Interrogée sur la rumeur de cession du PSG à des investisseurs qataris en octobre dernier, Marie-Georges Buffet, l’ancienne ministre des sports du gouvernement Jospin, s’était montrée inquiète, rapporte RMC.FR :

Attention danger ! Parce que ces financiers qui arrivent, ils n’arrivent pas pour l’amour du jeu. Excusez-moi pour la comparaison, je la fais avec beaucoup de respect pour lui, mais ce ne sont pas des « Monsieur Dreyfus », qui était bien sûr un financier, mais qui arrivait avec un rapport, un amour du jeu. Ce sont des financiers et ils veulent faire de l’argent. Et si le club n’a plus de bons résultats, ils vont se retirer. Dans un rapport publié par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale sur les infrastructures, il y a une phrase savoureuse qui explique qu’il faut garantir aux financiers les résultats, et donc qu’il faut quand même gommer l’incertitude sportive. C’est complètement loufoque. On n’est plus dans le jeu, on n’est plus dans le foot, ça me fait bondir.

Ce dimanche, c’est au tour de Chantal Jouanno, l’actuelle ministre des sports, de faire part dans L’Équipe de son avis sur l’éventuelle vente du PSG :

Interrogée sur les discussions entre Colony Capital, l’actionnaire majoritaire du PSG, et des investisseurs qatariens en vue de la cession du club, Chantal Jouanno ne s’est pas déclarée très favorable à l’arrivée d’investisseurs étrangers. «  Je préfère toujours quand ça reste français mais ce sont des questions d’argent et on n’a, nous, qu’un droit de parole », a déclaré la ministre des sports.

Manifestement, nous disposons d’une information ultra-confidentielle, que nous sommes aujourd’hui en mesure de dévoiler au grand jour : le PSG est déjà détenu par des investisseurs étrangers, et ce depuis bientôt cinq ans.

En avril 2006, les fonds d’investissement Colony Capital — américain — et Butler Capital Partners — français — s’étaient alliés à la banque d’investissement Morgan Stanley — américaine — pour racheter à parts égales le PSG au groupe Canal+, pour un montant total de 26 M€. En janvier 2008, Colony Capital avait racheté l’essentiel des parts de Butler Capital Parters, en raisons de divergences entre les deux groupes sur la stratégie à adopter pour le PSG. En juin 2009, le groupe dirigé en Europe par Sébastien Bazin a ensuite racheté les parts de Morgan Stanley, portant sa participation de 62,5 % à 95,8 % — Butler Capital Partners conservant toujours près de 5 % du capital.

Colony Capital, l’actionnaire majoritaire du PSG, est un fonds d’investissement américain qui exige un rendement de 20 % de ses investissements.

Mais peut-être a-t-on mal compris. « Investisseur étranger », c’est réservé au Moyen-Orient ?