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Portraits de Cardetti et Paulo César

Portraits d’anciens : Martin Cardetti, Paulo César

Revisitez la carrière parisienne des joueurs arrivés au PSG en 2002

vendredi 8 juillet 2011, par Gauthier B.

Portraits d'anciens : Martin Cardetti, Paulo César

PSGMAG.NET vous propose chaque semaine le résumé d’une saison passée ou le portrait des joueurs arrivés au club à l’époque. L’opération « rétro » se poursuit avec la saison 2002/2003. Au programme cette semaine, la carrière parisienne de Martin Cardetti et Paulo César.

Cette semaine, retrouvez les portraits de Martin Cardetti et Paulo César.

Martin Cardetti

En 2002, le PSG croit enfin dénicher l’attaquant qui lui manquait en parvenant à recruter, sans indemnité de transfert, le meilleur buteur du dernier championnat de clôture argentin, Martin Cardetti.

C’est à 20 ans que l’Argentin débute chez les professionnels, dans le club de Rosario Central. Son équipe est alors plutôt en réussite, et dès sa première année, Cardetti remporte un trophée : la coupe Conmenbol, équivalent sud-américain de l’ancienne coupe UEFA. Jouant à la pointe de l’attaque, il se fait suffisamment remarquer pour être appelé en sélection espoir de son pays. Au bout de deux saisons passées à Rosario, Cardetti est transféré dans la prestigieuse équipe de River Plate. Il ne passe d’abord que quelques mois là-bas, le temps de remporter le championnat d’ouverture, et d’attirer les clubs européens. En juin 1998, Cardetti rejoint donc l’Espagne et le club de Salamanque.

Malheureusement pour lui, la réussite n’est pas au rendez-vous et après cinq buts marqués sur une saison, le gaucher argentin préfère retourner au pays et retrouve River Plate. C’est là qu’il explose réellement, en empilant les buts — plus d’une réalisation tous les deux matches — et en remportant le championnat d’ouverture 1999 et de clôture 2000. En 2001, il devient meilleur buteur du championnat d’ouverture avec 17 buts inscrits en 19 rencontres, terminant loin devant Diego Forlan. À cette période, l’Argentine traverse une grosse crise financière, et River Plate doit plusieurs mois de salaire à son buteur, dont le contrat arrive à terme en juin 2002. Le club propose à Cardetti un nouveau contrat et un étalement des paiements de ses salaires dus, mais l’Argentin refuse… Les dirigeants de River Plate décident alors de mettre leur joueur à l’écart pour ses six derniers mois de contrat : de janvier à juin 2002, Cardetti ne jouera plus une seule rencontre.

Mais Cardetti est alors libre de signer où il le souhaite, et son agent étant le même que celui de Gabriel Heinze et Mauricio Pochettino, un accord est vite trouvé avec le Paris Saint-Germain [1]. Cardetti arrive donc dans la capitale française à l’été 2002, doté d’une réputation de buteur à l’ancienne : ni plus rapide, ni plus technique que les autres, Cardetti est surtout placé là où il faut pour mettre le ballon au fond des filets. Remplaçant lors des deux premières journées, Cardetti fête sa première titularisation par un but contre Ajaccio, au Parc des Princes, et récidive deux journées plus tard contre Nice. Il marque également un doublé contre Strasbourg et un but malin de la tête contre l’OM, et affiche au soir du 26 octobre le total très encourageant de huit buts toutes compétitions confondues. Et les promesses sont tenues : toutes ses réalisations sont dues à son placement et à ses réflexes astucieux, rien de spectaculaire, juste l’efficacité avant tout.

Mais à partir de novembre, Cardetti ne marque plus. Et le joueur n’ayant qu’une utilité restreinte dans le jeu, l’analyse de ses performances ne peut passer que par le nombre de ballons qu’il met au fond des filets. Face à Nantes, il a l’occasion de se remettre en selle avec un penalty mais, comme souvent, Landreau le repousse ; l’Argentin est alors au fond du trou. Luis Fernandez le sort peu à peu de son équipe, et Cardetti atteint finalement la trêve avec le statut de remplaçant. Il n’aura même pas l’occasion de rebondir, puisqu’il va être victime de problèmes de dos qui vont d’abord l’éloigner tout le mois de janvier puis, après un petit quart d’heure de joué en février, le contraindre à être opéré d’une lombo-sciatique aigüe, ce qui mettra un terme à sa saison.

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Martin Cardetti
Photo bostonriver.com.uy

À son retour à l’été 2003, le PSG a recruté un autre buteur en la personne de Pauleta, et il n’y a plus de place pour Cardetti. Une solution est rapidement trouvée pour le joueur, qui est prêté en Espagne à Valladolid. Mais cette expérience espagnole est un cruel échec, puisque Cardetti est très peu titulaire et ne marque aucun but. En 2004, le PSG ne compte définitivement plus sur lui et parvient à résilier son contrat. Cardetti retourne alors en Argentine, et signe au Racing Club où il n’arrive pas non plus à s’imposer. Sa grosse blessure de 2003 semble avoir réduit considérablement son niveau, et il ne trouve comme point de chute que le championnat mexicain : il signe chez les Unam Pumas, où la réussite ne semble toujours pas être son fort. Cardetti va ensuite tenter de rebondir dans plusieurs clubs différents : Gimnasio La Plata, Deportivo Cali en Colombie, Colo de Santa Fe, Quilmes en deuxième division argentine… Et finalement, en 2010, il rejoint l’effectif de Boston River, club de deuxième division uruguayenne, dont il est l’un des dirigeants depuis août 2009.

Paulo César

Paulo César Arruda Parente commence par évoluer dans les équipes de jeunes du Nacional São Paulo, aussi bien en foot à 11 qu’en futsal. Ayant comme partenaire notamment Deco, il évolue alors généralement milieu droit. En 1995, il intègre à 17 ans le groupe professionnel, mais ne rentre jamais en jeu dans une rencontre officielle. L’année suivante, il joue pour Flamengo, à nouveau essentiellement avec l’équipe réserve, mais parvient tout de même à effectuer quelques apparitions avec les pros. Prometteur, il part dans le courant de l’année disputer la coupe du monde des moins de 20 ans en Malaisie, où il se blesse. Flamengo ne compte plus réellement sur lui en fin d’année, et il est transféré à Fluminense. Il joue d’abord moins d’une dizaine de matches, mais arrive surtout la mauvaise année : son club est relégué en deuxième division brésilienne.

Ne rentrant plus dans les plans de son entraîneur, Paulo César part en prêt à Vitoria en 1998. L’expérience n’est pas une franche réussite, et quand il revient à Fluminense, son club est encore descendu d’un cran, en Série C brésilienne. Carlos Alberto Pareira est alors le nouvel entraîneur du club et il va relancer Paulo César, en le faisant le plus souvent évoluer au poste de latéral gauche. Fluminense devient champion de troisième division, et un incroyable imbroglio juridique va permettre au club de « sauter » la seconde division : suite à un désaccord autour des relégués et promus de la première division brésilienne, la fédération brésilienne assiste impuissante à la mise en place d’un championnat organisé par le « club des 13 », association des plus grands clubs nationaux… dont Fluminense fait partie. Le club est donc convié à évoluer dans l’élite brésilienne, droit qui n’avait pas encore été acquis sur le terrain.

Quoi qu’il en soit, Paulo César fait ainsi partie d’un club en pleine ascension, et enchaîne les titularisations. Droitier très offensif, évoluant à gauche, il profite des bons classements finaux de son club — 9e en 2000, 3e en 2001 et 4e en 2002 — pour se mettre en avant. Ses aptitudes de contre-attaquant plaisent ; en 2002, il intègre tout naturellement l’équipe nationale brésilienne, pour cinq sélections. Mais il ne fait pas le poids face à Roberto Carlos, et se voit mis de côté pour la coupe du monde 2002. Le sélectionneur national est alors Luiz Felipe Scolari, et celui-ci est en contact régulier avec Luis Fernandez, entraîneur du PSG et de la nouvelle vedette brésilienne Ronaldinho… Le coach parisien, qui cherche un latéral, se voit conseiller Paulo César par Scolari. C’est ainsi qu’à l’été 2002, Paulo César rejoint la colonie brésilienne du PSG.

Mais c’est au poste de milieu de terrain que Fernandez va le plus souvent utiliser son joueur. Titulaire dans l’entre-jeu pour les deux premières journées de championnat, Paulo César semble d’abord devoir s’acclimater au jeu français, bien plus tactique qu’au Brésil. Il passe ainsi la fin du mois d’août sur le banc de touche, et réintègre le onze au mois de septembre, d’abord au poste d’arrière gauche. Il marque son premier but contre Bastia, sur une passe de son compatriote André Luiz, puis un superbe coup franc à Montpellier. Le match suivant, contre Guingamp, il joue milieu droit et réalise un doublé, avec notamment un but issu d’un enchaînement sombrero et frappe en lucarne. Avec quatre buts en trois rencontres, le PSG croit vraiment avoir déniché le nouveau Roberto Carlos. Malheureusement, deux blessures successives vont le tenir écarté des terrains pendant plusieurs semaines, et il ne sera à nouveau titulaire qu’à partir de février.

Le PSG connaît alors de nombreux problèmes, sur le terrain comme en dehors, et Paulo César n’est pas dans les meilleures dispositions pour retrouver son niveau. Contre Montpellier, il se fait expulser pour deux cartons jaunes. La fin de saison est pénible pour le Brésilien, qui n’arrive plus à être régulier. Il finit la saison sur le banc de touche, et ne débute pas la finale de coupe de France perdue par le PSG face à Auxerre. À l’été 2003, Vahid Halilhodzic arrive au club, et il ne semble pas accorder une confiance démesurée au joueur. En tout cas, il ne voit pas en lui un défenseur latéral, et lorsqu’il le fait jouer, il préfère l’aligner au poste de milieu de terrain défensif. Ne comptant que trois titularisations en championnat lors de la première partie de saison, Paulo César voit d’un bon œil l’intérêt du Santos FC ; en janvier, il part en prêt pour un an au Brésil.

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Paulo César
Photo santosfc.com.br

Paulo César revient ainsi dans un club phare de son pays natal. À son poste de latéral, il finit champion du Brésil. En France, un quiproquo naît autour des prestations du joueur : un quasi-homonyme, Paulo César Baier, jouant à Goìas est élu meilleur latéral du Brésil ; L’Équipe et le Parisien le confondent avec le joueur appartenant au PSG, qui devient pour les Français une référence à son poste [2]. Mais en janvier 2005, Vahid Halilhodzic ne veut pas le réintégrer à son effectif, et le joueur repart pour un nouveau prêt d’un an à Santos, où il connaîtra une blessure le mettant à l’écart pendant six mois. Ce n’est que pour son second retour en 2006 qu’il aura à nouveau sa chance à Paris, Guy Lacombe étant le nouvel entraîneur parisien. Revenu fin janvier du Brésil, Paulo César rejoue pour Paris début mars 2006 : une blessure de Mario Yepes pousse Lacombe à redisposer sa défense, il fait passer Armand dans l’axe et Paulo César est titulaire au poste d’arrière gauche.

Le Brésilien effectue alors ses meilleurs matches parisiens, marquant un coup franc contre Monaco, et tournant en bourrique la défense bordelaise par des gestes spectaculaires. Mais au retour de Yepes, il retrouve une place sur le banc de touche, et finit l’année dans la peau d’un remplaçant. Une fois de plus, il ne débutera pas la finale de coupe de France, que le PSG joue face à l’OM cette fois-ci. La saison suivante, Paulo César semble physiquement marquer le coup. Lacombe l’utilise assez régulièrement, et généralement au milieu de terrain, mais le Brésilien est très difficile à trouver. Sa principale utilité réside dans sa précision sur coup de pied arrêté : l’exemple le plus parlant est la rencontre contre Derry City, lors de laquelle Paulo Cesar réalise un match transparent dans le jeu, tout en effectuant deux passes décisives sur phases arrêtées. Au fil des mois, les apparitions du joueur deviennent de plus en plus espacées, et cela s’aggrave lorsque Paul Le Guen prend en main l’équipe en janvier 2007. Celui-ci voit que le joueur n’est qu’à six mois du terme de son contrat, et choisit donc de le céder à Toulouse pour quelques centaines de milliers d’euros.

Paulo César s’intègre très vite dans sa nouvelle équipe, à un poste de milieu offensif, et contribue à la très bonne troisième place du club entraîné par Élie Baup. L’année suivante est plus compliquée pour Toulouse, et le Brésilien perd sa place au fur et à mesure de la saison. Il devient un joueur d’appoint, et sa polyvalence lui permet de dépanner à différents postes, sans être toutefois un choix privilégié de son entraîneur. En 2008/2009, ses titularisations se font même de plus en plus rares, et à la fin de la saison, il demande à rentrer au pays. Il retourne à Fluminense, où il retrouve Carlos Alberto Pareira, qui ne le fera que très peu jouer. Paulo César enchaîne alors plusieurs clubs : Gremio Prudente, São Caetano et enfin Vila Nova, club de D2 dans lequel il évolue encore aujourd’hui, à 33 ans.

Ils sont arrivés au PSG en 1997…

Ils sont arrivés au PSG en 1998…

Ils sont arrivés au PSG en 1999…

Ils sont arrivés au PSG en 2000…

Ils sont arrivés au PSG en 2001…

Ils sont arrivés au PSG en 2002…
- Lorik Cana, André Luiz
- Martin Cardetti, Paulo César
- Alex Nyarko, Alioune Touré, Filipe Teixeira
- Stéphane Pédron, Romain Rocchi, Chiguy Lucau

P.-S.

Crédits photos : bostonriver.com.uy, santosfc.com.br.

Notes

[1] Source : le Parisien.

[2] Le Parisien reproduira notamment son erreur en janvier 2005, en mars 2006 et en avril 2006.

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    Shinichi
    8 juillet 2011 10:49

    Ce but contre Runje… Je m’en souviens encore… David contre Goliath…

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