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[Amical] Retour sur Chelsea 1-1 PSG (vidéos)
Chelsea 1-1 PSG : les faits marquants
mardi, 24 juillet 2012, par Alexandre A., Gauthier B.

Arrivé à New York en milieu de semaine dernière, le PSG disputait dans la nuit de dimanche à lundi son troisième match de préparation. Comme lors de la rencontre face au CSKA Moscou, les Parisiens retrouvaient un adversaire croisé lors de la dernière campagne de Ligue des champions, en 2004 : Chelsea, vainqueur de la dernière édition de la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Le résumé du match

Carlo Ancelotti avait annoncé avant la rencontre que l’on ne verrait pas l’équipe-type du Paris Saint-Germain contre Chelsea. La formation alignée en première période risque toutefois de ressembler fortement à celle qui affrontera Lorient en ouverture du championnat. L’équipe se présentait ainsi : Douchez — Jallet, Alex, Sakho, Armand — Pastore, Bodmer, Chantôme — Nene, Lavezzi — Gameiro, avec le brassard de capitaine sur le bras de Christophe Jallet.

Paris domine techniquement le début de rencontre avec de très beaux enchaînements. La première occasion intervient très vite, quand Nene ouvre par-dessus la défense pour Lavezzi. Le néo-Parisien réalise un contrôle magnifique et voit son tir repoussé par Cech, bien sorti. Les deux milieux offensifs du PSG continuent à bien s’entendre, puisque Nene lance ensuite Lavezzi en profondeur. Celui-ci va vite, et tombe après avoir croisé la route de Cech, sorti hors de sa surface. L’arbitre sanctionne Lavezzi d’un carton jaune. Au quart d’heure de jeu, Chelsea s’aventure enfin dans le camp parisien, et Eden Hazard tente une frappe lointaine qui n’inquiète pas Douchez.

Nene tentera ensuite sa spéciale, une frappe enroulée du gauche, qui terminera au-dessus. Puis, servi par Nene, c’est Christophe Jallet qui tente un enchaînement contrôle de la poitrine-frappe qui, lui aussi, finit hors du cadre. À la demi-heure de jeu, le PSG est récompensé de ses efforts : depuis le côté gauche, Armand joue pour Gameiro qui dévie instantanément dans la course de Pastore. L’Argentin effectue un petit numéro dans la surface au milieu d’un amas de joueur, et parvient à envoyer un extérieur du pied sur le poteau. Le ballon revient sur Nene, qui frappe sans contrôle et marque, malgré la présence de David Luiz sur sa ligne (0-1, 30e). Le match baisse d’intensité lors du quart d’heure suivant, et les deux équipes regagnent les vestiaires sur ce score.

À la mi-temps, Ancelotti change huit joueurs, et le PSG évolue dans un nouveau dispositif : Douchez — Bisevac, Lugano, Camara, Tiéné — Chantôme, Veratti, Maxwell — Pastore — Luyindula, Hoarau. Zoumana Camara est capitaine pour cette mi-temps. Le jeu est un peu moins fluide côté parisien, et les Londoniens se montrent de leur côté plus incisifs. Sur un corner de Hazard, Ivanovic parvient à reprendre du pied mais envoie le ballon à côté des cages. Passée l’heure de jeu, deux nouveaux Parisiens font leur entrée : Areola à la place de Douchez, et Rabiot à celle de Chantôme. Comme contre le CSKA, Pastore sera ainsi le seul joueur à évoluer durant les 90 minutes.

Paris a du mal à poser son jeu, mais parvient tout de même à se créer des situations. Veratti effectue un centre pour Hoarau, qui décroise trop sa tête. Puis, alors que la rencontre arrive dans ses dix dernières minutes, Tiéné perd un ballon dans ses 40 mètres. Marin le récupère, donne à Piazon qui joue un une-deux avec Ramires. La passe de Ramires est parfaite, la défense parisienne n’a pas réussi à suivre le mouvement de Piazon, et celui-ci peut marquer du gauche (1-1, 83e). Chelsea aurait même pu prendre l’avantage ensuite, avec un centre à ras de terre d’Ashley Cole suivi d’un contrôle et d’une frappe de Malouda, stoppée par Areola.

Pour les dernières minutes, Pastore, qui avait un peu baissé de pied, parvient à se distinguer à nouveau. Sur un corner et une frappe contrée de Bisevac, il parvient à tirer dans un angle fermé. Le gardien repousse sur Hoarau qui ne réussit pas à reprendre proprement le ballon. Quelques minutes plus tard, c’est Rabiot qui met Pastore dans le sens du but, et l’Argentin décoche une frappe de vingt mètres, boxée par Turnbull — qui avait remplacé Cech. Le score en reste là.

Les enseignements du match

Le PSG a livré deux mi-temps bien distinctes. Clairement, les joueurs qui ont joué la première période ont marqué plus de points que leurs homologues de la seconde. Même s’il ne faut pas perdre de vue qu’il est plus difficile de briller dans une équipe qui a des allures expérimentales — on ne peut pas demander à une équipe qui repose sur un milieu Maxwell-Veratti-Rabiot de dominer les débats de la tête et des épaules. Au moment d’évaluer les joueurs, il faut forcément en tenir compte.

Sans passer en revue l’intégralité des 21 joueurs ayant disputé la rencontre, plusieurs prestations positives sont à retenir. Sylvain Armand a par exemple tendance à montrer qu’il peut redevenir une vraie solution à gauche, proposant de nombreuses fois des solutions en dédoublement lors des attaques placées des Parisiens. Clément Chantôme retrouve sa forme qui lui permet de couvrir tout le terrain. Javier Pastore influe réellement sur le jeu depuis sa position reculée, parvenant ainsi à lancer ses coéquipiers en profondeur. Il a beaucoup participé au pressing défensif en première période, avant d’être placé plus haut après la pause. États d’âme ou pas, Nene continue à régaler tandis que, grâce à sa vitesse et son jeu en percussion, Ezequiel Lavezzi montre des allures de Ludovic Giuly époque monégasque.

Enfin il y a eu les débuts de Marco Veratti. Le jeune Italien a moins d’une semaine d’entraînement commun avec ses coéquipiers, et a dû endosser ce rôle de sentinelle devant la défense. En ce sens, sa prestation a été encourageante. Il ne s’est pas laissé impressionner, il a fait preuve d’une très bonne qualité de passe en semblant vouloir systématiquement trouver une solution vers l’avant. Il n’a pas hésité non plus à aller au contact, en étant parfois excessivement rugueux.

Veratti a aussi fait preuve d’une grande aptitude à se sortir de situations compliquées… mais le bémol est qu’il a généralement lui-même engendré ces situations. Il a en effet eu tendance à vouloir porter le ballon et attendre le contact d’un adversaire pour dribbler un peu, et finir par effectuer une passe qu’il aurait largement pu faire dès le départ. Un défaut à gommer qui n’a rien d’inquiétant à son âge, mais qui ne doit pas faire oublier qu’il s’agit encore d’un joueur qui débute : il ne faudra pas attendre trop de lui tout de suite. Et laisser de côté un temps les incessantes comparaisons avec Andrea Pirlo, de 14 ans son aîné.

La vidéo du résumé du match