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Le débat du mercredi — les matches charnières du PSG

[Débat] Le PSG a-t-il peur de jouer le titre ?

Pourquoi Paris peine-t-il à s’installer en haut du tableau ?

mercredi 27 octobre 2010, par Gauthier B.

[Débat] Le PSG a-t-il peur de jouer le titre ?

Dimanche dernier, en fin d’après-midi, le PSG avait une occasion en or, de s’installer sur le podium de la Ligue 1 — à la seconde place —, avec seulement un point de retard sur le premier, Rennes. Mais Paris a tout juste fait illusion 50 secondes, le temps d’ouvrir le score, avant de craquer littéralement durant les vingt minutes suivantes, et de se retrouver dans l’incapacité d’aller chercher au minimum le match nul, un moindre mal. L’équipe parisienne a donc remis à plus tard son retour parmi les leaders, et se retrouve finalement dans une position bâtarde et incertaine à équidistance de la tête et du premier non-relégable. Mais ce n’est pas la première fois que le PSG flanche dans une rencontre qui pourrait l’amener à jouer le titre. Alors, le PSG a-t-il peur de jouer les premières places ?

Si cette question se pose, c’est bien parce que cette déconvenue auxerroise, arrivée au moment où la qualité de jeu du PSG était vantée dans toutes sortes de médias, n’est pas sans rappeler une autre désillusion : la défaite intervenue en mars 2009, face à Marseille, alors que Paris aurait pu prendre ce soir-là la place de leader. On peut bien évidemment trouver d’autres exemples — la défaite à domicile contre Lens fin 2005, ou celle à Bordeaux au printemps 2004 —, mais la comparaison avec la rencontre face à Marseille est intéressante car elle concerne un groupe de joueurs sensiblement identique. Et au final, contre Marseille comme face à Auxerre, pour n’avoir pas su être à la hauteur de l’événement, Paris est immédiatement rentré dans le rang.

La question du mental de cette formation va forcément en découler. Le PSG n’est plus une équipe habituée aux premiers rôles, c’est une évidence. Mais certains esprits pernicieux pourraient placer des points d’interrogation sur la volonté de se surpasser des joueurs parisiens. L’effectif est composé de joueurs en fin de carrière ayant déjà tout gagné, d’autres qui se servent du PSG comme un tremplin et qui attendent surtout un bon transfert… Gérer la pression inhérente à une place de leader ne serait donc pas leur priorité principale.

Sans rentrer dans ces considérations dignes du Parisien ou d’autres journaux à hypothèses sensationnalistes et infondées, on peut se demander s’il n’y a pas une part de relâchement inconscient de la part des Parisiens dans ces moments charnières. Le PSG a vécu bon nombre de saisons mouvementées ces dernières années, et affiche comme meilleur classement depuis 2005 une sixième place. Dès lors, le degré d’exigence est moindre, et l’on attend surtout du PSG que l’équipe figure dans le premier quart du classement. Ce qui serait un bon début pour songer à s’installer durablement parmi les leaders.

Mais le revers d’un tel raisonnement, serait de considérer qu’une fois aux environs du haut de tableau, l’essentiel est fait, et que du coup il devient moins nécessaire de se dépouiller pour grimper encore plus que lorsque l’équipe est réellement dos au mur. Sans remettre en cause le professionnalisme des joueurs, il se peut qu’ils aient encore du mal à admettre qu’une place de leader, et par conséquent un titre de champion, soit pour eux. Et cela donnerait donc des rencontres comme face à Marseille ou Auxerre, où des Parisiens déjà contents de ce qu’ils ont accompli se retrouvent bousculés, et dans l’incapacité de réagir.

Il ne faut cependant pas décorréler ces deux matches charnières manqués d’un point commun on ne peut plus factuel entre les deux rencontres : dans chacun des cas, les joueurs parisiens étaient exténués. À chaque fois, le PSG naviguait entre coupe d’Europe et championnat, avec un effectif qui ne s’y prêtait pas forcément, tout du moins sur certains postes. En 2008/2009, même si Paris s’était imposé contre l’OM et avait pris la place de leader, il est difficile de fantasmer sur le fait que l’équipe de Paul Le Guen aurait pu garder ce classement bien longtemps. Paris était au bout du rouleau, et se serait écroulé tôt ou tard cette saison-là.

Concernant le match face à Auxerre ce dimanche, on peut aussi supposer que le déplacement à Dortmund avait laissé trop de traces pour que les joueurs puissent faire le nécessaire pour gagner. Dans ce cas-là, il faudrait plutôt assimiler ces défaites à des rencontres que le PSG ne pouvait de toutes façons pas gagner, haut du classement en jeu ou pas.

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12 votes

10 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Vivien
    27 octobre 2010 11:12

    Ouais, article très vrai, je me suis fait exactement ce genre de constat après la défaite. Je crains carrément , même si j’ai à peine 30 piges, de jamais voir mon club devenir champion. On a peur d’être en tête, on a pas un mental de gagneur et surtout, pas les épaules pour assumer jouer le titre. Et on s’éffondre à chaque match qui représente un tournant pour nous. La chute commence et peut durer un petit bout de temps, connaissant le PSG. Au moins, l’avantage est qu’on se fait pas de films très longtemps, et qu’ on replonge très vite la tête la première dans la réalité . C’est d’une tristesse gigantesque, tout cela ajouter à la lente agonie du Parc des Princes. Le risque d’explosion, au soir du 7 novembre, est bien réel, sur et en dehors du terrain…

  • #2

    Charles
    27 octobre 2010 11:54

    "…dans chacun des cas, les joueurs parisiens étaient exténués. À chaque fois, le PSG naviguait entre coupe d’Europe et championnat, avec un effectif qui ne s’y prêtait pas forcément…"

    Bien résumé : Je pense que ce n’est pas la volonté mais la capacité. On ne peut pas donner plus que ce que l’on a !!!

    Il nous manque un solide défenseur pour compléter la jeunesse de SAKHO, car sur le plan offensif, actuellement c’est pas mal, même si Hoareau et Erding se réservent pour la suite (? ??)

  • #3

    Dav
    27 octobre 2010 12:02

    Je me suis posé la question aussi. Mais leur parcours en coupe d’Europe m’incite à nuancer un peu cette vision, pas vous ?
    C’est assez étrange de les voir en tête de leur poule, aller s’arracher pour un point en Allemagne et les regarder ensuite prendre l’eau contre Auxerre. Perso j’y vois plus une grosse fatigue. Si on avait joué les bourguignons mercredi et Dortmund dimanche, je suis persuadé que les scores auraient été différents.
    Quoi qu’il en soit, les 4 prochains matchs vont être déterminant pour l’avenir du club. Si les résultats ne suivent pas, le 7 novembre risque, comme le dit Vivien, d’être explosif.

  • #4

    audio
    27 octobre 2010 12:16

    Vous semblez tous d’accord sur la fatigue… mais AK a réfuté cette hypothèse, notamment avec la 2e mi temps effectuée, où le PSG s’est offert une attaque/defense avec quelques occasions en plus du pénalty fructueux.
    Vous avez vu les joueurs fatigués vous, dans cette 2e mi temps ?

  • #5

    Gauthier B.
    27 octobre 2010 12:30

    Vous semblez tous d’accord sur la fatigue… mais AK a réfuté cette hypothèse, notamment avec la 2e mi temps effectuée, où le PSG s’est offert une attaque/defense avec quelques occasions en plus du pénalty fructueux. Vous avez vu les joueurs fatigués vous, dans cette 2e mi temps ?

    Kombouaré dit cela, mais Erding, juste avant la rencontre, disait le contraire au micro de Foot+. Il faut voir qu’en terme de communication, Kombouaré n’est pas du genre à se chercher des excuses, que ce soit en terme d’arbitrage, de fatigue, etc. Ce n’est pas Antonetti.

    Après, il y a le terrain. Comme tu dis, Paris a fait une très bonne deuxième mi-temps. Mais c’est d’une façon la première m-temps qui a provoqué ça : Auxerre est une équipe qui sait défendre, qui aime contrer, et qui menait par deux buts d’écart. Que l’on se soit retrouvé en situation d’attaque-défense est logique. S’il y avait eu 0-0, je ne suis pas sûr que l’on aurait vu la même domination.

    Il faut aussi voir que la fatigue peut avoir plusieurs effets, notamment celui d’avoir du mal à démarrer les rencontres — un de nos joueurs l’a déjà dit en interview, je crois que c’était Jallet. Et pour moi, c’est typiquement ce qu’il s’est passé dimanche, une bonne partie de nos joueurs ont eu un mal fou à se mettre en route.

  • #6

    ANFIELD PARC
    27 octobre 2010 14:05

    N’oublions pas que le groupe a très peu changé par rapport à l’an dernier. NENE est l’arbre qui cache la forêt. Le groupe moyen de l’an dernier sera aussi moyen cette année. Le pire c’est que cette année le championnat est vraiment faible et il y a vraiment la place. L’esprit de gagneur, la grinta quoi, n’existe pas dans ce groupe. L’attaque est à la rue et NENE seul ne pourra pas durer toute la saison. Non, notre place restera la même que l’an dernier et ce groupe de looser ne pourra pas nous dire que la pression des virages les empêche de jouer sereinement.
    KOMBOUARE ET COLONY DEHORS.
    PARIS ETAIT MAGIQUE

  • #7

    audio
    27 octobre 2010 14:20

    @Gauthier : oui peut etre :)

    En tout cas, moi, cette défaite, elle me fait penser au 3-0 que Monaco nous avait infligé au Parc en 99/2000. Un très bon début de championna, cet accident, 3 buts en 25min, et une 2e place finale.

  • #8

    Gauthier B.
    27 octobre 2010 14:39

    En tout cas, moi, cette défaite, elle me fait penser au 3-0 que Monaco nous avait infligé au Parc en 99/2000. Un très bon début de championna, cet accident, 3 buts en 25min, et une 2e place finale.

    C’est amusant, j’ai relu la feuille de match de cette rencontre hier :).

    Je pense que c’est un peu différent, puisque cette saison-là, le PSG a eu plusieurs accrocs significatifs (notamment les deux allers-retours face à l’OM et Monaco), et surtout, Monaco était littéralement sur un nuage — le trio Simone - Trézeguet - Gallardo tournait à plein régime. Je ne pense pas qu’on ait été en mesure de se rapprocher d’eux, à quelque moment que ce soit de la saison. Il était difficile de faire mieux que 2ème.

  • #9

    Snow
    27 octobre 2010 15:12

    Ce qui m’a semblé flagrant…et embetant dimanche ( en premiere mi temps en tout cas), c’est que de plus en plus les joueurs passent le ballon à Nene en attendent de lui qu’il fasse une petit exploit qui debloque la remontée de balle.

    ça me fait penser à l’epoque Ronnie. On donnait le ballon au bresilien, et à lui d’enflammer.

    Celà va à l’encontre de la remontée collective du ballon, mais surtout c’est compliqué pour surpendre et desequilibrer l’adversaire si le schema de remontée de balle est trop stereotypé.

  • #10

    Dav
    27 octobre 2010 15:35

    D’accord avec toi Snow.
    D’ailleurs, j’ai l’impression que Nene "sent" quand l’équipe ne compte que sur lui et il tente alors bcp plus de passer son vis à vis individuellement. Je le trouve moins collectif que lorsque le ballon tourne bien. Et je pense qu’un Bodmer en forme pourra sensiblement améliorer le collectif. Ce mec à une très bonne vision et un grosse qualité de jeu en une touche de balle…

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