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Crise au PSG, la blessure d’Hoarau et la paire Clément-Makelele

Chronique du PSG dans les médias, semaine 3

Retour sur les sujets qui ont fait l’actualité du PSG ces derniers jours

vendredi 28 août 2009, par Vivien B.

Chronique du PSG dans les médias, semaine 3

Retour sur les principaux commentaires relevés durant la semaine à propos du PSG. Au programme cette semaine : le match Valenciennes - PSG, le difficile positionnement du Parisien, les performances des milieux défensifs du PSG, la reprise de Guillaume Hoarau, différentes news, et enfin quelques événements qui se sont produits ailleurs en Ligue 1.

Durant la semaine écoulée, avant puis après Valenciennes 2-3 PSG, ce sont les hésitations du Parisien entre crise et lyrisme improbable qui ont retenu notre attention.

7 points en 3 matches

Crise au Parisien

À quoi reconnait-on un bon début de saison couplé à un changement d’entraîneur au PSG ? Aux commentaires du journal le Parisien.

40%. C’est la possession de balle du PSG contre Valenciennes. Ce qui démontre le réalisme et la faculté à contre-attaquer dont a su faire preuve Paris pour s’imposer dans le Nord.
Vous n’avez pas rêvé : le 23 août 2009, gagner en laissant le ballon à son adversaire pour mieux jouer le contre, ce n’est plus synonyme de « refuser le jeu » mais de « faire preuve de réalisme et de faculté à contre-attaquer ».

Le même jour, Dominique Sévérac s’extasie après les commentaires de Kombouaré sur la victoire parisienne à Valenciennes :

Le coach parisien ne s’est pas caché pour le dire : « Les joueurs sont conscients que l’on n’a pas fait un grand match. J’attendais plus de maîtrise, de sérénité et de force mentale. Défensivement, on a beaucoup trop souffert ». Ainsi engagée sur la voie royale du succès et de l’humilité, il ne peut rien arriver de grave en ce moment au PSG.
Il fait si chaud que ça, à Saint-Ouen ?

Le Parisien se prend le bec

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Prise de bec

Mais rassurez-vous, les habitudes ne se perdent pas aussi facilement. Du coup, le quotidien souffle le chaud et le froid. Mardi, le même Dominique Sévérac réussissait ainsi à caser le mot « crise » dans un article, pour faire vivre l’idée reçue malgré tout :

Paris, obsédé par un bon départ pour éviter le spectre d’une crise estivale.
Crise hivernale, crise d’automne, crise de novembre, crise d’octobre, et maintenant crise estivale. Pourquoi pas, mais qu’on ne nous fasse pas croire que le PSG est responsable de ces délires médiatiques. La seule chose qui justifie l’évocation perpétuelle de « la crise au PSG », c’est la paresse intellectuelle de certains journalistes.

Autre marronnier, samedi, avant Valenciennes-PSG, le Parisien titrait déjà sur une « prise de bec entre Rothen et Kombouaré » qui aurait eu lieu deux jours plus tôt :

Une courte mais vive explication s’est produite entre le coach et Jérôme Rothen. Objet de la discorde ? Le joueur a refusé d’évoluer ce week-end avec la réserve comme son entraîneur le lui demandait. En instance de transfert, l’ancien international aurait fait valoir que disputer cette rencontre représentait un risque. Les derbys de CFA entre le PSG et le Red Star sont, il est vrai, souvent très tendus.

Dimanche soir, Paris trouvera un allié inattendu en la personne de Guy Roux, sur le plateau du Canal Football Club :

Il faut louer le Parisien quand même, qui a attendu jusqu’à la troisième journée pour faire un article un peu désagréable.

De son côté, Antoine Kombouaré — invité de l’émission — donnera sa vision des faits :

Ce qui m’embête, c’est qu’on a eu une petite discussion jeudi — une petite discussion, hein —, et que c’est sorti dimanche.

Le lendemain, le Parisien jouera sa partition favorite : faire dire aux gens ce qu’ils n’ont pas dit :

Selon le PSG, le joueur, qui souhaitait éviter toute blessure à une semaine de la clôture du mercato, avait finalement reçu l’assentiment d’Antoine Kombouaré. Il ne sera donc pas sanctionné. Hier soir, sur Canal+, l’entraîneur parisien n’a pas nié sa « prise de bec » avec son milieu de terrain (voir nos éditions d’hier). »
Pourtant, si Kombouaré n’a pas nié la discussion [1], il a bien nié qu’il s’agisse d’une prise de bec. Mais cela, les lecteurs du Parisien ne le sauront pas.

Profitons du répit

Après la victoire à Valenciennes, plusieurs joueurs parisiens ont fait part de leur soulagement : tout est loin d’être parfait, même s’il y a des motifs de satisfaction. Mais surtout, les victoires acquises malgré ces insuffisances permettent de prolonger la sérénité qui accompagne cet été 2009.

Exemple avec Christophe Jallet, dont les propos sont rapportés par le Parisien du 23 août :

Mission accomplie, donc ?
— Oui, mais on a quand même pris deux buts. Dans le vestiaire, l’entraîneur nous a dit que nous ne marquerons pas toujours trois buts à l’extérieur pour nous sauver de notre fébrilité défensive. Mais c’est plus facile de travailler quand on a sept points après trois journées.
Sammy Traoré exprime le même sentiment :
Il y a des réglages à faire, mais il vaut mieux les faire en gagnant qu’en perdant.

Le PSG fait parler

Clément-Makelele : L’Équipe vs PSGMAG.NET

Lundi, Damien Degorre assurait dans L’Équipe que Makelele et Clément peinaient à « déclencher la première passe » :

Dans la relance, aucun des deux n’est capable de prendre l’initiative et de déclencher la première passe. C’est un problème, surtout que n’est pas non plus le point fort des deux milieux défensifs, Makelele et Clément.
Le même jour, dans notre article relatif au match Valenciennes-PSG, nous soulignions au contraire les bonnes prestations des deux milieux défensifs :
Au niveau offensif, les deux joueurs [Clément et Makelele] continuent sur leurs bonnes bases du début de saison. […] La paire de récupérateurs a de nouveau pesé sur les actions parisiennes. […] [Leurs] intentions étaient clairement offensives : ils jouaient alternativement assez haut et n’hésitaient pas à monter pour récupérer les ballons repoussés, proposer des solutions en retrait aux attaquants, et tout simplement pour accompagner les actions offensives. Ainsi a-t-on vu Makelele se retrouver en position de débordement côté droit ; sur l’occasion de Sessegnon en seconde période, il était même en pleine surface, prêt à marquer si le gardien avait repoussé la balle sur lui. D’autant plus surprenant que le score à ce moment-là — deux buts à un —, n’imposait pas réellement un tel positionnement.
Qui a tort ? L’Équipe. La preuve :
- à Montpellier (1-1), c’est suite à une frappe de Makelele que Giuly a marqué ;
- contre Le Mans (3-1), Clément sert Erding pour le premier but ; et Makelele lance Kezman, qui offre la balle de but à Giuly ;
- à Valenciennes (2-3), Makelele transmet à Clément, qui sert Luyindula, lequel marque après un une-deux avec Erding ; Clément joue rapidement un coup-franc pour Jallet qui, après un une-deux avec Sessegnon, va marquer le troisième but parisien.

Bilan : le duo de milieux défensifs est à l’origine de cinq des sept buts inscrits par le PSG depuis le début de saison. À quatre reprises — deux chacun —, Clément et Makelele ont « pris l’initiative » et adressé la « première passe » évoquée par L’Équipe, celle qui lance l’action et précède la passe décisive. La cinquième fois, Clément fut même le dernier passeur.

PSG-Monaco n’a jamais eu lieu

Vendredi dernier, dans L’Équipe, Damien Degorre évoquait l’absence de Guillaume Hoarau :

Sa blessure aux adducteurs, contractée à la fin du mois de mai, juste avant la réception de Rennes (0-1), l’avait empêché de participer aux cinq dernières journées de L1. […] Son dernier match en pro remonte au 24 avril et un déplacement à Lyon (0-0).
Le Réunionnais ayant participé au match PSG-Le Mans avec l’équipe réserve (CFA) le 9 août dernier, Degorre prend bien soin de préciser « en match pro ». Peine perdue, la boulette est tout de même là : un mois après le match à Gerland, Hoarau affrontait l’AS Monaco, lors de la dernière journée de la saison 2008/2009.

Deux jours plus tard, le même Degorre persistait :

L’entrée en jeu d’Hoarau (60e), près de quatre mois après sa dernière apparition (à Lyon, 0-0, le 24 avril) […]

Du côté du Parisien, le dimanche 23 août, le match contre Monaco avait bien été inscrit dans les archives :

59e minute. Guillaume Hoarau fait son entrée sur le terrain à la place de Giuly. Cela faisait près de trois mois (PSG-Monaco, le 30 mai dernier) que l’ex-Havrais n’avait plus disputé le moindre match officiel.

Deux jours plus tôt pourtant, pas de trace de ce match. Il faut dire que Frédéric Gouaillard cherchait à insister sur la longue absence d’Hoarau :

Bientôt quatre mois. Dix-sept semaines que Guillaume Hoarau, la révélation parisienne de la saison dernière, n’a plus joué un match entier avec l’équipe professionnelle du PSG. Tout cela à cause d’un adducteur gauche récalcitrant.
Quatre mois, dix-sept semaines… et même cent-vingt jours, n’ayons pas peur de le dire ! On notera l’habileté de Gouaillard, qui parle bien de « match entier » pour passer sous silence la reprise d’Hoarau face à Monaco plus d’un mois — 6 semaines, 36 jours, 864 heures — après Lyon-PSG.

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que durant ces dix-sept semaines, un événement a considérablement empêché le numéro 9 parisien de jouer avec le PSG : la trêve estivale… Rappel des faits :
- Guillaume Hoarau s’est blessé la veille du match PSG-Rennes, le 2 mai dernier ;
- il a ensuite réjoué contre Monaco, le 30 mai (rentré à une demi-heure de la fin) [2] ;
- après un programme de reprise spécifique, il a joué en amical contre Nantes le 14 juillet, mais a dû sortir sur blessure au bout d’un quart d’heure ;
- il a ensuite disputé l’intégralité d’un match de CFA le 9 août, avant de reprendre avec les pros à Valenciennes.

La rumeur Patrick Vieira

Tout l’été, la presse a annoncé Patrick Vieira entre l’Inter, Lyon et le PSG. La semaine dernière, dans L’Équipe [3] et dans Téléfoot, le joueur est revenu sur ces rumeurs :

J’ai discuté avec le président et l’entraîneur [du PSG]. J’ai bien aimé le discours d’Antoine [Kombouaré]. Mais financièrement, ils n’ont pas pu s’aligner. De mon côté, j’étais prêt à faire des sacrifices, mais il y a quand même des limites…

[…] J’ai bien eu une ou deux fois Bernard Lacombe au téléphone, au début de l’été. Cela s’est arrêté là. Il n’y a pas eu de suite. Ce n’est pas un problème financier. Lyon a peut-être eu peur de m’engager…

Le PSG et les provinciaux

Milan Biševac (Valenciennes), cité par le Parisien du 22 août :

Prendre trois points contre Paris, c’est un peu comme si tu en prenais six.

Au-delà du périphérique

Il n’y a qu’au PSG que ça arrive…

- Encaisser un but par un ancien joueur. Ce week-end, Boumsong a marqué contre Auxerre, son ancien club. Jérôme Touboul et Régis Testelin n’ont pas signalé une seule fois — pas plus que leurs confrères — que le Lyonnais est un ancien de l’AJA. À Rennes, Jérôme Leroy a également marqué contre son ancienne équipe, Marseille. Enfin à Monaco, Lorient a encaissé un but inscrit par Nimani. Là encore, ces informations capitales n’ont pas été mentionnées.

- C’est la crise à Saint-Étienne. Avec trois défaites lors de leurs trois premiers matches, les Verts ont battu leur record de médiocrité. Au terme de leur dernier revers, ce samedi contre le promu Boulogne-sur-Mer — et à onze contre dix —, les supporters stéphanois ont envahi la pelouse pour « venir hurler leur dépit devant le tunnel qui mène aux vestiaires », comme le relate L’Équipe. À la grande surprise des supporters parisiens, les quelques articles évoquant ces protestations ont fait l’économie de formulations tendancieuses évoquant des hooligans ou des pseudo-supporters.

- Mandanda superstar. À Rennes, Mandanda s’est à nouveau rendu coupable d’une grossière erreur, qui a failli coûter le point du match nul à l’OM. Cela ne l’empêche pas d’être désigné meilleur gardien de la journée — et meilleur gardien de la saison, après la troisième journée — par L’Équipe.

- Changer d’entraîneur en cours de saison. Le 22 août, L’Équipe découvre la vie en annonçant que Laurent Fournier sera le seizième entraîneur de Créteil depuis 10 ans : « Le PSG n’a pas le monopole de l’instabilité en région parisienne. » Mieux vaut tard que jamais…

- Crise à la FFF. Comme prévu, le week-end dernier, les arbitres n’ont pas signé les feuilles de match — pour protester contre la nomination de Claude Colombo à la DNA —, bien que le règlement les y oblige. « C’est inacceptable », s’insurge-t-on à la Fédération. À quand des sanctions disciplinaires contre cette instance incapable de faire respecter les règlements ?

Histoires de primes (suite)

Le 21 août, le Parisien publiait le montant des primes de résultat à l’OM :

L’une des premières tâches à laquelle Jean-Claude Dassier, le nouveau président de l’Olympique de Marseille, a dû s’atteler à son arrivée au club a été de négocier les primes de matches pour la saison à venir. […] Les cinq premières rencontres de la saison, jugées comme déterminantes pour la suite de la Ligue 1, ont été négociées à 25 000 € l’ensemble.
Le web s’en est très peu fait l’écho, et So Foot n’y a rien trouvé de drôle — ils n’en ont même pas parlé.

C’est pas la crise à Bordeaux ?

- Laurent Blanc dénigre ses dirigeants [3]

« Cette histoire commençait à peser, lâche-t-il [Laurent Blanc]. On ne lui avait pas fixé de date limite car apparemment, ici, on ne connaît pas. » C’est dire si Blanc s’agaçait de voir ses dirigeants ouvrir la porte à West Ham, à douze jours de la fin du marché des transferts (le 31 août), après l’avoir fermée un mois plus tôt à Arsenal. Surtout que les offres se valaient (7,8 M€).
Pas de crise entre l’entraîneur et le président qui mérite d’être montée en épingle ? Apparemment, non. Les petites phrases de Laurent Blanc vis-à-vis de ses dirigeants auront pourtant duré tout l’été. Le 23 juillet déjà, dans L’Équipe :
S’il part, c’est que d’autres que moi auront jugé que c’était la bonne solution pour lui…

- Chamakh et Bordeaux retournent (encore) leur veste [4]

C’est une journée à maux de tête qu’ont passée hier les dirigeants de West Ham. Pendant des heures, ils ont bataillé pour obtenir les garanties bancaires du paiement des 7 M€ convenus avec Bordeaux comme montant de base de l’indemnité du transfert de Chamakh. […] Alors que les clubs approchaient d’un accord global, le joueur annonçait son choix de rester à Bordeaux cette saison. […] L’horizon le plus probable de Chamakh dessine désormais un bras de fer avec Bordeaux autour de l’idée de prolonger son contrat. […]

Seule certitude : Chamakh ressent une certaine amertume à observer son club formateur trouver un accord avec West Ham sur des bases assez proches des 7 M€ proposés par Arsenal au début du mois…

Pas de commentaires acerbes ou ironiques sur les multiples changements d’avis, du joueur comme du club ? Pas de « feuilleton de l’été », ni de « Bordeaux fait se gondoler la France », aucune blague sur le futur départ du joueur pour la bagatelle de 0 euro ? Apparemment, non.

Relations entraîneur-président, la nécessaire symbiose

Entre deux « c’est pas d’la faute des médias si le PSG a perdu un match », certains journalistes sportifs usent généralement d’une double ficelle pour refuser toute discussion : « la presse est pire ailleurs — y a qu’au PSG qu’on voit ça ». Cette semaine, L’Équipe revenait sur les relations entre José Mourinho et Massimo Moratti, respectivement entraîneur et président de l’Inter Milan, avec quelques unes de leurs dernières déclarations par presse interposée durant cet été.

- Mourinho, à propos des objectifs qui lui sont fixés cette saison par son président :

Je ne peux pas faire des miracles. Je ne suis ni Harry Potter, ni Merlin l’enchanteur.


- Moratti, qui réaffirme son ambition :

Gagner la Ligue des champions est ma priorité. Ce trophée est à notre portée. Je ne veux pas d’alibi.


- Mourinho, en réponse aux propos de son président :

Moratti veut absolument la Ligue des champions ? Je lui donnerai la reproduction du trophée qui est dans mon salon.


- Moratti, en réponse aux propos de son entraîneur :

Je réponds à Mourinho que j’en ai déjà deux chez moi [5].

Notes

[1] Le journal prend tout de même bien soin de ne pas écrire que Kombouaré « confirme »…

[2] Le lendemain, Hoarau a quitté le jubilé Pauleta dès son premier ballon touché.

[3] Source : L’Équipe du 22 août 2009.

[4] Source : L’Équipe du 21 et du 22 août 2009.

[5] L’Inter Milan a remporté deux C1 lorsque le club était dirigé par le père de Massimo Moratti.

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5 votes

5 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Arno P-E
    28 août 2009 15:05

    La vache ! Surpris
    Super ambiance à l’Inter…

  • #2

    Ludo
    28 août 2009 21:19

    Cette nouvelle rubrique est un régal. Excellent boulot les gars ! Continuez !

  • #3

    dugudu
    28 août 2009 22:30

    Et savoir que Nimani a joué à Lorient, chapeau !

  • #4

    Vivien Brunel
    28 août 2009 22:44

     `Mort de rire Autant te dire que c’est Gauthier qui l’a trouvée celle-là !

    (Salut Ludo Sourire )

  • #5

    Waro
    30 août 2009 01:19

    Uep Beau Boulot !!

    Je lis la plupart de vos articles et c’est vraiment bon (sauf la reprise de volée m’enfin ça regardes que moi).

    Continuez comme ça !

    Allez Paris ! :)

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