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Synthèse des faits marquants

[UEFA] Retour sur Dynamo Kiev 3-0 PSG (vidéos)

En Ukraine, le PSG a rapidement pris l’eau — l’aventure européenne s’arrête là

vendredi 17 avril 2009, par Gauthier B.

[UEFA] Retour sur Dynamo Kiev 3-0 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le résumé du match, les raisons de l’élimination, le match de Mickaël Landreau, des infos en vrac (statistiques), le bilan du PSG en coupe d’Europe, les résultats des quarts de finale de la coupe UEFA, les photos et les news des tribunes, et quelques infos complémentaires…

L’aventure du PSG en coupe d’Europe — la plus aboutie depuis douze ans — s’arrête en quarts de finale, après un match retour qui aura tourné court.

Le match en bref

Comme prévu, Paul Le Guen alignait la meilleure équipe possible au coup d’envoi de la rencontre. Makélélé était bien titulaire, Armand de retour dans le onze. Seuls Rothen et Giuly, titulaires habituels, étaient sur le banc au profit de Chantôme et Luyindula, pour ce qui s’apparentait plus à des choix tactiques.

D’emblée, la supériorité de Kiev était réelle ; avant de montrer quoi que ce soit, les Ukrainiens menaient déjà deux buts à zéro au bout d’un quart d’heure. Ceci grâce à deux grosses erreurs parisiennes : au bout de trois minutes de jeu, Sessegnon récupère la balle sur ses trente mètres. Alors que toute son équipe remonte, il décide de tenter un petit pont osé. L’essaie est infructueux, et les locaux se retrouvent en bonne situation face au but de Landreau. L’ancien Manceau Bangoura en profite et frappe à ras de terre, entre les jambes de Traoré : Landreau est battu (1-0, 4e). Le deuxième but, qui arrive au quart d’heure de jeu, est encore plus terrifiant : sur un centre en chandelle, qui monte très haut, Landreau veut sortir aux poings. Gêné quelque peu par Hoarau, et peut-être aussi par le projecteur qui avait fait tant de mal à Sebastien Frey deux ans plus tôt, il rate complètement sa sortie et boxe le ballon dans ses cages (2-0, 16e). Ceci est d’autant plus regrettable qu’entre ces deux buts, le PSG avait plutôt pris le contrôle des opérations et avait même trouvé le poteau sur une tête de Luyindula.

Quoi qu’il en soit, à 2-0, les Ukrainiens sont euphoriques, et réalisent des enchaînements collectifs et techniques assez incroyables à plusieurs reprises. Ils profitent en plus de la blessure de Sammy Traoré après seulement quinze minutes, remplacé par Grégory Bourillon, de retour d’une longue blessure. La défense parisienne manque alors clairement de repères et, sur plusieurs contres, le break définitif n’est pas loin. Le PSG arrive tout de même à s’approcher de temps à autre du but adverse, mais les attaquants et les passeurs manquent clairement de lucidité aux abords de la zone décisive : les têtes de Hoarau ne sont pas assez appuyées, et les passes de Sessegnon très imprécises.

Menés à la pause, les Parisiens voient Jérôme Rothen venir leur prêter main forte en seconde période. Cela porte d’abord ses fruits, puisque ce début de mi-temps est clairement parisien. Les occasions se multiplient : une belle frappe de Chantôme, une tête de Bourillon sur un corner, une frappe de Luyindula contrée in extremis, Sessegnon proche de marquer sur un ballon… On n’est plus proche d’un début de remontée parisienne que d’un troisième but de Kiev. Pourtant, sur un coup-franc lointain, Aliyev, le Juninho local paraît-il, tire en force. Landreau repousse comme il peut, dans les pieds de Vukojevi ?, qui avait suivi (3-0, 61e). Troisième but — qui aurait dû être invalidé pour une position de hors-jeu —, qui achève définitivement les maigres espoirs parisiens. La fin de match, qui voit la rentrée de Giuly à la place de Hoarau, est complètement anecdotique : le parcours du PSG s’arrête en quarts de finale de la coupe UEFA.

Voir le premier but en vidéo

Voir le deuxième but en vidéo

Voir le troisième but en vidéo

Pourquoi une défaite si sévère ?

Les personnes qui trépignent depuis le mois d’octobre, et qui crient à tue-tête que Paul Le Guen se fiche de la coupe d’Europe, vont pouvoir faire les fiers. Même s’il s’agit d’une élimination en quarts de finale de coupe d’Europe, stade qui n’est pas si simple à atteindre, l’analyse de beaucoup d’experts s’arrêtera au simple fait que Le Guen ne voulait de toute façon pas jouer cette compétition. Certains pousseront le vice un peu plus loin, en couplant ce résultat à celui de l’OM, et expliqueront que cela tient à la mentalité française : rendez-vous compte, cette double élimination veut dire que le football ukrainien est devant le football français. Mais en dehors de ces poncifs, il y a peut-être d’autres explications. Il faut savoir le reconnaître, à l’instant précis du match, l’équipe du Dynamo Kiev était bien meilleure que celle du Paris Saint-Germain. Dominateurs, en avance sur tous les duels — même si l’on pourra toujours regretter les erreurs individuelles qui ont mis les hommes du Dynamo sur de bons rails —, hier soir les adversaires des Parisiens étaient au-dessus, tout simplement.

Toutefois, avant d’en tirer des conséquences définitives, il faut aussi constater que l’état de fraîcheur des deux équipes était diamétralement opposé. Les Ukrainiens, comme les Russes, de par leur situation géographique particulière, ont un calendrier aménagé différemment de celui des Français : ils ont une longue trêve hivernale, qui s’apparente à notre trêve estivale, et a contrario leur pause de fin de championnat est réduite. Ce qui signifie que les Ukrainiens sont frais, et plus au début d’un cycle physique — contrairement aux Parisiens, qui sont clairement en train de tirer sur leurs dernières ressources pour finir tant bien que mal leur saison. Cette inégalité, qui peut aussi desservir les Ukrainiens à d’autres périodes de l’année, est connue depuis quelques temps : ce n’est pas pour rien que deux équipes russes ont gagné cette compétition dans un passé récent, et que cette année, une formation ukrainienne se présentera forcément en finale. Et en plus de cela, cette équipe talentueuse a l’avantage de jouer dans un championnat assez faible, sans trop de rivaux. Le Dynamo Kiev a ainsi pu se permettre d’envoyer son équipe réserve jouer en championnat le week-end dernier, sans que cela ne change quoi que ce soit sur son classement. Vus le niveau et la compétition acharnée en France, le PSG ne pouvait pas se permettre ce luxe.

Mais en plus de ces forces ukrainiennes, il faut aussi dire que le PSG n’est actuellement pas au mieux. Sur le plan physique évidemment. Si la trêve internationale a fait du bien à plusieurs des joueurs défensifs du PSG, il n’est pas de même pour ceux de devant : Hoarau, Luyindula et Sessegnon n’ont pas coupé puisqu’ils sont partis jouer, ou tout du moins s’entraîner, en sélection nationale. Ils n’ont pas pu se reposer, et aujourd’hui cela se ressent clairement sur leurs performances. Hoarau gagne moins de duels qu’un mois auparavant, Luyindula a perdu de son euphorie hivernale, et Sessegnon, certainement par manque de lucidité, rate la majorité des gestes qu’il entreprend, parfois de façon très agaçante pour ses partenaires. Ainsi, si le PSG ne joue pas forcément mal, il lui manque actuellement le tranchant offensif qui transforme les bonnes situations en occasions franches. Hier, on avait l’impression que le PSG aurait pu jouer dix fois le match sans marquer le moindre but, et ce même avec les meilleurs volontés du monde. Cela peut sembler inquiétant de prime abord, mais maintenant que les matches vont tous être espacés d’une semaine, peut-être que les organismes vont pouvoir se ressourcer [1].

Quoi qu’il en soit, une équipe ukrainienne très affutée, face à un PSG avec des individualités en période creuse, qui en plus donne littéralement des buts à son adversaire : cela donnait un match très difficile à gagner. Cette élimination douloureuse ne doit cependant pas occulter la bonne campagne européenne des hommes de Paul Le Guen. Ils se sont sortis de quelques situations difficiles, il y a eu un match de légende face à Twente, et des qualifications obtenues face à de bonnes équipes — Wolfsburg domine actuellement le championnat allemand. Et arriver en quarts de finale de coupe d’Europe, ce ne sont pas des Lyonnais, des Bordelais, des Stéphanois, des Nancéens ou des Rennais qui y sont arrivés. Avoir su se hisser à ce niveau, pour la première fois depuis 1997, est déjà une belle performance. Gageons que la prochaine fois, le PSG sera mieux armé, et pourra aller plus loin dans la compétition.

Le match de Mickaël Landreau

Évidemment, cela ne va pas manquer : suite à sa boulette spectaculaire, toute la saison du gardien parisien va être jetée aux oubliettes. Tout le monde ne retiendra que cette bourde. Pourtant, si elle est clairement préjudiciable, il ne faut pas oublier le nombre de points que Landreau a su apporter au PSG depuis le début de saison. Il est passé au travers sur une action hier mais pas plus tard que dimanche dernier à Lille, il avait réalisé une parade décisive en fin de match. À Lorient quelques jours plus tôt, il avait repoussé un penalty et préservé les trois points… Les exemples ne manquent pas pour illustrer son importance cette saison.

Par ailleurs, il faut aussi saluer sa capacité de réaction : les Ukrainiens ont eu plusieurs occasions après ce but gag, que Landreau a bien repoussées. Sauf une, qui fera également jaser. Mais dans ce cas précis — une frappe lourde avec plusieurs rebonds —, la responsabilité du gardien est moins aisée à dégager : ces balles-là sont très dures à capter, Landreau a juste eu la malchance de voir son tir repartir sur le Croate, hors-jeu, qui avait suivi. Contrairement à sa défense, qui pour le coup a été particulièrement statique.

Infos en vrac

- L’un des pires scores en Europe. Cette défaite par trois buts d’écart est l’une des pires jamais infligées au PSG en 140 matches de coupes d’Europe : seules les défaites Juventus 6-1 PSG et Bayern 5-1 PSG furent plus larges [2].

- Troisième match sans but. Après PSG 0-0 Dynamo Kiev et Lille 0-0 PSG, c’est la troisième rencontre consécutive au cours de laquelle les Parisiens ne parviennent pas à inscrire le moindre but.

- Un bon parcours tout de même. Avec cinq victoires, cinq matches nuls et seulement deux défaites (15 buts pour, 10 buts contre, +5), le PSG a tout de même réalisé un bon parcours européen cette saison, son meilleur depuis 1997.

Autres infos autour du match

Bilan du Paris SG en coupes d’Europe

Bilan du Paris SG en coupes d’Europe (au 16/04/2009)
Compétitions européennesPJVNDBPBCD
Ligue des Champions (C1) 5 40 19 7 14 63 52 +11
Coupe des Coupes (C2) 6 38 24 6 8 66 27 +39
Coupe UEFA (C3) 7 52 23 17 12 74 43 +31
Supercoupe d’Europe 1 2 0 0 2 2 9 -7
Coupe Intertoto 1 8 5 3 0 20 3 +17
Total coupes d’Europe 20 140 71 33 36 225 134 +91

Banderoles, tribunes et photos

Le site officiel du Paris SG propose des photos du match et des tribunes.

Tous les résultats des quarts de finale

- Dynamo Kiev (UKR) 3-0 Paris SG (0-0 au match aller)
- Manchester City (ANG) 2-1 Hambourg (ALL) (1-3)
- Udinese (ITA) 3-3 Werder Brême (ALL) (1-3)
- Marseille 1-2 Shakhtar Donetsk (UKR) (0-2)

Notes

[1] Après le match PSG - Le Havre ce dimanche, le PSG jouera tous les week-ends jusqu’au 30 mai, et jamais plus en semaine. Depuis septembre 2008, le PSG jouait la plupart du temps tous les trois jours.

[2] Le PSG a également perdu 0-3 contre Chelsea, 3-0 à Watershei (après prolongations, 2-0 à la fin du temps règlementaire) et 3-0 à Bucarest face au Steaua sur tapis vert.

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2 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Magic Gino
    17 avril 2009 17:59

    Et on a aussi perdu 3-0 contre le CSKA Moscou en Ligue des Champions !

  • #2

    Vivien Brunel
    17 avril 2009 18:04

    Nope ;), c’était 1-3 face au CSKA Moscou : Pancrate avait égalisé à 1-1 avant que Semak ne double puis triple la mise.

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