Après la coupe d’Europe en milieu de semaine, Paris renoue avec le championnat à l’occasion d’un déplacement à Annecy pour affronter Evian Thonon-Gaillard. Le promu devait faire sans l’international danois Christian Poulsen, mais tout le reste de l’effectif était disponible. Les deux joueurs formés au PSG — Brice Dja Djédjé et Jérôme Leroy — étaient alignés d’emblée au contraire de Sidney Govou, sur le banc de touche. Du côté parisien, Antoine Kombouaré déplorait les absences de Sakho, Hoarau, Sissoko et Bisevac. Par rapport à la dernière rencontre de championnat, deux anciens blessés réintégraient le onze de départ : Armand en défense centrale à la place de Camara, et Chantôme au milieu à la place de Bodmer.

Le match en bref

Comme souvent ces derniers temps, la rencontre commence par une domination de l’adversaire du PSG. Les joueurs offensifs du PSG ne se trouvent pas, et les locaux ont ainsi la maîtrise du ballon. Cela ne se concrétise toutefois pas par des situations dangereuses. Et au moment où les Parisiens commencent à s’aventurer dans le camp adverse, ils se font prendre en contre : Cearà, le long de la touche, tente une passe vers l’avant que Tie Bi contre de la main. L’arbitre ne signale rien, et les joueurs d’Evian TG partent à l’attaque. Khlifa s’avance sur la gauche, sert Sagbo à l’entrée de la surface. L’attaquant contrôle, et donne un petit ballon dans la profondeur. Armand parvient à toucher le ballon, mais ne réussit pas à le dévier suffisamment : seul face à Sirigu, Jérôme Leroy réussit son intérieur du pied et ouvre le score (1-0, 14e).

Paris a du mal à réagir et cinq minutes plus tard, un centre venu de la gauche, dévié de la tête, atterrit sur Armand, surpris, qui ne peut que renvoyer sur un attaquant adverse. Le défenseur parisien se jette pour tacler, fait faute, et Sébastien Moreira siffle un penalty logique. Sagbo le transforme en prenant Sirigu à contre-pied (2-0, 20e). Les Haut-Savoyards sont alors euphoriques et, sur un corner, Angoula expédie une tête puissante que le portier du PSG parvient à claquer. Le milieu de terrain Rabiu tente un peu plus tard une frappe du gauche qui passe au-dessus.

La demi-heure de jeu approche et les joueurs parisiens arrivent enfin à évoluer durablement dans le camp adverse. Un long centre de Tiéné atterrit au second poteau sur Ménez. Celui-ci dribble et centre devant le but : le capitaine Barbosa, revenu à pleine vitesse, est proche de marquer contre son camp. Après une frappe lointaine mais hors-cadre de Nenê, les joueurs de Bernard Casoni commencent à montrer quelques signes de fatigue et à perdre leur lucidité. Le milieu de terrain très actif Tie Bi manque une passe en retrait pour son gardien, Gameiro en profite et frappe instantanément du gauche, mais le portier Andersen dévie le tir en corner. Juste avant la mi-temps, Ménez, plein axe, sert Pastore dos au but, devant la surface. L’Argentin temporise un peu, puis accélère au milieu de plusieurs joueurs. Il parvient à se sortir de l’étau, pousse son ballon pour éliminer le dernier défenseur et effectue une frappe croisée qui laisse Andersen immobile (2-1, 43e). Après un début d’échauffourée entre Tiéné et Leroy — les deux hommes seront convoqués par l’arbitre à la mi-temps —, les joueurs rentrent aux vestiaires.

À la reprise, le match continue sur les mêmes bases que lors de la fin de la première période : les haut-Savoyards ne peuvent plus attaquer, et les Parisiens ne jouent que dans le camp adverse. Il va en résulter une pluie de situations favorables pour les hommes de Kombouaré. C’est d’abord Gameiro qui, servi par Nenê, s’infiltre dans la surface. Il ne parvient pas à amorcer une frappe alors qu’il est face au portier, et se résout à adresser une passe en retrait, dégagée par Angoula. C’est ensuite un coup franc excentré de Nenê, joué en retrait, qui engendre une frappe de Gameiro frôlant la lucarne. Le milieu gauche brésilien tente ensuite un tir du droit qui passe au-dessus, puis un centre que Gameiro reprend de la tête : cela se termine dans les bras du gardien.

Largement dominé, Evian TG parvient tout de même à inquiéter Sirigu. Jérôme Leroy tire en angle fermé, et le portier parisien repousse comme il peut. C’est ensuite Rabiu qui envoie une demi-volée au-dessus des cages. Paris repart à l’attaque, et aurait pu notamment bénéficier d’un penalty après une poussée sur Gameiro. Le même Gameiro aura ensuite une énorme occasion : lancé par Pastore, il se présente face au gardien mais préfère tenter une remise — mal effectuée — pour Pastore, ce qui ne donnera rien. Du côté de la défense parisienne, l’arbitre-assistant est gêné par le soleil rasant, et cela se voit sur un long ballon où Sagbo, largement hors-jeu, peut tenter un contrôle et une reprise — au-dessus — sans qu’un coup de sifflet ne retentisse. Paris continue à attaquer, et Ménez tente une énième percée balle au pied puis sert Gameiro, dont la frappe écrasée est captée facilement par Andersen.

Une fois le dernier quart d’heure entamé, l’entraîneur parisien procède à un double changement : Bodmer et Erding remplacent Matuidi et Nenê. Paris passe en 4-4-2. Cearà envoie un coup franc qu’Andersen sort en corner ; le capitaine parisien le botte au premier poteau, Erding dévie pour Bodmer, devant le but, qui pousse le ballon au fond des filets (2-2, 80e). Très étonnamment, après avoir tout fait pour revenir au score, Paris semble se relâcher et dans les dix dernières minutes, ce sont les locaux les plus dangereux. Sagbo adresse notamment une frappe au-dessus et un raid solitaire d’un milieu de terrain est stoppé de justesse par Armand. La rencontre s’achève donc sur ce match nul, que Paris est allé chercher courageusement, mais les trente mauvaises premières minutes ternissent clairement la prestation d’ensemble du PSG.