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PSG : Liberté pour les abonnés rencontre Leproux
Entretien avec l’un des fondateurs du mouvement
L’un des fondateurs du mouvement Liberté pour les abonnés expose ses idées
jeudi, 12 août 2010, par Arno P-E

Le mouvement de supporters Liberté pour les abonnés doit rencontrer cet après-midi le président Leproux, afin de renouer le dialogue entre le club et ses fans. Les deux fondateurs de ce mouvement, Jérémy Laroche et Albin Queru, espèrent que cette réunion verra le club assouplir ses positions.

Interview réalisée mercredi 11 août 2010.

Abonné depuis treize ans au Parc des Princes, Jérémy Laroche a fondé cet été le mouvement Liberté pour les abonnés [1] avec un ami, Albin Queru. Né de la vague d’opposition au plan Leproux, ce groupe a rapidement su réunir des mécontents issus de toutes les mouvances.

Notre but est de fédérer tous les courants de supporters, sans faire de différence. On a réussi à recueillir les opinions de personnes issues de toutes les tribunes du Parc des Princes. Les fondateurs de Liberté pour les abonnés ne sont affiliés à aucun groupe, aucune tribune.

Construit autour d’un forum Internet, le mouvement Liberté pour les abonnés dresse une image en contrepoint du supporter parisien : ne se contentant pas de critiquer, cette plateforme récolte les propositions d’alternatives aux mesures imposées par la direction du PSG.

Nous cherchons à apporter des solutions à la crise actuelle. C’est pourquoi nous avons monté un dossier d’une dizaine de pages. C’est ce projet que nous allons présenter au président Leproux dès cet après-midi, afin de tenter de rouvrir le dialogue. Il faut que l’on améliore la situation actuelle, en évitant de revivre ce qui a pu se passer la saison dernière. Pour cela, nous proposons que le club responsabilise les différents acteurs qui le composent. Il s’agit de reconnaître les devoirs des supporters… mais pas seulement. Les dirigeants, les joueurs, le staff, ce sont des ambassadeurs du club… comme nous autres, supporters. Ensemble, nous représentons le PSG, chacun à notre niveau. À ce titre, nous devrions tous signer une charte qui nous lierait, et dans laquelle nous nous engagerions à observer un certain nombre de règles.

Conscient que le club avait déjà élaboré une charte le liant avec les groupes de supporters aujourd’hui dissous, et que ce texte n’avait guère été respecté, le fondateur de Liberté pour les abonnés enfonce le clou.

Quand je m’abonnais les saisons passées, on ne me demandait rien : je cliquais sur Internet, sans rien lire, et voilà. À son arrivée, un joueur signe un contrat qui le lie au club. Il faut que les supporters s’engagent eux aussi, en signant un contrat dans lequel ils promettent de ne pas être violent. Et s’ils refusent de signer cette charte, ou s’ils ne la respectent pas, alors le club aura la légitimité pour les sanctionner. Mais sans recourir à des interdictions de stade arbitraires, comme cela s’est produit face à Saint-Étienne.

Concernant les revendications de son mouvement, Jérémy explique que certaines demandes lui paraissent non négociables.

Une chose est sûre : on ne peut pas accepter des abonnements en placement aléatoire. Un supporter du PSG qui va au Parc avec ses amis a le droit d’être sûr de se retrouver dans la même tribune qu’eux. Quitte à ce que l’on ait besoin de donner davantage de papiers, de garanties, afin de pouvoir sanctionner les éventuels fauteurs de troubles.

Mais l’avenir des actions de Liberté pour les abonnés dépend dans une large mesure de la réunion de cet après-midi. Les moyens d’actions et le message délivré par le mouvement pourraient être amenés à évoluer suivant le ton de la réunion, et la position adoptée par Robin Leproux.

On ne peut pas continuer ainsi ! Nous essayons de rouvrir le dialogue supporters-dirigeants. Mais il faut que le président Leproux nous tende la main. Nous venons avec des propositions, pour trouver, à terme, une solution aux problèmes actuels. Personne ne se satisfait d’un stade sans ambiance, à l’extérieur duquel la police procède à 250 interpellations. Il y a tout de même là une négation absolue de la liberté d’expression, le PSG ne peut pas poursuivre dans cette voie. Ce club a besoin de relais. Nous attendant une preuve de bonne volonté de la part du président.

[1] Une association est en cours de création. Elle devrait voir le jour d’ici septembre.