extérieur, et on ne se procure même pas une occasion. C’est la première fois que ça nous arrive. J’ai vu un match de DH. C’était “à chier”. Je ne fais pas ce métier pour subir ça. Ils auraient pu faire le minimum. Je suis entré dans le vestiaire et je leur ai dit qu’ils m’avaient manqué de respect. »

- Huis clos. Après Nice-PSG — la LFP ayant sanctionné le club niçois pour les incidents du dernier match contre Monaco —, Auxerre-PSG — sur décision du ministère de l’Intérieur afin d’éviter d’éventuels incidents — puis PSG-Boulogne — une sanction de la LFP envers le PSG suite au match contre Marseille de la saison dernière —, il s’agissait du premier match disputé devant du public depuis PSG-Sochaux le 13 mars dernier.

L’expulsion d’Antoine Kombouaré

Dans la première minute du temps additionnel, le quatrième arbitre a demandé à Philippe Kalt d’exclure Antoine Kombouaré, après que celui-ci s’est plaint d’une faute non sifflée sur Jean-Eudes Maurice, qui semble avoir été écarté du bras par son vis-à-vis auxerrois — aucun ralenti n’a permis de revoir l’action.

Ce lundi, pour expliquer cette décision, le Parisien annonce que « selon le délégué du match, il aurait traité l’homme en noir de “menteur” ». Pourtant, les images de Canal+ montrent d’une part que Kombouaré s’adressait au quatrième arbitre, et d’autre part qu’il a réagi ainsi après son expulsion, pour contester les propos que celui-ci a rapportés à l’arbitre principal pour lui demander d’exclure l’entraîneur parisien. Il ne peut donc pas s’agir des propos ayant entraîné son expulsion…

Antoine Kombouaré est revenu plus en détail sur ces événements en conférence de presse :

Je suis scandalisé. Les propos que j’ai tenus à l’arbitre sont les suivants : «  À quoi vous servez ?  », lors d’une faute sur Jean-Eudes Maurice. Et M. Kalt m’expulse pour ça. Si ça, c’est une raison valable de le faire, alors je dis bravo. J’ai le sentiment de vivre une injustice. Quand on n’est pas bien et lorsqu’on est au PSG, la moindre faute est parfois soumise à des décisions graves.

Enfin la réaction de Sylvain Armand, énervé par cette action, est également trouble à la lecture des deux quotidiens. La version du Parisien :

Alors qu’il voulait s’adresser au quatrième arbitre, celui-ci lui aurait signifié « Rentre chez toi. »

La version de L’Équipe :

Lors de l’expulsion de son entraîneur puis dans le vestiaire après le match, Armand est apparu furieux. Philippe Kalt, l’arbitre, aurait lancé au défenseur parisien : « Toi, retourne sur le terrain ! »

Enfin les caméras de Canal+ montrent qu’Armand est au bord de la touche lorsque Kombouaré se fait expulser, tentant de s’adresser au quatrième arbitre. À la fin du match, on le voit dire « Respectez-nous quand on vous parle », mais son interlocuteur n’est pas visible.

Le point sur les suspensions

Averti dimanche soir pour la troisième fois en dix matches, Younousse Sankharé sera suspendu face à Quevilly.

Également averti, Claude Makelele sera suspendu s’il écope d’un avertissement contre Bordeaux. Sammy Traoré (trois matches) et Christophe Jallet (trois matches également) seront également suspendus s’ils sont sanctionnés durant les prochaines rencontres.

Par ailleurs, cinq joueurs parisiens seront sous la menace d’une suspension lors de leur prochain carton jaune : Chantôme, Erding, Hoarau, Kezman et Sessegnon.

Enfin Jérémy Clément sera suspendu face à Bordeaux.

Notes

[1] Dont seulement une était la conséquence d’une sanction à l’égard du PSG.

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6 votes

1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    Magic Gino
    6 avril 2010 12:00

    Pour le fair play, je rajouterais les points suivants :

    interview par Paga sur le banc de touche d’un Auxerrois : "il faut les empêcher de remonter en contre et faire des fautes à 80 mètres". Aucun commentaire de Canal.

    Message entendu par les joueurs sur quelques actions parisiennes en fin de match. 2 fois le joueur à l’origine de l’action qui remonte le terrain le long de la ligne se fait balancer privant ainsi le porteur d’une solution sur la gauche. Un ralenti de Canal sur Sessegnon était très explicite. Sessegnon regarde sur la gauche, ne voit personne (normal on s’est fait balancer), décide de continuer seul au centre et s’empale sur un défenseur. Fautes jamais sifflées par Kalt d’où l’énervement de Kombouaré et l’expulsion.

    Faute ayant entrainé le carton pour Sankharé. Sankharé arrive à fond, Oliech le gène, Sankharé s’aide des bras, Oliech se tord de douleur. Après ralenti, il semble juste qu’Oliech ait été "victime" d’un passage dynamique mais pas du tout d’un coup de coude comme il le laissait croire.

    C’est pas avec les vaches qu’on peut apprendre le fair play…

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