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PSG 1-1 Benfica : les faits marquants

[UEFA] Retour sur PSG 1-1 Benfica Lisbonne (vidéos)

vendredi 18 mars 2011, par Gauthier B., Vivien B.

Au programme de ce « retour sur le match » : le match d’un groupe, la faute à Edel ?, infos diverses, statistiques, vidéos, dans la presse, les réactions.

Les enseignements du match

Le match d’un groupe

Paris peut nourrir des regrets en repensant à la première période à Lisbonne ou aux occasions manquées par Erding, Hoarau et Maurice ce jeudi. Le match était loin d’être parfait, et aux soucis habituels de réalisme — aussi bien offensifs que défensifs — s’est ajoutée une difficulté à rentrer dans la seconde période, qui aurait pu coûter un second but encaissé aux Parisiens.

Mais la deuxième mi-temps de PSG-Montpellier, et les rumeurs qui ont suivi sur un vestiaire éclaté, avaient fait naître beaucoup de craintes sur les échéances futures du club parisien. Le comportement des joueurs durant le match a au moins prouvé que ce conflit n’impactait pas directement le jeu et l’état d’esprit sur le terrain. Les hommes d’Antoine Kombouaré se sont bien comportés, ont fait un match solide — à défaut d’être irrésistible —, se sont créé des occasions et, surtout, ont joué en équipe. Tous les joueurs ont participé à l’effort défensif, et tous les joueurs ont tenté de se projeter vers l’avant pour mettre la pression sur le but adverse. Parfois naïvement, comme sur le but encaissé. Mais au final, aucun Parisien n’a lâché, ou n’a semblé affecté par les récents événements. Cela ne compense pas la déception de l’élimination, mais cela permet de croire que Paris pourra repartir de l’avant.

Principal concerné par les rumeurs de ces derniers jours, Nenê était forcément attendu. Il a été bon dans ses dribbles et ses centres, même s’il ne s’agit pas encore du Nenê exceptionnel de l’automne dernier — et il serait absurde de lui en tenir rigueur. Mais c’est surtout dans l’attitude que Nenê s’est montré convaincant : souriant, ne faisant aucun geste d’agacement après un ballon qui ne lui était pas transmis, écoutant ses partenaires quand ceux-ci voulaient discuter un de ses choix… On ne pourra pas reprocher à Nenê de ne pas faire d’efforts.

La faute à Edel ?

Depuis plusieurs mois, à chaque but encaissé, Edel subit des critiques de toutes parts, même lorsqu’il n’y peut rien. Cette fois encore, il n’y échappe pas et se fait découper en rondelles par tout ce que le monde du foot compte de spécialistes sachant mieux que quiconque ce qu’il fallait faire, à commencer par L’Équipe et le Parisien.

En l’occurrence, l’intervention d’Edel sur le but portugais est effectivement suspecte. Le Benfica arrive en surnombre, et le Camerounais prend le pari d’anticiper un centre. Le joueur excentré tente pourtant une frappe directe, et si Edel parvient à plonger et à toucher la balle, il n’a pas la main assez ferme pour sortir le ballon. Il y a donc clairement une faute technique au niveau de l’arrêt, mais fallait-il pour autant qu’Edel n’anticipe pas le centre, et reste figé à son premier poteau ? Cela semble facile à dire quand on sait ce qu’a fait le joueur portugais, mais dans un tel cas, tous les gardiens ont tendance à se prémunir contre un centre — qui est déclenché la plupart du temps depuis cette position —, et donc à faire les quelques pas qui ouvrent un léger espace…

Par ailleurs, quand bien même y aurait-il une erreur d’Edel, il est difficile de considérer qu’il est le seul responsable. Il ne faut pas oublier que le but part d’une perte de balles aux 30 mètres adverses, alors que tous les milieux et un latéral s’étaient projetés vers l’avant. Après cette première erreur, le Benfica a pu remonter le terrain jusqu’à la surface adverse en surnombre, et sans réelle opposition. L’arrière-garde parisienne s’organise comme elle peut, on voit Armand venir presser Gaitan, et lui ouvrir lui aussi un angle de tir en anticipant quelque peu le centre. Bilan : même si la mode est à chercher systématiquement des fautifs ou boucs émissaires sur chaque mauvaise action ou chaque mauvais résultat, il est plus juste de rappeler que le but encaissé résulte d’une action mal gérée par l’ensemble du onze parisien. Le football reste un sport collectif.

Les vidéos de tous les buts du match

Autres infos autour du match

Stats en vrac

- UEFA : le PSG gagne 9 places. Alors qu’il était en 47e position au classement UEFA en fin de saison dernière — avec un coefficient de 39,748 —, le PSG se classe désormais 38e — au 18 mars 2011 —, avec 51,735. Lyon (11e avec 92,735), Marseille (23e avec 68,735) et Bordeaux (25e avec 67,735) devancent Paris. (source : Bert Kassies)

- Aucun club français en quarts de finale. Après les éliminations de Lyon et Marseille cette semaine, le PSG — la seule équipe française à avoir gagné au Santiago Bernabeu — était le seul club français encore en lice en coupe d’Europe. Pourtant, malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé trace dans L’Équipe d’un équivalent de l’éditorial de 2004 du quotidien sportif, qui indiquait au lendemain d’un match de l’OM : « Hormis quelques hooligans du PSG, qui donc, hier, dans ce pays ne souhaitait pas le succès marseillais ? » Le Parisien précise que c’est la première fois depuis la saison 2007/2008 qu’aucun club français ne se qualifie pour les quarts de finale d’une coupe d’Europe. En 2008/2009, le PSG et l’OM sauvaient l’honneur de la France.

- Le PSG toujours invaincu au Parc. Les Parisiens restent désormais sur une série de 15 matches européens sans défaite au Parc des Princes — et 25 buts marqués contre 6 encaissés durant cette période. C’est également le 6e match nul du PSG lors de ses 8 dernières rencontres en Ligue Europa, contre 1 victoire et 1 défaite.

- Bodmer, buteur multi-compétition. « Mathieu Bodmer est le seul joueur de L1 à avoir marqué dans quatre compétitions différentes cette saison », signale Opta.

Infos en vrac

- Le PSG remporte 2,13 M€ de primes UEFA. Le PSG touchera 2,13 M€ au titre de son parcours en Ligue Europa cette saison. Ce montant se décompose ainsi : 640 K€ de bonus de participation à la compétition, 360 K€ de bonus de participation à la phase de groupes — 60 K€ par match —, 630 K€ de prime de performance en phase de groupes — 140 K€ par victoire et 70 K€ par match nul —, 200 K€ de participation aux seizièmes de finale et enfin 300 K€ de participation aux huitièmes de finale. « Les clubs participants auront également droit à une part variable établie en fonction de la valeur commerciale des droits médias nationaux de leur pays, de leur classement en championnat l’année dernière et de leurs performances au cours de l’actuelle Ligue Europa », précise l’UEFA.

- Une minute de silence pour le Japon. Avant le coup d’envoi, une minute de silence a été respectée « en signe de soutien au Japon, et en hommage aux victimes du tragique tremblement de terre qui a touché le pays le vendredi 11 mars et du tsunami qui s’en est suivi ».

Bilan du PSG en coupes d’Europe

Bilan du PSG en coupes d’Europe (au 17/03/2011)
Compétitions européennesPJVNDBPBCD
Ligue des Champions (C1) 5 40 19 7 14 63 52 +11
Coupe des Coupes (C2) 6 38 24 6 8 66 27 +39
Coupe UEFA/Ligue Europa (C3) 8 64 27 23 14 92 55 +37
Supercoupe d’Europe 1 2 0 0 2 2 9 -7
Coupe Intertoto 1 8 5 3 0 20 3 +17
Total coupes d’Europe 21 152 75 39 38 243 146 +97

Tous les résultats des 8es de finale

Résultats des matches retour (les clubs qualifiés sont en gras) :
- PSG 1-1 Benfica Lisbonne
- Manchester City 1-0 Dynamo Kiev
- Zénith Saint-Pétersbourg 2-0 FC Twente
- FC Porto 2-1 CSKA Moscou
- Rangers FC 0-1 PSV Eindhoven
- Villareal 2-1 Bayer Leverkusen
- Spartak Moscou 3-0 Ajax Amsterdam
- Liverpool 0-0 Sporting Braga

À noter que tous les clubs qualifiés sont ceux qui l’avaient emporté au match aller — sauf dans la confrontation entre les Rangers et le PSV Eindhoven, qui n’avait pas connu de vainqueur la semaine passée.

Par ailleurs, 5 des 8 équipes qualifiées jouaient à l’extérieur au match retour. Lors du tour précédent, au contraire, 14 des 16 clubs qualifiés recevaient au match retour.

Dans la presse

Dominique Sévérac, dans le Parisien du 18 mars 2011 :

Le PSG est éliminé de la Ligue Europa mais l’information est ailleurs. [suit un article exclusivement consacré à Edel]

Damien Degorre, dans L’Équipe du 18 mars 2011 :

À le voir autant pousser en fin de match pour marquer ce but qui lui aurait offert une prolongation, le PSG a prouvé qu’il n’avait pas l’intention de lâcher la Ligue Europa sur l’autel de ses ambitions nationales. À le voir autant échouer dans les derniers gestes, à l’aller comme au retour de ce huitième de finale, Paris a mieux cerné l’écart qu’il doit combler pour figurer parmi les huit meilleurs de la petite coupe d’Europe. C’est à la fois peu et énorme. A priori, cela tient à pas grand-chose. Une grossière faute d’appuis d’Edel, par exemple, sur l’ouverture du score par Benfica. […] Cette double confrontation aura confirmé les errements que promène Paris depuis le début de la saison. Un gardien qui n’est pas au niveau dans les grands rendez-vous et une attaque qui a besoin de cinq occasions pour marquer une fois. Cela peut passer face à Arles-Avignon ou à Nice, cela devient plus compliqué lorsqu’on se frotte à des formations talentueuses.

- Performances. Les deux quotidiens spécialisés s’acharnent ce matin sur Edel. Outre une « analyse de match » exclusivement consacrée au gardien camerounais, le Parisien lui décerne la plus mauvaise note. Frustré de n’avoir pas eu l’occasion de la critiquer ces dernières semaines — au contraire, ses collègues ont même souligné ses bonnes prestations —, Laurent Perrin s’empresse d’affirmer qu’« Edel est bel et bien le maillon faible », comme pour leur répondre. « Il n’a aucune circonstance atténuante sur le but de Gaitan, où il couvre mal son premier poteau », estime-t-il. L’Équipe considère même que « Benfica peut dire merci au gardien parisien, dont une nouvelle bévue a rapidement compliqué la soirée du PSG. […] Sa faute de placement et de main permettant le but de Gaitan est probablement sa plus grosse erreur depuis son dégagement inoubliable à Lyon. » Les autres Parisiens épinglés dans les deux journaux se nomment Erding et Jallet — L’Équipe ajoutant à sa liste Makelele et Chantôme. A contrario, Sakho fait l’unanimité : « Imbattable dans les duels, au sol comme dans les airs. Une qualité de relance inégale mais une présence physique phénoménale » pour le quotidien sportif ; « une prestation de niveau international » pour le Parisien. Chantôme, Bodmer, Nenê — dans le Parisien — et Cearà — dans L’Équipe — sont également crédités de performances honorables.

Réactions

- Antoine Kombouaré : « C’est une énorme déception. On avait vraiment la place pour passer. Il y a deux sentiments : j’ai énormément de frustration, parce qu’on va regarder des matches à la télé, mais je suis super fier de mon équipe ce soir. J’ai retrouvé les valeurs qui font sa force : beaucoup de solidarité, de combativité, de cœur, et du jeu et des occasions. Il a juste manqué la qualification. On avait ramené un bon score de Benfica. Je savais qu’après le coup de gueule que j’ai poussé cette semaine il y aurait une réaction de mes joueurs. On a le sentiment d’avoir eu les moyens de passer. Ils ont eu aussi un peu de réussite, ou profité de la maladresse de nos joueurs. […] À ce niveau de la compétition et quand on joue de grands matches, c’est impardonnable de commettre ce genre d’erreurs. Mais c’est pareil pour les attaquants. Quand on se crée des occasions aussi franches et qu’on ne marque pas, on se met en difficulté. C’est ce qu’on apprend du haut niveau. Mais je suis très fier de ce qu’ont montré les joueurs. On a été capable de bousculer une grande équipe de Benfica. Mais le haut niveau c’est le réalisme et l’efficacité. » (source : AFP)

- Jorge Jesus (entraîneur de Benfica) : « Une partie de notre qualification revient aux émigrés portugais, qui nous ont soutenus pendant 90 minutes. Le PSG est une bonne équipe et on a su souffrir, c’est comme ça que se passent les matches éliminatoires. Le Benfica a marqué le premier but et a eu cet avantage. Nous avons senti que le PSG en deuxième mi-temps a lui aussi souffert. Nous avons mieux joué en seconde période, aussi parce que le PSG a pris plus de risques tactiques, et nous avons eu pas mal d’espaces pour des contre-attaques, domaine dans lequel Benfica est assez fort. […] Ces deux dernières années, nous avons affronté Marseille, Lyon et le PSG. Le PSG est plus faible dans certains secteurs de jeu, mais il est plus fort que les deux autres équipes en termes offensifs. » (source : AFP)

- Guillaume Hoarau : « On entendait à droite et à gauche qu’on ne jouait pas cette compétition à fond, et je pense qu’on a prouvé le contraire. On voulait faire le travail chez nous, ça n’a pas été le cas. C’est dommage, on laisse une compétition avec beaucoup de regrets. […] Des embrouilles, il y en a tout le temps, mais voilà, à Paris, il faut que ça fasse du bruit. On a dit ce qu’on avait à se dire. C’est vrai que moi, je m’étais un peu emporté, mais à aucun moment je n’en ai voulu à un partenaire. Sur le terrain, on s’embrouille, c’est normal. Aujourd’hui, nous, on est passés à autre chose. Et tout ce qui se passe autour ne nous intéresse pas, on est habitués. » (sources : AFP, L’Équipe)

- Nenê : « C’est d’abord une déception, parce qu’on a fait un gros match. On a raté des occasions très nettes, et à ce niveau-là ça ne pardonne pas. Il y avait la place… […] Ce qui a manqué ? L’efficacité. Que le ballon rentre ! Parce que si on marque, on gagne, et on a les occasions pour ça. C’est dommage car on a été très soudés, on a fait le boulot, il manquait juste le dernier geste. […] Non [cela ne m’inquiète pas]. C’est vrai que c’est chiant de manquer des occasions comme ça, mais ce n’est pas inquiétant. » (source : lequipe.fr)

- Christophe Jallet : « Il y a de la déception et de la frustration, car on avait la place de faire mieux. On aurait aimé aller en quarts, c’est toujours dommage de faire autant d’efforts pour s’arrêter là. Maintenant, il faut chercher des points positifs : on a été à la hauteur de l’événement et on gardera peut-être encore un peu de jus pour les deux compétitions qui nous restent. Face à Montpellier, on s’est effondrés après le premier but encaissé, là on a rebondi après cette petite claque. On est déçus, mais pas abattus. On ira à Marseille en conquérants pour aller chercher un résultat. On l’a fait à l’aller, pourquoi pas au retour ? » (source : AFP)

- Edel : « Ça fait forcément chier d’être éliminé. J’estime que la chance n’a pas été de notre côté. C’est le foot qui est parfois comme ça. Mais ce qui va être important désormais, c’est de montrer notre capacité à relever la tête. Ça passe par un résultat dimanche à Marseille. Là, il faudra tout faire pour gagner. On a les capacités mentales pour y parvenir. On est plus forts dans nos têtes que les saisons précédentes. […] Disons que tout nous réussissait lors de la première moitié de la saison et que les choses, depuis la reprise, sont devenues plus difficiles. Mais on se doit d’être costauds mentalement. Parce que la roue, j’en suis convaincu, finira par tourner. Il reste quand même une dizaine de journées en Championnat. Ça nous laisse de quoi rebondir et bien finir. […] Après avoir contrôlé le ballon, le joueur adverse a levé la tête et a fait mine de centrer. Du coup, j’ai anticipé ce centre et il a eu l’intelligence de s’en apercevoir. Il a déclenché son tir. Et cette frappe m’a surpris. » (source : L’Équipe)

- Clément Chantôme : « On est forcément très déçus d’être éliminés. Si on regarde le match, on a dominé, Benfica n’a rien montré, mais on ne marque pas. C’est toujours la même chose ces derniers temps, quand on n’est pas efficace, on se met en danger, il faut savoir être plus tueur. Notre problème offensif est là, c’est le seul souci de cette année, car dans le jeu, on est présents et c’est rassurant. » (source : AFP)

Côté tribunes…

- Affluence. 40 153 spectateurs étaient présents au Parc des Princes, d’après les chiffres communiqués par le PSG. Les supporters du Benfica étaient majoritaires, à en croire la presse spécialisée. « Les quelque 20 000 sympathisants du club portugais, ajoutés aux 2 500 Lusitaniens qui ont fait le déplacement officiel, […] ont transformé l’antre du PSG en un Estadio da Luz bis, estime ainsi le Parisien. […] Dès l’énoncé de la composition des équipes, dix minutes avant le coup d’envoi, les joueurs de Benfica avaient déjà été chaleureusement acclamés, ceux du PSG… conspués. »

- Interpellations. « Quatre spectateurs ont été interpellés hier soir, trois pour outrage et un pour utilisation d’un laser », indique le Parisien.

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