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Rennes 1-0 PSG : les faits marquants

[J22] Retour sur Rennes 1-0 PSG (vidéos)

dimanche 6 février 2011, par Gauthier B., Vivien B.

Au programme de ce « retour sur le match » : les prestations parisiennes notables, infos diverses, statistiques, vidéos, dans la presse, les réactions.

Les enseignements du match

Les prestations parisiennes notables

Alignés dans un 4-2-3-1 à la mode, les Parisiens ont failli collectivement en première période. Il semble impossible d’incriminer un joueur plus que l’autre : ceux du PSG sont passés au travers, et n’ont pas réussi à se défaire du pressing rennais autrement que par des longs ballons imprécis. En deuxième période, sous l’impulsion des milieux de terrains, Paris a nettement dominé jusqu’à la 75e minute, sans concrétiser. Les entrées en jeu n’ont pas eu l’apport espéré et, en dehors d’une frappe de Nenê, Paris n’a plus été proche d’égaliser.

Edel n’a rien eu de particulier à faire, les frappes adverses étant soit molles, soit hors cadre, soit quasiment impossible à arrêter pour celle de Brahimi. Les plus tatillons lui reprocheront de ne pas avoir fait l’exploit… Quant aux défenseurs centraux, ils ont fait leur bonne prestation habituelle. Siaka Tiéné a vécu un match plutôt difficile, se retrouvant au bord de l’expulsion à plusieurs reprises. Son pendant côté droit, Christophe Jallet, a fait énormément d’efforts offensifs une fois le but encaissé. L’ancien Lorientais enchaîne les rencontres depuis la blessure de Cearà, et il continue de courir : le coffre de ce joueur est assez incroyable.

Au milieu de terrain, Makelele a souffert face aux Rennais — notamment Tettey —, et a eu du mal à contrôler l’entre-jeu… Mais c’est lorsqu’il est sorti que l’on s’est rendu compte qu’il apportait tout de même énormément : il n’y avait plus personne pour endiguer les attaques adverses avant la surface de réparation. Chantôme et Bodmer ont fait sensiblement la même rencontre, en ne réussissant pas leurs tentatives en première période, avant de hisser leur niveau de jeu durant une demi-heure en seconde période. Chantôme touchait alors tous les ballons à tous les endroits du terrain, et Bodmer régalait par ses passes diablement précises.

Les joueurs offensifs ont eux manqué de réussite, mais peuvent difficilement être pointés du doigt pour leur manque d’effort. Nenê s’est souvent replié, a tenté de nombreuses choses — et pas forcément des plus saugrenues —, mais il a connu beaucoup du déchet… Il ne faut de toutes façons pas s’attendre à ce qu’il mette une frappe en lucarne à chaque rencontre. Cela ne l’a cependant pas empêché d’être dans le coup sur plusieurs grosses occasions parisiennes. Giuly a également beaucoup couru, mais il a toujours commis une petite maladresse technique en fin d’action, comme sur l’ouverture de Bodmer où il pousse trop son ballon. Enfin Hoarau a fait ce qu’il a pu avec les ballons qui lui étaient adressés : à savoir des remises souvent précises et utiles. Le seul regret est son tir qui pourrait être considéré comme trop sur le gardien, mais le ballon lui arrivait peut-être trop dessus pour qu’il puisse faire autre chose.

Le vrai point négatif concerne les entrées en jeu. Erding a été tout simplement invisible : en 25 minutes sur le terrain, il n’a touché que trois ballons selon la LFP. Maurice n’a pas non plus réussi à suppléer avantageusement Giuly. Quant à Cearà, il a simplement remplacé Jallet poste pour poste dans les dernières minutes. Tout ceci est particulièrement regrettable, tous ces joueurs étant capables d’apporter bien plus, même pour quelques minutes.

Les vidéos du match

Autres infos autour du match

Stats en vrac : l’équipe

- Cinq matches à l’extérieur. Le PSG vient de clore une série de cinq matches consécutifs disputés à l’extérieur. Le bilan est de trois victoires, une défaite 1-0 en prolongations à Montpellier — en coupe de la Ligue — et une défaite 1-0 à Rennes.

- 8e match sans but. « Ce n’est que la huitième fois cette saison, en 36 matches disputés [37 en réalité], toutes compétitions confondues, que le PSG n’inscrit aucun but », relève le Parisien.

- PSG vs Rennes. Le PSG reste sur 9 matches sans victoire face à Rennes, dont 5 à l’extérieur. Les dernières victoires parisiennes contre les Bretons remontent à octobre 2006 au Parc des Princes et janvier 2002 au stade de la route de Lorient. Paris n’a plus marqué à Rennes depuis mai 2006.

- Buts encaissés. Paris a désormais encaissé au moins un but lors de ses 18 derniers matches officiels, soit depuis PSG 0-0 Dortmund début novembre.

- Rennes est en forme. Depuis un match nul contre Lyon début novembre, le Stade rennais reste sur cinq victoires consécutives à domicile en L1.

Infos en vrac

- Observateurs. « Chelsea, Everton, Newcastle, le Milan AC, le Bayer Leverkusen, Caen, Lille, Nice, Laval et Amiens ont dépêché des observateurs dans les tribunes du stade de la route de Lorient pour superviser la rencontre », indiquait le site officiel rennais avant le match.

L’erreur de Kombouaré : jouer en 4-2-3-1

Il y a quelques semaines, dans un article titré « Les six mois qui font du PSG un candidat au titre », le Parisien était convaincu par le travail d’Antoine Kombouaré :

Il a montré son adaptation et sa richesse tactique en cassant son traditionnel 4-4-2 pour un 4-2-3-1 performant (trois succès en autant d’expérience). À Paris, cette saison, il y a un grand entraîneur.

Début décembre, le quotidien se réjouissait déjà de cet autre dispositif tactique :

Kombouaré peut s’appuyer sur deux systèmes. Son classique 4-4-2 a fait ses preuves et garde sa préférence. Mais lors des deux derniers matches, le 4-2-3-1 avec Bodmer en soutien de Hoarau a donné entière satisfaction.

Ce dimanche, au lendemain d’une défaite, les certitudes du Parisien ne sont plus aussi solides…

Pour mettre Bodmer dans les meilleures dispositions, Antoine Kombouaré avait décidé de repasser au schéma tactique en 4-2-3-1. Et donc de mettre sur le banc Mevlüt Erding malgré son doublé face à Arles-Avignon. Au vu de la prestation de Bodmer, ce plan a complètement échoué.

Dans la version nationale du quotidien — Aujourd’hui en France —, ce n’est guère mieux :

Hier soir, à Rennes, Antoine Kombouaré a voulu innover. Il a préféré aligner Mathieu Bodmer en meneur de jeu, derrière Guillaume Hoarau dans un 4-2-3-1 et a ainsi sacrifié Mevlüt Erding, pourtant auteur d’un doublé la semaine dernière à Arles-Avignon (2-1). […] Hier soir, en Ile-et-Vilaine, Bodmer n’a pas répondu aux attentes. Il a certes beaucoup couru mais très souvent pour rien. Antoine Kombouaré avait été séduit par l’entente régnant entre son numéro douze et son attaquant vedette, Guillaume Hoarau. Mais au stade de la route de Lorient, Bodmer n’a pas su trouver le Réunionais (sic) ni même faire parler sa qualité de passe. Dans la première heure de jeu, bien pris par le Rennais Mvila, il n’a pas non plus peser (sic) dans les phases offensives, s’offrant le luxe de rater de belles occasions. […] Hier soir, Bodmer est passé à côté de son match.

Pour L’Équipe, Mathieu Bodmer était au contraire le meilleur Parisien samedi soir, et le troisième meilleur joueur du match après Douchez et Brahimi

Le quotidien sportif estime tout de même que le 4-2-3-1 du PSG était une erreur. D’ailleurs, une fois le match terminé, Sylvain Le Duigou n’hésite pas à affirmer haut et fort qu’il avait tout deviné bien avant ce gros nul d’Antoine Kombouaré :

Antoine Kombouaré a surpris son monde, hier soir à Rennes, en décidant de débuter avec Guillaume Hoarau seul en pointe. D’abord parce que l’entraîneur parisien n’a jamais caché sa préférence pour le 4-4-2 et ensuite parce que c’est ce dispositif qui a précipité les principales déroutes des Bretons cette saison. « Ce n’est pas le schéma qui est important mais l’animation, a réagi Kombouaré après la rencontre. Vous pouvez jouer avec six pointes et ne pas marquer plus. On avait vu les matches de Rennes mais ce n’était pas les mêmes joueurs face à nous que ceux qu’on a vus face à Sochaux (1-5) ou Reims (3-4 a.p.). » On objectera à l’entraîneur parisien que son équipe s’est procuré plus d’occasions après l’entrée de Mevlüt Erding à la place de Claude Makelele qu’avant. Et que ce simple constat était finalement tout sauf une surprise.

Vu — lu — entendu

- La marotte de Pierre Ménès. Sur son blog, Pierre Ménès a de nouveau fait part de sa théorie selon laquelle un gardien ne doit pas prendre de but entre lui et son poteau le plus proche : « Les Bretons n’ont pas eu une flopée d’occasions, mais eux ils ont un gardien qui ne prend pas de but entre lui et son premier poteau. Douchez a en effet sorti trois arrêts de grande classe devant Chantôme, Hoarau et Nenê, pendant que le portier parisien étalait une nouvelle fois cette récurrente lacune au grand jour. » Ce que Ménès juge comme une lacune prête pourtant à discussion. Sans revenir particulièrement sur le but rennais, un gardien a pour mission non pas de boucher un seul angle, mais bien de réduire tous les angles de tir, et si possible de façon équiprobable. Dès lors, un portier laissera toujours un espace à gauche comme à droite. Ou alors, s’il veut être bien vu par Pierre Ménès, il se contentera de se coller systématiquement à son poteau le plus proche…

- Et du coup, c’est la crise ? Analyse de Frédéric Gouaillard, dans le Parisien du 6 février 2011 : « Pour enfoncer le clou, le club de la capitale pourra se souvenir que l’unique but rennais — somptueux au demeurant — a été inscrit par Yacine Brahimi, un ancien de la maison, passé par l’équipe des 14 ans du PSG en 2004/2005. »

- Makelele est vieux, usé, fatigué. Ce refrain, que l’on entendait déjà à l’arrivée de Claude Makelele au PSG en 2008 à l’âge de 35 ans, et que le capitaine parisien n’a cessé de démentir mois après mois, est à nouveau remis au goût du jour. Cette fois, c’est Christophe Bérard qui se charge de jouer les devins dans le Parisien : « Chaque effort lui coûte de plus en plus à chaque match. […] À l’évidence, sa seconde partie de saison aura du mal à ressembler à la première. » Courage les gars, à force de prédire la fin du monde, vous finirez bien par avoir raison…

Dans la presse

Frédéric Gouaillard, dans le Parisien du 6 février 2011 :

Trahi par les siens. C’est le résumé d’une soirée bretonne où Paris et son inefficacité récurrente ont une fois de plus accouché d’une défaite qui laissera des regrets et aussi quelques interrogations. Paris a bien joué mais Paris n’a pas su marquer. Et comme à Montpellier, en demi-finale de la coupe de la Ligue, Paris a compté les occasions ratées après la partie.

Damien Degorre, L’Équipe du 6 février 2011 :

Au cours d’un match d’une très grande intensité, où les occasions se sont enchaînées d’un but à l’autre, les Bretons […] demeurent un candidat sérieux au podium. […] [La] mise en route poussive [du PSG] ne fut pas à la hauteur de sa seconde période, intense, inspirée, renversante par moments. Seulement, en face, il y avait Douchez. […] Aux points, sur ce match, Paris est sans doute devant Rennes […]. Mais le tableau d’affichage ne tient pas compte des occasions ratées et le PSG ne peut que le déplorer. Il peut aussi s’inquiéter des largesses défensives qu’il offre souvent depuis quelques semaines.

- Performances. Pour les deux journaux spécialisés, le meilleur joueur de la rencontre fut le gardien rennais, Nicolas Douchez. Il a livré « une prestation époustouflante », estime L’Équipe. Côté parisien, Mathieu Bodmer — pour sa « justesse de jeu » — et Sylvain Armand — « le défenseur parisien le plus autoritaire » — s’en sortent très bien dans les colonnes du quotidien sportif. L’ancien Nantais hérite également de la meilleure note dans le Parisien (« ses interventions ont toujours été dosées et mesurées »), mais Bodmer est quant à lui crédité… du plus mauvais score : « Il y a bien longtemps qu’on ne l’avait pas vu aussi terne. S’il n’y avait que son immense raté devant le but (20e), ce ne serait pas très grave. Mais, très bien bloqué par Mvila, il n’a jamais su utiliser sa finesse technique. Sa relation avec Hoarau a été quasi inexistante. » Les deux quotidiens ne sont globalement pas d’accord sur grand-chose : Tiéné est qualifié de « brutal » par L’Équipe, qui estime qu’il « a passé sa soirée à donner des coups et à laisser traîner la semelle sur son vis-à-vis » alors que le Parisien considère que « quand il fait mal, c’est plus par maladresse que méchanceté ».

Réactions

- Antoine Kombouaré : « On peut être déçu du résultat, voire même éprouver beaucoup de frustration, mais pas de la manière. On a six ou sept situations très franches, on a été soit maladroit, soit on est tombé sur un Douchez en grande forme. Mais j’ai aimé la façon dont on a joué. Je ne vais pas être inquiet parce qu’on ne pourra pas gagner tous les matches. Moi ce qui m’intéresse, c’est le contenu. On a eu la mainmise sur le jeu mais il faut être capable de marquer. Il faut repartir de l’avant, avoir un mental costaud. C’est un championnat marathon. Les Rennais ? Contre Sochaux et contre Reims, ce n’étaient pas les mêmes joueurs, la même équipe. Ils arrivent à se sublimer contre le PSG comme beaucoup d’équipes, mais je suis curieux de les voir la semaine prochaine. Mais je ne m’occupe pas des adversaires. Ce match est une déception par rapport au résultat, mais si on persévère, forcément les efforts vont être récompensés. On n’a pas été crispés par l’enjeu ce soir, ce n’était pas un tournant. Il reste encore seize matches derrière. Nous, on avance et j’attends une victoire face à Lens. » (source : AFP)

- Frédéric Antonetti : « Il y avait beaucoup de bons joueurs en face, la victoire est méritée car on a mieux joué que Paris dans l’ensemble. Un seul regret, ne pas avoir mis le deuxième but. Il y avait parfois des situations d’entraînement, mais je ne vais pas faire la fine bouche ce soir. Le haut niveau, ça s’apprend. Un très bon joueur, c’est celui qui est capable de se motiver tous les trois jours. » (source : AFP)

Suspensions

Averti samedi soir après l’avoir été la semaine passée à Avignon, Siaka Tiéné sera de nouveau suspendu s’il reçoit un nouveau carton jaune lors des 7 prochains matches.

Également averti, Mamadou Sakho n’est quant à lui pas encore menacé.

Retrouvailles

Jérôme Leroy retrouvait son club formateur, où il a joué de 1996 à 1999 puis de 2001 à 2004. Blessé samedi soir, Stéphane Dalmat a également évolué — brièvement — au PSG, en 2000/2001.

Côté tribunes…

- Affluence. Le nombre de supporters parisiens présents à Rennes samedi soir dans le cadre du déplacement officiel n’a toujours pas été communiqué par la LFP.

- Interdiction de supporter le PSG. 16 supporters du PSG ont été interpellés au stade de la route de Lorient samedi soir, et risquent une interdiction de stade d’un an. Leur tort : « avoir porté les couleurs (maillots, écharpes) de leur club […], ce qui était contraire, quand on venait au match en indépendant, à ce que stipulait l’arrêté préfectoral », d’après RMC.FR. De leur côté, Ouest-France et lequipe.fr indiquent qu’il leur est reproché d’avoir « déployé une banderole de soutien au club de la capitale ». Interrogé par l’AFP, le parquet de Rennes confirme cette version des faits : « Un groupe de supporters a tenté de déployer une banderole. »

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    commentateur anonyme
    6 février 2011 16:09

    Tres complet, je découvre votre site.

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