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Informer ou raconter des histoires, France Football a tranché

France Football, le PSG, la coupe UEFA et les cravates

Faisons connaissance avec Marc B., journaliste branché de France Football

vendredi 31 juillet 2009, par Gauthier B.

France Football, le PSG, la coupe UEFA et les cravates

France Football est un bi-hebdomadaire. Un rythme de parution qui devrait laisser le temps à ses rédacteurs de lire, relire, vérifier leurs informations, et bien peser les mots qu’ils choisissent. Mais ce n’est visiblement pas le cas…

Jusque’à maintenant, PSGMAG.NET n’avait que très peu parlé de France Football. Et pour cause, nous ne nous procurons que très rarement ce bi-hebdomadaire. Un journal creux, qui paraît en retard ou en avance par rapport aux matches du week-end — le mardi et le vendredi —, qui n’est donc jamais réellement collé à l’actualité, et dont les rares scoops sont largement éventés sur le web : tout ceci ne semble pas prioritaire pour trouver des informations concernant le PSG.

Pourtant, une fois en vacances dans des contrées lointaines, privé d’Internet, et donc de la possibilité de guetter la moindre rumeur de transfert sur des sites plus invraisemblables les uns que les autres, il faut bien trouver quelque chose pour avoir l’impression d’être au courant de ce qui peut bien se passer au PSG. Et c’est là que le supporter parisien cède parfois : en complément du frustrant L’Équipe — qui en juillet ne parle que de compétition cycliste ou de transferts qui ne se feront pas —, le journal France Football et ses couvertures aguicheuses devient très tentant.

Et, ne le cachons pas, après avoir lu des articles d’une platitude rarement égalée dans le milieu professionnel, la déception est de mise. Pourtant, cette lecture nous a permis de découvrir un homme qu’il aurait été bien dommage de rater : Marc B. [1]

Marc B., un journaliste trop super cool

Marc B. [1] est, évidemment, un journaliste sportif, mais qui présente la particularité de s’intéresser au monde musical, et certainement de façon très pointue puisque, d’après son éditeur, il vient de finir un ouvrage qui traite de l’usage de la cravate dans le rock’n’roll. Pour en arriver à ce degré de détail, il faut sûrement être un fin connaisseur. Contrairement à Reijasse, B. [1] ne collabore pas à Rock’n’Folk mais à Technikart et GQ, « pour lesquels il écrit à la fois sur la musique et la mode ». Pour ce qui est du langage jeune et de la finesse d’analyse en revanche, c’est blanc bonnet et bonnet blanc — il faut dire que B. [1] a participé au lancement du magazine So Foot. Illustration avec cet extrait d’une interview qui date de 2006 — ne soyez pas apeurés par la complexité du raisonnement :

Kick & Rush : T’expliques comment le fait que le championnat anglais soit le championnat le plus titré au niveau européen (à égalité avec l’Espagne) ?
— Marc B. [1] : Parce que, sur le long terme, le jeu est plus payant de la catenaccio (sic). C’est aussi une question de mental. En gros, les joueurs anglais c’est pas des pédés.

En 2005, Marc décide de donner un nouvel élan à sa carrière : il quitte So Foot et entre dans le monde des grands en rejoignant le très sérieux France Football. Bon choix, puisque quelques temps après le canular Borisio Ferrara — joueur inventé de toutes pièces sur des forums Internet et annoncé comme sur le point de s’engager pour Saint-Étienne dans l’édition papier de France Football — éclatait l’affaire de la vraie-fausse interview de Franck Ribéry, inventée par le bi-hebdomadaire. Malgré ces soubresauts et ces méthodes qui auraient pu faire la fierté de feu le 10 Sport de Michel Moulin, Marc B. [1] insiste dans sa nouvelle entreprise et continue à travailler d’arrache-pied pour mettre sur papier glacé le fruit de ses pensées footballistiques.

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{France Football} du 17 juillet 2009

Par exemple, le 17 juillet dernier, dans un article qui traite de Rennes et de leur nouvelle recrue japonaise Inamoto, il écrit [2] :

« Il faut se débrider, Inamoto », entend-on dans les tribunes. On a honte de rire. Mais on rit.

On se demande l’intérêt de ce genre d’anecdotes dans un bi-hebdomadaire national. On se demande surtout si Marc B. [1] aurait autant ri si ces propos avaient été reproduits sur une banderole par des supporters parisiens un soir de coupe de la Ligue, juste après que Dany Boon ait sorti un film « Bienvenue chez les Nippons ! » Comme quoi, il n’y a pas que des dangereux hooligans parisiens pour mettre en avant des propos légèrement tendancieux…

Comment propager une idée reçue

Une fois la présentation du gaillard effectuée, vous vous demandez logiquement ce qui nous amène à évoquer ce brillant énergumène sur ces pages, qui ne traitent, elles, que du Paris SG. Tout simplement car vendredi dernier, dans un article qui évoque la saison à venir du TFC, notre nouvel ami Marc B. [1] s’est rendu coupable de l’approximation suivante :

Sadran n’a qu’une certitude : « Tout peut arriver, mais, en tout cas, on va disputer cette compétition [la Ligue Europa] et toutes les autres, championnat, coupe de France et coupe de la Ligue, à fond. Je trouve cela ridicule de courir derrière une qualification européenne toute une saison pour après ne pas vraiment la disputer. » Le PSG et Saint-Étienne, économes en coupe UEFA la saison passée, peuvent prendre la remarque pour eux.
On ne saura jamais quels clubs étaient visés par Olivier Sadran, le président du TFC. En tout cas, B. [1] a pris parti, et il accuse le PSG et Saint-Étienne de ne pas avoir vraiment disputé la coupe d’Europe. Nous assistons ici à un phénomène assez courant dans le monde médiatique : comment des jugements de valeur deviennent au fil du temps de prétendues informations avérées.

La légende veut ainsi que le PSG ait bradé Anelka en 1997, alors qu’Arsenal a en fait profité des vides juridiques pour subtiliser le joueur à son club formateur contre une somme dérisoire. On dit aussi qu’en 2003/2004, le PSG a fini deuxième grâce aux largesses arbitrales, alors que personne n’est capable de citer plus d’une erreur favorable aux Parisiens cette saison-là. Concernant la saison passée, d’aucuns prétendent que Le Guen n’a jamais accordé sa confiance à Kezman, alors que les statistiques et les compositions d’équipe disent le contraire.

Désormais donc, certains journalistes — à commencer par Marc B. [1] — vont tenir pour acquis que le PSG a balancé la coupe d’Europe lors de la saison 2008/2009. Et cela sans débat ni, surtout, sans aucun argument. Car répétons-le une nouvelle fois, la vérité de la saison dernière est toute autre. On peut considérer que Paul Le Guen a effectivement mis un match entre parenthèses, celui contre Schalke 04, où il a aligné cinq joueurs habituellement remplaçants. Mais le match n’était pas décisif, comme l’a prouvé la qualification finale du PSG. Globalement, Paul Le Guen a juste fait tourner de temps à autres, et son turn-over impliquait principalement les joueurs les plus âgés — Makelele et Giuly — et les plus usés physiquement — Hoarau notamment, même si celui-ci aura finalement offert la qualification du PSG pour les huitièmes puis les quarts de finale. Le club de la capitale est donc loin d’avoir disputé cette compétition en dilettante.

Ou alors il était suffisamment fort pour sortir l’irrésistible futur champion d’Allemagne, invaincu à domicile depuis de longs mois, sans vraiment le vouloir… Et aussi très incertain dans ses motivations pour s’arracher jusqu’à marquer les deux buts de la qualification dans les dernières minutes du match face à Twente, en décembre dernier. Mais Marc B. [1] n’a certainement pas songé à tout cela lorsqu’il a écrit son article. Pas plus qu’il n’a pensé au fait que pour parler de clubs français peu impliqués par la coupe d’Europe, il a juste cité… les deux clubs qui ont rapporté le plus de points UEFA à la France l’an dernier. Dont l’un, Paris, a été quart de finaliste, ce qui n’est pas pourtant si fréquent ces dernières années. Visiblement, on ne peut pas à la fois s’y connaître en cravates et en football…

Notes

[1] Après qu’il nous a contactés, nous avons choisi de remplacer son nom par une simple initiale pour lui éviter trop de désagréments professionnels.

[2] Citation potentiellement approximative sur la forme, car reproduite de mémoire. Merci de nous contacter si vous avez conservé un exemplaire du France Football de vendredi 17 juillet 2009.

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8 votes

6 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    BDE
    29 juillet 2009 20:44

    Tout ça pour ça ?
    C’est pas le premier qui dit que le PSG n’a pas joué à fond la C3 l’an dernier. Beaucoup de supporters parisiens le pensent, dont moi. Je vois pas en quoi c’est une insulte de dire ça.
    Le Guen a endormi le club par sa molesse et en ne jouant pas à fond la Coupe d’Europe, si importante dans l’histoire du PSG. Qui permet de nous faire rêver, nous supporters. Tu peux regarder dans les grandes épopées européennes, quand le club arrivait minimum en demi-finale c’était en faisant jouer son équipe-type.
    Quand on a l’opportunité de jouer l’UEFA, il faut le faire à fond. Si cela avait été la C1, les titulaires auraient été alignés. Pourquoi ? Parce que la Champions League rapporte beaucoup, beaucoup plus d’argent. La raison pour laquelle Le Guen n’a pas aligné sa meilleure équipe possible en UEFA est donc purement financière. Et ça ça me fait chier. Le prestige ne compte plus, l’argent fait sa loi. Pour moi c’est pas ça le foot.
    Bref, écrire un article visant simplement à discréditer un mec qui dit quelque chose que beaucoup de supporters parisiens pensent, je ne vois pas l’intérêt.

  • #2

    Gauthier B.
    29 juillet 2009 22:36

    Non effectivement, ce n’est pas le premier qui a dit ça et probablement pas le dernier. Et alors ? Parce que tout plein de gens disent quelque chose que nous jugeons au moins en partie faux, on ne devrait pas le relever ?

    Le fait que beaucoup de supporters parisiens le pensent (mais beaucoup c’est quoi ? c’est combien ? comment sais-tu ce que pensent beaucoup de supporters parisiens ?) ne doit pas être un frein, au contraire. Si une idée est fausse, de notre point de vue, ce n’est pas parce que beaucoup le pensent qu’on ne doit pas la rectifier. Après si je reste tout seul avec mes croyances :) et que je ne convaincs personne, tant pis pour moi, mais mettre en doute les idées reçues, c’est parfois intéressant aussi.

    Sur le fond plusieurs remarques :
    - tu dis que Le Guen n’a pas aligné les titulaires. C’est faux, et là je suis formel. Paul Le Guen a fait jouer les remplaçants sur un seul match : à Schalke (match sans enjeu). Pour le reste, plus la compétition avançait, et plus les matches devenaient décisifs, moins il faisait tourner. Et au final, Makélélé n’a pas joué la Coupe sur sa propre demande, Giuly n’a pas joué beaucoup, car Le Guen estimait qu’il ne pouvait pas enchainer les matches. Et c’est tout. Le reste du temps, Le Guen a fait tourner quand ça s’imposait (Ceara cramé ou Hoarau au bord de la blessure depuis février), mais il a fait jouer les titulaires en Coupe d’Europe. S’il n’avait réellement pas eu envie de la jouer, il aurait fait jouer Mabiala & co à chaque fois et se serait fait sortir de suite.

    - explique moi comment on peut passer un 1er tour, une phase de poule, un seizième (face à la meilleure équipe allemande), un huitième sans jouer un tant soit peu le coup ? Comment on peut rapporter le plus de points UEFA à la France et en même temps prendre la compétition par dessus la jambe ? Mis à part dire "tout le monde le pense" et "Le Guen est mou", il y a des arguments pour certifier que le PSG ne l’a pas joué à fond ? Dans les compositions d’équipe, même dans les résultats et dans la façon de gérer les matches, il n’y a rien. J’ai l’impression que même si on l’avait gagné, certains auraient été capables de dire que ça se serait fait malgré Le Guen. Paris a perdu contre Kiev, sans montrer grand chose, certes, mais l’équipe était à ce moment-là sur les rotules depuis un bout de temps (cf les résultats en championnat), et donc dans l’ensemble des résultats de cette période là, c’est plus une confirmation du coup de mou du PSG que la preuve que le PSG a balancé la compétition. À moins que tu ne viennes à considérer que Le Guen ne voulait pas non plus gagner en championnat ;).

    - tu parles des grandes épopées européennes du PSG avec équipes-types alignées. C’est vrai, mais à l’époque, il ne fallait pas autant de matches que maintenant pour aller en demi-finale. Tout était différent, le foot était différent, les effectifs français et européens aussi. Du coup, je pense que ça ne peut malheureusmeent plus vraiment servir de référentiel.

    Mais merci d’avoir donné ton avis, je trouve toujours intéressant d’exposer ses différents points de vue.

  • #3

    nicolasjpsg
    29 juillet 2009 23:18

    100% d’accord avec Gauthier, rien à rajouter, ceux qui disent que PLG a bradé l’UEFA sont les anti-PLG de base qui lui ont reproché tout et n’importe quoi la saison dernière… Riolo, Lions, Grimault, Ménès, Dely, Brisbois, etc… bref que du lourd…

  • #4

    commentateur anonyme
    29 juillet 2009 23:36

    La coupe de l’UEFA c’est une compétition de seconde zone, elle fait pas rêver grand monde. Les matchs à domicile comme a l’exterieur étaient loin d’être à guichets fermer.

    Ce que doivent regretter certains supporters cette saison, c’est de ne pas avoir fini dans les 3 premiers et jouer la C1, alors que le club était pas trop mal placer dans le championnat.

  • #5

    BDE
    29 juillet 2009 23:49

    Savoir quel pourcentage de parisiens pense que le PSG n’a pas joué l’Europe à fond l’an dernier n’est ni calculable, ni indispensable. La majorité n’a pas forcément raison et ni toi ni moi ne pouvons dire ce que celle-ci des pense.
    Maintenant si les joueurs étaient tant cramés que ça, pourquoi Le Guen alignait systématiquement la même équipe en championnat ? Il aurait pu faire tourner dans cette compétition aussi.
    On est d’accord, j’espère, pour dire que le match à Gelsenkirchen était lamentable. L’équipe alignée était un manque de respect total pour le grand nombre de parisiens qui avaient fait le déplacement. Après dans les autres matches de poule l’équipe alignée était A’ on va dire. Des joueurs parmi les plus importants comme Hoarau, Makélélé ou Giuly n’étaient pas alignés. L’entraîneur faisait jouer à la place des joueurs très moyens comme Pancrate, ou en qui il n’avait pas confiance comme Kezman. Aucun match n’a été gagné, à part le match contre Twente, qui n’avait aucun enjeu pour eux. A partir de là comment peut-on dire que tous les moyens étaient utilisés pour se qualifier ? C’est finalement passé d’un rien. Je ne pense pas être de mauvaise foi en disant que la qualification aurait été acquise plus facilement avec l’équipe-type. D’ailleurs Hoarau était frustré de ne pas jouer et pour Makélélé la mémoire me fait défaut. Je ne suis pas sûr du tout que c’est lui qui réclamait du repos comme tu l’as dit.
    Donc après ça qualification acquise à l’aller contre Wolsburg avec deux buts de Hoarau, comme quoi il était utile de le faire jouer. Le match retour était donc d’importance moindre. Ensuite deux matches soporifiques contre Braga, et on passe à l’arraché grâce à l’entrée en jeu de Hoarau. Avec des équipes composées d’une majorité de titulaires mais aussi amputées de quelques cadres. Pour terminer quart de finale contre le Dynamo Kiev, une équipe de qualité. Pour moi, à partir de ce stade de la compétition, tu es OBLIGE d’aligner l’équipe la plus performante possible. Le Guen ne l’a pas fait au match aller, laissant une fois de plus des joueurs importants sur le banc. Match poussif, où il manquait quelque chose pour l’emporter. Cela sera fatal. L’équipe-type est enfin alignée au retour pour aller chercher la qualif’, ce qui montre que quand Le Guen disait aligner la meilleure équipe possible auparavant, il mentait. Malheureusement l’équipe n’est pas au mieux à ce moment là, Landreau s’en mêle et le PSG est éliminé.
    Donc personnellement je l’ai vécu comme une frustration, avec la sensation que tous les moyens n’ont pas été mis en oeuvre pour se qualifier. La Coupe d’Europe ça manque à Paris. Pourquoi ne pas avoir aligné l’équipe A’ en championnat avant le match aller contre Kiev pour mettre l’équipe A contre les ukrainiens n’aurait pas été possible ? Parce que finalement cette saison n’aura abouti à rien. Pas de qualification pour l’Europe, pas de coupe nationale remportée et l’Europe terminée sur un goût d’inachevé. Ca faisait 12 ans que le club n’avait pas atteint ce niveau en Coupe d’Europe, donc j’aurais aimé que tout soit fait pour aller le plus loin possible. Et je pense que ça n’a pas été le cas.
    Enfin bon ça commence à dater tout ça, et on va pas écrire un bouquin là-dessus non plus.
    On n’est pas d’accord mais bon c’est pas grave on peut débattre. Merci de m’avoir répondu et bonne continuation.

  • #6

    Gauthier B.
    31 juillet 2009 00:10

    Merci d’avoir pris le temps d’expliquer ton point de vue.

    Pour la Coupe de l’UEFA version désormais révolue, il y a aussi un facteur à ne pas oublier quand tu évoques les matches de poule : c’est que c’est formule avec 3 qualifiés sur sans match allers-retours était d’une connerie sans nom. On savait qu’on pouvait passer sans un nombre faramineux de points (statistiquement, je crois que 5 points en 4 matches suffisent pour passer — à vérifier quand même). Bref, Le Guen a effectivement envoyé une équipe de remplaçant à Schalke, mais dans ce contexte, ce match comptait presque pour du beurre (l’essentiel était d’assurer à domicile), et vu que c’était dans une période de matches tous les 3 jours, pour Le Guen c’était une occasion de faire souffler.
    C’est moche pour les supporters qui ont fait le déplacement, mais les mêmes qui ont fait le déplacmeent au vélodrome quelques jours plus tard devaient être finalement content de l’état de fraicheur des titulaires non ?

    Par ailleurs, Le Guen s’est aussi servi de la Coupe d’Europe pour façonner son équipe-type. Plus les tours sont devenus ardus, moins il a fait tourner. Et le match contre Satander où on fait 2-2 après avoir mené 2-0 lui a aussi donné des certitudes : après ce match, il n’a plus fait confiance qu’à un groupe restreint de joueurs (Sankharé et Bourillon n’ont presque plus jouer ensuite). Jusqu’au mois de novembre, Le Guen tatonnait pour trouver son équipe, et la Coupe d’Europe lui a donné ses certitudes. Une fois qu’il avait trouvé son équipe, son turn-over était de plus en plus mince. Et ne concernait que les joueurs que tu cites.

    Makélélé, ça nous a toujours été présenté comme ça, dès la signature du contrat : il ne devait jouer que de temps à autres nous avait-on dit. Giuly ne jouait pas, il s’en est plaint d’ailleurs, Le Guen considérait qu’il ne pouvait pas enchaîner les matches. À tort ou à raison, ça je ne sais pas. Enfin, il y a Hoarau, mais là, c’était de la gestion d’effectif : Hoarau était dans sa première saison en L1 ? dès février, il était au bord de la blessure. On le voit aujourd’hui, vu qu’il est toujours blessé, son état de santé était inquiétant depuis longtemps. L’an dernier, l’effectif était juste, et Le Guen a tenté de jongler avec les compétitions pour faire souffler tant que possible ses joueurs. Il l’a donc un peu fait en coupe d’europe, mais mis à part ces trois joueurs (pas des moindres évidemment) c’étaient bien les titulaires qui jouaient lors des tours décisifs de coupe d’europe. Et ceux qui remplaçaient ces cadres étaient généralement Luyindula et Chantôme qui ont été très bons dans cette compétition.

    Enfin, Paul Le Guen aurait-il dû plus faire tourner en championnat ? Là tu parles rétrospéctivement, et c’est un peu facile. Evidemment, si on avait su que le championnat se terminerait aussi mal, il aurait mieux valu faire souffler ses cadres en L1. Mais dans l’absolu, Le Guen (qui n’expliquait rien paraît-il) a toujours dit que la compétition de base était le championnat, et qu’il s’adaptait comme il pouvait sur le reste. Son idée est que la pérénité du club passe par la régularité en championnat. Après, tout a foiré à la fin, donc tout est moche, et il fallait tout faire autrement, ok, mais sur le coup, Le Guen ne pouvait pas faire de miracles avec un effectif plus que limité.

    Tu te plains d’avoir vu Pancrate et Kezman en Coupe d’Europe (mais encore une fois, ils n’y ont presque plus joué après la phase de poule), mais tu n’aurais pas fait la tête si Le Guen les avait aligné en championnat face à Toulouse, Nice ou Lyon, au prétexte de faire souffler les cadres pour la Coupe d’Europe ? Le problème de ofnd, c’est que l’effectif parisien était trop juste l’an dernier, et qu’à quelques exceptions près (Traoré, Chantôme, Luyindula) les remplaçants étaient rarement à la hauteur.

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