PSGMAG.NET est définitivement fermé depuis 2013.


 

Synthèse des faits marquants

[CDF] Retour sur Monaco 0-1 PSG (vidéos)

Le Paris Saint-Germain remporte la huitième coupe de France de son histoire

dimanche 2 mai 2010, par Gauthier B.

[CDF] Retour sur Monaco 0-1 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, joueur par joueur, bilan du PSG en coupe de France, suspensions, infos diverses, statistiques historiques et sur la saison en cours, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Encore un trophée pour le Paris SG, le quatrième depuis 2004. Les Parisiens restent fidèles à la tradition d’une coupe tous les deux ans après la coupe de France 2004, la coupe de France 2006 et la coupe de la Ligue 2008.

Le match en bref

Malgré une légère incertitude durant la semaine concernant Zoumana Camara, Antoine Kombouaré a bien aligné l’équipe-type du moment pour cette finale de coupe de France. Jallet était toujours préféré à Cearà pour prendre le côté droit de la défense, et Edel pouvait clore son intérim par le match le plus important de la saison du PSG.

À Monaco, l’intox de Guy Lacombe a bien eu lieu : après une semaine à laisser supposer une blessure, le meilleur joueur monégasque Stéphane Ruffier gardait bien les buts des Rouge et Blanc. Pour le reste, il s’agissait également d’une équipe classique, avec le quatuor offensif Nené-Pino-Alonso-Park supposé semer le trouble dans la défense parisienne.

Les toutes premières minutes semblent équilibrées. À une volée dévissée de Giuly au bout d’une minute de jeu répond une frappe lointaine d’Alonso. Puis l’on se rend vite compte de la différence flagrante de niveau entre les deux formations : quand Monaco manque cruellement d’imagination pour réussir à franchir le terrain, les Parisiens mordent dans le ballon, pressent et se projettent très vite vers l’avant.

Et à partir de la 10e minute, les occasions se mettent alors à pleuvoir. Le premier à sonner la charge est Sylvain Armand : sommé par Kombouaré de monter plus, il s’exécute et n’hésite pas à frapper du pied droit depuis l’entrée de la surface. La déviation de Puygrenier envoie le ballon au ras du poteau.

Le corner qui suit est parfaitement tiré par Sessegnon. Sakho jaillit au point de penalty, et du pied gauche envoie le ballon vers le but… mais Pino, positionné au premier poteau, sauve son camp. Deux minutes plus tard, le jeu de passes bien huilé du PSG permet à Giuly de se retrouver excentré dans la surface. Toujours très spontané et surmotivé dans ce début de période, le petit Parisien envoie une frappe puissante et précise que Ruffier sort de sa lucarne.

Cela ne s’arrête pas puisque dans la foulée Erding est lancé en profondeur ; bien gêné par Ruffier, il n’arrive pas à redresser le ballon et son lob est manqué. C’est le début d’une litanie d’occasions manquées pour l’international turc. Après s’être fait logiquement refuser un but pour un hors jeu, il est à la conclusion d’une combinaison Giuly-Jallet, mais perd son duel face à Ruffier à cause d’une frappe un peu trop écrasée. Enfin, après un gros travail axial de Sessegnon, on retrouve à nouveau Erding, parti à la limite du hors jeu, mais il croise trop sa frappe alors qu’il était en position idéale.

Paris n’est pas loin de payer son manque de réalisme juste avant la mi-temps quand Juan Pablo Pino pard en dribble depuis le côté gauche. Il élimine Giuly, Jallet et Makelele, se débarrasse de Camara avec un grand pont et ouvre le pied pour tromper Edel, mais le portier parisien a la main ferme.

La pause est sifflée peu après cette alerte. Le PSG a réalisé une très belle première mi-temps et tous les joueurs sont au niveau, mais le spectre du match de championnat et bel et bien là : toutes les occasions ratées pour Paris risquent d’être regrettées, et l’occasion de Pino montre qu’il faut éviter les moment d’inattention.

Pourtant, Paris reprend pied au plancher en confisquant à nouveau le ballon à Monaco. Dès les premières minutes, Sessegnon sert Hoarau dont la frappe du gauche passe assez loin des cages. Puis vient une erreur d’arbitrage grossière : à nouveau bien parti en profondeur, Erding est séché par Jimi Traoré alors qu’il se présentait face à Ruffier. Le penalty, voire le carton rouge, s’imposaient, mais Lionel Jaffredo en a décidé autrement.

Il s’en suit une dizaine de minutes durant lesquelles Monaco va se réveiller, pour la seule fois de la rencontre. Une combinaison Nené-Pino s’achève par une frappe du Colombien qu’Edel dévie en corner. Puis un coup franc flottant du gaucher Nené est repoussé difficilement par le gardien du PSG, qui dans un deuxième temps dégage le ballon du poing alors que Puygrenier était prêt à marquer.

Après une tentative de pourrissement de la rencontre orchestrée par Nené, qui se permet d’asséner une gifle sur la nuque de Makelele — seulement réprimandée par un carton jaune —, la rencontre baisse clairement de rythme. Giuly, exténué, finit par céder sa place à Luyindula, Sessegnon passant côté droit.

Ce changement a le mérite de permettre au PSG de repasser à l’attaque, et la plus grosse occasion intervient dans la foulée. Jérémy Clément presse le milieu de terrain adverse, et lorsqu’il contre un ballon, cela se transforme en ouverture pour Erding. Le Turc tente un lob sur Ruffier et le ballon termine sur la barre. Hoarau est à deux doigts de marquer dans le but vide, mais Puygrenier lui ôte le ballon.

Peu avant la fin du temps réglementaire, Lacombe fait rentrer celui qui est présenté comme sa plus grande arme : l’attaquant Maazou, dont la rapidité est supposée faire des ravages. Ce choix tactique fait finalement les affaires du PSG. Sakho et Camara, défenseurs rapides, n’ont aucun mal à contenir les appels du Monégasque, et les ouvertures adverses sont toutes interceptées sans aucun souci.

Mais le PSG ne marque toujours pas, et la prolongation doit donc être disputée. Durant la première période, plusieurs ouvertures de Luyindula ou Clément arrivent vers Hoarau, qui manque de faire le contrôle décisif. Une frappe lointaine de Jallet est également bien captée par Ruffier.

Kombouré fait alors son second changement en faisant rentrer Cearà à la place d’Erding. Toute l’équipe parisienne doit se réorganiser : le Brésilien prend la place de Jallet, ce dernier monte au milieu droit, repoussant Sessegnon à gauche et Luyindula en pointe.

Cela ne perturbe pas les Parisiens puisque dans la foulée, la délivrance arrive enfin. Makelele, absolument énorme durant cette finale, temporise bien devant la surface, sert Jallet dans la surface. L’ancien Lorientais n’hésite pas et frappe en force. Ruffier repousse plein axe sur la tête de Hoarau qui n’a qu’à pousser le ballon dans les buts vides.

La mi-temps de la prolongation est sifflée sur ce but, et Paris n’a plus qu’à tenir. Ce qui est fait sans trop de difficultés : hormis une frappe de Nené où Armand se sacrifie en sortant le ballon de la tête, Monaco ne se crée pas d’occasion, et Paris remporte sa huitième coupe de France, déjà.

Victoire ô combien méritée, face à des Monégasques qui ont retenté le coup du Parc des Princes : tout miser sur la chance n’est pas une stratégie systématiquement payante. Les joueurs ont fait un match presque parfait, et si la réussite ne les avait pas fui, la rencontre aurait pu être pliée dès la première mi-temps. Que l’on aime ou pas cette équipe, cet entraîneur ou ces dirigeants, l’essentiel est bien là : le palmarès du Paris Saint-Germain continue de s’enrichir.

Joueur par joueur

Edel : Le 10 Sport a clairement pris parti pour Nicolas Phillibert dans l’affaire de la supposée fausse identité du portier parisien, et les critiques à l’encontre d’Edel y sont légion. Xavier Gravelaine est consultant pour Le 10 Sport. Peut-être y a-t-il un lien : une fois au micro de France Télévisions, Gravelaine se montre souvent très cinglant sur les qualités d’Apoula Edel. Cela avait déjà été le cas face à Quevilly — où Edel n’avait pas été impérial, il est vrai — et dès le début du match, l’ancien globe-trotter lui reprochait de ne pas sortir sur des ballons où il ne pouvait rien. Edel a fini par le faire taire en réalisant un très gros match. Il a réalisé trois parades décisives : une suite au rush du Pino, une autre sur une frappe du même Pino qui partait en lucarne et enfin, la plus dure, un double arrêt devant Nené puis Puygrenier. Par ailleurs, il n’a pas hésité à sortir, à capter les ballons ou à dégager aux poings avec une assurance que n’ont pas tous les gardiens remplaçants.

Armand : dès les premières minutes, Kombouaré a vu qu’il y avait quelque chose à faire et il a demandé à son défenseur de prendre souvent le couloir. Armand s’est donc employé à monter à plusieurs reprises même si, comme toujours, l’entente avec Sessegnon est quasi-inexistante. Il a le mérite de s’être créé la première occasion de la rencontre. Mais c’est surtout défensivement qu’Armand s’est mis en avant en maîtrisant bien Alonso et Pino quand ils s’aventuraient dans sa zone.

Sakho : il a d’abord un peu eu du mal face à la vivacité de Park, mais dans les duels il ne s’est jamais fait passer. Il s’est montré concentré en tout instant — ce qui est une réelle progression. Et en fin de rencontre, face à un Maazou fraîchement rentré en jeu et que l’on annonçait comme très rapide, il s’est montré intenable emêchant l’attaquant adverse d’exploiter le moindre ballon.

Camara : couvé toute la semaine, il était au top physiquement pour la rencontre. Comme en 2008 face à Lyon où il avait éteint Benzema, Camara a été à la hauteur de l’événement. Une seule fois il a failli, lorsque Pino lui a infligé un petit pont. Il a été incisif dans nombre de jaillissements, lançant plusieurs impulsions offensives durant la prolongation.

Jallet : il avait Nené dans sa zone, ce qui ne l’a pas freiné dans ses velléités offensives. Parcourant des kilomètres, il a proposé sans cesse des solutions, frappant ou centrant quand cela s’imposait, dédoublant avec Giuly. Replacé milieu droit à la sortie d’Erding, il s’est distingué de suite en amenant le but. Il a fini perclus de crampes, ce qui est bien compréhensible vue la dose d’efforts qu’il a fournie.

Sessegnon : il était très motivé et s’est montré très bon dans la remontée de balle, dribblant avec aisance au milieu de terrain. En première période, il a été à l’origine de nombreuses occasions, en étant pour une fois précis dans ses transmission. Une fois que les Monégasques avaient compris qu’il se remettait systématiquement sur son pied droit, il a eu plus de mal à exister. Il a joué durant une petite demi-heure côté droit, avant de repasser à gauche. À noter que ses corners sont un peu mieux tirés ces derniers temps.

Clément : il a dû courir autant que Jallet, mais a fini sans crampe. Il a été très actif, comme toujours, et s’est montré un soutien très utile à toute la défense : il couvrait systématiquement quand un latéral montait, et n’hésitait pas non plus à presser très haut.

Makelele : on dit souvent que les grands joueurs se repèrent dans les grands matches. Le capitaine parisien a probablement été le meilleur joueur sur le pré. Très hargneux à la récupération, il a en plus été un élément clé dans l’organisation du jeu offensif parisien. Il proposait des solutions en retrait, faisait tourner avec talent, attendait les appels, tout en incitant son équipe à jouer haut. Avec pour couronnement le but, sur lequel il lance Jallet, avec simplicité.

Giuly : durant la première période, il a été impressionnant. Il courait partout, et tentait comme à son habitude des frappes culottées. L’une d’elle a failli finir en lucarne. Avec Jallet, il s’est amusé à combiner et les statistiques montraient une très forte tendance du PSG à attaquer côté droit. Seul problème, l’âge se fait réellement sentir sur ce joueur, et sa deuxième mi-temps a été nettement plus laborieuse. Kombouaré a donc été contraint de le sortir dans le dernier quart d’heure.

Hoarau : en première mi-temps, même s’il ne s’est pas créé d’occasion, il avait le mérite de tout prendre dans le jeu aérien, et de savoir jouer de son corps pour lancer des attaques. S’il a semblé parfois nerveux — comme l’atteste son tacle déplacé sur Costa en fin de rencontre — et souvent maladroit dans ses contrôles dans la surface, il a eu le mérite de rester concentré jusqu’au bout et de marquer le but de la victoire.

Erding : il est difficile de qualifier sa rencontre. Erding a énormément vendangé en gérant très mal certains duels et en préférant peut-être trop souvent la solution individuelle à la passe. Oui, mais toutes ses occasions, Erding se les est procurées par le biais de ses appels incessants et astucieux. Un joueur plus adroit face au but n’aurait pas forcément été capable de se trouver dans des positions aussi favorables. Il faut se dire qu’Erding est encore jeune, et qu’il a le temps d’apprendre à être décisif.

Luyindula : il est rentré en tant que milieu gauche. Même si ce n’est pas son poste, il ne rechigne pas à la tâche et s’est montré à son aise dans la conservation et sur certaines ouvertures. Surtout, sa rentrée a eu le mérite de donner un coup de fouet à l’attaque parisienne qui n’existait plus trop autour de l’heure de jeu.

Cearà : peu après avoir foulé la pelouse, Paris a marqué. Il a donc pu ensuite se consacrer uniquement à bien défendre, et comme Monaco manquait cruellement d’imagination, il s’est bien fondu dans le bloc défensif du PSG.

Traoré : il est rentré en toute fin de match, surtout parce que Jallet n’en pouvait plus, et qu’il fallait forcément amener un changement plus défensif à ce stade de la rencontre. Il est venu se positionner en électron libre du secteur défensif et n’a pas eu grand chose à faire. Il est juste amusant de remarquer qu’il s’est fait siffler par des supporters parisiens lors de son entrée. Paris mène, est à cinq minutes d’une victoire, et certains trouvent le moyen de conspuer un des leurs… Cela laisse songeur.

Autres infos autour du match

Le point sur les suspensions

Avertis samedi soir, Claude Makelele et Guillaume Hoarau seront suspendus s’ils écopent d’un nouvel avertissement d’ici la fin de la saison. Zoumana Camara reste lui aussi sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement jusqu’à la fin de la saison. Quant à Clément Chantôme, il ne sera plus menacé que mercredi face à Valenciennes.

La liste des joueurs qui seront sous la menace d’une suspension lors de leur prochain carton jaune reste inchangée : Armand, Edel, Clément, Erding et Sakho.

À lire aussi sur PSGMAG.NET :

- [Photos] Monaco 0-1 PSG depuis le virage nord
- [Photos] Dans les vestiaires du PSG après la coupe
- à suivre : les photos depuis le virage sud (Boulogne)
- à suivre : les photos du match depuis la pelouse
- à suivre : les statistiques du PSG en coupe de France

Cet article vous a intéressé ? Notez-le, partagez-le...

12 votes

Qui sommes-nous ? | Mentions légales | Contactez-nous | Partenaires | Plan du site | Archives |  RSS 2.0 (plus d'infos) | Forum PSG