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Synthèse des faits marquants

[8e j.] Retour sur PSG 1-1 Nancy (vidéos)

Troisième match nul 1-1 consécutif en championnat

lundi 5 octobre 2009, par Gauthier B., Vivien B.

[8e j.] Retour sur PSG 1-1 Nancy (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, bilan du match, les changements tactiques de Kombouaré, le penalty sur Luyindula, de la notion de mérite dans le football, les tirs cadrés des Parisiens, les blessures, infos diverses, statistiques, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Le PSG recevait Nancy avec l’objectif de mettre fin au surplace du mois de septembre, et d’afficher un visage résolument plus conquérant que la semaine précédente à Lorient. Face aux Lorrains, que la presse avait décrits comme bien plus offensifs que les saisons précédentes, Kombouaré avait titularisé les mêmes joueurs qu’à l’accoutumée — Bourillon, Camara et Erding peuplaient toujours l’infirmerie.

Le match en bref

Le match commence très bien pour les Parisiens qui asphyxient d’emblée les adversaires. Le pressing est haut, les actions suivies pas les milieux, et les passes rapides. Il s’en suit plusieurs belles situations, notamment par Luyindula qui est repris in extremis à trois reprises. Les Nancéens se contentent rester derrière et de tout miser sur la vitesse du seul Dia… et cela marche.

Peu avant le quart d’heure de jeu, l’arbitre omet de siffler une faute sur Giuly au milieu du terrain, Féret balance pour Dia, qui accélère devant Traoré. Le Nancéen centre devant le but et Youssouf Hadji se retrouve bien seul pour pousser le ballon au fond des filets (0-1, 14e). Il n’y avait qu’un seul joueur à marquer, Armand et Sakho pourront se disputer la responsabilité de cette erreur d’inattention. Le PSG est donc mené contre le cours du jeu, mais heureusement, ne met que quatre minutes à réagir. Sur un centre de Ceara, Hoarau dévie de la tête pour Luyindula — en légère position de hors-jeu —, qui frappe en pivot. Le gardien Bracigliano repousse dans les pieds de Sessegnon, et le Béninois égalise (1-1, 18e).

Les Parisiens ne s’arrêtent pas là et continuent de monopoliser le ballon. Les déviations d’Hoarau font toujours du bien, les appels intelligents de Giuly et Luyindula usent la défense, et Clément n’hésite jamais à s’engouffrer dans les brèches. Pourtant, dans toute cette période d’intense domination, le manque de précision dans le dernier geste fait que le PSG ne se procure qu’une seule occasion franche : Luyindula lancé par Clément voit sa frappe repoussée sur sa ligne par Lemaitre — mais le tir n’était probablement pas cadré.

La deuxième mi-temps sur les mêmes bases. Paris domine outrageusement, effectue de belles combinaisons, mais les derniers contrôles ou les dernières frappes sont approximatives. Giuly voit encore un tir sauvé par un défenseur, et les autres tentatives passent loin du cadre. À l’heure de jeu, suite à la blessure de Sammy Traoré et à la nouvelle disposition tactique de l’équipe (voir plus bas), le PSG flotte un peu puis repart de plus belle.

Malheureusement, si les intentions sont encore là, les jambes commencent à fatiguer, et les efforts collectifs sont assez logiquement moins denses. L’équipe manque d’imagination, comme en témoignent ces nombreuses frappes lointaines — notamment une de Jallet qui frôle la barre — ou les deux simulations coup sur coup dans la surface de Luyindula. Nancy est même pas loin d’effectuer un hold-up quand le remplaçant N’Diaye part tout seul en contre et se joue de Armand et Makelele pour tirer juste à côté du but de Coupet.

Dans le temps additionnel, les Parisiens ont un regain de forme : Hoarau devance Bracigliano de la tête, mais manque le cadre, et Sessegnon, après avoir dribblé toute la défense adverse, rate le plus facile en expédiant le ballon dans les nuages. Le score en reste donc là, et Paris repart particulièrement frustré.

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Bilan du match

Même s’il n’y a pas d’incidence grave au classement — Paris perd une place après la victoire de Monaco à Marseille dimanche soir —, ce match nul tombe au plus mauvais moment. Après trois matches sans victoire et avant deux déplacements difficiles — Toulouse puis Marseille —, les joueurs de Kombouaré se mettent dans une situation difficile sur le plan des résultats. Mais il faut le préciser, une fois de plus, sur le plan du jeu, le PSG a été très bon et a complètement dominé son adversaire, comme cela avait été le cas face à Lyon. Pour aller plus haut, les hommes de Kombouaré devront toutefois corriger deux soucis majeurs.

Tout d’abord que les défenseurs mettent fin à leurs fautes de concentration assez impressionnantes. Même si les joueurs défensifs ont tendance à faire de bons matches, Paris vient encore d’encaisser un but largement évitable : si Armand ou Sakho avaient été attentifs à la montée d’Hadji, Nancy n’aurait pas pu ouvrir le score. Et ce n’est pas la première fois que les défenseurs parisiens se retrouvent pris parce qu’ils sont plus absorbés par le ballon que par les appels des attaquants adverses.

L’autre souci concerne le manque de réalisme offensif. Paris a tiré 22 fois au but pour seulement 4 tirs cadrés (voir plus bas), ce qui est nettement insuffisant. Le jeu est là, tous les joueurs font des efforts, et leur bonne volonté ne peut être remise en cause. Mais souvent, pour un contrôle trop dans les pieds, une passe trop longue, ou un tir trop imprécis, la décision n’a pu se faire en faveur des Parisiens.

Une fois ces problèmes résolus — puisqu’ils ne sont pas insurmontables —, vus l’envie et le sens collectif affichés par les joueurs du PSG, il y aura largement de quoi espérer voir les Parisiens enchaîner les bons résultats.

Les changements tactiques de Kombouaré

Le poste de défenseur central semble maudit cette saison, côté PSG. Sammy Traoré est en effet sorti sur blessure à la 56e minute, et avec les blessures de Bourillon et de Camara, cela faisait trois axiaux sur la touche. Kombouaré a donc improvisé en faisant rentrer Christophe Jallet sur le terrain. Celui-ci a pris le poste d’arrière gauche, et Armand s’est donc vu positionné en axial droit. Il s’en est suivi plusieurs minutes de flottement, bien compréhensibles, durant lesquels les Parisiens, ayant peur de mal gérer les rares contre-attaques adverses, attaquaient avec moins de certitudes.

Heureusement, sur son côté gauche, Jallet ne s’est pas démonté. Une fois ses marques prises, il n’a pas hésité à apporté le surnombre et à redynamiser l’équipe. Prouvant par là-même que quel que soit son poste, il arriverait à se procurer des occasions de but.

Devant la fatigue de Giuly, Kombouaré a également lancé Clément Chantôme pour une petite demi-heure. Avec à la clé une nouvelle formation pour Paris : Chantôme côté droit, Sessegnon en meneur de jeu, et Luyindula à gauche. Puis pour les dernières minutes, Sankharé a remplacé Clément, pour remettre un gaucher à gauche, et faire rebasculer Luyindula dans l’axe.

Ces nombreux changements peuvent donc expliquer la baisse de liant collectif durant la deuxième partie de la rencontre, et le fait que le PSG n’ait pas su trouver les solutions, autres qu’individuelles, pour tenter de tromper la vigilance adverse. Pourtant, Antoine Kombouaré n’avait pas vraiment le loisir de faire autre chose, avec la blessure de Traoré et la baisse de forme de Giuly. En attendant les retours de blessures, le coach parisien est condamné au bricolage pour ses changements an cours de rencontre.

Y avait-il penalty sur Luyindula ?

En deuxième mi-temps, Peguy Luyindula a devancé deux fois un Bracigliano mal sorti. Les deux fois, Luyindula s’est écroulé, et l’arbitre n’a jamais sifflé penalty — sanctionnant le joueur d’un carton jaune sur le premier essai.

Et à notre grand regret, il faut bien avouer que Luyindula a particulièrement mal joué le coup les deux fois en se ruant à vers le sol alors qu’il y avait peut être bien mieux à faire. Vue la position avancée du gardien à chaque fois, avec un peu de malice, la défense lorraine aurait pu être mise en grande difficulté. Surtout, on peut se demander ce qui passe par la tête de Luyindula, déjà sanctionné d’un jaune pour simulation, et donc dans le collimateur de l’arbitre, de se jeter comme ça sur une sortie — certes très approximative — de Bracigliano. Mettons ça sur le compte du manque de lucidité engendré par le très grand nombre d’efforts fournis une fois de plus par l’international français.

Le mérite sert-il à quelque chose dans le football ?

La semaine dernière, il y avait Lorient-PSG. Le PSG a raté sa première mi-temps, et a su tenir bon ensuite pour obtenir un match nul. Les chiffres, que ce soient le nombre d’occasions, ou les tirs, montrent une relative équité sur ce match. Pourtant, de nombreux observateurs ont prétendu que Paris aurait mérité de perdre face au jeu parfaitement léché des Merlus. Et ce même si ce jeu bien léché n’est apparu que sur une seule action : celle du but.

Contre Nancy, le résultat est le même, mais Grégory Nowak et Olivier Rouyer, sur Foot+, ont affirmé avec aplomb à la fin du match qu’il ne s’agissait pas d’un point immérité pour l’ASNL. Pourtant, Paris a outrageusement dominé la rencontre, avec une possession de balle à hauteur de 61 %, et 22 tirs à 6 [1]. La première mi-temps a même vu des actions collectives, avec des passes simples et rapides, qui n’avaient rien à envier à ce que peut proposer l’équipe de Gourcuff.

Il faut donc se demander sur quels critères les observateurs établissent le mérite si une équipe qui ne sort pas la tête de l’eau et n’a pour ambition offensive que d’envoyer des longs ballons mérite un nul, alors qu’une semaine plus tôt une équipe qui fait jeu égal avec l’adversaire mérite de perdre. La couleur du maillot peut-être ?

La solitude du gardien de but

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Bracigliano se plaint auprès de l’arbitre assistant fantôme

Moment amusant sur le but encaissé par Nancy. Le gardien Bracigliano vient de voir Sessegnon marquer de prêt. Persuadé qu’il y a un hors-jeu sur l’action — à raison —, il se relève très vite, lève le bras, et hurle avec véhémence vers sa droite pour invectiver l’arbitre assistant. Avant de se rendre compte que l’assistant se situe sur sa gauche, et de faire, comme si de rien n’était, demi-tour pour aller contester…

Autres infos autour du match

Du côté des stats

Avant cette huitième journée, le PSG avait cadré 50 % de ses tirs depuis le début de la saison, soit 43 sur 86 [2]. C’est de loin le meilleur ratio de tirs cadrés, les autres clubs atteignant 35 % en moyenne. Contre Nancy en revanche, Paris n’a cadré que 18 % de ses frappes…

Ce bilan traduit à la fois un nombre moins important de tirs cadrés (4 contre 6 en moyenne) et un nombre beaucoup plus important de tirs non cadrés (18 contre 6 en moyenne — trois fois plus !).

Le point sur les blessures

Alors que Camara (mollet droit), Erding (épaule gauche) et Bourillon (lombalgie) sont toujours blessés, le PSG a dû faire face à la sortie sur blessure de Sammy Traoré en cours de match. Souffrant des ischio-jambiers, le Malien a été remplacé par Christophe Jallet à la 56e minute. « Ce n’est pas trop méchant, mais j’ai préféré ne pas prendre de risques », a expliqué Antoine Kombouaré sur lequipe.fr. Jallet était le seul défenseur sur le banc [3], Makonda et També n’ayant pas été retenus dans le groupe.

Mevlut Erding devrait être dans le groupe pour le déplacement à Toulouse dimanche 18 octobre, alors que le retour à la compétition de Zoumana Camara, qui a retouché le ballon en fin de semaine dernière pour la première fois depuis sa mise au repos forcé, est attendu « d’ici à la fin du mois », d’après L’Équipe du 2 octobre.

En vrac

- La centième de Cearà. Marcos Cearà a disputé son 100e match sous les couleurs du Paris SG. Le Brésilien a joué 75 matches en L1 (1 but), 9 en coupe UEFA, 9 en coupe de la Ligue et 7 en coupe de France.

- Hommage à Brice. Comme dans les autres stades de L1, un hommage a été rendu à Brice, le supporter toulousain assassiné à Belgrade. Le Parc des Princes est resté silencieux durant les cinq premières minutes de la deuxième période, avant de conclure en scandant son prénom. Après une dernière salve d’applaudissements, les encouragements ont repris. De nombreuses banderoles ont également été déployées aux quatre coins du stade (voir nos photos).

- Supporters solidaires. Les associations de supporters parisiens ont organisé « la virade de l’espoir des supporters du PSG », opération de soutien à la lutte contre la mucoviscidose : outre les animations en tribunes (voir plus bas), une collecte de fonds a été réalisée — en échange d’un sticker « supporters parisiens contre la muco » —, et le coup d’envoi a été donné par deux enfants malades.

- Le marketing pour les nuls. Cette saison, en plus de l’habituel challenge PSG, les mi-temps sont marquées par un jeu intitulé « golden barre », dont le but est de tirer sur la transversale depuis le rond central. Première tentative, premier succès : la voiture mise en jeu est gagnée. Les trois autres participants du jour tentent ensuite leur chance… et le quatrième tireur réussit à son tour à toucher la barre ! Le speaker annonce alors qu’il n’y avait qu’une voiture à gagner, sous les sifflets du Parc des Princes. Au lieu d’être applaudi, le directeur marketing de Suzuki se voit ainsi conspué, pendant que le stade réclame « la voiture, la voiture ». Assurément une belle opération de communication pour la marque japonaise…

Le point sur les suspensions

Averti samedi soir, Peguy Luyindula rejoint la longue liste — Armand, Bourillon, Chantôme, Clément, Hoarau, Ngoyi — de joueurs ayant reçu un carton jaune depuis le début de la saison et qui seront donc menacés en cas de nouvel avertissement.

Par ailleurs, Claude Makelele et Mamadou Sakho sont sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement — tout comme Sessegnon, le Béninois ayant écopé d’un match de suspension avec sursis après son exclusion à Monaco.

Banderoles, tribunes et photos

En tribune Paris, une banderole « Des milliers de ballons pour l’espoir… Vaincre la Mucoviscidose » a été déployée : Cliquez ici pour voir la photo

40 000 ballons de toutes les couleurs ont été distribués dans les tribunes du Parc des Princes : Cliquez ici pour voir la photo

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- Photos du match PSG 1-1 Nancy depuis Auteuil ;
- le site des Supras ;
- fansupporters.com ;
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] Source : LFP.fr.

[2] Source : LFP.fr.

[3] Composé également d’Edel ; Arnaud, Chantôme, Ngoyi, Sankharé ; Maurice.

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