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[J15] Retour sur Marseille 3-0 PSG (vidéos)
Marseille 3-0 PSG : les faits marquants
lundi, 28 novembre 2011, par Gauthier B., Vivien B.

Au programme de ce « retour sur le match » : joueur par joueur, les corners à deux, le placement défensif sur le premier but, infos diverses, statistiques, vidéos, dans la presse, les réactions.

Les enseignements du match

Joueur par joueur

La rencontre est difficile à analyser de façon individuelle, tant le PSG est passé dans son ensemble à côté de la rencontre. Aucun Parisien n’a réellement sorti son épingle du jeu, certains ont juste été moins pires que les autres.

Salvatore Sirigu n’a pas réalisé d’exploit, et c’est bien tout ce qui peut lui être reproché. Les deux premiers tirs victorieux sont trop bien placés pour être repoussés, et le troisième but est surtout dû à un contre défavorable. Il faut souligner par ailleurs qu’il prend de plus en plus ses aises sur les sorties aériennes. En défense centrale, Mamadou Sakho a plutôt été dominateur dans les duels et a eu un discours intelligent à la mi-temps en demandant à Nene de ne pas se disperser dans des requêtes arbitrales vaines… En revanche, sa relance moyenne suivie d’une intervention trop courte sur le second but ternissent sérieusement sa prestation. À ses côtés, Diego Lugano n’a pas été plus convaincant que lors de ses dernières apparitions. Titulaire face à Rémy, on pouvait craindre qu’il se fasse dépasser en vitesse… mais c’est en fait sur son point fort que le Marseillais l’a devancé : sur l’ouverture du score, Lugano se place mal, et laisse ainsi Rémy marquer de la tête. Pour le reste, il semble toujours à la limite dans certaines interventions, et s’il n’a pas fait d’erreur spectaculaire, il ne dégage actuellement pas l’impression d’un joueur empli d’assurance.

Les latéraux, Christophe Jallet et Sylvain Armand, ont offert des prestations relativement neutres. À ce poste, ils sont tributaires du rendement global de l’équipe. Et comme celui-ci n’était pas fameux, ils n’ont pas pu se montrer offensivement, à quelques exceptions près. L’OM livrant par ailleurs un match sans attaquer massivement, ils n’ont pas eu à être très actifs défensivement. Les deux hommes n’ont donc pas servi à grand-chose — il faut toutefois noter plusieurs sauvetages d’Armand dans la surface —, mais est-ce vraiment de leur faute ? Au milieu de terrain, le duo Matuidi-Sissoko était aligné pour la première fois. Les deux hommes vont forcément devoir se rôder avant de bien fonctionner ensemble. Là encore, il n’y a rien de cataclysmique dans leur prestation, cela tire même vers le positif pour Sissoko avec sa superbe frappe qui termine sur le poteau. Mais comme tous les autres, ils n’ont pas su insuffler quoi que ce soit qui aurait pu inverser la tendance.

Du côté des joueurs offensifs, Nene s’est battu, mais a été globalement bien contenu. C’est toutefois actuellement le seul joueur devant qui ne donne pas l’impression qu’il va perdre la balle lorsqu’il la prend. Jérémy Ménez a lui raté sa partie. Alors que son absence avait été vivement regrettée contre Nancy la semaine passée, il n’a réussi aucune de ces percées qui viennent généralement sauver ses rencontres. Et compte en plus quelques passes manquées très dangereuses. Il n’y a pas grand-chose à dire sur Javier Pastore. Si parfois, les critiques ont été un peu trop abusives à son égard, il faut bien dire que cette fois-ci, il a fait tout ce qu’il ne fallait pas, et s’est logiquement fait sortir avant l’heure de jeu.

Tout comme Kevin Gameiro, qui lui a ponctué son remplacement d’un geste d’humeur. L’ancien Lorientais estime probablement qu’il n’a surtout pas eu de ballons pour briller. C’est en partie vrai, mais la qualité de ses appels peut aussi être en cause. Mevlüt Erding, qui est rentré à sa place, a semblé toucher plus de ballons ensuite, tout simplement parce que ses appels étaient plus lisibles. Mathieu Bodmer, rentré lui en même temps que le Turc, n’a pas pesé du tout sur la rencontre, alors que son jeu de passe et de tête pouvaient apporter une variété salutaire à la formation parisienne. Enfin Cearà est rentré pour les dix dernières minutes et a eu le malheur de dévier la tête d’Ayew dans ses buts.

Les corners à deux

Lors de cette rencontre, il y a eu deux exemples de corners tirés à deux. L’un à la 30e minute entre Nene et Pastore, qui finit par une passe manquée de l’Argentin, puis un long dégagement marseillais. L’autre en fin de première mi-temps, joué par les Marseillais, qui est immédiatement perdu puis récupéré dans la surface par Nkoulou, qui centre derrière le but.

L’idée est généralement d’attirer un défenseur pour libérer des espaces dans la surface… Intention louable si d’aventure ensuite le ballon pouvait arriver dans cette surface. Or, comme le montrent ces exemples, ainsi que les récents matches de l’équipe de France avec les combinaisons amorcées par Nasri et ses amis, ces situations aboutissent très rarement sur un centre. Les joueurs défensifs — au PSG, il s’agit de Sakho, Lugano, Armand ou Sissoko — qui montent dans la surface, ne voient jamais le ballon ne serait-ce qu’essayer de leur arriver et doivent ensuite sprinter pour arrêter le contre qui s’amorce doivent apprécier…

Le placement défensif sur le premier but

Sur le premier but marseillais, la défense parisienne se fait prendre par un mauvais placement général. Bien sûr, Azpilicueta fait un bon centre, et surtout, Loïc Rémy effectue une tête parfaite. Mais c’est surtout parce qu’il a été laissé aux deux hommes une latitude trop importante. Sur le côté gauche de la défense parisienne, Armand suit Amalfitano au marquage, et ne peut avancer sur le latéral adverse. On voit, sur le premier ralenti de la vidéo ci-dessous, qu’Azpilicueta est assez libre ; ni Matuidi, ni Nene — ce dernier arrive, mais un peu tard — ne le gênent dans sa progression.

Dans la surface, Sakho couvre logiquement le centre court, mais c’est Lugano qui fait l’erreur d’avancer, comme s’il anticipait une passe à terre vers Lucho. Rémy est alors libre, et Jallet — qui vient de loin puisqu’on venait juste de l’autoriser de rentrer après des soins prodigués en dehors du terrain — tente tant bien que mal de venir gêner l’attaquant marseillais. Même si Jallet avait été en place dès le début de l’action, il n’est pas sûr qu’il aurait pu venir se positionner devant Rémy, sachant qu’il avait en plus André Ayew qui traînait dans sa zone.

Enfin, comme pour corroborer les propos réguliers de Jacques Blociszewski, encore tenus sur lemonde.fr ce week-end, on voit la « faute de positionnement » du réalisateur qui, lors du direct, préfère montrer la progression d’Azpilicueta en gros plan, obligeant ainsi le téléspectateur à attendre les ralentis pour comprendre l’ensemble de l’action…

Les vidéos des buts du match

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Autres infos autour du match

Stats en vrac : l’équipe

- Premier déplacement sans but marqué. Lors des six premiers déplacements du PSG cette saison en L1, le club de la capitale avait toujours inscrit au moins un but.

- Aucun tir cadré… « Avant le match d’hier, le PSG tentait en moyenne 14,6 tirs par rencontre de Ligue 1 (pour 5,5 cadrés), remarque L’Équipe. Lors des cinq derniers matches, cette moyenne était même montée à 17,4 tirs. Hier, les joueurs d’Antoine Kombouaré n’ont frappé que dix fois. Aucune de leurs tentatives ne fut cadrée. Il fallait remonter au Rennes- PSG (1-0) du 19 décembre 2009 pour voir le club de la capitale ne pas tester le gardien adverse. »

Stats en vrac : les joueurs

- Les stats de Pastore et Gameiro. « Gameiro n’a gagné que 20 % de ses duels (60 % pour Pastore) et n’a réussi que 20 % de ses passes dans les 30 derniers mètres (31 % pour Pastore) », signale Opta dans L’Équipe. Les deux Parisiens n’ont pas tiré une seule fois au but dimanche soir.

- Gros plan sur Pastore. « Sur [les] 30 ballons [qu’a touchés Javier Pastore dimanche], l’Argentin en a perdu 13 et a réussi seulement 41 % de ses passes, observe le Parisien. [Ce chiffre] illustre à lui seul la faillite parisienne hier soir au Vélodrome. »

- Nene muet à l’extérieur. « Nenê n’a jamais marqué à l’extérieur en Ligue 1 en 2011 », indique Opta.

Infos en vrac

- Makelele sermonne les joueurs. « Antoine Kombouaré vient de quitter les vestiaires pour filer en conférence de presse. Claude Makelele prend alors la parole devant des joueurs parisiens abattus, assure le Parisien. Le conseiller de la direction du PSG passe un savon à Sakho et ses partenaires. “Il nous a gueulé dessus, raconte un joueur. Il nous a dit que l’on avait raté notre match, que l’on s’était fait dessus.” Quelques minutes auparavant, l’entraîneur parisien avait glissé à ses hommes que “l’OM avait joué avec le cœur”, sous-entendu pas eux, et qu’il était délicat de gagner un match sans remporter les duels… »

- Il n’est pas impossible que ce soit la crise. « Ce naufrage pourrait avoir des conséquences sur la suite de la saison du PSG, estime le Parisien. “Kombouaré va devoir assumer son choix d’équipe”, lance, amer, un proche du groupe. Si Leonardo lui a officiellement réitéré le soutien de la direction du club, il n’est pas impossible que depuis hier soir plusieurs joueurs aient décidé de se couper de lui. »

- « Sakho et Nene s’embrouillent. » « Le capitaine du PSG son coéquipier brésilien ont eu une légère altercation pendant la rencontre, assure L’Équipe. Le signe d’une crispation naissante. [..] On jouait le temps additionnel de la première période quand les spectateurs marseillais placés derrière les bancs des deux équipes se sont mis à chambrer Nene. Le Brésilien a répliqué sur le même registre. Mais la réaction de son milieu n’a pas plu à Mamadou Sakho, qui a aussitôt accouru dans sa direction pour le rappeler à l’ordre. Le capitaine parisien l’a fait avec autorité et insistance. Nene n’a pas apprécié et lui a signifié d’un geste de la main de retourner à sa place. Un événement illustrant la frustration qui régnait hier soir dans le camp parisien. L’incident reflète aussi la fébrilité actuelle du PSG. Jeudi dernier, au Camp des Loges, une sérieuse altercation avait déjà opposé Nene à Mathieu Bodmer à l’entraînement. »

- L’avenir d’Antoine Kombouaré. « La position de l’entraîneur parisien, qui n’était déjà guère ancrée, s’est encore fragilisée après la débâcle du Vélodrome. Assis en tribune au côté du manager brésilien, Nasser al-Khelaifi, le président parisien, a eu beaucoup de mal à contenir son mécontentement face à la prestation insipide de son équipe », devine L’Équipe.
« Kombouaré semble condamné », affirme de son côté le Parisien.

- Pastore voudrait débarquer Kombouaré, suggère L’Équipe. « Remplacé à l’heure de jeu, l’Argentin est passé au travers de son premier clasico. Cette fois, c’est sûr : la recrue à 42 M€ est en crise, annonce Jérôme Touboul dans un sans-faute. Javier Pastore l’avait annoncé : il répondrait présent, promis, juré, à son premier PSG-OM, à l’image de son rayonnement avec Palerme, la saison passé, dans le sulfureux derby sicilien contre Catane (3-1), qu’il avait éclairé d’un triplé. Oui, l’Argentin l’avait suggéré : une semaine après une prestation transparente contre Nancy (0-1), on allait revoir cette recrue magnifique qui diffusait une lumière à chaque ballon touché, de fin août à début octobre. Résultat : Antoine Kombouaré l’a sorti du terrain, hier soir, à la 59e minute, pour lancer Mathieu Bodmer à sa place. […] Son match à Marseille n’a fait qu’étirer un passage à vide – voire une douleur– qui exacerbe, match après match, les doutes sur son envergure réelle. Pastore n’a réussi qu’un geste intéressant : une remise pour Nene côté gauche, à la réception d’une longue ouverture de Sakho (42e). Le reste ? Un ballon dévissé vers Gameiro (11e), une longue passe en retrait vers Sirigu directement en corner (22e), un ballon confisqué dans les pieds par Ayew (24e), un centre rasant contré par Nkoulou (30e) ou encore un contrôle manqué après une relance de Lugano (45e+1).
Qu’il ait vaguement tenté de reculer, de se positionner en deuxième attaquant ou de s’excentrer, son impact resta famélique. Duels perdus, ballons jamais bonifiés, démarche lente, aucun esprit de révolte. Au bout d’une semaine à un seul match et dix jours après son retour de sélection, l’“excuse” d’une éventuelle fatigue ne tient plus. Depuis le déplacement à Ajaccio (le 16 octobre), Pastore a amorcé une chute qu’il n’a encore pu — ou voulu ? — enrayer. Au moment de son remplacement, il est passé devant Kombouaré tête basse, sans un regard, ni un geste. Ce joueur très proche de Leonardo avait avoué mercredi dernier, dans
L’Équipe, qu’il était habitué aux changements d’entraîneurs. Hier, il a joué comme un joueur qui aime bien cultiver les habitudes. »

- Autres résultats. Vainqueur 1-3 à Sochaux samedi soir, le MHSC prend la première place de L1 avec trois points d’avance sur le PSG. Lille, qui a battu Brest 2-0, et Rennes, tombeur d’Evian TG 3-2, reviennent de leur côté à deux points des Parisiens. L’OL, qui s’est imposé 0-3 à Auxerre, ne compte plus que quatre points de retard sur Paris. Enfin l’OM compte désormais neuf longueurs de retard sur leurs adversaires du jour.

Dans la presse

Raphaël Raymond, dans L’Équipe du 28 novembre 2011 :

L’issue de la Ligue 1 sera sans doute beaucoup plus indécise que le début de saison parisien ne le laissait penser. Hier soir, le PSG a pris une grosse claque au Vélodrome. Incapables de rivaliser dans les duels avec les Marseillais, les Parisiens, menés après moins de dix minutes, n’ont jamais montré une quelconque capacité à se rebiffer. […] Durant les dix premières minutes, le PSG a montré une maîtrise technique et une fluidité dans la circulation supérieures. Mais après l’ouverture du score marseillaise, une tête magnifique de Rémy, oublié par Lugano (9e), les Parisiens n’ont jamais semblé capable d’inverser le cours de ce clasico. Ils ne se sont créé qu’une seule véritable situation chaude devant le but de Mandanda. Mais le gardien marseillais a été sauvé par son poteau sur une frappe puissante et rasante de Sissoko (35e). Après la rencontre, Leonardo a confirmé le maintien d’Antoine Kombouaré mais la position de l’entraîneur parisien, qui n’était déjà guère ancrée, s’est encore fragilisée après la débâcle du Vélodrome. Assis en tribune au côté du manager brésilien, Nasser al-Khelaifi, le président parisien, a eu beaucoup de mal à contenir son mécontentement face à la prestation insipide de son équipe.

Le PSG, qui n’aura donc pas gagné un seul match en novembre (Bordeaux-PSG, 1-1 ; PSG-Nancy, 0-1) a laissé son fauteuil de leader à Montpellier, mais ce n’est pas le plus alarmant pour le club de la capitale. Tout au long du match, ses joueurs ont vraiment fait petits garçons face aux guerriers marseillais. On pense d’abord au quatuor offensif. Nene a passé son temps à râler après l’arbitre. Kevin Gameiro est sorti en colère et il faut espérer que ce soit contre lui-même, tant l’ancien attaquant lorientais s’est fait manger par la paire Nkoulou-Diawara. Mais que dire de Javier Pastore, qui a passé son temps à se cacher pour éviter les duels ? Sa fébrilité pose question, comme l’absence totale de réaction à 1-0 du PSG, incapable tout au long de la première période, à l’exception peut-être de Sissoko ou de Sakho, de répondre au défi physique proposé par les Marseillais.

À un moment, pour gagner un match, surtout comme celui d’hier, il faut un minimum d’agressivité. Paris n’a pas été capable d’en mettre et il est complètement sorti des débats après le repos. […] [Le troisième but marseillais] a fini de ridiculiser le PSG. Un autre championnat semble se dessiner ce matin. Le PSG ne semble plus aussi irrésistible. […] Dans le football, l’argent ne garantit pas toujours le succès.

Dominique Sévérac, dans le Parisien du 28 novembre 2011 :

Le choc a tourné à la correction. Particulièrement médiocres, les Parisiens abandonnent logiquement aux Montpelliérains un fauteuil de leader qu’ils occupaient depuis deux mois. […] Marseille explose Paris et lui passe la patate chaude de la crise. Les flammes lèchent désormais la maison PSG. Deux revers consécutifs dont un terriblement humiliant : bienvenue en enfer !

Ce clasico a commencé par l’histoire de l’équipe qui dispute la Ligue des champions et celle qui ne la joue pas. Cela s’est vu. Paris a rapidement été dépassé par le rythme et l’engagement mis par les Marseillais, rompus à l’intensité des grands matches. Surtout, Antoine Kombouaré a décidé de se mettre une balle dans le pied, en titularisant Diego Lugano, impliqué sur le premier but (8e). Sûrement pour sa prétendue expérience des rendez-vous au parfum singulier. On n’ose imaginer une autre raison, comme la volonté d’aligner le deuxième salaire du club ou de ne pas se couper complètement de Leonardo, responsable de la venue de l’Uruguayen. En mettant Jallet en latéral droit, le technicien parisien a ainsi renouvelé à 50 % sa défense par rapport au match précédent, contre Nancy (défaite 1-0). Tactiquement, Kombouaré flotte. S’il n’y avait que ça. Les joueurs offensifs parisiens ont flirté avec le ridicule en livrant une prestation proche du néant. Ils sont censés incarner le talent au PSG. Ce quatuor — Pastore, Ménez, Nene, Gameiro — pèse quelques 65 M€. À ce prix-là, on attend du flamboyant, du décisif, de l’exceptionnel. On l’a eu en début de saison, notamment avec Pastore que l’on a encensé. Mais vu son niveau actuel, c’est un calvaire pour ceux qui l’observent et sans doute une douleur pour lui, impuissant dans chacun de ses gestes. Aujourd’hui, les quatre “pathétiques” n’offrent plus aucune garantie. Ils sont désormais menacés lors d’un mercato bouillant cet hiver à Paris, à l’image d’un Kombouaré qui semble, lui, condamné. Le PSG a perdu plus qu’un clasico ce matin.

Réactions

- Antoine Kombouaré : « Après la première mi-temps j’étais très déçu, avec le sentiment que ce n’était pas mérité au vu de notre prestation. Marseille avait mené contre le cours du jeu. J’avais beaucoup d’espoir, mais bravo à Marseille, ils ont fait le match qu’ils devaient avec de la rage. Il faut accepter la victoire de Marseille, tout simplement. On est très naïf. Derrière on perd vite le ballon, Rémy marque sur la première fois où il se retrouve dans la surface. On a bien réagi, on a eu des opportunités mais on n’a pas pu revenir au score. La deuxième mi-temps laisse un goût amer, il y avait la possibilité et le temps de revenir. On n’a pas existé dans l’impact, dans les duels. Quand vous n’êtes pas capables de répondre présent dans le défi physique, ça devient compliqué. La preuve, Mandanda a passé une deuxième mi-temps tranquille. Nos quatre attaquants ont eu du mal à gagner des duels et à garder le ballon pour que le bloc remonte, et à se mettre en position de frapper. C’est une victoire logique de Marseille. […] Au vu de la première mi-temps, on avait l’espoir de revenir au score, mais sur la deuxième on n’a pas existé. Ils ont quelque chose que nous on n’a pas, c’est la grinta, la rage, la capacité de faire mal dans les duels. […] Ce qui est important c’est de voir notre capacité à réagir, il faut avoir les ressources mentales et garder confiance en soi et repartir de l’avant. J’ai grandement confiance en mes joueurs, là ils sont passés au travers, ça ne remet pas en question leurs qualités. » (source : AFP)

- Didier Deschamps (entraîneur de Marseille) : « Paris, ça représente beaucoup, les joueurs étaient mobilisés. Il était important de livrer un combat athlétique face à une équipe qui, avec ses quatre joueurs offensifs, peut faire mal. Il était important de très bien défendre, on a mis beaucoup d’agressivité dans les impacts, ils n’ont pas pu revenir. En première mi-temps, on marque sur la seule occasion, ensuite, les joueurs n’ont rien lâché. » (source : AFP)

- Mamadou Sakho : « C’est une énorme déception ce soir. Nous n’avons pas su entrer dans le combat physique… Cela fait un petit moment qu’on lève le pied donc j’espère que cette grosse claque nous fera tous réagir très vite pour montrer nos qualités et répondre présent aux ambitions du club. » (source : mamadousakho.fr)

- Mohamed Sissoko : « On rentre avec les boules. On s’est dit que c’était un accident. C’est dû au mental. Ils étaient plus déterminés, avaient plus envie, ensuite, il n’y a rien à dire sur le résultat. Toutes les équipes passent par un flop, c’est le moment pour nous, et il faut rester calmes. On est des hommes, et il faut relever la tête. » (source : AFP)

- Jérémy Ménez : « On fait un bon début de match. Ensuite, on prend bêtement ce but, ce qui nous met en difficulté par la suite. On fait de petites erreurs, Marseille a marqué sur ses occasions, c’est ce qui a fait la différence ce soir. Il faut retrouver nos vertus du début de saison. On ne va pas baisser la tête. On est 2e du championnat, il faut regarder devant. » (source : PSG.FR)

- Blaise Matuidi : « Il y a des jours comme ça dans la saison où on passe à côté, c’était un match important pour nous mais on est dans une mauvaise période. Il va falloir vite se remettre au travail et redoubler d’efforts. Marseille a mis beaucoup d’engagement et beaucoup d’agressivité, ça nous a parfois énervés mais ils ont gagné la bataille. On a perdu au mental, il n’y a pas le feu mais c’était le clasico et on est très déçus. » (source : L’Équipe)

- Kevin Gameiro : « Je ne parle pas, on a été nuls. » (source : L’Équipe)

Suspensions

Expulsé en CFA ce dimanche, Clément Chantôme sera suspendu contre Auxerre ce week-end.

Avertis dimanche soir, Sylvain Armand et Mamadou Sakho sont désormais sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement — tout comme Diego Lugano et Blaise Matuidi.

La liste des joueurs comptabilisant un avertissement est la suivante : Mathieu Bodmer, Zoumana Camara, Mevlüt Erding, Marcos Cearà.

Retrouvailles

Côté parisien, Zoumana Camara (2000-2002) a porté le maillot marseillais par le passé — tout comme Peguy Luyindula (2004-2005), écarté du groupe pro cette saison.

Côté tribunes…

- Affluence. Le parcage réservé aux supporters parisiens est resté vide dimanche soir, le ministère de l’Intérieur ayant interdit à ceux-ci de se rendre à Marseille. (voir OM-PSG : déplacement interdit entre Paris et Marseille)

- Ambiance. « Dans une enceinte en travaux, sans supporter parisien, le Vélodrome n’a pas autant vibré que d’habitude lors d’un clasico, juge L’Équipe. Deux groupes de supporters marseillais du virage sud faisaient la grève pour protester contre l’interdiction de déplacement de supporters parisiens, qui sera réciproque pour le match retour au Parc des Princes, le 7 avril. Juste avant le coup d’envoi, ils ont manifesté leur mécontentement par des banderoles : “Désolé les gars, ce soir, nos chants seront à l’image de nos libertés !” ou “Sans ses ultras, votre clasico ne vaut plus rien”. Dans l’ensemble, l’ambiance a donc plutôt été mitigée. Le public s’est bien sûr manifesté à l’occasion des trois buts de l’OM. La tribune nord, qui ne faisait pas grève, a réussi à entraîner la tribune sud. Des “olé” ont aussi ponctué les dernières passes marseillaises en fin de rencontre. »
Comme pour leur donner raison, Grégoire Margotton et Laurent Paganelli ont fait part de leur désapprobation quant à l’absence d’encouragements de la part du virage sud, tout en se gardant bien de porter à la connaissance des téléspectateurs les banderoles déployées — l’une d’elles, « Supporters bannis : football populaire en danger ! », est tout de même apparue furtivement à l’écran, en arrière-plan.
Les Fanatics ont déployé une banderole : « Pas de Parigot, pas de tifo ». D’autres indiquaient « Sans supporter, le clasico se meurt » ou encore « Interdits de déplacements, menacés de dissolution, citoyens de seconde zone, interdits de stade, emprisonnés, diabolisés… Stop ! »

- Vive le ministère de l’Intérieur ! « Les Parisiens, qui avaient atterri samedi à Marseille, ont connu une arrivée très tranquille au stade Vélodrome hier. Pas un jet de pierre, pas de bus bloqué, bref, pas un seul incident ne fut à déplorer », se réjouit Damien Degorre dans L’Équipe, applaudissant ainsi implicitement les arrêtés insufflés par le ministère de l’Intérieur interdisant à tous les supporters parisiens « ou se comportant comme tel » de circuler entre les communes d’Île-de-France et Marseille durant toute la journée de dimanche. (voir OM-PSG : déplacement interdit entre Paris et Marseille)