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PSG : pourquoi il faut virer Antoine Kombouaré (2/2)
Entraîneur du PSG, un poste à risque
Que dira-t-on de Denoueix ou Kombouaré dans quelques mois ?
samedi, 23 mai 2009, par Gauthier B.

À quelques jours de la fin du championnat, PSGMAG.NET se projette déjà dans l’avenir. Nouvel entraîneur, nouvelle saison. Mais tout ne change pas. Nous sommes ainsi déjà en mesure de vous expliquer pourquoi il faudra virer le prochain entraîneur du PSG, quel qu’il soit. Après Raynald Denoueix hier, voici la deuxième partie : Antoine Kombouaré.

Nous sommes en 2009/2010. Le Guen est parti depuis bien longtemps… Paris a recommencé une saison, plein d’espoir, après un mercato limité mais ambitieux — enfin c’est ce qu’on vous a dit. La routine quoi, vous savez ce que c’est ! Le PSG a ensuite connu un départ en demi-teinte… mais l’entraîneur a appelé à la patience. Quelques victoires qui laissent croire que… puis une série de défaites qui vous ramène au fond. Une campagne européenne difficile, que le coach dédramatise — parce que le championnat avant tout. La blessure d’un joueur clef, un match charnière raté. Luis Fernandez de retour ? Après, c’est le classique : crise hivernale, rumeurs de scission dans le vestiaire, interview-vérité du joueur mal-aimé. Et enfin, retour à la case départ : les articles qui expliquent pourquoi le président doit se séparer du coach. Ce qu’il y a de bien avec le Paris Saint-Germain, c’est qu’après quelques années d’expérience, ces articles, on pourrait presque vous les écrire à l’avance ! Alors bien sûr, tout dépend du nom de l’entraîneur. Mais après, ça roule ! Vous proposez le coach, on vous donne le pamphlet. Des exemples ? Autant ne pas parler dans le vide : on nous évoque Denoueix et Kombouaré pour relever Le Guen… Très bien. Alors voilà pourquoi, dans six mois ou dans un an, il faudra virer Denoueix ou Kombouaré.

Antoine Kombouaré, le sage

« Bien sûr, il s’agissait pour nous d’être exemplaire. Il faut que ce genre de comportement cesse, et que les protagonistes du football respectent enfin le corps arbitral. Mais n’allez pas croire qu’il ne s’agit que d’un coup médiatique : n’importe quel entraîneur placé dans les mêmes conditions recevra la même sanction ! » C’est en ces mots que Pascal Garibian, président de la commission de la discipline de la LFP, a réagi peu après avoir prononcé une suspension de 6 mois ferme d’interdiction de banc de touche à Antoine Kombouaré pour comportement violent et injurieux envers l’arbitre.

Sur le coup de 21h30, après deux heures de débat au siège de la Ligue, l’entraîneur du PSG a refusé de répondre aux questions des nombreux journalistes présents. L’air excédé, il a préféré quitter les lieux à toute vitesse. Du côté de la direction du club parisien, il n’y aura pas plus de réaction, et les supporters parisiens devront se contenter d’un communiqué laconique sur le site officiel, annonçant que le PSG « prend note de la décision ». Suspendu à son arrivée, pour des faits remontant à son passage valenciennois, Kombouaré a déjà passé cinq matches en tribune. On sait d’ores et déjà qu’il ne goûtera plus au banc parisien avant la saison prochaine. À son arrivée au club, Kombouaré avait pourtant affirmé qu’il était prêt à changer, qu’il savait que c’était impératif. Mais malgré les pressions incessantes de Bruno Skropeta et Philippe Boindrieux en ce sens, pris dans l’intensité des matches, le Kanak ne parvient pas toujours à s’empêcher d’invectiver les arbitres dès qu’il se sent lésé. Parfois même en dépit du bon sens, comme face à Bordeaux, quand Diarra a involontairement blessé Armand pour six mois.

Et encore, si seulement les problèmes disciplinaires de Kombouaré étaient les seuls soucis du PSG. Sur le terrain, la nervosité ambiante est palpable à chaque sortie du onze parisien. Comment pourrait-il en être autrement avec un entraîneur qui refuse de donner l’exemple ? Les joueurs parisiens semblent perdus, et lors du dernier PSG-Nice (0-2), cela contrastait avec la sérénité affichée par les Aiglons. Certains observateurs jugeaient même salutaire le flegme affiché par l’entraîneur adverse, chassé l’été dernier de la capitale : il est indéniable qu’un entraîneur serein en toute circonstance serait la solution pour ce PSG en perdition. Pour la deuxième saison consécutive, l’équipe de Kombouaré pointe d’ailleurs à la dernière place du classement du fair-play, alors que celle de Le Guen est première.

«  Il gueule tout le temps, c’est usant à force », lâchait un joueur après le dernier match, sous couvert d’anonymat. « J’ai joué dans des tas de clubs, et pas des petits, c’est pas pour me faire crier dessus comme un junior à chaque entraînement », renchérit un autre. Même tactiquement, plus personne n’y trouve son compte. Kombouaré reste fidèle à son 4-4-2 valenciennois, auquel l’effectif parisien semble pourtant ne jamais avoir réussi à s’adapter. Le cas de Sessegnon, maintenu coûte que coûte sur le côté droit alors qu’il est évident qu’il est plus performant dans l’axe, fait d’ailleurs grincer des dents au Camp des Loges. L’entourage de Kombouaré avoue ne pas comprendre son entêtement et dépeint un Sessegnon triste, prêt à quitter le PSG au plus vite afin de retrouver une confiance évanouie.

D’autant que l’entraîneur parisien a misé énormément sur le physique de ses joueurs. À tel point que le PSG n’est plus qu’une équipe d’athlètes, sans aucun talent offensif, et sans fond de jeu ni projet de jeu. Pour un homme qui se dit influencé par Suaudeau, cela a de quoi choquer. Et quand un journaliste le lui fait remarquer, la réponse est cinglante : « Ça veut dire quoi, la technique ? C’est jouer juste, c’est tout. Moi, ça m’a toujours fait rire quand j’entendais dire que les joueurs nantais étaient vachement “techniques” : on était des monstres physiques, oui ! »

Du côté des supporters, pour l’instant, le soutien reste inconditionnel. Même si samedi dernier, aux alentours du Parc des Princes, certains aficionados de longue date avaient la dent dure : « Le PSG est un grand club, et a besoin d’un grand entraîneur. Kombouaré il a fait quoi ? Il a joué le maintien à Strasbourg et à Valenciennes. À Bordeaux ils ont Blanc, à Marseille ils ont Deschamps, ça ce sont des entraîneurs à palmarès. » Même son statut d’historique du club est remis en cause : « Kombouaré même en tant que joueur, au PSG, il était remplaçant. Tout ce qu’il a fait, c’est mettre un but en coupe d’Europe… »

Et il se murmure même que Sébastien Bazin commencerait à se montrer lassé des frasques d’un coach qu’il a pourtant lui-même choisi. Si les résultats de l’équipe parisienne, qui reste sur 7 rencontres sans victoire en L1, ne s’amélioraient pas rapidement, l’aventure Kombouaré au PSG pourrait tourner court. Seul frein à un départ de « Casque d’Or » ? Le fait de devoir donner 2 M€ à l’entraîneur parisien en indemnités de licenciement — alors qu’il avait déjà fallu verser 500 K€ pour rompre son contrat à Valenciennes — empêche pour l’instant Bazin de concrétiser cette éventualité. Mais une source proche du dossier prétend que Gérard Houllier et Jean Tigana auraient déjà été sondés…