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[Jajap] Le PSG, club de milliardaire
Le « {J’aime, j’aime pas} » du 16 juin 2011
jeudi, 16 juin 2011, par Arno P-E

Le « J’aime, j’aime pas », ou Jajap, c’est cette rubrique merveilleuse dans laquelle vous pouvez déclarer à qui veut l’entendre que vous, la maladie et les hypocrites, c’est carrément pas votre truc. Alors qu’en revanche, les dîners avec de véritables amis et la paix dans le monde, vous seriez plutôt pour. Reste à savoir ce que cela peut donner quand on adapte le format à la petite vie du PSG ! Aujourd’hui, au sommaire de ce Jajap : le PSG, club de milliardaire.

Ah ça, la venue d’un richissime mécène à la tête du PSG, on en a rêvé ! Les transferts mirobolants, les équipes bourrées de stars, on les a admirés. Mais un peu comme des gamins coincés du mauvais côté de la vitrine du marchand de glaces : le porte-monnaie aussi creux que le crâne de Ben Arfa, et une langue tellement pendante que dans n’importe quel Sofitel new-yorkais, ce serait passible de la peine de mort. Sauf que désormais, ce n’est plus un fantasme… Alors finalement, le PSG, club de milliardaire : j’aime, ou j’aime pas ?

J’aime

- Mauvaise foi. J’aime entendre les présidents de L1 affirmer qu’ils sont trop contents que le PSG retrouve le devant de la scène. Non, mais vraiment contents. Youpi. Si quelqu’un pouvait tendre un micro à Anigo, pendant qu’on aborde ce sujet…

- Football Manager. J’aime avoir des tas de soucis quand je joue au coach qui fait son groupe avant un match. La saison passée, avec la blessure de Luyindula, pour le banc j’hésitais entre Maurice et… Maurice, vu qu’il n’y avait plus que lui. Maintenant, je me demande si le Brésilien Lucas sera vraiment complémentaire avec Gameiro quand on voudra faire souffler Hoarau et Erding, ou s’il ne vaudrait mieux pas recruter Payet et Gervinho en plus… Non mais histoire de leur faire jouer les matches de coupes quand Giuly et Bodmer seront fatigués quoi. Ou alors Berbatov ?

- Tous Parisiens. J’aime lire que depuis deux semaines, tous les joueurs français partis à l’étranger ont un point commun : ils ne veulent pas revenir jouer en France, sauf à Paris. Parce que le PSG ça a toujours été le club de leur cœur, même qu’ils allaient au Parc avec leur père quand ils étaient petits. À se demander si dans les années 1990, le Parc des Princes n’était pas plus gros qu’aujourd’hui. Ou alors il était vraiment blindé de futurs joueurs pro, je sais pas, mais il y a un truc.

- Restos du cœur. J’aime la signature de Gameiro. Non pas qu’il faille nécessairement être un club de milliardaire pour se l’offrir. Mais là, deux jours après l’ouverture du mercato, hop, c’était plié. Du coup on n’a pas eu à subir Gourcuff en train de pleurer pour récupérer 500 000 € supplémentaires, expliquant que Gameiro il l’avait limite nourri lui-même, que sans lui jamais ses joueurs ne pourraient rester à 12 mètres les uns des autres, etc. Franchement, ils sont pénibles ces pauvres, à vous prendre la tête des heures entières pour un demi-million. Limite je trouve ça mesquin.

- No one likes us. J’aime me dire que depuis qu’on est un club de milliardaire, les supporters adverses nous détestent encore plus qu’avant.

- Super connard. J’aime lire la rubrique des rumeurs de transferts comme un gros connard. Parce que finalement, le petit Berbatov là, OK, il est pas mal… Non, je critique pas, mais sérieusement, il a vraiment les épaules assez larges pour jouer au PSG ? Hein ? Sérieux…

- Père Noël. J’aime me coucher le soir en me disant que le lendemain il y aura une nouvelle rumeur hallucinante de transfert… et que si ça se trouve, elle est fondée !

J’aime pas

- Jiminy Cricket. J’aime pas cette petite voix lointaine qui me hurle qu’il y a un piège quelque part. Parce qu’ici c’est Paris, et que donc tout va forcément s’écrouler. Obligé.

- Erreurs passées. J’aime pas me souvenir du début des années 2000, quand on a dépensé des sommes folles sur Luccin, Dalmat et Anelka… pour se retrouver avec une équipe de gamins capricieux et incapables de jouer correctement trois matches de suite. Ça, j’aime pas du tout m’en souvenir. Parce qu’un Jallet qui se bat me fera toujours plus rêver qu’un Anelka à 35 M€ qui n’en rame pas une.

- Identité. J’aime pas l’idée que l’on pourrait se retrouver d’ici deux ans avec une équipe sans joueur parisien. Ou que l’on abandonne notre centre de formation, pour ne garder qu’une politique de gros transferts.


Le bilan ? Le PSG club de milliardaire, pour le moment, j’aime ! Et vous ? Laissez vos propres Jajap dans les commentaires, histoire que l’on voit ce que vous en pensez.

Crédit illustration : Dollar Signs, Andy Warhol