Cette saison, tout semble réussir au Paris Saint-Germain. Encore en course dans les quatre compétitions qui se présentaient à lui, le PSG ne déçoit que rarement et alimente de moins en moins les colonnes des journaux avides de crises parisiennes. Cependant, un dossier remonte régulièrement à la surface : celui du Brésilien Nenê, accusé de trop jouer la carte de la provocation.

Début novembre, le Marseillais Souleymane Diawara avait déjà perdu son calme face au dribbleur parisien. Agacé par ses supposées provocations — si tant est que tenter un dribble soit de la provocation —, il avait fini par s’essuyer les crampons sur le torse du milieu gauche du PSG. Au retour aux vestiaires, quelques noms d’oiseaux avaient même été échangés entre les deux joueurs. Si l’Olympien avait alors écopé d’une suspension de trois matches ferme, il avait tout de même, en accablant Nenê dans les colonnes du Parisien, tenté d’expliquer son geste :

Nenê, quand tu l’as dans ton équipe, c’est bien, il obtient énormément de coups francs. Mais quand tu es son adversaire, le voir plonger, plonger, et replonger, ça fout la haine.

Aujourd’hui, L’Équipe rapporte que c’est au tour du défenseur sochalien Damien Perquis de s’en prendre au Brésilien, auquel il reproche d’être un provocateur invétéré :

Je n’ai pas envie de faire d’histoires avec ça. Mais c’est vrai qu’il provoque et qu’il parle tout le temps. […] Il a des attitudes qui sont provocatrices, mais en même temps c’est son jeu, il est comme ça. C’est la vie, il faut l’accepter. Et j’aimerais bien avoir quelqu’un comme lui dans mon équipe.

Si le Sochalien atténue ses propos par quelques louanges, l’accusation est tout de même bien réelle. Sylvain Armand, toujours dans le quotidien sportif, vient voler au secours de son partenaire :

J’ai joué derrière lui [face à Sochaux] et, honnêtement, quand je vois le nombre de joueurs qui essaient de le choper, de lui mettre des coups… Alors d’accord, peut-être qu’il lui arrive par moments de tomber un peu facilement, mais il tombe aussi parce qu’il est déséquilibré, parce que les joueurs sont un peu énervés et ils y vont plus sèchement.

[…] C’est un joueur qui est très, très fort, qui a une facilité à éliminer et qui est très énervant pour les défenseurs. À l’entraînement, moi le premier, quand il est énervant comme ça, j’essaie de lui mettre des petits coups, mais bien évidemment moins sévères qu’en match… (sourires). Mais il faut arrêter avec cette polémique de Nenê qui tombe. À la fin de chaque match, ça revient. Tout le monde dit qu’il en rajoute, ça devient lassant. Il faut le laisser tranquille. Que les joueurs arrêtent avec ça !

Enfin L’Équipe apporte lui aussi quelques pièces au dossier, puisque le quotidien affirme qu’« il suffisait d’observer les traces de coups sur les deux jambes de l’ancien Monégasque, samedi soir, pour constater que le Brésilien ne surjoue pas. »

Pour rappel, Nenê est le joueur à avoir subi le plus de fautes l’an passé en L1.

Nene (photo Éric Baledent)