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[22e j.] Retour sur Lyon 2-1 PSG (vidéos)
Synthèse des faits marquants
Les Parisiens n’ont pas démérité, mais ils s’inclinent et passent 14es
lundi, 1er février 2010, par Gauthier B., Vivien B.

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, la performance du PSG vue par le Parisien, retrouvailles, suspensions, infos diverses, statistiques historiques et sur la saison en cours, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Troisième défaite consécutive pour le PSG en championnat. Les Parisiens glissent à la quatorzième place au classement, avant de recevoir Lorient samedi prochain.

Le match en bref

La rencontre entre Lyon et le PSG opposait deux équipes qui n’étaient pas au meilleur de leur forme : les Parisiens ont perdu de nombreuses places au classement après deux défaites de rang en championnat, et les Lyonnais viennent de se faire sortir des deux coupes nationales. Claude Puel devait se passer des services de son meilleur joueur, le gardien Hugo Lloris, et titularisait donc Rémy Vercoutre. Côté parisien, Edel était finalement titulaire — mais suffisamment gêné pour laisser à Traoré le soin de tirer les dégagements aux six mètres — et, pour la première fois de la saison en championnat, Guillaume Hoarau et Mevlut Erding débutaient ensemble, avec à leurs côtés Sessegnon et Giuly.

Le match commence par une grosse pression lyonnaise, avec notamment un bon coup franc de Pjanic repoussé par Edel. Mais une fois n’est pas coutume face à une grosse cylindrée, ce sont bien les Parisiens qui ouvrent le score dans le premier quart d’heure : sur un corner pas forcément bien tiré par Sessegnon, Erding réussit à couper du pied au premier poteau, et à enfin marquer un but important, potentiellement décisif (0-1, 10e).

Les Parisiens sont galvanisés par cette réalisation et enchaînent les situations intéressantes. Hoarau est intenable, les défenseurs rhodaniens se montrent incapables de gérer ses déplacements et son jeu de tête. Les occasions de doubler la mise se multiplient : un relais entre Erding et Hoarau permet à ce dernier de croiser une frappe du gauche que Vercoutre repousse. Puis ce même Vercoutre a le réflexe juste sur une tête à bout portant du géant réunionnais, consécutive à un centre de Giuly [1]. Après un merveilleux enchaînement technique de Sessegnon, Erding se procure également une occasion mais rate le cadre. Enfin, un nouvel excellent travail de Hoarau côté gauche permet à Sessegnon de se trouver en bonne position de frappe. Mais comme à son habitude, le Béninois tire en force, et cela passe largement au-dessus.

Après toutes ces occasions de tuer le match manquées, on se dit que Paris va le regretter. Ce n’est pas loin d’être le cas sur la seule réelle occasion lyonnaise de la première mi-temps : sur un mauvais renvoi de Hoarau, Toulalan reprend de volée. Traoré dévie involontairement le ballon, Edel est pris à contre-pied et voit le poteau le sauver. Hoarau, le seul Parisien à avoir suivi l’action, parvient ensuite à dégager son camp devant Gomis.

En seconde période, Lyon repart avec l’intention d’égaliser très vite. C’est pourtant Paris qui se crée une occasion invraisemblable : sur un corner, Vercoutre sauve trois fois son équipe devant Hoarau puis Erding, et le dernier tir de Traoré est contré par un défenseur. Mais, alors que Paris gère plutôt bien la rencontre, le tournant du match arrive : sur un long ballon, Traoré et Sakho se laissent surprendre par Gomis, qui file dans leur dos. Les défenseurs parviennent toutefois à le rattraper, mais la jeunesse de Sakho se paye encore : celui-ci tacle sans trop réfléchir alors que l’attaquant aurait a priori pu être contenu. Il est logiquement expulsé (61e) et Paris va devoir tenir son avantage en infériorité numérique, pendant une demi-heure [2].

Jallet rentre sur le terrain en tant qu’arrière gauche, Armand prenant l’axe gauche de la défense. Dès lors, les Lyonnais ont évidemment bien plus de facilité à approcher des cages adverses, et Paris est au bord de la rupture. Edel sauve d’abord sur une frappe de Delgado, puis c’est à nouveau le poteau qui repousse un tir de Gomis. Mais l’inévitable arrive, sur corner : une erreur de marquage au second poteau permet à Lovren de reprendre de la tête. Edel parvient à repousser, mais Gomis a bien suivi et égalise (1-1, 77e).

Paris n’arrivera même pas à conserver le match nul, puisqu’à peine quatre minutes plus tard, sur un coup franc pourtant très mal tiré, une déviation de Lisandro permet à Cris de réaliser une tête lobée qui surprend Edel (2-1, 81e).

La fin de match verra Paris se procurer une balle d’égalisation. Jallet, filant au but, fera le très mauvais choix de glisser la balle à Hoarau, en bout de course, qui tirera à côté. Enfin une frappe lointaine de Gomis échouera sur la barre.

Paris s’incline donc, sans démériter — loin de là —, mais pourra regretter de ne pas avoir tué le match au plus fort de sa domination. Comme au match aller en quelque sorte… Le vrai tournant aura été l’expulsion légitime mais forcément regrettable de Sakho. Paris se retrouve donc quatorzième, avec toutefois un vrai motif de satisfaction : le retour de Hoarau change déjà complètement le visage de l’équipe parisienne.

Le match du siècle ?

Après avoir crié au loup dès l’élimination en coupe de la Ligue à Guingamp puis sorti l’artillerie lourde contre Monaco, le Parisien se fait désormais compatissant :

Au terme de son match le plus abouti, techniquement comme mentalement, il ne ramène rien d’un déplacement à Lyon qu’il a longtemps dominé, voire surclassé. C’est incroyable, injuste et à désespérer.

Rappelons que le match aller avait déjà soulevé l’enthousiasme du quotidien :

Le PSG a livré un match de niveau européen. […] Les Parisiens ont été impressionnants. […] C’était un grand match ! Sans doute l’un des plus accomplis du PSG depuis une décennie. […] Avant cette fameuse 85e minute, les Parisiens avaient tutoyé la perfection grâce à un mélange de talent, d’expérience et d’envie qui font les grandes équipes.

Autres infos autour du match

Stats en vrac

- Classements. Cinquième attaque, sixième défense et deuxième au classement du fair-play, le PSG pointe à la 14e place au général avec 29 points, à 13 points du premier relégable (Le Mans, 16) et à… 13 points de la deuxième place (Montpellier, 42).

- Quart d’heure fatal (suite). Le PSG a encaissé 10 buts après la 75e minute. Autant que durant la première heure de jeu !

- Calendrier. Des sept déplacements du PSG d’ici la fin de la saison, seuls deux concernent des équipes actuellement dans la première moitié du classement : Auxerre (6e) et Rennes (8e).

- La crise-de-janvier ? Paris n’a pas encore gagné en L1 en 2010. En championnat, le PSG reste désormais sur trois défaites consécutives. Cela n’était plus arrivé depuis la terrible fin de saison 2007/2008 (Nancy 1-0 PSG, PSG 2-3 Nice, Caen 3-0 PSG).

- Première. Jusqu’à présent, le PSG n’avait jamais perdu après avoir ouvert le score.

- Au moins un but encaissé. Pour la 20e fois en 26 rencontres officielles cette saison, le PSG a encaissé au moins un but. À l’extérieur, il s’agit du 12e match consécutif — en douze matches… — au cours duquel le PSG encaisse au moins un but. Une première depuis 1974/1975, selon le Parisien ce lundi.

Infos en vrac

- Gardiens. Edel étant incertain suite à sa blessure à la cuisse — contractée face à Evian TG dimanche dernier —, Alphonse Areola (16 ans) avait fait le déplacement à Lyon pour seconder Willy Grondin au cas où. Il a finalement pris place en tribunes.

- Règlements. La rentrée de Younousse Sankharé a été retardée de plusieurs minutes, les chaussettes du jeune Parisien n’étant pas de la bonne couleur (sic).

Retrouvailles

Outre Grégory Coupet (1997-2008) — toujours blessé —, Jérémy Clément (formé au club, 2003-2006), Ludovic Giuly (formé au club, 1994-1998) et Peguy Luyindula (2001-2004) retrouvaient leur ancienne équipe. En revanche, aucun joueur de l’actuel effectif lyonnais n’a joué à Paris auparavant.

Dans le passé, une vingtaine de joueurs ont porté les deux maillots : Borrelli, Bravo, F. Brisson, Debbah, Dhorasoo, J. Djorkaeff, Domenech, Fiorèse, Fournier, Frau, Gava, Havet, Hellebuyck, Lanthier, Loko, Maurice, Ngotty, Sassus et Xuereb — sans compter Le Guen, Colleu, Bats, Houllier et Domergue en incluant le staff.

Le point sur les suspensions

Expulsé dimanche soir, Mamadou Sakho sera automatiquement suspendu lors du prochain match, PSG-Lorient samedi prochain au Parc des Princes.

Averti en début de match, Sylvain Armand sera suspendu s’il reçoit un nouvel avertissement au cours des six prochains matches. De son côté, Mevlut Erding est en sursis jusqu’à samedi prochain seulement.

Enfin Ludovic Giuly rejoint la liste des joueurs parisiens qui seront menacés lors de leur prochain carton jaune : Chantôme, Hoarau, Ngoyi, Sankharé et Traoré.

Rappelons que Zoumana Camara était suspendu à Lyon.

Banderoles, tribunes et photos

- PSG. Selon la presse quotidienne ce matin, les 250 supporters parisiens qui n’avaient pas acheté de billet à Paris — ne voulant pas présenter leur pièce d’identité au club [3] — sont rentrés à Gerland sans poser de problème. « Ils ont pu acheter leur place à l’entrée de Gerland sans présenter leur pièce d’identité, raconte le Parisien. Celle-ci leur a été demandée au moment des palpations effectuées par les forces de l’ordre. Cette organisation permet de couper la poire en deux et personne, dans l’histoire, ne perd la face. » « Les dirigeants parisiens, plutôt furax, ont souhaité que cette péripétie soit inscrite sur le rapport du délégué du match », précise de son côté Le Progrès.

- OL. Côté lyonnais, une partie du public a une nouvelle fois demandé la démission de Claude Puel, avant l’égalisation de Gomis. Ensuite, les encouragements ont repris…

Le site officiel du Paris SG propose des photos du match et des tribunes.

[1] « Je suis en position idéale, mais j’entends quelqu’un parler à côté de moi, expliquait Hoarau au Parisien après le match. Je suis persuadé que Vercoutre est tout près. Et je décide juste d’effleurer le ballon. C’était mal jugé car il n’avait pas quitté sa ligne. »

[2] Rappelons une énième fois que la célèbre « position de dernier défenseur », systématiquement évoquée dans la presse pour déterminer si la faute mérite expulsion ou non — encore à deux reprises par le Parisien ce lundi —, n’existe pas dans les règlements : seul compte l’anéantissement d’une occasion de but manifeste.

[3] « Nous ne sommes pas des hors-la-loi, expliquait un membre des Authentiks au Parisien. En 2004, les associations ont signé une convention avec le club. Il y a un long chapitre stipulant que les associations officielles peuvent acheter des billets sans décliner les identités. Le PSG ne peut pas renier sa signature d’une manière aussi brutale ! »