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La crise estivale du PSG, Colony Capital et Jérôme Rothen

L’été du PSG dans les médias, volume 1

Passage en revue des pires articles publiés sur le PSG cet été

vendredi 11 septembre 2009, par Vivien B.

L'été du PSG dans les médias, volume 1

Au PSG, si t’en re-veux, y en re-n’a… Outre l’affaire du maillot, l’homophobie et Cohn-Bendit, Montpellier-PSG, les primes de match, la coupe UEFA et notre chronique hebdomadaire du PSG dans les médias (semaines 1, 2, 3, 4 et 5), nous avons relevé de nombreuses autres perles cet été. Vous aimez les brèves incohérentes, et les articles franchement stupides ? Vous raffolez des inepties du Parisien, de L’Équipe ou du 10 Sport ? Bon, alors puisque vous avez été sages, PSGMAG.NET vous propose un petit pot-pourri de ce qui a été écrit de pire sur le Paris Saint-Germain cet été.

Au PSG, c’est la crise. Toujours. Donc on le répète tout le temps, même quand il n’y a pourtant rien à dire…

L’été, c’est la crise au PSG

Tout va bien, donc ça va mal

Comme diraient nos amis de sofoot.com [1], l’été, c’est bien connu, c’est la crise au PSG. Cette année encore, L’Équipe n’a pas dérogé à la règle. Le premier août, la une du quotidien sportif était ainsi titrée : «  Paris c’est flou  ». Les raisons du malaise ? « Le PSG ne fait pas parler de lui », précise la une. «  Pas de feuilleton, pas de clash, le PSG change de méthode », se désolent Damien Degorre et Jérôme Touboul.

La page 3 est donc dédiée au PSG : une présentation de l’Emirates Cup, une interview de Robin Leproux, et un article faisant le point sur les dossiers en cours (bilan du recrutement, l’arrivée de Leproux, la rénovation du Parc des Princes). Bref, rien de neuf, et surtout rien d’extraordinaire. Ou comment faire la une sur le PSG même quand il n’y a rien à dire, juste pour dire… qu’il n’y a rien à dire…

Même topo au Parisien, où Dominique Sévérac est obligé de ruser pour caser le mot « crise » à propos du PSG :

Paris, obsédé par un bon départ pour éviter le spectre d’une crise estivale.

Et au-delà du périphérique ?

- À Strasbourg, après seulement deux matches (et deux défaites…), l’entraîneur a allumé l’actionnaire majoritaire du club dans les médias [2] Du coup, Gilbert Gress s’est fait virer, et le président Léonard Specht a démissionné pour se punir du mauvais choix de l’entraîneur. Specht — ancien joueur du RCS de la glorieuse époque des années 1970, dont l’entraîneur était… Gress — laisse sa place à Philippe Ginestet, qui avait lui-même démissionné deux mois plus tôt, après s’être séparé de l’entraîneur de l’époque (Jean-Marc Furlan), pour se punir du mauvais choix de l’entraîneur [3]. Aujourd’hui, Strasbourg est relégable avec 3 points en 5 matches.

- À Bordeaux, Chamakh a annoncé qu’il partait restait partait restait partait restait. Non sans s’être dit « dégoûté » et s’être plaint de ses dirigeants, au même titre que l’entraîneur Laurent Blanc, lassé de ne pas savoir s’il pourrait compter sur l’un de ses meilleurs joueurs.

- À Lyon, le concept du plus gros budget de France (191 M€ en 2008/2009, contre 80 M€ au PSG) semble beaucoup moins drôle qu’il y a une dizaine d’années. D’après L’Équipe, Bernard Lacombe aurait dit à propos du recrutement de Michel Bastos : « C’est un bon joueur, mais 18 M€, ça fait cher la passe et le but, non ? »

- À Lille, le directeur général a viré l’entraîneur, en accord avec le président, avant de se faire lui-même virer par le président, qui a rappelé l’entraîneur. Pourtant, pas de feuilleton à rallonge dans les journaux, pas de remarques acerbes ni de commentaire ironique sur cet épisode gaguesque. L’Équipe se contente d’évoquer « l’incroyable été lillois » ou « une étrange histoire » en restant très factuel. De son côté, Adil Rami, qui souhaitait partir, a boudé un entrainement avant de se faire huer par le public lillois lors de la présentation de l’effectif quelques jours plus tard. Après avoir annoncé qu’il ne pourrait plus rester à Lille, il est resté à Lille [4].

- À Toulouse, André-Pierre Gignac a séché deux entraînements mi-juillet, après avoir exprimé dans les médias son envie de rejoindre Lyon.

- À Nice, l’entraîneur Ollé-Nicolle s’est plaint du vrai-faux départ de Rémy à Lyon : « La situation est dure à vivre, c’est pénible. Quand je suis arrivé, on m’avait affirmé que Rémy resterait. » Les négociations ont duré tout l’été, pour un ancien Lyonnais que l’OL était prêt à racheter contre 19 M€ ! Rémy a séché un entraînement, et Lyon a finalement publiqué un communiqué pour dire tout le mal qu’il pensait des dirigeants niçois [5].

Fantasmes autour de Colony Capital

Le Paris Saint-Germain Los Angeles

Le 21 août, Le 10 Sport tient son nouveau scoop. Après « Charles Villeneuve complote avec Sébastien Bazin pour vendre le PSG à des investisseurs émiratis, d’ailleurs la femme d’Ali Benarbia possède un salon de beauté là-bas », voilà « Donovan joue à Los Angeles, or la maison-mère de l’actionnaire du PSG est basée à Los Angeles, donc Donovan va signer au PSG ». Décidément, ces gens-là ne manquent pas d’imagination pour concurrencer But !.

Information exclusive 10sport.com : Landon Donovan serait tout proche de s’engager avec le Paris SG. […] Selon nos informations, Landon Donovan, l’attaquant vedette des États-Unis et des Los Angeles Galaxy, le club de David Beckham, serait proche de s’engager avec le Paris-Saint-Germain. En plus de la grippe A, dont le joueur est actuellement atteint, l’autre frein à son arrivée se nomme pour le moment… Antoine Kombouaré. Le technicien kanak ne serait en effet pas complètement convaincu du bien fondé de sa venue.
Et dire que s’il n’avait pas été malade, Donovan aurait pu signer à Paris, quel dommage ! Comme quoi, les transferts tiennent parfois à peu de choses. (Ah, et accessoirement l’entraîneur ne souhaite pas sa venue.)

À moins que la ville où se trouve le siège social de la holding de l’actionnaire principal du club, qui se trouve être la même que celle du club de Donovan, ne permette d’arranger finalement le deal ? C’est ce que précise l’édition papier de l’hebdomadaire :

L’engouement du premier [Roche] et la poussive motivation du second [Kombouaré] ne sont bien sûr pas les seuls moteurs de cette éventuelle transaction. Le propriétaire du club, Colony Capital, est un fonds d’investissement américain, qui plus est basé à… Los Angeles (Californie). Idéal pour entamer des discussions et négocier par la suite.
C’est sûr que ce sera plus facile pour Tom Barack — le PDG de Colony Capital — de négocier, il n’a sans doute que ça à faire, entre deux investissements de quelques milliards de dollars. Et puis c’est pas comme si le téléphone et l’avion existaient…

Les fans de Touboul et Degorre se réjouiront par ailleurs que Kombouaré et Roche soient des amis de trente ans, d’aucuns auraient pu jouer la carte des terribles dissensions au sein de l’organigramme du PSG.

De Michael Jackson à Mevlut Erding

Mais il n’y a pas que le journal de Michel Moulin pour raconter n’importe quoi : le petit frère de L’Équipe et du Parisien, Aujourd’hui Sport — conçu pour asphyxier Le 10 Sport — jouait parfaitement son rôle, avec les mêmes armes. Autrement dit, du grand n’importe quoi en guise de ligne éditoriale. Exemple avec cet article du 28 juin, quelques jours après le décès de Michael Jackson.

« Bambi » décédé, une perte Capital

Petite devinette : quel est le point commun entre Michael Jackson et le PSG ? […] La réponse, la voici : l’actionnaire majoritaire du PSG, Colony Capital, n’est autre que le fonds d’investissement immobilier auquel appartient Neverland, le gigantesque ranch californien du chanteur. Et si la mort de Michael Jackson plombait les finances du club de la capitale ? […]

Colony Capital débourse 25 M€ pour racheter le domaine. Le groupe américain ne le fait pas par bonté de cœur : il compte sur d’importants retours sur investissement, liés notamment à la prochaine tournée de Bambi. […] Elle n’aura pas lieu. Colony Capital ne touchera donc pas sa part du gâteau. De là à penser que ce manque à gagner pourrait affecter le budget du PSG, il y a néanmoins un fossé : la filière européenne du fonds d’investissement américain ne pourrait être touchée que de manière très indirecte. Il n’empêche, si Erding ne signe pas à Paris, ce sera peut-être un peu la faute au roi de la pop…

Ou comment brasser du vent avec très, très peu de choses…

Le départ de Jérôme Rothen

Depuis que Jérôme Rothen est devenu un paria, tout le monde s’en donne à cœur joie. Les ambulances sont toujours des cibles de choix.

Rothen jeté par Blackburn… ah ben non

Décidément, depuis que So Foot a fait évoluer son site pour en faire une machine à brèves, les erreurs se multiplient. Dernière en date : la visite de Rothen à Blackburn.

Le 10 août, le magazine décalé annonce ainsi :

Rothen ne reste pas à Blackburn

Il est venu, il a vu, ils n’en ont pas voulu…

Tel est le triste épilogue de l’épisode Jérôme Rothen à Blackburn. Invité à visiter les installations du club, le joueur parisien ne trouve visiblement plus grâce aux yeux des Rovers. Le manager du club Sam Allardyce a expliqué qu’il n’avait finalement pas besoin du Parisien.

« Jérôme Rothen nous intéresse mais c’est un milieu gauche et nous n’avons pas besoin de nous renforcer sur les ailes. À gauche ou à droite, nous sommes plutôt bien fournis », s’est-il justifié dans les colonnes du Lancashire Telegraph.

Excuse bidon ?

La vérité était pourtant beaucoup plus simple : les propos prêtés à Sam Allardyce dataient de… lundi midi, avant l’arrivée de Jérôme Rothen en Angleterre. So Foot se fait donc plaisir gratuitement, et se trompe de A à Z. Quelques jours plus tard, L’Équipe annonçait ainsi que Rothen venait de passer deux jours à Blackburn, et que le gaucher avait donné satisfaction :

Jérôme Rothen est rentré hier soir d’Angleterre, où il a passé deux jours à Blackburn. Les tests médicaux et physiques ont été concluants et auraient convaincu Sam Allardyce, le manager des Rovers. L’entraîneur aurait annoncé au milieu offensif gauche son intention de le recruter cette saison. La phase de négociation devrait s’accélérer dans les prochains jours entre le club de Premier League et le PSG, avec lequel Rothen (31 ans) est sous contrat jusqu’en 2011. Également à l’essai à Blackburn, le Nantais Aurélien Capoue passait un test, hier, qui n’a pas convaincu les Rovers. Il est reparti vers Nantes dans la journée.

Le même jour, Frédéric Gouaillard publiait une interview du joueur dans le Parisien :

Je n’appellerais pas ça un essai. Disons que je voulais aller là-bas pour me rendre compte sur place. J’ai visité les infrastructures et j’ai effectué quelques tests physiques. […]

[Concernant les propos de Sam Allardyce] J’ai entendu ça et j’ai pu en parler avec lui. Il m’a montré le journal et s’est excusé car ce n’est pas du tout ce qu’il voulait dire. Mon anglais est perfectible, mais en gros il m’a dit : « Je te veux.  » Je n’ai rien signé et je me donne encore quelques jours de réflexion. J’ai 31 ans et il me reste encore deux ans de contrat au PSG, il ne faut pas se précipiter. Et puis, ça fait deux mois que je suis dans le flou, alors ça peut encore attendre un peu… Il faut encore qu’on trouve un accord.

Alors, sofoot.com, site bidon ?

Rothen jeté par l’Espagne… ah ben non

Quelques jours plus tard, c’était au tour de Maxifoot de se prendre au jeu. Des rumeurs sans fondement annonçaient l’arrivée de Rothen en Espagne. Lorsque l’Espanyol a démenti s’intéresser au Parisien, le site a estimé qu’il s’agissait non pas d’une erreur de ceux qui relayent des infos bidon… mais d’un « camouflet » pour Rothen !

Alors que les discussions entre le PSG et Blackburn s’enlisent, on croyait l’Espanyol Barcelone venir à la rescousse de Jérôme Rothen. Mais la formation catalane, dirigée par l’ancien Parisien Mauricio Pochettino, a démenti tout intérêt pour l’ancien Monégasque.

Rothen vient de subir un nouveau camouflet. Alors qu’on croyait l’Espanyol Barcelone, qui a perdu cet été Nenê, revenu à Monaco, s’intéresser à lui, la formation catalane, par la voix de son entraîneur, l’ancien défenseur parisien Mauricio Pochettino, a démenti catégoriquement tout intérêt pour le milieu de terrain du Paris Saint-Germain. « Un milieu gauche n’est pas notre priorité, a indiqué l’Argentin sur les ondes de RMC. […] Je peux vous dire que nous n’avons jamais contacté Rothen ou son entourage. » […]

Avec de tels raisonnements, la presse de caniveau a de beaux jours devant elle.

Pour couronner le tout, Maxifoot considérera que la signature de Rothen aux Rangers est un acte de charité du club écossais :

Rothen sauvé par les Rangers. […] Les Glasgow Rangers volent au secours de Rothen.

Le jour où Rothen signa à Saint-Étienne

Fin août, c’était au tour de Football 365 de rentrer dans la danse. La plupart du temps, le site de Patrick Chêne se contente de recopier la presse écrite. Mais parfois, les cyberjournalistes ont de véritables scoops. Exemple samedi 22 août à 20h07 :

Selon nos informations, le milieu de terrain parisien Jérôme Rothen (31 ans) se serait engagé avec l’AS Saint-Étienne.

Cinq minutes plus tard, le scoop deviendra une simple « rumeur » :

La rumeur Rothen

Une rumeur parcourait Geoffroy-Guichard samedi soir. Le milieu de terrain parisien Jérôme Rothen se serait engagé avec l’AS Saint-Étienne. Une information toutefois démentie par Alain Perrin.

Les informations exclusives de Football 365 seraient donc le simple reflet des rumeurs entendues dans les bistrots de Saint-Étienne ?

Cela n’empêchera pas le site d’insister, en fin de soirée :

Jérôme Rothen n’avait pas été retenu pour ce match, négociant un probable départ à Saint-Étienne.
À suivre sur PSGMAG.NET :
- Volume 2 : Pierre Ménès, Mateja Kezman, Paul Le Guen et So Foot ;
- Volume 3 : compilation de boulettes et gros plan sur le Parisien.

Notes

[1] Voir le volume 2, publié demain.

[2] « Ce club peut se sauver si tout le monde tire dans le même sens. Quand l’actionnaire majoritaire demande à un joueur que je ne nommerai pas de se payer Gress dans la presse, on ne peut pas s’en sortir. Si on continue comme ça, on va vers la mort du club. […] De deux choses l’une : ou on discute avec moi et on trouve une solution ; ou l’actionnaire majoritaire, qui continue à tirer les ficelles, vend ses parts. »

[3] « J’ai commis une erreur dans le choix de l’entraîneur après notre dernier retour en L1 [avec la désignation de Jean-Marc Furlan]. Il faut tirer les conséquences de ses échecs. Comme personne ne peut me sanctionner, j’ai décidé de le faire moi-même. »

[4] « J’ai été peut-être victime d’un complot entre Lille et Lyon [à propos du départ de Bastos à Lyon, qui a contribué à faire capoter son propre transfert]. Tout le monde sait aujourd’hui en France que c’est plus facile pour Lille de négocier avec Lyon. […] Il faut savoir que je ne peux plus jouer pour un entraîneur ou pour un staff qui me ment. »

[5] « L’OL regrette les atermoiements puis la surenchère de l’OGC Nice dans [ces] négociations. […] Le club rappelle que lorsqu’il a accepté les conditions demandées par l’OGC Nice, à savoir 15 millions d’euros plus le transfert d’Anthony Mounier valorisé à 4 millions d’euros, les dirigeants azuréens ont dans un premier temps déclaré qu’ils n’étaient finalement plus intéressés par cette cession avant, dans un deuxième temps de porter le prix de vente à 16,5 millions, puis enfin dans un troisième temps de le réajuster à 16 millions d’euros. »

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