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Le PSG doit-il recruter un arrière gauche ?
Le débat du mercredi — à propos du recrutement parisien
Armand et Makonda ne font pas l’unanimité
mercredi, 11 août 2010, par Gauthier B.

Contre Saint-Étienne, Antoine Kombouaré a mis à profit l’absence de Sylvain Armand pour titulariser Tripy Makonda. Le jeune Parisien, qui avait quasiment systématiquement été laissé sur le côté l’an passé, a vécu une rencontre pour le moins difficile face aux Verts. Malmené par Bakary Sako, il a été dans presque tous les mauvais coups. Avec Sylvain Armand qui ne fait plus l’unanimité, la question est donc de savoir désormais si le PSG se doit de recruter un arrière gauche.

Dès les prémices de l’intersaison, il a été question de l’arrivée du Valenciennois Saka Tiené pour pousser Armand vers la sortie. Mais, quelques jours après la reprise du championnat, l’international ivoirien est toujours dans le Nord et le PSG semble être plus accaparé par la volonté de faire venir un défenseur central, poste qui semble le plus léger dans l’effectif parisien. Alors le PSG doit-il repartir avec le duo Armand-Makonda pour la saison à venir ?

Pour la septième saison consécutive, Armand serait donc le titulaire du poste. C’est long, et l’on sait bien par expérience qu’un joueur ne peut rester aussi longtemps au club sans être sous le feu des critiques les plus virulentes. Pour le public du Parc des Princes — avant ou après réforme —, seules la nouveauté et l’excellence sont tolérées. Les défauts d’Armand sont connus : les saisons sont difficiles à démarrer, il n’attaque qu’avec parcimonie et rencontre souvent des difficultés face aux joueurs vifs. Lassé, le joueur peut l’être également. Au final, qu’il soit envisagé de repartir avec un autre titulaire n’a rien d’infamant.

Cependant, malgré toutes ses lacunes, Armand est un joueur qui peut correctement faire son travail ; dans une équipe qui tourne bien, il peut même se révéler très bon. L’exemple Rothen l’an passé — il a été poussé dehors sans qu’un milieu gauche ne rejoigne le club — montre qu’il ne faut pas se débarrasser d’un joueur coûte que coûte tant que l’on n’a rien trouvé d’autre. Pousser Armand vers la sortie maintenant, c’est prendre le risque d’imposer Cearà en arrière gauche toute la saison. Même si la bonne volonté du Brésilien ne pourra jamais être remise en cause, son manque de repères au poste sera forcément préjudiciable.

Quant aux éventuelles recrues, un joueur comme Tiéné n’a rien sur son CV qui puisse offrir plus de garanties qu’Armand. Et d’ici la fin août, il est peu probable qu’Alain Roche nous sorte de son chapeau un nom qui fera l’unanimité. Si Armand part, on saura ce que l’on perd mais pas ce que l’on gagne. Si le marché ne propose rien de mieux, repartir avec ce joueur serait un moindre mal.

Pour ce qui est de Tripy Makonda, le condamner sur son seul match face à Saint-Étienne serait particulièrement injuste. Le joueur est jeune, il doit donc apprendre, et cela passe forcément par des matches moins bons. Pour que le PSG puisse lancer durablement des joueurs dans le grand bain, il faut être capable de l’accepter. Makonda peut tout à fait jouer le rôle de doublure officielle cette saison, et être aligné quand le besoin s’en fera sentir. Il progressera forcément. En revanche, s’il est considéré comme un troisième voire un quatrième choix — l’an passé, Sakho puis Cearà lui sont passés devant —, le prêter sera une nécessité.

Enfin, étant donné qu’il semble impossible de s’offrir un crack à ce poste, une dernière piste pour doper la concurrence chez les arrières gauches consisterait à dénicher un joueur ayant le profil de Christophe Jallet : capable d’évoluer aussi bien en défense qu’au milieu de terrain. La dernière rumeur évoquant un départ de Jean-Eudes Maurice — considéré par Kombouaré comme le milieu gauche remplaçant —, trouver un joueur polyvalent aurait l’avantage de renforcer deux postes à la fois et d’instaurer une concurrence durable. Jallet a commencé en faisant des piges en milieu droit, pour finalement ravir une place de titulaire à Cearà. Reproduire le même schéma à gauche serait certes un pari, mais moins risqué que de tout bouleverser à deux semaines de la clôture du mercato.