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Trente-huitième journée de Ligue 1 2008/2009

[38e j.] PSG - Monaco : le dernier rendez-vous

Le Paris SG doit gagner pour s’assurer une qualification européenne

samedi 30 mai 2009, par Thomas B., Vivien B.

[38e j.] PSG - Monaco : le dernier rendez-vous

Une présentation de l’AS Monaco, son début de saison et les habituelles infos diverses (l’arbitre, les stats, les joueurs sous la menace d’une suspension)… Tout ceci est au programme de l’avant-match Paris SG - Monaco.

Avant de parler des statistiques des deux équipes et d’évoquer l’arbitre, prenons quelques lignes pour vous rappeler la longue histoire du club monégasque.

Présentation de l’adversaire

Association sportive de Monaco FC, qui êtes-vous ?

Fruit d’une fusion de plusieurs sociétés sportives, l’Association sportive de Monaco est née le 23 août 1924. Elle dispute alors le championnat de division II interrégional quand son stade, le Louis II, est inauguré en 1939 dans le quartier de Fontvieille. L’ASM rejoint les rangs professionnels en 1948 et participe au championnat de deuxième division. En cette fin de saison, le Prince Rainier III succède à son grand-père le Prince Louis II ; le club bénéficiera à partir de cette date du soutien indéfectible de la famille princière. Cinq saisons de professionnalisme suffiront aux Asémistes pour pouvoir participer à la première division, grâce à un effectif de qualité et un budget déjà important (1953). Le club enchaîne sans encombre les saisons et remporte son premier trophée en 1960, une coupe de France gagnée face à l’ASSE sur le score de 4-2. Monaco chavire de bonheur, les supporters attendent nombreux en Principauté — et même dès Nice —, la ville est décorée, et les joueurs sont reçus au Palais. Cette année marque le véritable début de l’histoire de l’ASM.

La saison suivante, Monaco inaugure son célèbre maillot à diagonale, proposé par la Princesse Grace. Et c’est aussi cette année que l’ASM remporte son premier titre de champion de France. En 1963, les Monégasques réalisent même le doublé coupe/championnat, mais perdent leur entraîneur Lucien Leduc à l’issue de la saison, ainsi que leur président et quelques joueurs cadres. Les années 1970 sont marquées par des allers-retours entre D1 et D2 : relégation en 1969, 1972 et 1976 et promotion en 1971, 1973 et 1977. C’est l’époque de Jean Petit et Delio Onnis, qui deviendra recordman du nombre de buts inscrits en D1. Le président se nomme Jean-Louis Campora et le centre de formation est dirigé par Gérard Banide. L’année de cette dernière montée, les Monégasques deviennent champions de France pour la troisième fois de l’histoire du club. Parmi les héros on retrouve Jean-Luc Ettori et Roland Courbis. En 1980, une troisième coupe de France vient garnir l’armoire à trophées et c’est aussi l’année du départ de Delio Onnis, auteur de 299 buts en D1, dont 223 sous le maillot de la Principauté.

Lors de la saison 1981/1982, un jeune joueur sort du centre de formation, Manuel Amoros, et l’ASM est à nouveau championne. Trois ans plus tard, le nouveau stade Louis II est inauguré. C’est un bijou architectural contenant également une piste d’athlétisme, une salle omnisports de 3000 places, une piscine olympique, plusieurs salles de sport, le siège du club ainsi qu’une université américaine et plusieurs bureaux ! Cette année-là, les Rouge et Blanc remportent une quatrième coupe de France aux dépens du PSG. En 1987, Arsène Wenger arrive aux commandes de l’équipe, et permettra au club princier de conquérir un cinquième titre national en 1988. La saison qui suit, George Weah débarque de Yaoundé, et le club atteint les demi-finales de la coupe des coupes. 1991 voit à nouveau l’ASM remporter la coupe de France, sa cinquième et dernière à ce jour. La saison qui suivra sera une des plus belles, mais aussi la plus triste : qualifiés pour la finale de la coupe de France, les Asémistes ne la joueront pas — elle n’aura pas lieu —, en raison de la catastrophe de Furiani. Au lendemain de ces événements, Monaco échouera en finale de coupe des coupes. En championnat, ils termineront deuxièmes derrière Marseille.

Le parcours européen continue en 1993 en Ligue des Champions grâce à la disqualification de l’OM — pour corruption — et au refus du PSG de Canal+. Éliminés dans le dernier carré, les joueurs du Rocher (Djorkaëff, Petit, Thuram, Scifo, Klinsmann…) vivent la fin d’un cycle avec le dernier match de Jean-Luc Ettori (602 matches) et le départ de Wenger la saison suivante. Jean Tigana reprend l’équipe et, en 1997 — année qui coïncide avec les 700 ans de règne de la famille Grimaldi —, l’ASM remporte un sixième titre avec une des plus belles équipes qu’ait jamais connu le Rocher : Barthez, Petit, Benarbia, Henry, Anderson et Ikpeba. Ils échouent en demi-finale en coupe UEFA et seront éliminés au même stade face à la Juve la saison suivante en Ligue des Champions, après avoir sorti Manchester United — futur vainqueur de la compétition — en quarts. En 2000, l’AS Monaco remporte son dernier titre de champion avec Gallardo, Trezeguet, Marquez, Lamouchi ou encore Simone. Mais après le départ de la majeure partie des cadres de l’équipe, les saisons suivantes seront moins riches en émotions : Deschamps succède à Puel et les vieillissants Bierhoff et Jugovic débarquent, l’ASM finit quinzième. En 2003, les Monégasques finissent deuxièmes et remportent la coupe de la Ligue. Nonda est meilleur buteur du classement, Rothen meilleur passeur, les jeunes Squilacci et Evra affichent plein de promesses.

En 2003/2004, sous la nouvelle présidence de Pierre Svara, Monaco achève la saison à la troisième place, devancé par Lyon et le PSG, après avoir occupé la première pendant les trois quarts du championnat. Dans le même temps, le parcours européen du club prend fin en finale de la Ligue des Champions, face au FC Porto, après avoir successivement éliminé le Real Madrid et Chelsea. Michel Pastor devient alors président ; la saison qui suit est correcte, mais vierge de titre : troisième place en championnat, élimination en demi-finale des deux coupes nationales. L’exercice suivant est plus chaotique : après l’élimination en tour préliminaire de la C1 en août et un début poussif en L1, Didier Deschamps quitte le Rocher. C’est alors une guirlande d’entraîneurs qui se succèdent : Guidolin, Bölöni, Laurent Banide — le fils de Gérard — et enfin Ricardo, depuis 2007. L’ancien défenseur du PSG quittera son poste à l’issue de cette saison.

Le match aller : ASM 1-0 PSG

À l’aller, le PSG a perdu 1-0 à Monaco :

- ASM-PSG : souviens-toi l’été dernier (et avant).

La saison 2008/2009 de Monaco

Après une victoire en ouverture face à Paris, l’ASM a alterné le bon et le moins bon tout au long de la saison, sans véritable série dans un sens comme dans l’autre : Monaco a réalisé 5 séries d’au moins deux défaites consécutives — dont 2 séries de trois — et 4 séries de deux victoires de rang. Depuis septembre, les Monégasques oscillent entre la 9e et la 15e place.

En coupe de la Ligue, le PSG a sorti Monaco dès les 16es de finale, à Louis II. En coupe de France, c’est en quarts que l’équipe de Ricardo a chuté, à Grenoble.

Autres infos diverses autour de PSG - Monaco

L’arbitre du match

Arbitre international Olivier Thual (32 ans, Aquitaine) dirigera son seizième match de L1 cette saison, son troisième du club de la capitale après Caen 0-1 PSG et Nancy 1-1 PSG en début de saison.

Quelques stats

- Alors qu’il fut longtemps la meilleure équipe à domicile, le PSG est désormais sixième. 3 de ses 5 défaites au Parc des Princes fut concédées ces dernières semaines (Marseille, Rennes et Auxerre).

- L’ASM reste sur deux défaites consécutives à l’extérieur, à Sochaux (3-0) puis à Bordeaux (1-0). Paris reste quant à lui sur deux défaites à domicile, contre Rennes (0-1) puis Auxerre (1-2).

- Les Monégasques n’ont plus gagné depuis le 26 avril (0-1 au Mans). Ils restent sur trois défaites et un match nul en quatre matches.

- En mai, le bilan des Parisiens est très médiocre : 3 défaites, 1 victoire. Sur cette période, le PSG pointe à la 15e place de L1.

- Paris est leader du classement du fair-play, avec 48 cartons jaunes et 1 rouge. De son côté, Monaco est 16e avec 62 avertissements et 6 expulsions.

Du côté des Monégasques

Le parcours de Monaco présente plusieurs similitudes avec celui du PSG : dans les années 1990, les deux clubs étaient au sommet du football français, voire européen, et disposaient de ressources financières considérables. Cette époque est aujourd’hui révolue, et Monégasques comme Parisiens doivent composer avec des budgets beaucoup plus limités qu’auparavant, compromettant les résultats sportifs jusqu’à jouer le maintien – les deux dernières saisons pour le PSG, cette saison pour l’ASM. Par ailleurs, Le Guen et Ricardo, les entraîneurs actuels de chacune des équipes – partenaires pendant la période dorée du PSG – savent d’ores et déjà qu’ils ne seront plus sur le même banc la saison prochaine, leur contrat n’étant pas reconduit. Si le cas du futur technicien parisien est fixé, la succession de Ricardo n’est en revanche toujours pas réglée. À Monaco, c’est donc le temps des décisions pour le nouveau directeur général Marc Keller, revenu sur le Rocher un an jour pour jour après l’avoir quitté.

Le profil-type dressé par Keller est celui d’un entraîneur leader de vestiaire, chef de bande qui a du tonus et qui parle couramment français. On parle de l’ancien de la maison John Collins mais également de Paul Le Guen, qui pourrait arriver avec Landreau dans ses valises, dans le cas d’un échange avec Stéphane Ruffier. Mais quel que soit le nom du prochain entraîneur monégasque, sa priorité sera de continuer la cure d’amaigrissement entamée l’été dernier avec notamment le retour des joueurs prêtés nantis d’un gros salaire — Nêné (Espanyol Barcelone) et Vargas (Mexique) – et de conserver les joueurs censés représenter l’avenir de l’ASM – N’Koulou, Mollo, Park, Pino –, le meilleur buteur Alexandre Licata ayant de grandes chances d’évoluer à Auxerre en 2009/2010.

Venez avec votre maillot B-B-R-B-B

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« { 3 couleurs historiques} »

(Photo Supras Auteuil)

Dans un communiqué, les trois associations de supporters du Virage Auteuil invitent les supporters parisiens qui assisteront au match Paris SG - AS Monaco à se vêtir du maillot domicile du Paris SG, aux couleurs bleu-blanc-rouge-blanc-bleu.

Plus d’infos : PSG-Monaco : venez avec votre maillot B-B-R-B-B

Prenez garde à Roland-Garros !

Samedi après-midi à Lyon, le Stade Français Paris disputera sa demi-finale des play-offs cotnre Perpignan. Mais le quartier ne sera pas calme pour autant : ce sera le septième jour des internationaux de tennis de Roland-Garros, à deux pas du Parc des Princes. Prévoyez des difficultés de circulation et de stationnement aux abords de la Porte d’Auteuil…

Hoarau sous la menace d’une suspension

Stéphane Sessegnon est suspendu ce samedi soir. De son côté, Guillaume Hoarau risque une suspension — qui serait en vigueur la saison prochaine — en cas de nouvel avertissement.

Tableau de marche

Samedi à 21h :
- Caen - Bordeaux
- Grenoble - Sochaux
- Lille - Nancy
- Lorient - Le Mans
- Marseille - Rennes
- Nantes - Auxerre
- Nice - Le Havre
- Paris SG - Monaco
- Saint-Étienne - Valenciennes
- Toulouse - Lyon

S’il gagne, le PSG sera assuré de disputer la Ligue Europa la saison prochaine. Mais attention, la quatrième place et la cinquième place ne sont pas équivalentes : la 4e qualifie pour les barrages — qui se dérouleront le 20 août 2009 — alors que la 5e qualifie pour le troisième tour de qualification — qui aura lieu avant la reprise du championnat, le 30 juillet 2009 !

Plus d’infos : PSG-Monaco : quatrième ou cinquième, ça change tout !

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