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Les recrues du PSG en 1998 — épisode 4/6

Portraits d’anciens du PSG : Okocha, Helder, A. Cissé

Revisitez la carrière parisienne des joueurs arrivés au PSG en 1998

jeudi 18 novembre 2010, par Gauthier B.

Portraits d'anciens du PSG : Okocha, Helder, A. Cissé

Toute cette saison, PSGMAG.NET vous ramène au siècle précédent, en vous proposant chaque mois le résumé d’une saison passée et le portrait des joueurs arrivés au club à l’époque. L’opération « rétro » se poursuit avec la saison 1998/1999. Au programme cette semaine, la carrière parisienne de Jay-Jay Okocha, Manuel Helder et Aliou Cissé.

Cette semaine, retrouvez les portraits de Jay-Jay Okocha, Manuel Helder et Aliou Cissé.

Jay-Jay Okocha

En 1998, Charles Biétry cherche un meneur de jeu pour son équipe, et si possible une star. Il tente de faire venir les Argentins Berti et Gallardo [1], ou encore l’Allemand Thomas Häßler. Aucune de ces pistes n’aboutit, mais le nouveau président parvient finalement à conclure la venue d’une des vedettes de la coupe du monde : Augustine « Jay-Jay » Okocha.

Formé au club de sa ville natale — Enugu Rangers —, Okocha débarque à 18 ans au Borussia Neukirchen (Allemagne), modeste club de troisième division dont il a séduit les dirigeants alors qu’il rendait visite à un ami. Il se fait remarquer et parvient après seulement une saison à rejoindre la Bundesliga, en signant à l’Eintracht Francfort. Il y reste quatre saisons, se signalant par quelques gestes de classe et notamment un but face au Karlsruhe d’Oliver Kahn sur lequel il joue littéralement avec les défenseurs dans la surface adverse. Une autre prestation de haut-niveau face au Bayern Munich lui attire les félicitations de ses adversaires : « Que voulez-vous faire contre un joueur qui réussit des une-deux tout seul ? », demandait ainsi un joueur bavarois.

En 1996, son club descend en seconde division et Okocha trouve une porte de sortie à Fenerbahçe, où il signe contre une indemnité de transfert de 22 MF et un salaire annuel de 9 MF. Il devient une véritable star en Turquie, gagnant la constance qu’il n’avait pas en Allemagne et, surtout, marquant une trentaine de buts en deux saisons. Il participe également à la victoire du club d’Istanbul face à Manchester United en Ligue des champions.

Parallèlement à son parcours en club, Okocha connaît une carrière internationale très riche. International dès 1993, il remporte une coupe d’Afrique des nations en 1994 puis joue la coupe du monde aux États-Unis, se hissant jusqu’en huitièmes de finale — le Nigéria sera éliminé par l’Italie, future vice-championne du monde. Surtout, avec la génération dorée de son pays, il devient champion olympique à Atlanta en 1996. Enfin en 1998, pour la coupe du monde en France, il emmène son équipe en huitièmes de finale — élimination face au Danemark —, et se révèle aux yeux du monde grâce à ses feintes improbables, et notamment sa spéciale : un mélange entre roulette, passement de jambe et feinte de corps qui marche à chaque fois.

Durant cette dernière compétition, la valeur du joueur s’envole. Pour le faire venir, Biétry est obligé de payer cher : environ 100 millions de francs, record français de l’époque. En raison de la coupe du monde, Okocha ne participe pas à la pré-saison et fait sa première apparition avec le groupe parisien lors de la première journée de championnat, à Bordeaux. Alain Giresse décide de le faire rentrer en fin de rencontre ; après deux minutes passées sur le terrain, on assiste au premier exploit du Nigérian. Il prend le ballon, dribble deux joueurs et frappe depuis 35 mètres. Le ballon file dans la lucarne, et la défaite du PSG passe en arrière-plan face à ce coup de génie. Le regard éberlué de Giresse en dit long sur les espoirs parisiens à ce moment-là… Lors du match suivant, face à Bastia au Parc des Princes, le numéro 10 du PSG réalise sa première passe décisive en servant Marco Simone après avoir à nouveau dribblé deux joueurs. Okocha joue alors meneur de jeu, et ses débuts sont plutôt encourageants. En septembre, il réalise une nouvelle passe décisive contre Monaco après sa fameuse feinte, et marque un nouveau but contre le Maccabi Haïfa en coupe des coupes. Néanmoins, ses prestations ne sont pas aussi flamboyantes que son but inaugural avait laissé espérer.

Giresse se fait renvoyer. Artur Jorge le remplace ; Okocha continue alors à jouer, mais en soutien d’un seul attaquant. Il marque alors trois buts coup sur coup — un doublé contre Auxerre et un retourné contre Montpellier [2]. Mais après ces coups d’éclat, le Nigérian s’éteint petit à petit, en même temps que toute l’équipe. Si les matches du PSG sont mauvais, certains joueurs offensifs parviennent à s’en sortir au moins sur certains matches. Pas Okocha… Il est par ailleurs blessé à deux reprises, en novembre puis en janvier-février, et manque sept journées de championnat durant ces périodes. Il revient pour les derniers matches d’Artur Jorge et la nomination de Bergeroo.

Si le nouvel entraîneur parisien fait jouer son numéro 10 à ses débuts, il n’hésite pas à le remplacer ou à le laisser sur le banc lorsqu’il pense que d’autres pourront mieux faire. Okocha est ainsi remplaçant à trois reprises lors des cinq dernières journées. Mais c’est étrangement lors d’une rentrée en cours de rencontre qu’il se distingue à nouveau : face à l’OM, alors que son équipe est menée, il rentre milieu gauche pour les vingt dernières minutes. Durant ce peu de temps sur le terrain, il se montre pour une fois à son aise, et humilie Blondeau avec sa feinte favorite, délivrant un centre pour la tête de Madar, qui termine sur le poteau.

Après cette première saison plutôt ratée, quelques bruits de départ circulent mais le PSG, considérant que peu de Parisiens avaient réussi leur saison, décide de donner une nouvelle chance au recrutement le plus onéreux de son histoire. Pourtant, l’horizon du numéro 10 parisien s’assombrit quand Bergeroo semble s’orienter vers une tactique en 4-4-2 avec meneurs de jeu excentrés — postes dévolus aux recrues Robert et Benarbia. L’entraîneur parisien a alors une idée que peu avaient vu venir : il fait reculer son Nigérian et le positionne en numéro 8, dans l’axe. Associé à Ducrocq, qui aura en charge l’essentiel du travail défensif, Okocha devient alors la vraie rampe de lancement du PSG 1999/2000.

Et cela fonctionne. Le jeu parisien est très offensif, et Okocha se régale. Au milieu de terrain, moins pressé par les défenseurs rugueux de D1, il touche beaucoup de ballons et montre qu’en plus de ses feintes, toujours déroutantes, Okocha maîtrise à la perfection le jeu long. Il ouvre régulièrement vers les deux joueurs de couloir, et trouve aussi le moyen de se mettre en avant : il marque contre Metz et Bordeaux, d’une superbe demi-volée depuis la ligne de touche. Mais son vrai récital arrive lors du déplacement à Nantes : Paris gagne 0-4, et Okocha multiplie les gestes techniques les plus inventifs.

Toute la demi-saison est du même acabit, mais Okocha, leader des Super Eagles du Nigéria, doit partir en janvier disputer la Can, qui a lieu en partie dans son pays [3]. La compétition est éprouvante, et Okocha emmène son équipe jusqu’en finale, face au Cameroun. Il marque un but durant cette rencontre, mais voit son équipe perdre le trophée aux tirs au but — sur une polémique à propos d’un ballon rentré que l’arbitre n’a pas vu.

Lorsqu’il revient à Paris, il a plus du mal à retrouver le rythme et finit la saison à bout de souffle. L’été suivant, Paris recrute massivement et Okocha doit affronter la concurrence des divers transfuges que sont Luccin, Déhu et Dalmat. Il a surtout le malheur de se blesser dès la première journée. Il revient en septembre 2000, et joue essentiellement en championnat. Il marque un penalty face à Saint-Étienne, se blesse à nouveau en octobre, et devient définitivement un remplaçant aux yeux de Philippe Bergeroo.

La saison tourne au cauchemar quand, à la 16e journée, une nouvelle blessure le tient éloigné des terrains pendant quasiment deux mois — avec juste une tentative de retour lors d’un match de L1. Lorsqu’il revient au club à la fin de l’année, Fernandez l’incorpore petit à petit à son équipe, en lui octroyant quelques entrées en jeu. Sur l’une d’elles, contre Toulouse, Okocha débloque la rencontre d’une frappe lointaine, et réalise dans la foulée une avant-dernière passe et une passe décisive. Ce bout de match lui permet de gagner sa place pour le déplacement décisif à La Corogne en Ligue des champions, où il parvient à marquer, à nouveau d’une frappe lointaine. Malgré cela, Fernandez ne fait pas de son joueur un titulaire indiscutable : sur toute sa demi-saison 2000/2001 à la tête du club, il n’aura fait débuter Okocha que deux fois en championnat.

2001/2002. Le Nigérian entame sa quatrième saison au PSG, et cette fois-ci cela s’annonce mieux. Le prodige annoncé depuis six mois, Ronaldinho, vient d’arriver, mais n’est pas encore tout à fait mûr : Fernandez confie alors à Okocha les rennes de l’équipe, et en fait un véritable meneur de jeu. Okocha n’en demande pas tant, et réalise probablement durant ce début de saison ses meilleures performances en rouge et bleu. Ses dribbles sont de plus en plus déroutants, et sa classe balle au pied illumine les nombreux matches du PSG — Paris joue en effet la coupe Intertoto durant l’été. En finale de cette compétition, à Brescia, Okocha multiplie les numéros qui rendent littéralement fous les défenseurs italiens.

Malheureusement, son travail offensif est rendu caduque par les attaquants qui l’accompagnent : Aloísio, Alex ou encore Anelka ne sont pas dans la forme de leur vie, et Okocha ne peut pas tout faire tout seul, même s’il essaye. Il joue à ce niveau durant toute la première partie de saison, marquant trois nouveaux chefs d’œuvre : un tir du gauche en lucarne après sa spéciale contre La Gantoise, une frappe sans contrôle depuis l’extérieur de la surface contre Lyon et une demi-volée de 35 mètres contre Metz, le tout ponctué de quelques autres réalisations et passes décisives…

En janvier, la Can oblige de nouveau Okocha à s’éloigner momentanément du PSG. Cette fois-ci, le Nigéria finit troisième de la compétition, et le milieu de terrain revient en février un peu exténué. La reprise est difficile, et son influence est moindre. Dans le même temps, Ronaldinho s’est affirmé au PSG. Okocha devient donc moins indispensable. Il marque un but sur coup franc contre Nantes, son dernier pour le PSG. À la fin de saison, son contrat s’achève. Et si le PSG tente de le prolonger, les négociations tournent court : les exigences financières d’Okocha sont trop importantes. Il aura d’ailleurs une phrase maladroite, justifiant ses prétentions par le fait qu’il doive « nourrir ses enfants ».

L’aventure au PSG s’arrête donc là pour Jay-Jay. Au final, en quatre saisons, il aura fourni deux demi-championnats de très haute volée ; le reste, entre méformes et blessures, aura été moyen. Pas de quoi en faire un échec retentissant, mais pas non plus de quoi faire partir le sentiment d’être passé à côté de quelque chose avec ce joueur.

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Jay-Jay Okocha (photo hullcityafc.net)

En 2002, il file en Asie jouer la coupe du monde — avec entre autres Bartholomew Ogbeche —, mais son équipe, vieillissante, ne passe pas le premier tour. En club, il trouve un point de chute en Angleterre, à Bolton, où évoluent alors Bernard Mendy et Youri Djorkaëff. Okocha s’y impose assez vite : ses arabesques plaisent, et il aide le club à se maintenir la première année. Les cheveux plus longs, les frappes lointaines toujours aussi impressionnantes, le joueur prend en 2004 le brassard de capitaine de son club, étant déjà capitaine de la sélection nigérianne depuis 2002.

En 2006, il met fin à sa carrière internationale après l’échec des Super Eagles en éliminatoires de la coupe du monde, et quitte également Bolton pour faire une pige d’un an au Qatar. Il revient ensuite une dernière expérience en Angleterre : il participe à la montée du club de Hull City en Premier League, et raccroche finalement les crampons en 2008, à l’âge de 34 ans.

Manuel Helder

Le « Deschamps portugais ». Voilà comment Artur Jorge a présenté à la presse Manuel Helder, lorsque celui-ci débarque au PSG début décembre 1998 pour 11 MF. À l’origine, le technicien voulait recruter comme joker son ancien joueur Valdo. Mais ayant reçu la désapprobation du président Biétry — qui ne voulait pas traiter avec l’agent du Brésilien, qu’il jugeait louche —, Jorge s’est tourné vers une autre piste. Et lorsqu’il va chercher un milieu défensif dans le championnat portugais, tout le monde se fie à son avis, lui qui était encore sélectionneur lusitanien moins de deux ans plus tôt.

Helder évolue en SuperLiga depuis le début des années 1990, d’abord dans des petits clubs — Torreense et Farense — puis dans des équipes un peu plus solides : Braga et surtout Boavista, où il joue depuis 1995. Joueur régulier de qui peut être considéré comme le quatrième club du Portugal [4], Helder présente un profil solide et les dires de Jorge vont dans ce sens.

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Manuel Helder (photo Christian Gavelle — PSG)

Helder étant recruté en tant que joker, on s’attend à ce qu’il porte rapidement le maillot parisien… mais il n’en est rien. Helder est blessé d’emblée, et il faudra deux bons mois avant qu’il fasse ses grands débuts. Ce sera fin février, en coupe de France, contre Nantes. Il ne se fait pas particulièrement remarquer, ni en bien, ni en mal, et Jorge le reconduit pour les deux rencontre suivantes. Puis le technicien portugais se fait remercier, et Bergeroo le remplace. Le Basque offre trois nouvelles titularisations à Helder, sur les cinq rencontres suivantes, puis Helder disparaît de la circulation.

La saison suivante, il effectue la préparation avec le club parisien, mais le PSG cherche à s’en séparer. En manque de défenseurs centraux, Bergeroo lui fait jouer quelques matches amicaux à ce poste, puis à la mi-août, Helder trouve un point de chute en Espagne, au Rayo Vallecano, fraîchement promu en Liga. D’abord prêté, puis transféré en fin d’exercice — pour le même montant qu’à son arrivée —, Helder passe quatre saisons dans le club madrilène, où il est titulaire l’essentiel du temps. En 2003, alors âgé de 30 ans, il profite de la descente de son club pour rejoindre son premier club, Torreense, qui évolue alors en troisième division portugaise. Il y restera deux saisons.

Aliou Cissé

En recrutant Aliou Cissé à l’été 1998, le PSG espère faire le même coup qu’avec son homonyme Édouard un an plus tôt : recruter un jeune espoir de National, et l’intégrer progressivement au monde professionnel. À la différence près que le Sénégalais n’est pas un novice complet : formé à Lille, il compte déjà une demi-douzaine d’apparitions en première division. Parti à Sedan en 1997/1998, il est la vraie révélation du National au sein de l’équipe des Ardennes, en grande partie composée des joueurs qui brilleront les années suivantes en accédant à la finale de la coupe de France 1999 et, surtout, en montant en première division, où ils feront plus que de la figuration [5]. Mais Cissé, alors milieu défensif, ne participera pas à cette épopée : contacté par le PSG à l’été 1998, il n’hésite pas à franchir le pas.

S’il figure sur la feuille de match lors du trophée des champions remporté contre Lens, Aliou Cissé n’apparaît plus dans le groupe par la suite. Ni Alain Giresse ni Artur Jorge ne font appel à lui durant la première partie de saison. Mais fin janvier, lors d’un déplacement à Monaco où il est privé d’Algerino, Jorge décide d’accorder sa chance au jeune Aliou Cissé, alors âgé de 22 ans. Pour son premier match, il a le malheur de marquer contre son camp, qui plus est un but qui donne la victoire à l’ASM. Toutefois, les ralentis montreront une faute non sanctionnée d’un attaquant monégasque le poussant sur le ballon.

Cissé ne rejouera plus sous les ordres du Portugais, et devra attendre son remplacement par Bergeroo pour fouler à nouveau la pelouse. Le nouvel entraîneur parisien fait un choix tactique fort pour son premier match : il remonte Algerino au milieu du terrain. La voix est donc libre pour Cissé, qui devient l’arrière droit titulaire du PSG pour toute la fin de saison. Et mise à part une rencontre manquée pour suspension — après une expulsion contre Montpellier —, Cissé prend part à tous les matches du PSG. S’il est encore timide offensivement, il a au moins le mérite d’être très concentré défensivement.

Au début de la saison 1999/2000, Algerino reprend son poste en défense. Aliou Cissé se prépare donc à retourner sur le banc de touche, mais il reprend du service dès la deuxième journée : le défenseur central Godwin Okpara se blesse, et Bergeroo n’a pas encore de remplaçant à ce poste. Il improvise donc une charnière centrale Éric Rabesandratana-Aliou Cissé qui va évoluer ensemble durant trois rencontres et demi. Aliou Cissé retrouve ensuite sa place sur le banc. Mais dès la 14e journée, Bergeroo, en quête d’arrière gauche, décide de basculer Algerino sur l’autre flanc, et Aliou Cissé redevient le titulaire du poste.

En décembre 1999, face à Rennes, il marque même son premier but d’une tête plongeante, en étant le plus prompt à reprendre un coup franc de Robert tombé sur le poteau. Sa présence dans le onze de départ est d’autant plus renforcée qu’Algerino subit deux blessures consécutives qui compromettent sa deuxième partie de saison. Cissé inscrit un autre but lors d’une rencontre de coupe de la Ligue face à Créteil, et fait le choix en janvier de renoncer à participer à la Can avec le Sénégal. Le joueur considère en effet qu’il a une chance inespérée de s’imposer au PSG.

Il participe à presque toutes les rencontres de championnat, et contribue donc à la deuxième place du club parisien. Mais ce n’est pas pour autant qu’il sera considéré comme un titulaire indiscutable la saison suivante : Paris recrute massivement, Algerino revient de blessure, et le temps de jeu de Cissé va se réduire. S’il est titulaire pour l’ouverture du championnat — provoquant même un but contre son camp adverse —, il ne joue ensuite que lorsque Bergeroo pratique un turn-over important, ou lorsque les nombreuses blessures ne lui laissent plus le choix.

Quand Bergeroo est débarqué, en décembre 2000, Aliou Cissé n’a que quatre titularisations à son compteur. Luis Fernandez, qui teste tous ses joueurs à son arrivée, lui fait faire quelques entrées, notamment en Ligue des champions, mais très vite Cissé est mis à l’écart du onze-type. Fernandez le ressort très occasionnellement — il est notamment titulaire face à l’OM —, mais c’est sans surprise qu’on l’encourage à aller voir ailleurs en fin de saison.

Il rebondit en étant prêté à Montpellier. Titulaire en défense, il y fait une saison pleine, mais ne manque cette fois-ci pas la Can. Il joue d’ailleurs la finale de cette compétition, et se voit promu capitaine des Lions. En fin de saison, il part en Asie disputer la coupe du monde 2002 : c’est le jackpot pour lui, puisque le Sénégal bat les champions du monde français et va jusqu’en quarts de finale.

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Aliou Cissé (photo bcfc.com)

Grâce à sa nouvelle réputation, l’ancien Sedanais n’a aucun mal à trouver un nouveau club. Il rejoint Birmingham (Angleterre) début juillet, pour environ £1,5 million d’après la presse anglaise à l’époque [6]. Cissé est expulsé pour son premier match, et récolte 10 cartons jaunes durant sa première partie de saison. Mais son jeu rugueux plaît, et il est un titulaire indiscutable au poste de milieu défensif. Il marque également les esprits en jouant un match pour son club alors que onze membres de sa famille viennent de décéder dans un accident de bateau.

À la fin de l’hiver, une blessure l’éloigne des terrains. À son retour la saison suivante, il joue moins ; ses relations avec son coach, Steve Bruce, se détériorent. En 2004, il est transféré à Portsmouth. En deux ans, il joue un peu plus d’une vingtaine de rencontres, mais en 2006, alors qu’il est âgé de 30 ans, son niveau décline. Il prend d’ailleurs sa retraite internationale puis revient en France, dans le club qui l’a révélé, Sedan. S’il a désormais un rôle de leader au sein du club ardennais, il ne parvient pas à empêcher sa formation de descendre. Il évoluera alors deux saisons en L2, à Sedan puis à Nîmes, où il signe en 2008.

Sa carrière se termine en eau de boudin : s’il joue peu, il est surtout pris dans une rixe avec des supporters, portant plainte contre une association nîmoise pour injures raciales. Il prend définitivement sa retraite en 2009. Depuis, il tente une reconversion au métier d’entraîneur, en étant l’adjoint de Jean Acédo à la tête du CS Louhans-Cuiseaux en CFA. Il s’est d’ailleurs distingué en étant sanctionné de quatre mois de suspension suite à une altercation avec un arbitre il y a quelques semaines.

Ils sont arrivés au PSG en 1998…

- Igor Yanovski, Christian Wörns, Yann Lachuer
- Mickaël Madar, Alain Goma, Bruno Rodriguez
- Laurent Leroy, Grégory Paisley, Dominique Casagrande
- Jay-Jay Okocha, Manuel Helder, Aliou Cissé
- Xavier Gravelaine, Nicolas Ouédec, Adaílton
- Bernard Lama, Nicolas Laspalles, Bruno Carotti

P.-S.

Crédits photos : hullcityafc.net, Christian Gavelle — PSG, bcfc.com.

Notes

[1] River Plate refusera d’ailleurs une offre du PSG plus importante que celle acceptée un an plus tard de la part de l’AS Monaco.

[2] Ce but est officiellement considéré comme le 2000e du PSG.

[3] La Can 2000 a été organisée conjointement par le Nigéria et le Ghana.

[4] Depuis la création du championnat portugais, le titre national n’a échappé que deux fois aux trois géants portugais — Benfica, Sporting et FC Porto : Belenenses en 1946 et Boavista en 2001.

[5] Le CSSA sera 7e en 2000 puis 5e en 2001.

[6] De son côté, le Parisien annonçait un transfert à… 7 M€ !

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2 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Eric
    18 novembre 2010 13:32

    Quel plaiszir de lire tous ces portraits d’anciens ! Ca rappelle des souvenirs, c’est extra. Ca doit demander un boulot monstre, mais à lire, c’est SUPER.

    Merci !!!

  • #2

    commentateur anonyme
    8 juin 2012 03:08

    Pour la feinte d’okocha et le centre pour la tete de Madar, ce n’est pas sur le poteau mais a coter…

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