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Synthèse des faits marquants après la huitième journée

[8e journée de L1] Retour sur Nancy 1-1 PSG

Le Paris SG ramène un point de son déplacement en Lorraine

mercredi 8 octobre 2008, par Gauthier B.

[8e journée de L1] Retour sur Nancy 1-1 PSG

Au programme de ce « retour sur le match » : le dispositif tactique de Paul Le Guen, le positionnement de Stéphane Sessegnon, Mickaël Landreau et l’Équipe de France, la faute d’Armand, la vidéo du but parisien, les stats, les photos des tribunes, et quelques news complémentaires…

Après deux défaites consécutives en Ligue 1, le PSG a stoppé la série noire en ramenant un point de son déplacement à Nancy (1-1).

Le match en bref, du dispositif tactique au positionnement de Sessegnon

Le coup de Paul Le Guen

Les blessures de trois joueurs majeurs du milieu de terrain parisien — Ludovic Giuly, Jérôme Rothen et Claude Makélélé — ont contraint Paul Le Guen à revoir complètement son organisation d’équipe. Considérant que ces éléments, en particulier les deux milieux excentrés, n’ont pas d’équivalent dans son effectif, l’entraîneur breton a tout modifié, si bien qu’il a façonné un 4-3-3 assez inhabituel avec trois purs attaquants devant, et deux milieux de terrain plutôt joueurs — Sessegnon et Sankharé. N’oublions pas que Paul Le Guen sait exactement ce qu’il fait en appliquant une telle tactique : c’est ni plus ni moins ce dispositif qu’il avait installé à Lyon et qui avait permis à Juninho de s’exprimer pleinement. Et malgré quelques tentatives infructueuses, c’est toujours ce dispositif qui règne à Lyon.

Si Le Guen maîtrisait pleinement cette tactique, ce n’était visiblement pas le cas des joueurs. En effet, après la belle ouverture du score d’Hoarau en tout début de match, les Parisiens ont semblé perdus tout au long de la première mi-temps. Les deux attaquants Luyindula et Pancrate ne participaient jamais aux tâches défensives, et les deux milieux qui devaient remonter le ballon semblaient complètement hors du coup, et perdaient le ballon — la plupart du temps de façon dangereuse. Le match se résumait donc à un attaque-défense, et les six joueurs à vocation défensive s’en sont plutôt bien sortis, limitant la casse tant que possible : Nancy n’a pu réduire le score que sur un exploit de Macaluso et sa détente remarquable.

Après une mi-temps de digestion tactique, et probablement quelques rectifications de Le Guen, les Parisiens sont revenus du repos nettement mieux organisés. Les attaquants participaient activement au pressing, Sankharé et surtout Sessegnon arrivaient enfin à sortir la balle proprement et à lancer leurs attaquants. Cela s’est fait sentir, alors que les Nancéiens peinaient à approcher du but, et n’ont eu au final aucune occasion franche en seconde période, les joueurs du club de la capitale comptent pas moins de cinq situations qui auraient pu déboucher sur un but avec un peu plus d’adresse, ce qui est plus que satisfaisant pour une mi-temps disputée à l’extérieur. Le coup tactique de Paul Le Guen n’était finalement pas loin d’être une réussite totale.

Cliquez-ici pour regarder le but de Guillaume Hoarau

But de Guillaume Hoarau (Nancy 1-1 Paris SG)

Le positionnement de Sessegnon en question

Un gros débat commence à pointer le bout de son nez concernant le nouveau numéro 10 parisien : où Paul Le Guen doit-il le faire jouer ? Cette question semble récurrente à tous les meneurs de jeu parisien, puisque des joueurs comme Okocha, Ronaldinho, Dhorasoo ou Gallardo n’ont, paraît-il, jamais joué à leur poste préférentiel au Paris Saint-Germain. Certains s’appuient sur la différence de jeu entre les deux périodes du match contre Nancy pour dire que Sessegnon ne peut jouer que très haut derrière deux attaquants. Or si le Béninois a effectivement joué plus haut en seconde période qu’en première, c’est uniquement parce que tout le bloc parisien est remonté, et que les tâches défensives étaient mieux partagées. Sur les deux périodes, Sessegnon a joué rigoureusement au même poste : milieu relayeur au sein d’un milieu à trois, avec trois attaquants devant lui qu’il pouvait lancer à sa guise.

Sessegnon est un joueur encore jeune, intelligent, avec des grosses capacités physiques et surtout extrêmement talentueux : il a largement de quoi s’adapter à diverses tactiques et n’est pas prisonnier d’un quelconque dispositif, qu’il joue derrière un, deux ou trois attaquants, haut ou bas sur le terrain, ses qualités resteront les mêmes et auront toujours de quoi s’exprimer.

Autres infos sur le match

Landreau en bleu ?

Une fois de plus, Landreau a été irréprochable. Il ne pouvait rien sur le but encaissé, pour le reste, il a fait tout ce qu’il avait à faire : des prises de balle sur corner, des belles sorties, et un arrêt décisif sur une volée de Zerka alors que Paris était en très grande difficulté. Sa performance solide contraste avec celles de ses confrères. Pendant que Landreau brillait, l’Olympique de Marseille encaissait un but sur lequel Mandanda rate sa sortie et remet la balle dans les pieds d’un attaquant caennais, Lloris était impuissant sur les buts de Pagis et ne s’est fait remarqué que sur un coup de pied au visage d’un attaquant rennais. Et Coupet pendant ce temps-là ? Il encaissait cinq buts dans son championnat espagnol, en restant à chaque fois étonnamment statique. Landreau est peut-être petit, mais rappelons que, l’an dernier, Landreau a été écarté du fait de sa supposée méforme, or c’est aujourd’hui le gardien français le plus fiable et le plus efficace. La même logique qui l’a évincé des Bleus voudrait qu’il revienne à présent en Équipe de France… [vous pouvez vous exprimer à ce sujet dans le sondage ci-contre ou en réponse dans les commentaires]

Penalty ou pas ?

La polémique arbitrale du jour concerne les deux fautes que Sylvain Armand aurait commises à l’encontre de l’attaquant-voltigeur Issar Dia. Sur Canal +, l’arbitre-donneur de leçons Gilles Veissière [1] estimait que la faute était identique à celle de N’Daw sur Hoarau contre Nantes, qui avait été sifflée, et qu’au nom de l’uniformité arbitrale, celle-ci devait être également sanctionnée.

- Première remarque : l’uniformité arbitrale a bon dos. Il y a deux semaines, à Saint-Étienne, Jody Viviani a réalisé une sortie les poings dans la tête de Hoarau, puis l’a empêché de se relever. Cela n’ayant pas été sifflé, si on se réfère à l’uniformité arbitrale, cela signifie-t-il que Landreau pourra désormais donner des coups de poings à tous les attaquants adverses, puis les plaquer au sol ? Drôle de conception de l’arbitrage.

- Deuxième remarque : dire qu’il s’agit de la même action est faire preuve d’une grande malhonnêteté. Contre Nantes, Hoarau était debout, et il s’est fait pousser dans le dos. À Nancy, Armand commence par charger Dia à l’épaule, ce qui est réglementaire, puis, Dia tombant au moindre contact, la charge à l’épaule se termine logiquement avec un mouvement du bras d’Armand, qui n’a absolument pas aidé Dia à tomber. Siffler penalty là-dessus aurait été à l’encontre du règlement.

Plus tard, Armand et Dia se sont encore confrontés. Si nous sommes d’accord pour dire qu’Armand a pris énormément de risques en effectuant un tacle glissé dans la surface, nous sommes moins catégoriques sur le fait que le penalty devait être sifflé. Armand tacle la balle, proprement, puis dans son geste, prend le pied d’appui de Dia — qui tombe, comme d’habitude. Et le problème est là : Armand fait peut être faute — et encore, la faute s’apparente plus à un jeu dangereux, la sanction étant alors un coup-franc indirect — mais comme Dia, de sa rentrée à la fin du match, a passé son temps le nez dans le gazon, à amplifier chaque faute, l’arbitre a forcément de plus en plus de mal à concevoir que l’on fasse réellement faute sur lui. Dia a passé son match à biaiser l’appréciation de l’arbitre. Tant pis pour lui, et pour Nancy.

Le coin des stats

- Après Caen 0-1 PSG (Hoarau avait marqué dès la cinquième minute de jeu), PSG 1-0 Nantes (Kezman avait inscrit un penalty au bout de 6 minutes), et Kayserispor 1-2 PSG (Kezman avait fait trembler les filets à la cinquième minute), c’est la quatrième fois que le Paris Saint-Germain ouvre le score en tout début de rencontre. Si on ajoute le match à Sochaux où Giuly s’était procuré une occasion franche au bout de quelques minutes de jeu, et l’affrontement à Saint-Étienne où Hoarau a manqué une occasion seul devant le but alors que le match venait de commencer, cela signifie que le Paris SG n’a pas trop de mal pour rentrer dans ses matches, au contraire de la saison dernière.

- Seule meilleure défense de Ligue 1 avec cinq buts encaissés en huit matches, l’équipe parisienne est également la plus mauvaise attaque, à égalité avec Monaco, Lorient et Le Havre, cinq buts marqués.

- Onzième avec 11 points, le PSG totalise le même bilan chiffré que la saison dernière à la même époque, après huit journées. C’était la meilleure place du club la saison dernière — également atteinte après la première journée —, et le début d’une dégringolade. Cette saison en revanche, le PSG a déjà été troisième, après la cinquième journée.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- les Supras ;
- les Authentiks ;
- fansupporters.com ;
- Culture Tribunes ;
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] Heureusement que personne n’analysait les arbitres comme il le fait maintenant, du temps où celui-ci officiait…

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