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Interview de l’entraîneur des filles du PSG

[Interview] Le PSG vise la Ligue des champions

samedi 28 mai 2011, par Julien Siriex

[Interview] Le PSG vise la Ligue des champions

À l’instar de l’équipe masculine, les féminines du Paris Saint-Germain tenteront ce dimanche de se qualifier en Ligue des champions. À égalité de points avec le MHSC, leur adversaire du jour, les Parisiennes sont actuellement troisièmes, la faute à un match aller perdu 3 buts à 1 sur la pelouse des Montpelliéraines. Les joueuses du PSG sont donc dans l’obligation de remporter cette rencontre pour participer la saison prochaine à la plus prestigieuse des compétitions européennes, ce qui serait une première dans l’histoire de la section féminine du club parisien. Pour PSGMAG.NET, l’entraîneur Camille Vaz fait le point sur les forces et faiblesses de son équipe avant ce choc décisif.

Interview réalisée jeudi 26 mai 2011.

Les moments forts de la saison 2010/2011

Malgré une saison globalement positive, le club a connu une période de creux en janvier-février [1]. Comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai, cette période a été très préjudiciable pour le club. Les explications sont multiples mais, pour l’heure, nous préférons nous concentrer sur Montpellier. Les bilans seront faits, que ce soit dans le positif ou le négatif, après la dernière journée.

Le PSG a inscrit moins de buts cette saison que l’an dernier. L’efficacité offensive peut-elle expliquer cette période de creux ?
Non, parce que cette carence en attaque est apparue très tôt dans la saison. Quand on compare le nombre de buts au nombre d’occasions obtenues, l’écart est beaucoup trop important. Mais on ne peut pas accabler les filles qui sont moins efficaces devant le but pour expliquer cette mauvaise période… Ce problème a été récurrent sur toute la saison, donc ce n’est pas l’explication du creux de janvier-février.

Finalement, votre équipe connaît les mêmes difficultés que celle d’Antoine Kombouaré…
Oui, c’est exactement le même combat.

Au rayon des satisfactions, Élise Bussaglia a été élue meilleure joueuse du championnat de France — à la fois par les entraîneurs (trophée FFF) et par les joueuses (trophée UNFP). Une consécration logique selon vous ?
Complètement, puisque c’était déjà un élément très important et fondamental l’an dernier dans le projet de jeu qui était mis en place. Donc en ce sens, sa consécration est totalement justifiée.

Les départs de Camille Abily et Sonia Bompastor — qui avaient beaucoup de poids au sein du vestiaire — ont-ils pu faciliter la progression d’Élise Bussaglia ?
Pour rebondir sur votre première question, les absences de Camille Abily et de Sonia Bompastor sont une explication à la moins bonne efficacité offensive de cette saison puisqu’elles comptaient l’an passé une vingtaine de buts à elles seules après les douze premières journées de championnat. À l’époque, on avait peut-être du coup un peu moins vu le travail de fond de filles comme Élise Bussaglia et de tout le groupe. Cependant, cet apport existait déjà.

Le match décisif face à Montpellier

Paris se doit de l’emporter, alors qu’un nul suffit au MHSC pour conserver sa deuxième place. Craigniez-vous que les Montpelliéraines ne cadenassent la rencontre ?
Je ne crains pas grand-chose, sans prétention, si ce n’est que nous n’abordions pas le match dans les meilleures conditions. Mais nous faisons tout pour que ce ne soit pas le cas. Les filles vont tout donner sur ces 90 minutes là. Après, Montpellier aura sûrement une stratégie de jeu et une animation particulière… Mais c’est un problème sur lequel nous n’allons pas nous étendre : nous allons surtout nous attacher à tout donner, à mettre en place des choses cohérentes par rapport à la qualité de nos filles et aller chercher cette victoire.

Vous ne prendrez donc pas spécialement en compte la stratégie de Montpellier ?
Non, car ce que nous pouvons changer, modifier, c’est ce que nous faisons ou ce que nous pouvons analyser tous les soirs à l’entraînement. Après, on peut spéculer sur ce que va faire l’adversaire, dire que Montpellier va venir pour défendre… Mais je n’y crois pas. Je préfère aborder ce match-là en renforçant nos points forts et en travaillant nos points faibles pour mettre l’adversaire en difficulté.

Vous disiez que le seul risque du PSG était de ne pas aborder cette rencontre dans les meilleures conditions. À La-Roche-sur-Yon, même si Paris s’est finalement imposé 1-6, votre équipe a d’abord été menée au score. À cause de l’enjeu ?
Il y a beaucoup de facteurs. L’enjeu en fait certainement partie. La priorité était de se mettre à l’abri très vite, du coup nous avons pas mal cafouillé sur quelques situations. Ensuite, dans la volonté de bien-faire, il y a eu deux-trois choses qu’il a fallu corriger. Cela a été fait, puis par la suite nous avons retrouvé beaucoup plus de stabilité et d’efficacité. Au final, c’est un match très intéressant dans l’aspect finition et dans l’approche de la rencontre.

Vous ne craignez donc pas particulièrement que l’enjeu puisse nuire à votre équipe ?
J’ai le privilège d’avoir des filles qui ont un vécu en équipe de France, qui disposent d’un bagage, d’une expérience assez importante, que ce soit sur le plan national ou international. Alors, oui, l’enjeu peut avoir son importance, mais c’était déjà le cas lors des dernières confrontations directes, c’était également le cas sur les demi-finales et finales du challenge l’an passé et cela nous a réussi, alors pourquoi pas dimanche lors de ce match très, très important ? J’ai entière confiance dans ce groupe, et nous avons la capacité de relever ce défi-là.

Si le PSG a répondu présent dans ce genre de rendez-vous, que faut-il redouter du côté des Montpelliéraines ?
C’est une équipe qui possède une expérience européenne, qui fait un bon parcours en championnat et qui a effectué cette année un recrutement important. Aujourd’hui, Montpellier est l’un des clubs phares du football féminin, il se donne tous les moyens pour évoluer au plus haut niveau. Au final, ils ont beaucoup de points forts, athlétiques, notamment.

L’issue de cette rencontre — une qualification en Ligue des champions — est-elle indispensable pour rattraper le retard sur les Lyonnaises ?
Recoller aux Lyonnaises, ce serait une bonne chose mais nous ne sommes pas du tout focalisés sur cet objectif. Ce qui compte, c’est que nous soyons au moins parmi les deux premières équipes : cela reste l’objectif premier. Après, participer à la Ligue des champions est un élément indispensable pour le club au niveau de son plan de restructuration, pour qu’il puisse continuer à grandir au sein du football féminin. Il ne faut pas se voiler la face, c’est un tremplin important, que ce soit sportivement, économiquement ou pour la visibilité du Paris Saint-Germain. Pour toutes ces raisons, c’est capital de décrocher cette place en Ligue des champions. Aujourd’hui, les objectifs prévus sur trois ans sont remplis, à savoir faire de Paris l’une des équipes du trio de tête, sans oublier le résultat en challenge de France l’an passé [le PSG l’avait remporté]. Mais il n’est pas question de s’arrêter là. Il faut continuer à avoir des résultats, à obtenir plus de visibilité et cela passe par la Ligue des champions.

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Laure Boulleau et Katia lors de PSG 2-1 Le Mans
Photo Éric Baledent — PSGMAG.NET

L’avenir de Camille Vaz

Vous serez en fin de contrat avec le PSG à la fin de la saison. Une prolongation est-elle actuellement à l’étude ?
Effectivement, je serai en fin de contrat au mois de juin. Mais pour l’heure, cela ne fait pas partie des priorités. C’est en cours, mais nous prenons le temps de faire les choses les unes après les autres. Là, nous avons des échéances importantes et nous nous concentrons dessus. Après, j’ai envie de continuer et je me positionnerai au moment voulu, ainsi que le club, et j’espère que l’aventure se poursuivra dans des conditions encore plus intéressantes pour le football féminin.

Notes

[1] Après une défaite en ouverture du championnat à Montpellier (3-1), les filles du PSG ont enchaîné 7 victoires consécutives, pour une série au final de 9 succès et 1 match nul en 10 rencontres. Puis, entre le 19 janvier et le 21 février, Paris a perdu 3 matches sur 4 — dont deux face à Lyon — et s’est fait éliminer du challenge de France dès les seizièmes de finale par Vendenheim (D2). Le PSG a ensuite terminé la saison en trombe : 6 matches, 6 victoires.

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    piquetouge40
    28 mai 2011 12:01

    bravo les filles faites honneur au maillot de notre PSG !!!!!!vous meritez toutes nos louanges

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