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Témoignages de deux supporters partis à Séville avec le PSG

Séville-PSG : le déplacement officiel, la banderole

À quoi ressemble un déplacement officiel du PSG en coupe d’Europe ?

jeudi 23 septembre 2010, par Vivien B.

Séville-PSG : le déplacement officiel, la banderole

Jeudi dernier, le PSG organisait son premier déplacement européen à l’occasion du match Séville-PSG en Ligue Europa. Alors que le club attendait environ 200 supporters — d’après les échos rapportés dans la presse —, seule une trentaine de personnes ont fait le déplacement officiel en Espagne. Gontran Paillez et Franck, qui étaient tous deux abonnés en virages la saison dernière, nous racontent à quoi ressemble un déplacement européen organisé par le PSG en 2010. Ils évoquent notamment la réaction du club à la banderole confectionnée par trois supporters parisiens : « Sans ses virages, le PSG perd son cœur et sa fierté ».

Du déplacement officiel organisé à Séville, les seules informations rapportées dans la presse font état d’une quarantaine de Parisiens présents dans le parcage visiteurs, dont certains ont déployé une banderole — aperçue sur W9.

Pour en savoir plus sur le déroulement du déplacement, les consignes du PSG et les conditions dans lesquelles la banderole a été confectionnée, nous avons interrogé plusieurs supporters qui étaient du voyage.

Témoignage de Gontran Paillez

Je m’appelle Gontran Paillez. J’ai 22 ans, je suis créatif dans une société de production audiovisuelle à Boulogne-Billancourt. Je vais au Parc depuis le milieu des années 1990, et je suis abonné depuis cinq ans : à Auteuil jusqu’à la saison dernière, en B rouge désormais, pour continuer à voir mon équipe avec cinq amis. Au moins nous sommes ensemble, en attendant que la situation des virages ne change. Si elle change…

« Le PSG a fait enlever notre banderole »

Nous sommes trois à être à l’origine de la banderole : Jérémy — un ancien de la tribune G —, sa copine et moi. Nous souhaitions depuis longtemps faire passer un message, mais nous savions que nous ne pourrions pas le faire au Parc des Princes. Contre le Maccabi Tel-Aviv, même mon iPad — une tablette électronique qui coûte plusieurs centaines d’euros — n’était pas passée à la fouille ! De peur que je la lance sur les joueurs israéliens sans doute…

La propagande qui est faite au Parc des Princes est un peu ridicule. En tribune B rouge, ils viennent parfois faire leur casting pour les interviews de Valérie diffusées sur les écrans géants… C’est grotesque. Quant au plan Leproux, je trouve que c’est la solution de facilité qui a été retenue : on ne peut pas se satisfaire d’une réponse qui consiste à faire sortir 13 000 personnes pour 400 idiots.

La banderole indiquait : « Sans ses virages, le PSG perd son cœur et sa fierté ». Il s’agissait de dire que nos virages ne pouvaient pas se résumer à la violence et aux insultes, et que sans eux on ne restera pas un grand club. Nous avons planqué le drap tout au fond d’un sac durant le voyage. Arrivés au stade, vers 19h30, nous avons déployé cette banderole. Nous avions bien veillé à ne pas masquer les publicités du stade… Elle est restée environ une demi-heure. Jusqu’à ce que les responsables du PSG soient au courant, sans doute. Vers 20 heures, l’un deux a débarqué dans le parcage pour faire enlever la banderole. Dès lors, nous avons dû la tenir à bout de bras de temps en temps, afin qu’elle passe à la télévision française. Nous nous mettions tout autour, pour nous assurer qu’elle reste visible. J’avais demandé à un ami en France de me bipper quand nous apparaissions à l’antenne. Sur le but du PSG, nous l’avons spontanément déployée, et les téléspectateurs de W9 ont pu la voir distinctement. Le lendemain, le Parisien la mentionnait également.

Le déplacement : retour improvisé au Bourget

La presse annonce que 40 supporters parisiens ont fait le déplacement, mais nous étions en réalité une grosse vingtaine. Si nous étions bien 30 dans l’avion, cela incluait les salariés du PSG — les cinq ou six stewards et les membres du département supporters notamment. J’ai tenté de prendre quelques photos, mais les stewards sont rapidement venus me dire que c’était interdit s’ils apparaissaient sur les clichés. Même de dos ! Mais dans la mesure où les stewards nous encerclaient en permanence, il était difficile de prendre une photo sans qu’ils ne soient dessus… J’ai donc dû arrêter de photographier le groupe. Je pense que cela s’explique parce que le club avait honte de faire un déplacement avec si peu de monde.

Quelques « supporters » disaient qu’ils n’avaient pas payé, mais ils sont restés de leur côté, je n’ai pas beaucoup discuté avec eux. Je ne sais donc pas dans quelles circonstances ces billets leur ont été offerts. La vingtaine de supporters restant se répartissait grosso modo en une dizaine d’anciens abonnés des deux virages et une dizaine de « touristes », dont on sentait qu’ils n’étaient pas habitués à ce genre de déplacements.

Lorsque nous nous étions inscrits, nous avons dû signer un document de quatre pages récapitulant les conditions générales de vente auxquelles il fallait se soumettre durant le déplacement (voir plus bas). Mais personne n’avait pris le temps de le lire : comme les conditions générales de vente des abonnements, on doit le signer sur place, et ils le récupèrent immédiatement, avant de passer à la suite. Les autres l’ont donc rendu, mais moi je leur avais demandé une copie. Entre autres interdictions prévues par ce règlement : la consommation d’alcool. Manifestement, le personnel de l’avion n’était pas au courant… (sourires)

Nous avons embarqué dans un petit avion à hélices, d’environ 70 places. Il était donc à moitié vide… À la descente de l’avion, à Séville, nous avons été accueillis par deux cars de policiers espagnols. Un bus qui nous était réservé a foncé à toute vitesse à travers la ville pour nous déposer au stade, où nous sommes arrivés vers 19 heures. Là, deux nouveaux contrôles d’identité nous attendaient : par les stadiers sévillans, et par les policiers espagnols. Après les fouilles, vers 19h30, nous sommes directement rentrés en tribunes. Il y avait un Mac Do juste à côté, mais nous n’avons pas eu droit d’y aller : pour manger, c’était hotdogs, chips et Coca-Cola à la buvette… ou rien. Les billets pour le match nous avaient été remis dans le car entre l’aéroport et le stade.

Plusieurs cordons de policiers nous entouraient, puisque les grilles entre le parcage visiteurs et le reste du stade s’arrêtaient quelques mètres trop tôt : en bas de la tribune, un simple ruban séparait les deux tribunes ! Nous n’avions pas droit aux mégaphones ni aux tambours. Nous étions dix à chanter — les anciens abonnés des virages, que l’on aperçoit sur W9 après le but parisien —, car les autres ne connaissaient pas les chants. Ils reprenaient simplement « Allez Paris, Paris est magique », comme dans les virages du Parc cette saison. Les RG sont venus en parcage faire quelques contrôles d’identité.

À la fin du match, seuls un ou deux joueurs sont venus nous saluer. Après avoir attendu une trentaine de minutes, nous nous sommes fait escorter par dix motos et deux voitures de la police espagnole. Le car qui nous transportait a dû couper les lumières à l’intérieur pour pas que les Sévillans puissent nous reconnaître. Cela étant, l’escorte dont nous bénéficiions n’était pas très discrète… C’est à ce moment-là que Robin Leproux a appelé Stéphanie, du département supporters, pour nous annoncer que tous ceux qui avaient fait le déplacement à Séville seraient invités à Lens-PSG. Plusieurs d’entre nous avaient déjà acheté leurs billets pour ce déplacement, donc les questions sur le remboursement ont rapidement fusé. Leproux a d’ailleurs vite raccroché pour la laisser se débrouiller…

Nous sommes arrivés à l’aéroport de Séville environ 10 minutes avant les joueurs parisiens. Nous avons embarqué le plus vite possible, pour que les joueurs embarquent à leur tour le plus vite possible. Nous n’avons pas pu les croiser : nous avons été placés dans le duty-free pour acheter du Toblerone et des bouteilles d’alcool. (rires)

Le retour dans notre petit avion à hélices a été plutôt difficile : nous avons traversé des turbulences pendant environ une heure et demie ! Il y avait plusieurs personnes malades à bord, y compris parmi les salariés du PSG. Alors que nous étions partis de Roissy, nous avons atterri… au Bourget. À mon avis, le club avait bien prévu d’affréter un avion de 180 places comme l’avait annoncé L’Équipe, et ils ont dû se faire recaler à la dernière minute par l’aéroport à cause de la taille de l’avion qu’ils ont finalement retenu pour nous… Le PSG a refusé de nous laisser partir au Bourget. Durant l’après-midi, ils ont donc appelé un car en urgence pour nous récupérer et nous déposer à Roissy. Au final, entre l’avion à moitié vide et cette course de 20 minutes, le déplacement a dû coûter très cher au club — la seule place en parcage était vendue 40 € par le FC Séville ! Tout cela donnait vraiment l’impression que le déplacement a été organisé à la va-vite. Avant de trouver un bus de disponible, ils avaient même envisagé de nous ramener à Roissy en taxi…

Bref, nous sommes arrivés au terminal T3 de Roissy vers 3h40, où nous avons aperçu les joueurs parisiens, mais nous ne pouvions pas aller les voir. Quand nous avons été autorisés à y aller, la plupart étaient déjà montés dans leur bus. Au mieux certains nous ont salué à travers les vitres, mais ils ne sont jamais redescendus. Seuls Hoarau et Edel, sortis plus tard que les autres de l’aéroport, se sont montrés disponibles pour une bonne quinzaine de photos.

De notre côté, nous avons attendu le passage du prochain Noctilien, vers 4 heures. Personnellement, je suis arrivé à 5 heures à Gare du Nord, où j’ai attendu le premier RER pour rentrer chez moi.

J’espérais que nous serions plus nombreux, mais je suis plutôt content du déplacement. Même si nous n’étions que dix, il n’y avait pas que des « footix » comme je le redoutais. Nous étions une dizaine de motivés, d’anciens habitués, nous avons lancé nos chants et nous avons réussi à faire parler de la banderole. C’est l’essentiel.

Les conditions générales de vente

Voilà le document, bourré de fautes d’orthographe, que le PSG demandait aux supporters de signer lors de leur inscription :

Témoignage de Franck

Je m’appelle Franck. Je suis cadre commercial ; je suis marié, j’ai deux enfants. J’ai connu le Parc des Princes au milieu des années 1980, ayant joué en catégories jeunes au Racing, et j’y vais pour le PSG depuis 1993. J’étais abonné à Auteuil depuis 1996, mais non carté. Cette saison, j’ai assisté à PSG-Maccabi-Tel-Aviv, PSG-Bordeaux, PSG-Arles-Avignon et PSG-Rennes en virages rouges. La situation est déplorable, les personnes qui composent ces tribunes sont des touristes pour la majorité : assis, et muets. Quelques gars comme moi sont encore là, mais pour combien de temps encore ? C’est triste de voir ce que sont devenus nos virages.

« Les stewards étaient très nerveux »

Nous étions une trentaine à faire le déplacement : des jeunes passionnés majoritairement, trois filles dont une quinquagénaire, un papy, un Martiniquais de passage à Paris qui a pris sa place par hasard suite à une visite du Parc, et quelques gars comme moi de 35-40 ans. Nous étions encadrés par trois stewards, deux autres responsables et l’organisatrice, du département supporters.

À l’inscription, il fallait signer un document précisant nos droits et devoirs — avoir un comportement de bon père de famille, pas d’alcool, pas de fumigène… Je ne l’ai pas conservé.

Il y avait une très bonne ambiance dans l’avion — avec open bar, et oui ! Ensuite, deux stewards particulièrement stupides ont un peu gâché le bon déroulement de ce déplacement en faisant du zèle. Le groupe était pourtant tranquille, très bon enfant. Arrivés à l’aéroport de Séville, nous avons retrouvé Jean-Philippe d’Hallivillée [le directeur de la sécurité et des relations avec les supporters], venu discuter avec les stewards pour prendre la température de notre groupe ô combien dangereux. Il semblait inquiet de la présence de Parisiens dans le centre-ville, ce qui explique peut-être la nervosité et/ou la bêtise de quelques stewards. Il nous a accompagné dans le bus puis dans la tribune. Une fois au stade, nous avons compris que nous ne pourrions pas tourner autour du stade comme d’habitude — lors des précédents déplacements européens organisés par le club, dans les années 1990 notamment. Deux supporters de notre groupe se sont alors fait agresser verbalement par un steward très nerveux, avec un ton menaçant, qui n’acceptait pas l’idée que nous puissions avoir envie de nous balader autour du stade.

Lorsque le jeune couple a mis en place sa banderole, j’ai senti que les stewards tiquaient. Jean-Philippe d’Hallivillée est venu la voir ; je l’ai alors entendu appeler Robin Leproux sur son téléphone portable. Ils ont ensuite obligé ce jeune couple à retirer la banderole, qui était effectivement très insultante à l’égard du club…

L’ambiance dans le parcage était fade. Mais avec 30 personnes, que pouvions-nous espérer ? Nous avons tout de même vibré parce que ce stade est un vrai stade de foot, vertical, à l’anglaise, et que le déroulement du match était agréable. Un seul virage sévillan chante mais sans arrêt, les chants sont parfois repris par l’ensemble du stade avec une certaine réussite.

Dans le bus, après le match, la responsable du département supporters a annoncé que l’ensemble du groupe était gracieusement invité à participer au déplacement du PSG à Lens. Ce à quoi nos amis stewards ont rétorqué entre eux que nous étions des « touristes » ou des « baltringues », je ne me souviens plus, et que nous n’irions pas à Lens… Le troisième steward présent était détendu et vraiment sympa. Mais alors les deux autres…

Après un départ à Roissy, nous avons atterri au Bourget. Un bus nous attendait pour prendre la direction de Roissy. Une fois arrivés là-bas, nous avons croisé les joueurs. Avant de descendre du bus, un steward a cru bon de nous préciser que nous devions bien nous comporter en présence des joueurs. Nous, supporters, sommes tellement incapables de nous tenir, il nous fallait bien un petit rappel à l’ordre…

Je ne pense pas aller à Dortmund. Pourtant le stade et l’ambiance sont vraiment à voir. Mais je pense que beaucoup de supporters indépendants vont se déplacer, et que forcément cela va chauffer pour entrer dans le stade. Je retournerai en revanche au Parc, mais jusqu’à quand ? J’y retourne pour le moment parce que c’est un besoin. Mais l’ambiance de ces virages rouges composés de touristes assis qui te regardent médusés quand tu oses chanter est difficile à soutenir. Absence d’ambiance, supporters adverses qui mettent le feu à juste 300 gars… Je pense que le boycott n’est pas la solution, mais aller au Parc non plus… Je crois finalement que ce plan sera salutaire pour moi, et qu’il me permettra de ne plus mettre les pieds au Parc, de m’occuper un peu plus de ma petite famille. Les mauvais résultats de ces dernières saisons auraient déjà dû m’inciter à ne plus venir.

Déplacement à Séville (photo Franck)

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24 votes

21 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1
    10 votes
    lemoustic
    23 septembre 2010 12:32

    Bonjour,

    Ce que j’ai constaté lors de ma dernière venue au Parc pour le match contre Bordeaux se vérifie sur toute la ligne. Je ne me retrouve plus dans mon club, le PSG.

    De la pelouse, c’est devenue des tribunes de footix. Il fallait faire quelque chose, mais est-ce que c’était au club seul de le faire ?

    Depuis combien d’années il y avait des problèmes en tribunes ? Les accidents se déroulaient sur la voie publique ces dernières années, donc en dehors de la sphère d’influence du club. Et puis, l’Etat connait très bien les personnes en cause avec tous ces RG qui vous photographiaient ou avec les caméras.

    Les pouvoirs publics sont totalement responsables de ce fait. Oui, le club l’a été (ou plutôt Canal Plus) lorsqu’il a voulu créer de toute pièce une tribune pour arrêter l’hégémonie de Boulogne.

    Enfin, maintenant il faut voir ce que cela va donner sur cette saison. Il sera temps de en mai de modifier ce qu’il ne va pas.

    Eric

  • #2
    9 votes
    Cédric
    23 septembre 2010 13:52

    Ces 2 témoignages m’ont filé mal au ventre. :’(

  • #3
    12 votes
    thib
    23 septembre 2010 13:54

    Article écoeurant. Je n’arrive pas a comprendre comment des supporters peuvent encore se rendre au Parc et faire les déplacements. Comment peuvent-ils accepter de se faire traiter comme de la merde par Leproux et ses sbires ?
    Une seule solution : BOYCOTT !!!!

  • #4
    22 votes
    stanc
    23 septembre 2010 15:02

    Comment les supporters ne comprennent-ils pas que le club se devait d’agir fermement devant l’incompétence des autorités ? La seule solution passe par la pacification des tribunes et le dialogue avec la direction. Comment croire que les choses pourraient s’arranger si chacun reste fermement ancré sur ses positions ? Au final, c’est toujours le club qui aura la main.

  • #5
    11 votes
    thib
    23 septembre 2010 17:26

    Stanc : ce n’était pas au club d’agir mais bien aux autorités ! Nous sommes dans un état de droit ou c’est à la police et à la justice de mettre les voyous et autres criminels en échec. Comme l’a si bien rappelé quelqu’un ici les deux morts l’ont été dans la rue et je ne vois pas ce que le PSG pouvait y faire.
    Aprés croire que le Plan Leproux est là pour éradiquer la violence est d’une naiveté confondante. Est ce que cela empechera certains durs de Boulogne et d’Auteuil de se fouttre de nouveau sur la gueule si ils le souhaitent ? Biensur que non.
    Il faut bien que tout le monde comprenne que le plan Leproux n’a pour unique but que d’écraser le contre pouvoir des tribunes. Colony ne veut plus être emmerdé par les virages au moment d’augmenter le prix des places ou de changer le maillot. Colony ne veut plus voir sa politique sportive critiquée par les tribunes. Colony préfère un public famillial qui va claquer des euros pour des maillots et gadgets là ou les assos avaient le leur et n’étaient donc pas assez rentable pour le club. Donc Colony met les virages hors-service… Quand au dialogue dont tu parles, il faut bien se rendre à l’evidence : c’est Leproux qui le refuse.

  • #6
    14 votes
    pp21
    23 septembre 2010 17:46

    1 steward pour 5 supporters, lors des deplacements organisés par le club,
    stewards qui pour les 2/3 sont le résultat d’un croisement entre un tonfat et
    une paire de menottes, ne s’exprimant que par clef de bras.
    Suppression arbitraire des abonnements.
    Obligation de passer par "FICHAGE VOYAGE" pour tout déplacement.
    Supporters opposants raflés à l’extérieur du stade par les forces de l’ordre
    du bon Brice H.
    Supporters opposants insultés et corrigés par la milice du bon
    Jean Ph. d’H.
    Si le PSG continu sur cette voie il peut légitimement demander
    son intégration au championnat Nord Coréen.
    La suite logique sera la déportation des IDS, dans les camps de
    redressement de Pyongyang.
    Alors là, c’est sure, KIM JONG IL, devient supporter du PSG !

  • #7
    10 votes
    stanc
    23 septembre 2010 17:58

    Thib, oui c’est aux autorités de mettre hors d’état de nuire les individus dangereux. Il n’en reste pas moins que ça n’a pas état fait, ou insuffisamment. Les rassemblements des tribunes leurs procurent un relatif anonymat et surtout ils empêchent les forces de l’ordre d’agir efficacement. Après je suis bien d’accord que, une fois identifiés, ils devraient être appréhendés. À mon avis, le plan vise à empêcher ces rassemblements où ils peuvent se fondre. Les morts ont effectivement eu lieu en dehors du stade. Ça n’empêche qu’il y a eu des incidents grave dans le parc aussi. Et pour les matchs à l’extérieur, n’as tu pas remarqué quelques "troubles" ? Sinon je t’accorde que ceux qui veulent se foutre sur la gueule peuvent toujours le faire, ça c’est clair, mais au moins que le PSG n’y soit pas associé.

    Pour l’hypothèse admettons que tu aies raison, ne serait-ce qu’en partie, et qu’ils veulent effectivement virer l’opposition des tribunes. Cela pose une question intéressante. Quelle est l’utilité réelle de cette opposition ? A-t-elle un pouvoir ? Du temps de canal, ils cédaient à peu près sur tout pour calmer les tribunes. On voit où ça nous a mené. Mais depuis CC ?

  • #8
    8 votes
    thib
    23 septembre 2010 18:47

    Stanc, je ne dédouanne aucunement les supporters. Les fouteurs de merde doivent être mis hors d’état de nuire. Je pense aussi que certaines assos sont fautives d’avoir laisser pourrir la situation. Maintenant est-ce que cela devait aboutir à l’exclusion de tout le monde ? N’y avait-il pas d’autres solutions ?

    Pour ce qui est du contre-pouvoir des tribunes, il est pour moi essentiel. Ce n’est pas aux supporters de diriger le club, mais c’est important qu’ils puissent exprimer clairement leur opinion quand ils le souhaitent. Je reprends souvent l’exemple du maillot mais il est criant : si demain le club décide de nous faire une Max Guazzini en nous sortant un maillot rose à fleurs il sera essentiel de pouvoir affirmer notre mécontentement. Hors le plan Leproux veut pour moi bayonner cette liberté d’expression et manifestation.

  • #9
    22 votes
    stanc
    23 septembre 2010 19:13

    thib, je ne sais pas s’il y avait d’autres solutions. Je n’en ai entendu aucune de valable pour le moment. Tout comme toi, je préférerais que tout se soit passer autrement mais c’est ainsi. Dans leur esprit, ils n’excluent pas tout le monde et ils le disent d’ailleurs. Leur leitmotiv est que tous les supporters doivent pouvoir cohabiter. Ils voient bien que l’ambiance est nulle mais ils disent qu’il faut en passer par cette période de transition pour pacifier. Moi je ne suis sûr de rien mais les accuser de tous les maux, c’est pour moi un procès d’intention. Par exemple, pourquoi ne pas les croire quand ils disent vouloir rétablir les abonnements, même avec placement aléatoire. Seulement voilà, comme certains supporter restent sur une ligne dure et que leur priorité est le calme en tribune, ça ralentit les discussions. Tant que certains veulent dicter leur loi au parc, il y aura problème.

    Exprimer une opinion c’est une bonne chose. Après il y a les façons de le faire aussi. Ça doit pas les amuser toutes ces amendes et huis-clos donc pour le moment c’est tolérance zéro.

  • #10
    6 votes
    thib
    23 septembre 2010 23:56

    Je suis plus ou moins d’accord avec toi sur le fond. Mais il y a tout de même des manquements graves aux principes élémentaires de liberté et égalité dans ce plan. Pourquoi quelqu’un peut-il se réabonner en tribune Paris ou Présidentielle alors que moi je ne pourrais pas le faire en Auteuil ou Boulogne ? Pourquoi ne puis-je pas aller au stade avec plus de 3 amis alors que mon collègue peut le faire toujours en Paris ou en Présidentielle ? Perso, je n’ai jamais fait de choses réprehensible au Parc ou à l’extérieur. Pourquoi suis-je stigmatisé et ciblé supporter dangereux ? Cela m’est absolument insupportable.
    Et l’argument "oui vous êtes gentil mais il fallait bien faire quelque chose" ne tient pas pour moi. Biensur que la situation demandait action. Biensur que ce n’est en rien évident. Mais bon si c’était facile d’être président du PSG cela se saurait… Et je me répète, le plus grave, c’est que je suis persuadé que ce plan n’a pas un but premier sécuritaire mais plutot d’affirmer l’autorité et surtout l’impunité de Colony.

  • #11
    15 votes
    stanc
    24 septembre 2010 11:18

    Je comprend que tu puisse te sentir visé mais ils veulent éviter les trop grands rassemblements. À mon avis, c’est d’une part pour des raisons de sécurité et d’autre part oui aussi pour éviter la contestation. Ceci dit, qu’a-t-elle apporté cette contestation ? Des amendes, des huis-clos, une mauvaise image, mais sinon quoi de concret ? Je ne comprend pas bien ce que tu veux dire par "l’impunité de Colony". Par rapport à quoi ? Le club est à eux, c’est clair. Ils n’ont de compte à rendre qu’à leurs actionnaires. On peut le déplorer mais ainsi vont les choses. Je pense réellement que les ultras se leurrent s’ils croient avoir du pouvoir sur la vie du club. Effectivement, les dirigeants en ont profité pour réaffirmer leur autorité.

    Si les règles sont différentes en tribune Paris ou Présidentielle, il faut pas se voiler la face, c’est parce qu’il n’y a pas problèmes. Ça veut pas dire que tous les supporters des virages posent problème mais par contre tous les problèmes viennent de là.

    Bon, je vais encore me prendre des sales notes avec tout ce que je viens de dire. Je me demande si c’est parce qu’ils pensent que je me trompe ou parce que ça les emmerde de voir la réalité en face.

  • #12
    8 votes
    thib
    24 septembre 2010 11:44

    Un club de foot n’est pas une entreprise comme les autres Stanc. Dans chaque grand club les supporters ont un poids non négligeable, à savoir celui de l’histoire et de la tradition. Cela ne leur donne pas tous les droits, mais c’est un garde-fou essentiel aux dérives qui pourrait découdrent du comportement de certains dirigeants peut scrupuleux. Lutter contre le plan Leproux c’est alors justement pour moi lutter pour le maintien du supporter à cette place essentiel dans le football. Qu’il ne devienne pas uniquement un consommateur lambda qui paye et ferme sa gueule. Je suis peut-être un doux reveur, je te le concède. Mais si on doit se diriger vers un football "made in premier league" ou "like in NBA", cela sera sans moi (en tout cas au stade).

    PS : la contestation n’a pas apporté que du négatif comme tu le soutiens. Par le passé elle nous a par exemple évité de devoir déménager au Stade de France ou de voir le prix des abonnements augmenter.

  • #13
    9 votes
    thib
    24 septembre 2010 12:00

    Pour répondre à ta question et clore le sujet pour ma part, virer 13 000 abonnés dont certains avaient 10 ans (mon cas) voir 20 ans d’ancienneté c’est pour moi agir en toute impunité.

    ALLEZ PARIS !!!

  • #14
    11 votes
    Hebus 93
    24 septembre 2010 12:05

    Bonjour,

    Moi j’ai quelques questions pour les défenseurs acharnés de ce plan …

    Pourquoi les prix ont-ils explosé partout dans le parc des princes (alors que nous sommes déjà le stade le plus cher de France sans raison sportive) si le but n’est que la pacification supposée du parc de princes ?

    Soit on stigmatise les supporters les moins fortunés et c’est gravissime , soit le plan sous son joli nom a un but autre que la pacification supposé des tribunes auteuil et Boulogne.

    Leproux détient-il seul la vérité ? En effet pourquoi n’a t-il consulté ni supporters ni forces de l’ordre pour essayer de créer un plan plus adapté à la situation.

    Dans le discours de Leproux , ce sont les deux morts qui sont au centre de sa défense.

    premièrement le premier supporter s’est fait assassiné par un représentant des forces de l’ordre que peut-on y faire ? faut-il interdire les policiers ou les gendarmes autour du parc ?

    Ensuite pour le second supporter qui a été battu à mort , si on veut que celà ne se reproduise plus , ne doit-on pas se demander comment celà est-il arrivé ? quelle est l’implication nécessaire des CRS pour voir arriver un groupe de gens se réclamant de Boulogne devant Auteuil .De plus pourquoi les policiers en civil comme les CRS qui étaient à environ 10m de la scène ne sont-ils pas intervenu ?

    Leproux ne se pose aucune question pour tenter de savoir ce qu’il s’est passé et l’éviter

    Bref même si je suis en partie parano, il y a des questions qu’on ne peut éviter de se poser sur la légitimité de ce plan et encore plus de sont traitement unanime dans la presse (sommes-nous en démocratie ?)

  • #15
    18 votes
    Anti-Dirigeant
    24 septembre 2010 13:31

    Comment pouvez-vous continuer à faire des déplacements, à aller au Parc alors que le club ne vous veut même pas. A travers les stewards, c’est les dirigeants qui sont là.
    Vous n’avez aucun amour propre ou quoi ? Vous continuez à donner de l’argent alors que vous êtes considérer comme de la merde et du bétail…

    BOYCOTT, CE PSG N’EST PLUS LE NOTRE, ARRÊTEZ DE VOUS VOILER LA FACE

  • #16
    14 votes
    bib
    24 septembre 2010 15:19

    Ce résumé me colle la gerbe, pour peu que l’on se proclame supporter du PSG, on ne peut cautionner le plan en continuant à se rendre au stade ou à payer un déplacement dans de telles conditions…

    Ne ressentez-vous pas le mal-être des milliers d’éjectés qui tentent de se battre pour retrouver les tribunes ? En vous rendant au stade, en chantant "comme avant" vous sapez tout le boulot et ruinez le combat des anciens abonnés.

    Vous faites le jeu de Leproux inutile de vous cacher derrière de belles paroles "voir le parc comme ca c’est triste".

    La banderole c’est bien joli mais le PSG se serait prit une claque bien plus importante si aucun supporter n’avait daigné faire le déplacement !

    Le Boycott est l’unique solution pour faire plier le club !

  • #17
    10 votes
    stanc
    25 septembre 2010 02:24

    Un retour en arrière me parait hautement improbable. Les discussions avec la direction me semblent être la seule solution pour le retour des abonnements en virage. Les actions du type de celles de PSG-rennes ne peuvent qu’apporter de l’eau au moulin du plan. Le boycott au moins n’a pas d’effet néfaste mais les absents ont toujours tort. Le temps nous dira qui avait raison.

  • #18
    8 votes
    pauletapsg
    25 septembre 2010 17:39

    On ne discute pas avec des gens qui cherchent à museler toute opposition. On est en France pas en Corée du Nord. 6 mois d’interdiction de stade pour avoir contester pacifiquement avant le match contre l’ASSE, c’est hallucinant !

    Quand les grévistes t’empêchent de rentrer dans ta fac, ils ne prennent pas une interdiction d’étudier !

    Le combat continue. Sans compromission.

  • #19
    8 votes
    stanc
    25 septembre 2010 21:08

    @pauletapsg, Sauf que le PSG n’est pas un état et n’est pas tenu d’accepter une opposition. Sauf que c’est pas le PSG qui prononce les IDS. Sauf qu’une fac et le PSG n’ont rien en commun. Bref, tu mélanges tout et ça n’a aucun sens.

  • #20
    7 votes
    pauletapsg
    26 septembre 2010 21:09

    Le Psg est une entreprise. Dans une entreprise, il n’y a pas d’opposition ? Je ne sais pas où tu travailles mais je te conseille de vérifier mon cher.

    Le club ne prononce pas les IDS. Merci de la précision, tu viens d’éclairer ma pauvre lanterne. Dans le cadre de ma contestation de l’IDS, j’ai pu rencontrer des personnes dépositaires de l’autorité publique qui m’ont toutes confirmées que la direction du PSG soutenait fermement la politique d’IDS massive.

    Enfin, j’ai pris l’exemple de la fac pour illustrer le type de faits qui me sont reprochés par les pouvoirs publics. Dans notre cas parisien, la police a été plus qu’intransigeante tandis qu’elle sait être plus mesurée dans d’autres circonstances de contestation non autorisée par la préfecture.

    Voilà cher stanc. Je sais bien que tu agis sous l’oeil bienveillant de ton président tant aimé, mais saches que je ne lâcherai jamais et je ne suis pas seul dans ce cas. Va encourager le Psg version Leproux et cesse de déverser ta propagande "Tous PSG" ici.

    A bientôt.

  • #21
    9 votes
    stanc
    27 septembre 2010 11:32

    Ton exemple est encore mal choisi. Il y a une opposition dans une entreprise mais elle vient des salariés et elle est légale. En tant que supporter tu as le droit de venir au stade ou pas. Je suppose que je ne t’apprend rien pourtant, comme beaucoup, tu n’en tiens pas compte dans ta réflexion.

    Maintenant, j’en ai ma claque de passer pour le grand méchant collabo. Je n’ai jamais dit que je cautionnais tout ce plan comme certains ont l’air de le croire. Je veux juste apporter un point de vue différent qui permette d’avancer. Je laisse ceux qui croient pouvoir faire plier la direction à leurs illusions. On verra bien de quoi l’avenir sera fait.

    Allez Paris !

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