PSG MAG - le magazine du PSG
http://www.psgmag.net/3285-J-aime-j-aime-pas-Triple-transfert.html
[J’aime, j’aime pas] Triple transfert au PSG
[Jajap] Le PSG accélère son recrutement
mardi, 26 juillet 2011, par Arno P-E

Le « J’aime, j’aime pas », ou Jajap, c’est cette rubrique dans laquelle vous pouvez révéler au monde ébahi combien votre personnalité est originale. Par exemple, c’est l’endroit où expliquer que parfois, vous appréciez faire la sieste, et boire un verre de bon vin entre amis. Alors que vous ne pouvez pas supporter les gens qui abandonnent leur chien ou leur grand-mère sur une aire de repos de l’autoroute A7. Enfin à part si il ou elle bave vraiment trop, parce que là évidemment on peut comprendre. Reste à imaginer ce que cela peut donner quand on adapte le format à la petite vie du PSG ! Aujourd’hui, au sommaire de ce Jajap : le triple transfert au PSG.

Pour la fin des soldes, Leonardo frappe un grand coup, et offre trois nouveaux joueurs à son coach. Bisevac, depuis le temps que Kombouaré en rêvait ; Matuidi, négocié en deuxième démarque à -50 % ; et Ménez, l’homme qui a réussi l’exploit de faire marquer Benzema contre le Brésil. Le tout en une journée ! Quand le PSG accélère son recrutement, ça envoie du lourd. Alors, ce triple transfert : j’aime, ou j’aime pas ?

J’aime

- Le lièvre et la tortue : j’aime que le PSG ait pris son temps avant de signer ces trois nouvelles recrues. Le temps d’analyser le groupe, pour Leo. Le temps d’expliquer ses choix, pour Kombouaré. Le temps de bien faire les choses. On disait Paris en retard… Il ne l’est plus.

- Le juste prix : j’aime les tarifs négociés par le club de la capitale. Le président de Saint-Étienne déclarait que Matuidi ne partirait pas à moins de 15 M€ ? Bien tenté, sauf que c’est pour la moitié de ce montant que le milieu stéphanois a signé au Paris Saint-Germain ! Rajoutez Bisevac à moins de 4 M€ et Ménez pour 8 M€… et à elles trois les dernières recrues parisiennes représentent à peine plus que ce que Marseille payait l’an dernier pour le seul Gignac. Sans doute les Marseillais l’ont-ils négocié au poids… En tous cas, pas besoin d’attendre l’avis de Lagaf’, pour moi, le PSG recrute déjà au juste prix !

- Huggy les bons tuyaux : j’aime le ridicule dans lequel ont sombré tous ceux qui tentaient de nous vendre l’actualité transferts du Paris Saint-Germain les dernières semaines. Avec le feuilleton Taarabt, le PSG a prouvé que désormais, les vieux tuyaux de L’Équipe et du Parisien auraient bien besoin d’un sacré coup de Destop. Grâce aux Qataris et à Leonardo, on va peut-être enfin voir le club travailler sans que chaque décision ne soit publiée dès le lendemain ?

- Un recrutement cohérent : j’aime la logique de ces trois arrivées. Au rayon points communs, on a trois internationaux, tous les trois âgés de 24 à 27 ans et donc bientôt à leur maximum, évoluant à trois postes qu’il fallait pourvoir. Certains imaginaient que les gazodollars [1] tourneraient la tête des Parisiens, mais pour le moment on a du mal à faire plus cohérent.

- Le patron, c’est Leo ! J’aime que Leonardo ait pris le risque de ne pas céder sur le cas Taarabt. Plutôt que d’exaucer tous les désirs de son actionnaire, le Brésilien a su imposer sa vision du recrutement, et ne pas faire venir un joueur qu’il croyait trop difficile à gérer. Si les Qataris voulaient vraiment suivre les conseils avisés d’un ancien de l’OM, il ne fallait pas qu’ils recrutent un champion du monde passé par Milan. Désormais les choses sont claires : le manager du PSG n’endossera pas le costume du pantin que l’on manipule à distance. À Paris, le patron du sportif, c’est pas Belmadi, c’est Leonardo. Et c’est ça qui est bon !

J’aime pas

- Problèmes de santé : j’aime pas les soucis récurrents que connaît notre confrère de L’Équipe, le sémillant Jérôme Touboul. Sa pudeur l’empêche de se livrer, mais ses écrits dessinent les contours d’une épreuve difficile à traverser. Par exemple dans son article du 23 juillet : « En coulisses, des voix assurent que le Brésilien est déjà menacé. À Paris, le feuilleton “Leo” n’est peut-être pas fini. » Toute l’équipe de PSGMAG.NET tenait à soutenir Jérôme. Il faut croire en une solution médicamenteuse à ce drame : après tout, la médecine a fait beaucoup de progrès depuis Jeanne d’Arc. On te lâchera pas Jéjé !

- Mauvaise réputation : j’aime pas l’étiquette que Jérémy Ménez se traîne parfois. Le PSG est un club fragilisé par une surexposition médiatique plus souvent néfaste que motivante. Espérons qu’après son expérience à la Roma, Ménez aura trouvé à bientôt 25 ans une certaine forme de maturité, et que de joueur caractériel, il passera au statut de joueur de caractère. Mais désormais il porte nos couleurs, donc tant que sur le terrain il mouille le maillot…

- Quand le Parisien ment : j’aime pas du tout quand le quotidien francilien trompe ses lecteurs. Qu’il ne soit pas facile de remplir une page par jour consacrée au PSG, je le comprends. Allez, même se tromper, et écrire dans un article qu’une offre de 15 M€ a été transmise pour Taarabt, parce qu’on a eu une mauvaise information, je me dis que ça peut arriver. On présente des excuses, et on passe à autre chose. Mais bidonner une vraie-fausse interview dans le même article, en prêtant à Warnock des propos qu’il n’a jamais tenus [2], ça en revanche ça craint.

Après les arrivées de Douchez et Gameiro, avec ces trois transferts le nouveau PSG se retrouve en ordre de marche. J’aime. J’aime même beaucoup. Et vous ?

Crédit illustration : Les trois Grâces, musée du Louvre.

Et si vous vous demandez pourquoi cette sculpture illustre un article sur les transferts du PSG… rendez-vous sur notre forum !

[1] La richesse du Qatar ne vient pas du pétrole, mais du gaz : l’émirat est le troisième producteur de gaz naturel du monde, et le premier exportateur de gaz naturel liquéfié.

[2] Pour le Parisien, l’entraîneur des QPR aurait dit : « Paris a en effet fait une proposition de 15 M€. Il faudra au moins 17 millions pour nous convaincre car 40 % de l’indemnité du transfert sera reversée à Tottenham, l’ancien club du joueur. » Ridicule quand on sait que les discussions tournaient en fait autour de 8 et 10 millions d’euros.