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Analyse de la prestation de Daniel Riolo après PSG 4-0 Twente

Dénigrer Le Guen ? Joue-la comme Riolo !

Guide à l’usage de tous les anti-Le Guen

dimanche 21 décembre 2008, par Arno P-E

Dénigrer Le Guen ? Joue-la comme Riolo !

Tragique fin d’année pour tous les détracteurs de Paul Le Guen. Emportés par une vague de désarroi bien compréhensible, beaucoup de ces anti-Le Guen s’imaginaient déjà contraints de baisser les bras ce jeudi soir. Entre la qualification du Paris Saint-Germain pour les seizièmes de finale de la Coupe d’Europe, conquise de haute lutte face à Twente, et son excellent début de championnat, quels arguments trouver contre Paul Le Guen ? Heureusement, Daniel Riolo était là, toujours prêt à guider les brebis égarées dans la voie du soutien au coach parisien.

Dans la nuit du 18 décembre, Daniel Riolo parle au micro de RMC. Accompagné de Fabien Lefort, le journaliste de l’After Foot est resté au Parc des Princes. Il est tard, le stade s’est vidé de ses supporters et une sinistre bruine refroidit déjà ces tribunes que le spectacle avait portées au rouge quelques minutes plus tôt. L’entraîneur parisien a vu sa stratégie validée sur toute la ligne : son club truste la tête du classement de la L1, il est toujours qualifié en coupe de la Ligue, et ses joueurs ont arraché une homérique qualification alors même qu’il réussissait à en préserver les cadres. Le Guen gère au mieux un groupe que l’on voit plus soudé que jamais. Bref, une bien triste soirée pour tous les anti-Le Guen…

Mais le journaliste parisien ne pouvait abandonner ses condisciples dans le doute et laisser ces fidèles au bord du chemin, seuls dans la difficulté. Malgré l’écrasante victoire, malgré la joie et les quatre buts, il fallait reprendre du poil de la bête et montrer comment continuer à critiquer l’entraîneur du Paris Saint-Germain, envers et contre tout [1].

After Foot du 18 décembre 2008
http://podcast.rmc.fr/channel59/20081218_afterfoot_rmc.mp3

Si Paris perd, c’est la faute de Le Guen ; si Paris gagne, c’est un coup de bol

La base pour Daniel Riolo dans une discussion concernant Paul Le Guen, c’est justement de ne pas discuter. Le souci des anti-Le Guen aujourd’hui, c’est que tous les arguments logiques ont tourné en leur défaveur. Donc, surtout, on n’entre pas dans les détails, on ne raisonne pas : il faut rester sur une ligne claire, à la Gavroche : Paris est à la peine, c’est la faute à Le Guen, si le PSG est beau, c’est vraiment un coup de pot.

Ce que cela donne dans les faits ? Un exemple : Fabien Lefort explique que c’est bien mal connaître Paul Le Guen que d’affirmer qu’il pouvait lâcher la coupe UEFA :

(23 min 30)
Fabien Lefort : « On a le droit de ne pas l’aimer, mais de dire que Paul Le Guen est un entraîneur qui snobe la coupe d’Europe… avec son passé de joueur, avec la cote d’amour qu’il a avec cette coupe d’Europe, ce sont des bêtises ! »

Diable, vu que le coach parisien a passé 90 minutes à demander à ses joueurs de marquer, vus les risques qu’il a pris dans une organisation hyper-offensive en seconde mi-temps, et vu son comportement sur le banc quand il encourageait ses joueurs à continuer d’attaquer à 4-0, afin d’être sûr d’emporter la décision, il se pourrait bien qu’effectivement Fabien Lefort ait raison. Le Guen aurait vraiment tenté de tout faire pour qualifier son équipe, sans pour autant hypothéquer ses forces en championnat…

Mais alors, on nous aurait menti ? Heureusement, Daniel Riolo ne pouvait laisser passer une telle énormité sans réagir… Voici donc LA révélation du jour : pourquoi, quand le Paris Saint-Germain remporte un match par 4 à 0, en se procurant un tombereau d’occasions, dont un penalty, son coach n’y est quand même pour rien.

(24 min 10)
Daniel Riolo : « Ce soir, ça a tourné de façon extraordinaire, de façon totalement irrationnelle en faveur du PSG ; parce qu’il y a deux buts dans les sept dernières minutes et que dans le même temps City marque. Ça s’est donc joué sur le fil d’un match je le répète irrationnel, en pesant bien le mot irrationnel… Mais que derrière tu viennes donner une leçon alors que si tu n’as pas ces sept dernières minutes de pure folie, tu ne peux pas venir dire la même chose… »

Où Daniel Riolo découvre qu’un match de foot dure 90 minutes. Eh oui, si tu ne marques pas en fin de match, tu ne te qualifies pas, et si tu ne te qualifies pas, tu ne peux pas la ramener. D’ailleurs si Paris n’avait pas marqué du tout, il aurait peut-être perdu ! Seulement voilà, malgré tous les « si » du monde, c’est ballot, mais le PSG de Paul Le Guen a marqué… et s’est qualifié.

Pour Daniel Riolo pourtant, rien à faire : certes, le PSG l’a emporté, mais c’était un match irrationnel, en dehors de toute logique. Et donc un match dans lequel le travail, l’organisation et l’impact d’un entraîneur sont nuls…

Pourquoi ? Mais parce que Paris a marqué dans les sept dernières minutes bien sûr ! Alors que se passe-t-il au juste lors de cette mystérieuse seconde, celle qui déboule après 82 minutes et 59 secondes de jeu, celle après qui plus rien ne sera comme avant ? Daniel Riolo gardera ce secret pour lui, préférant ne rien expliquer de son audacieuse théorie.

Quelques hypothèses : face à Twente, en fin de match Paul Le Guen avait laissé sa place sur le banc à un sosie. Sur les deux derniers buts, ce n’est donc pas lui qui pousse son équipe, comme les images télévisées le montrent d’ailleurs bien… Hum…

Ou alors Le Guen continuait à donner ses consignes mais la célèbre faille spatio-temporelle de la 83e minute empêchait désormais ses joueurs de l’entendre. C’est possible aussi.

Enfin tout cela se révèle difficile à démêler, mais ce qui est clair c’est que dans les sept dernières minutes, le coach, il ne compte plus. Fini. Terminé. Qu’elle est cruelle cette jurisprudence Riolo…

Ce soir du 18 décembre 2008, la France entière aura donc appris, médusée, que face au Real Madrid, en 1993, Artur Jorge était sans doute parti se chercher un hot-dog quand Kombouaré a marqué sa tête historique, et que tous les matches remportés lors de prolongations à travers le monde sont en fait frappés de l’unique sceau de la destinée. Enfin, chaque fois, l’entraîneur n’y est pour rien, épître de Riolo aux Parisiens, chapitre 7 verset 12 oblige.

Alors évidemment, les auditeurs pernicieux remarqueront que pour gagner 4-0 en marquant deux fois en fin de match, il avait déjà fallu marquer deux buts en première mi-temps. La jurisprudence Riolo s’applique-t-elle aussi dans ce cas ? Les buts de la 84e annulent-ils ceux de la 25e minute de jeu ? Le mystère demeure.

Quant aux mauvais esprits, ils répondront au journaliste de RMC qu’en fin de match Paul Le Guen a mis en place une disposition tactique hyper offensive, doublée d’un coaching organisant un audacieux jeu d’attaque qui, soyons fous, a peut-être un vague rapport avec le fait que Paris ait ensuite marqué. Mais ce serait oublier que Daniel Riolo ne discute pas. Il assène ses vérités… même si elle sont dénuées de sens. Du moment que ça va à l’encontre de Le Guen.

On appréciera également au passage la petite remarque concernant City (« ça a tourné de façon extraordinaire, de façon totalement irrationnelle en faveur du PSG parce qu’il y a deux buts dans les sept dernières minutes et que dans le même temps City marque »). Quand on sait que ce but mancunien, inscrit à la 92e minute, ne change strictement rien au résultat final, on apprécie la fine collusion, sous-entendant que le PSG doit sa qualification autant aux Anglais qu’à lui-même. Après tout, Daniel Riolo n’en est plus au coup d’essai en ce qui concerne les demi-vérités fragilisant le coach parisien.

Caton l’Ancien, sors de ce corps !

Maintenant, répétez après Daniel : Si le PSG gagne, c’est de la chance ; si le PSG perd, c’est la faute de Le Guen… Si le PSG l’emporte, c’est du bol ; si le PSG échoue, c’est à cause de son coach… Si le Paris Saint-Germain se qualifie, c’est totalement irrationnel ; si le Paris Saint-Germain perd, son entraîneur a mal géré…

Comment ça c’est toujours la même chose ? Mais évidemment que c’est toujours la même chose ! Deux bonnes raisons à cela : quand on n’a rien à dire, mais qu’il faut parler une heure, on en vient vite à se répéter… mais surtout, depuis Caton l’Ancien, on sait que le bourrage de crâne est une technique de persuasion fort efficace.

Caton l’Ancien est ce sénateur romain qui, quel que soit le sujet de son discours, terminait invariablement par ces mots : « Ceterum censeo Carthaginem delendam esse », qui peuvent se traduire par « en outre, je pense qu’il faut détruire Carthage ». Persuadé que l’essor de la ville de Carthage l’amènerait à devenir une ennemie de Rome, Caton ressortait sans cesse sa conclusion, afin qu’elle marque l’esprit des sénateurs. Cette stratégie, ancêtre de la propagande, est d’ailleurs devenue célèbre sous la locution Delenda est Carthago… et Carthage fut détruite par Rome.

Un match irrationnel, irrationnel, et… irrationnel

Daniel Riolo a fait sienne cette astuce de communication vieille de deux mille ans : une fois trouvée, il répète sa thèse inlassablement. Dans le passage cité ci-dessus, on a donc droit au mot irrationnel plus de trois fois de suite en deux phrases, le journaliste avouant lui-même insister volontairement dessus.

Un résultat présenté trois fois de suite comme irrationnel (tout de même), pour convaincre que ce soir-là personne n’a eu d’influence sur son issue, et surtout pas Le Guen. Quelques minutes plus tard, Daniel Riolo reprend la parole…

(25 min 15)
Daniel Riolo : « Avant tu avais eu un parcours pas bien géré : tu peux te mettre à l’abri contre Schalke en ne le gérant pas comme il l’a fait. […] Mais le final, et c’est ça qui est paradoxal, Paul Le Guen qui est quelqu’un de très rationnel, qui calcule beaucoup, qui pèse tout ce qu’il fait, qui essaye de voir tout ce qui peut se passer, voit le PSG qui se qualifie de façon irrationnelle. En marquant deux buts dans les sept dernières minutes. »

Tiens, on n’aurait pas entendu exactement la même chose quelque part ? Les mêmes mots, qui servent la même thèse, jusqu’à ce qu’ils s’imposent comme une vérité établie. Deux axes ici :

- D’une part, si Paris perd à Schalke, c’est que Paul Le Guen a « mal géré ». Une défaite ? C’est forcément dû à l’entraîneur : en effet, avec l’équipe choisie par Le Guen il était impossible de gagner. Il suffisait de le vouloir, et d’aligner l’équipe-type voyons ! Au lieu de ça, l’entraîneur parisien fait exprès de mettre une équipe pour perdre…

- D’autre part, marquer dans les sept dernières minutes, désolé mais ça pour Daniel Riolo, ça ne compte pas ! Si Paris se qualifie c’est, et le mot tombe de nouveau, irrationnel. Et donc opposé à cet entraîneur que le journaliste présente — encore une fois — comme calculateur. En outre, je pense que Carthage est à détruire.

Daniel Riolo et la théorie du chaos

Toujours dans la même logique de matraquage, la fameuse thèse du coup de bol :

(26 min 35)
Daniel Riolo : « [Le Guen] a réussi son pari exactement comme un mec qui au poker part pour le dernier coup avec une main moisie, et qui gagne à la river. Pour ceux qui connaissent le poker, c’est exactement ce qu’a fait Paul Le Guen. Alors bravo ! (ironique) »

Paul Le Guen serait donc, si on suit la pensée du journaliste, le joueur de poker trop heureux de découvrir que la dernière carte retournée au hasard est, contre toute attente, pile celle qui lui donne la victoire. Rappelons au passage qu’aucune explication, technique ou footballistique, aucune analyse du match n’est venu étayer tout cela.

Et quand son collègue rentre dans son jeu, concédant que, contre toute logique, Le Guen pourrait n’avoir gagné 4 à 0 que par un heureux hasard, Daniel Riolo enfonce même le clou, pour ceux qui n’auraient pas bien compris :

(26 min 40)
- Fabien Lefort : « C’est une forme de talent ? [de gagner ainsi] »
- Daniel Riolo (après un temps de réflexion) : «  … C’est une forme de cul. »

Quand Paris gagne, c’est par chance. Quand Paris perd, c’est Le Guen Bis repetita. En outre, je pense que Carthage est à détruire.

Et le pire, c’est que cet exemple du poker, qui ne prouve rien, ne se base sur rien, et n’est illustré par rien, Daniel Riolo le ressort tel quel quand, plus tard dans l’émission, une auditrice lui demande de reconnaître que Le Guen a fait de bonnes choses pour le PSG. Pour Riolo, encore et toujours, Le Guen ne gagne que malgré lui. Bourrage de crâne quand tu nous tiens… Et sinon, je vous ai déjà parlé de Carthage ?

Et pendant ce temps-là, les Shadocks (et Makélélé) pompaient

Après, il y a aussi le matraquage à long terme. En voici un exemple :

(55 min 20)
- Gilbert Bribois : « Les supporters parisiens ont globalement toujours été très dur avec Peguy Luyindula, qui n’a pas forcément toujours eu la confiance de Paul Le Guen, et qui ne l’a d’ailleurs pas totalement puisqu’il n’est pas titulaire de l’équipe-type… »
- Fabien Lefort : « C’est quand même Paul Le Guen qui l’a fait venir ! »
- Daniel Riolo : « Et Makélélé ? C’est Le Guen qui l’a fait venir Makélélé ? »

Cette remarque de Daniel Riolo, fort à propos dans le contexte du jour puisque Makélélé n’avait, rappelons-le, pas joué une seule seconde face à Twente, est à rapprocher d’une autre sortie du journaliste : alors que Gilbert Bribois lui demandait après PSG - Lyon si la victoire parisienne portait la patte de Paul Le Guen, Daniel Riolo avait répondu par la négative — mais qui cela étonne-t-il ? —, arguant du fait que Le Guen n’avait pas choisi de recruter Makélélé…

Après, chacun sait que jusqu’à preuve du contraire le football se joue encore à onze, et qu’à défaut de l’avoir demandé à cor et à cri, Paul Le Guen s’est tout de même avéré capable de placer Claude Makélélé dans des dispositions susceptibles de le voir retrouver son niveau… Cela ne change rien à l’affaire : à intervalles réguliers, et même si cela n’a rien à voir avec le match du jour, Daniel Riolo ressort son antienne : c’est Villeneuve et non Le Guen qui a fait venir Makélélé. D’ailleurs, à ce propos, je pense qu’il faut détruire Carthage.

Une équipe bis pas si bis que ça

L’incroyable compilation de tous ces exemples n’en reste pas là. Toujours dans le même ordre d’idée, pour l’éditorialiste de RMC, le coach parisien n’a aucun mérite à se qualifier en faisant tourner le groupe. En effet, selon lui, le Paris Saint-Germain dispose avec son effectif privé de remplaçants spécialistes aux postes de latéral droit, de latéral gauche, et de milieu gauche, d’une grande profondeur de banc.

(10 min 42)
Daniel Riolo : « Quand tu vois ce soir les deux remplaçants, Luyindula et Kežman — même s’il est passé à côté du match qui aurait pu être son dernier au Parc, à l’arrivée vu qu’il met une passe décisive, un but et que dans le jeu il a plutôt été bon, et que Luyindula est un titulaire en puissance —, cela veut dire que ceux qui disaient qu’il n’y avait pas de banc et que l’effectif n’était pas assez large se sont trompés. »

Même tactique que d’habitude : au cas où cela ne passe pas la première fois, on répète l’énormité qui arrange, histoire de…

(28 min 10)
- Un auditeur : « Paul Le Guen, sa priorité c’est le championnat, car il n’a pas une profondeur de banc suffisante pour arriver en finale… »
- Daniel Riolo : « La preuve que non ! La preuve que non ce soir ! La preuve que non ! […] Au mois d’août, j’ai dit que Paris avait l’effectif pour être dans les trois. »

Le rabâchage est une clef du mode de communication du journaliste. Après, dans ce cas précis, on peut aussi s’intéresser au fond, intéressant :

Dans l’esprit de Daniel Riolo, l’effectif suffisait peut-être… Après tout, il ne prenait pas de risque en balançant une telle assertion. Mais ce qui ressort surtout du discours du journaliste, c’est que l’entraîneur lui, devait mener le PSG à sa perte. Or, on voit ce qu’il en est après ce match contre Twente. À ne rappeler que la moitié de ses prémonitions de voyant homologué, Riolo omet de dire qu’il pronostiquait un avenir bien sombre pour les Parisiens… avenir qu’il attend toujours.

Pour conclure avec cette histoire de banc, si d’après le journaliste Paul Le Guen gagne ça n’est donc que malgré lui, réussissant au petit bonheur la chance à s’en sortir avec un groupe qui est d’une grande qualité.

Au jeu des pertes de mémoires, Daniel Riolo passe également sous silence le fait que si ce banc s’avère si bon, c’est peut-être avant tout parce que l’entraîneur du Paris SG a su faire confiance aux Luyindula, Pancrate et autres Traoré ou Kežman ! Tous ces joueurs qu’il a titularisés contre les avis des spécialistes des médias… Car ce sont ces mêmes joueurs parisiens que Daniel Riolo trouvait si bons le 18 décembre que Le Guen a utilisés à Schalke ou Santander… dans ces matches que Riolo déclare pourtant si mal gérés !

Si ces joueurs ont été mis dans le rythme, c’est aussi grâce à ces fameuses rencontres : celles où titulariser une équipe que Daniel Riolo disait « bis » c’était soi-disant snober la coupe UEFA. Celles où ils ne fallait pas les faire jouer. Ces joueurs bis de Santander, finalement pour Riolo, après Twente ils sont la preuve même que l’effectif parisien est assez large, et donc que Le Guen n’a guère de mérite. Vive la cohérence.

Là encore, mieux aurait valu pour le journaliste rester vague, sans trop tenter de s’expliquer, qui plus est en y revenant comme d’habitude deux fois de suite. Et surtout, aller détruire Carthage.

Le pire viendra toutefois après l’excellente intervention d’une supportrice du Paris Saint-Germain prénommée Anne-Laure. Poussé dans ses retranchements, Daniel Riolo se voit obligé de montrer ses véritables motivations.

After Foot du 18 décembre 2008
http://podcast.rmc.fr/channel59/20081218_afterfoot_rmc.mp3

Quand Daniel Riolo tombe le masque

(33 min 30)
- Daniel Riolo : « La plus grande part des reproches que je faisais à l’entraîneur — qui a quand même réussi de très très peu à maintenir l’équipe en L1 l’année dernière, ce qui n’est quand même pas une méga performance — 60 % des reproches que je lui adressais étaient un peu hors-foot et concernaient — autant le dire une bonne fois pour toutes — la façon dont il a traité, et s’est comporté avec Alain Cayzac et Pauleta qui est, pour moi, une légende du club. Ca, pour moi c’est quelque chose de très important pour un entraîneur, que de respecter l’histoire de ton club. »
- Anne-Laure : « Et Le Guen, ça n’est pas l’histoire du club ? »
- Daniel Riolo : « Mais pourquoi plus que Cayzac ? »
- Anne-Laure (du tac au tac) : « Et pourquoi moins ? »
- Daniel Riolo : « Je ne vois pas pourquoi il pouvait faire ça à ces hommes-là. Mais bon, peu importe : ça n’est pas sur le terrain. Après, que tu me demandes de retourner ma veste, je ne le ferai pas… Pour l’instant Paul Le Guen au Paris Saint-Germain c’est encore l’entraîneur qui en moyenne de points a dû en prendre le moins… Encore que, peut-être maintenant sur ces dernières semaines ça a dû augmenter. On peut le défendre, mais pour l’instant on n’est que en décembre. »

Il y a, comme à chaque fois que Daniel Riolo avance du concret, de très nombreux arguments à lui opposer. Tout d’abord, le journaliste se trompe très lourdement quand il dresse le bilan des entraîneurs du PSG. Il devrait retourner lire ses propres livres : avec une victoire à trois points, toutes compétitions confondues, Paul Le Guen est loin, très loin d’être le plus mauvais des entraîneurs que le Paris Saint-Germain ait connu [2].

Le Guen pire coach du PSG… mis à part 17 autres

Pas besoin de pousser trop longtemps les recherches historiques pour trouver pire que l’actuel coach parisien, puisqu’il suffit de remonter à… Guy Lacombe, son prédécesseur. Avec 1,64 point de moyenne par match, Le Guen est loin devant le célèbre moustachu, à créditer pour sa part d’une faiblarde moyenne de 1,37 point par rencontre.

En fait, le bilan du staff actuel se situe par exemple juste en dessous de celui de Gérard Houllier. Le premier entraîneur à avoir mené Paris au titre de champion de France compte une moyenne de 1,65. Avec ses 1,64, Le Guen n’est en définitive peut-être pas si nul. Dans la période moderne, et concernant des entraîneurs dont le bilan est considéré comme plutôt bon, Halilhodzic pointe à 1,69 ; Laurent Fournier est lui juste en-dessous de Le Guen, avec 1,61. Mais tout cela reste donc très comparable aux performances actuelles qui, rappelons-le, sont pour le journaliste de RMC peut-être les pires jamais rencontrées.

Alors certes, l’entraîneur breton est loin derrière Artur Jorge et Luis Fernandez, période années 1990. Le Portugais pointe à 1,93 et Fernandez à 1,99 point par match !

Mais contrairement à ce qu’affirmait Daniel Riolo, l’entraîneur triple champion de France est très loin d’avoir le plus mauvais palmarès du Paris Saint-Germain. Pour comparer, le bilan de Le Guen est par exemple plus du double de ce que pouvait faire un Mombaerts, avec ses 0,70 point par rencontre ! Dans la série des coaches catastrophe, on a aussi Alain Giresse (1,27), ou encore Velibor Vasovic (1,29), ainsi que Artur Jorge pour sa pige en 1999 (1,17).

Les autres exemples d’entraîneurs moins efficaces que Le Guen sont nombreux : en tout, depuis 1970, pas moins de 17 coaches ont fait pire que l’actuel entraîneur des Rouge et Bleu ! Si, pour éviter les cas peu représentatifs, on se limite aux techniciens ayant disputé au moins 38 matches — soit une saison complète —, Paul Le Guen conserve d’ailleurs toujours neuf places d’avance sur le dernier. Sur ce même type d’étude (entraîneurs ayant officié plus d’une saison), Paul Le Guen compte 9 entraîneurs devant lui au classement… dont 6 à moins d’un dixième de point de différence ! Pour le possible moins efficace des coaches de l’histoire du Paris SG, Le Guen se situe ainsi à 0,11 point de moyenne à peine du podium des meilleurs entraîneurs de tous les temps… Voilà le gouffre.

Mais là où Daniel Riolo ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de balancer des statistiques fantaisistes, c’est qu’aujourd’hui, le Breton se classe par exemple au-dessus de Fernandez période 2000-2003 (1,61)… alors que l’animateur de RMC avait en plus laissé derrière lui une lourde ardoise à combler.

Pire : en s’intéressant aux bas-fonds des classements d’entraîneurs du PSG, on ne peut manquer de tomber sur… Jean-Michel Larqué ! Avec son misérable 1,29 point de moyenne sur son exercice, s’il y a un consultant qui n’a aucun intérêt à ce que l’on exhume ce type de statistique, c’est bien le collègue de Daniel Riolo. On comprend que Jean-Mimi n’aime pas trop que les auditeurs étourdis l’appellent « coach » : le souvenir lui en est aussi douloureux qu’aux supporters du Paris SG de l’époque, puisque maintenant qu’on en parle, il s’avère que c’est bien Captain Larqué qui empoche le titre âprement disputé du pire entraîneur resté plus d’une saison à Paris !

Cliquez-ici pour voir le bilan des entraîneurs du PSG depuis 1970

Bilan des entraîneurs du PSG depuis 1970
PériodesEntraîneursJVNDPointsMoyenne
mai 1977 - juin 1977 Ilja Pantelic et Pierre Alonzo 5 3 2 0 11 2,20
octobre 1979 Pierre Alonzo et Camille Choquier 3 2 0 1 6 2,00
juillet 1994 - juin 1996 Luis Fernandez 113 68 21 24 225 1,99
juillet 1972 - juin 1973 Robert Vicot 35 20 9 6 69 1,97
juillet 1991 - juin 1994 Artur Jorge 144 78 44 22 278 1,93
juillet 1996 - mai 1998 Raymundo Ricardo Gomes et Joël Bats 106 54 24 28 186 1,75
novembre 1979 - juin 1983 Georges Peyroche 169 84 38 47 290 1,72
juillet 2003 - février 2005 Vahid Halilhodzic 80 36 27 17 135 1,69
juillet 1988 - juin 1990 Tomislav Ivi ? 86 41 21 24 144 1,67
juillet 1983 - avril 1984 Lucien Leduc 38 17 12 9 63 1,66
juillet 1973 - août 1975 Just Fontaine et Robert Vicot 96 45 24 27 159 1,66
juillet 1985 - octobre 1987 Gérard Houllier 106 49 28 29 175 1,65
15 janvier 2007 - 18 décembre 2008 Paul Le Guen 102 48 23 31 167 1,64
mars 1999 - décembre 2000 Philippe Bergeroo 75 35 16 24 121 1,61
9 février 2005 - 26 décembre 2005 Laurent Fournier 36 17 7 12 58 1,61
décembre 2000 - juin 2003 Luis Fernandez 131 57 40 34 211 1,61
juillet 1969 - juin 1972 Pierre Phelipon 105 45 32 28 167 1,59
juillet 1976 - mai 1977 Vélibor Vasovic 38 18 6 14 60 1,58
avril 1984 - mars 1985 Georges Peyroche 41 17 8 16 59 1,44
février 1988 - juin 1988 Erick Mombaerts et Gérard Houllier 16 6 5 5 23 1,44
juillet 1990 - juin 1991 Henri Michel 41 15 12 14 57 1,39
septembre 1975 - juin 1976 Just Fontaine 41 15 12 14 57 1,39
26 décembre 2005 - 15 janvier 2007 Guy Lacombe 54 18 20 16 74 1,37
novembre 1978 - octobre 1979 Vélibor Vasovic 34 12 8 14 44 1,29
juillet 1977 - août 1978 Jean-Michel Larqué 48 17 11 20 62 1,29
juillet 1998 - octobre 1998 Alain Giresse 11 4 2 5 14 1,27
octobre 1998 - mars 1999 Artur Jorge 23 6 9 8 27 1,17
avril 1985 - juin 1985 Christian Coste 16 5 3 8 18 1,13
septembre 1978 - novembre 1978 Pierre Alonzo 11 3 3 5 12 1,09
octobre 1987 - février 1988 Erick Mombaerts 10 1 4 5 7 0,70

Cependant, le passage le plus hallucinant de cette citation demeure la révélation de la véritable motivation de Daniel Riolo : « 60 % des reproches que j’adressais [à Le Guen] étaient un peu hors-foot et concernaient — autant le dire une bonne fois pour toutes — la façon dont il a traité, et s’est comporté avec Alain Cayzac et Pauleta. […] »

Le Guen vs Cayzac et Pauleta

Tout d’abord le fond. Daniel Riolo est bien placé pour savoir ce que Pauleta pense de Le Guen : il a écrit un livre d’entretiens avec l’Aigle des Açores. Maintenant, on peut aussi avancer que dans l’affaire, Pauleta ne peut pas être neutre, et que son avis est forcément très partial. Les ennemis de son ami seraient-ils aussi devenus les ennemis de Daniel Riolo ?

Ensuite, réfléchissons : mais qu’a donc fait Paul Le Guen à Pedro Miguel Pauleta ? Il a cessé de le titulariser à chaque match, froissant ainsi sa susceptibilité, mais lui permettant du même coup, à plus de trente-quatre ans, d’être toujours efficace sous les couleurs parisiennes. Ensuite, il n’a pas renouvelé son contrat. L’économie de cet énorme salaire a ainsi contribué à libérer une manne financière susceptible d’être investie sur les rémunérations d’autres joueurs de talent.

Rappelons également qu’une fois parti du Paris SG, Pauleta — meilleur buteur de l’histoire du club — n’a pas réussi à trouver la moindre équipe accédant à ses exigences. S’il faut rendre hommage au talent et à tout ce que l’homme a pu apporter au PSG, on peut tout de même se demander dans quelle mesure Le Guen s’est vraiment montré particulièrement injuste à l’égard de Pauleta. Si les prolongations de contrat allaient automatiquement de paire avec le respect dû aux grands joueurs, Dahleb, Susic et Raí seraient encore sous contrat dans le groupe pro. Ne mélangeons donc pas tout !

Là où en revanche Daniel Riolo manque non seulement de lucidité, mais se montre carrément injuste, c’est quand il parle de Cayzac. Certes, Paul Le Guen a refusé de démissionner au printemps dernier. Les faits lui donnent d’ailleurs aujourd’hui raison puisque, depuis lors, tout réussit au Paris Saint-Germain. Mais surtout, Daniel Riolo occulte le fait que si Cayzac est parti… c’est bien à cause de la nomination de Michel Moulin ! Et si le parachutage du directeur sportif au bilan prodigieux a contraint le président Cayzac à démissionner, quand on voit quel amour le sémillant Moulin porte à Paul Le Guen, on comprend bien que la venue du patron du 10 Sport au PSG ne devait rien au coach breton !

On imagine mal l’entraîneur triple champion de France fomenter la venue de celui qui allait expliquer à qui veut bien l’entendre qu’« un entraîneur, c’est comme un directeur commercial, quelqu’un qui amène les joueurs à la victoire, qui fait sourire », tout ça dans le but d’évincer Alain Cayzac. On se demande d’ailleurs bien pourquoi Le Guen aurait fait quoi que ce soit pour fragiliser la position de l’ancien président, vu que ce dernier avait toujours dit qu’il ne limogerait jamais son entraîneur, à moins de partir dans la foulée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Le Guen avait plutôt intérêt à ce que Cayzac reste aux commandes !

Où Daniel Riolo avoue être anti-Le Guen par principe

Après le fond, demeure l’aspect le plus choquant de ce discours de Daniel Riolo : la forme. Comment peut-on expliquer, si les principaux reproches que le journaliste adresse au coach parisien sont d’ordre extra-sportif, que Daniel Riolo refuse dans ce cas d’admettre que Paul Le Guen connaît des réussites sportives au Paris Saint-Germain ? Comment un journaliste parvient-il à justifier après de tels aveux que son propre jugement professionnel concernant le jeu du PSG et les choix footballistiques de Le Guen est en fait obscurci par des décisions hors-football du coach ?

Tout ce qui a précédé, les histoires de poker, la profondeur de banc, le délire des sept dernières minutes et le match irrationnel, toutes les déclarations de Daniel Riolo n’avaient comme principale source qu’une explication extra-sportive… et le journaliste de l’avouer sereinement. On croit rêver !

Pire, le journaliste déclarera en suivant :

(37 min 30)
Daniel Riolo : « À la rentrée on fera un bilan un petit peu plus approfondi de Paul Le Guen. Et j’irai au fond, j’expliquerai les choses et je ne la retournerai pas, jamais je ne retournerai ma veste. Même si le PSG est champion il y a des philosophies, des choses que l’on aime ou pas et ça mérite d’être approfondi : on pourra s’expliquer. »

À l’aune de ce qui a précédé, on peut déjà se demander dans quelle mesure un bilan de Daniel Riolo concernant Paul Le Guen pourrait être moins approfondi que celui du 18 décembre. Ensuite, on peut également s’interroger quant au choix de certains mots. Suite à l’intervention de la supportrice parisienne, Daniel Riolo parlera trois fois, textuellement, de ne « jamais retourner sa veste ».

La situation est donc claire : le journaliste, pour des raisons que lui-même déclare en majorité extra-sportives, s’oblige à systématiquement critiquer Paul Le Guen. Il ne changera pas d’avis et en fait une question d’honneur, de fierté : pas question de modifier sa position, de retourner sa veste, même si Paul Le Guen menait le Paris Saint-Germain à ce titre de champion de France, propriété exclusive des Lyonnais depuis sept ans !

La seule chose qui pourrait le faire (partiellement) changer d’avis ? Que Le Guen adopte une équipe-type bien précise.

(56 min 10)
Daniel Riolo : « Un des trucs qui feraient que sans la retourner complètement, elle serait aux trois-quarts retournée, c’est qu’il n’y ait plus que Makélélé devant la défense, que Luyindula soit titulaire aux côtés d’Hoarau et que Sessegnon joue un peu plus haut que Makélélé, et que tu aies Giuly et Rothen. Alors là… »

Seuls soucis, pour en arriver à imaginer un possible semi-rabibochage entre le pire entraîneur du PSG et l’homme qui SAIT comment Paris doit jouer pour marquer quatre buts dans un match rationnel, d’une il fallait attendre les fameuses sept dernières minutes de l’émission de RMC, et de deux… Rolland Courbis lui-même juge cette composition d’équipe inapplicable sur un match entier depuis que Makélélé a plus de 29 ans. Mais à part ça tout va bien.

On voit donc un journaliste sportif, grand spécialiste du Paris SG, qui est chargé de commenter et d’analyser les résultats, ainsi que l’actualité du football… mais qui déclare tranquillement que pour lui critiquer l’entraîneur du PSG est une question de philosophie, et qu’il ne changera jamais d’avis quoi qu’il advienne. Un éditorialiste qui continue soir après soir à matraquer sciemment des analyses souvent légères, voire carrément fausses… et tout ça pour des raisons principalement extra-sportives ! Mais où sont l’objectivité, et l’éthique du journaliste là-dedans ?

Une question se pose désormais : à quoi sert-il de continuer à écouter l’After Foot ? Si c’est pour avoir l’avis d’un professionnel de l’information qui restera campé sur une position anti-Le Guen de principe, à quoi bon ? Que valent les commentaires éclairés d’un journaliste qui avoue se refuser à concéder la moindre réussite sportive à un entraîneur de foot… pour des raisons à 60 % hors-football ?

Notes

[1] Toutes les citations de cet article sont tirées de l’émission l’After Foot du 18 décembre, consultable en intégralité grâce au lecteur audio présent dans l’article. Nous vous invitons à les écouter afin de vérifier qu’elles n’ont pas été sorties de leur contexte.

[2] Toutes les statistiques citées par la suite sont construites sur les résultats donnés par la page Wikipédia du club parisien, avec trois points pour une victoire, un pour un nul et zéro pour une défaite, toutes compétitions — championnat, coupes nationales et européennes — confondues.

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13 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Petit Pot
    21 décembre 2008 10:31

    C’est énorme ! Comment ce mec peut continuer à balancer de telles anneries…. ?

  • #2

    commentateur anonyme
    21 décembre 2008 12:27

    L’apport d’un entraineur est souvent discutable dans une équipe faisant des bons résultats surtout en prenant en compte la dernière saison chaotique passé dans les bas fonds du classement malgré un effectif loin d’être moche.
    Mais on ne peut pas reprocher à un journaliste qui plus est supporter du psg de ne pas apprécier la philosophie de jeu de Le Guen.
    Alors actuellement on voit un certain changement dans l’approche des matchs par Le Guen et suis persuadé que Riolo saura reconnaitre le bon travail de Le Guen s’il en est sans occulter ses faiblesses.
    "C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens".

  • #3

    Arno P-E
    21 décembre 2008 13:14

    Parce qu’on continue à le payer pour Sourire.

  • #4

    Arno P-E
    21 décembre 2008 14:04

    L’apport du coach est discutable dans une équipe faisant de bons résultats[…] ? Ouais… Sauf que après Schalke ou Santander, Riolo a pas beaucoup discuté avant de TOUT coller sur le dos de Le Guen. On en revient donc au célèbrissime "quand Paris perd, c’est l’entraîneur, quand Paris gagne, c’est souvent discutable".

    Je suis pas fan du courant de pensée (<— euphémisme Sourire ).

    L’effectif n’est pas moche, c’est clair. Il comporte juste des trous à des postes clefs. Si Armand ou Ceara se blesse 6 mois, on est dans le caca. Et je radote : si l’effectif n’est pas moche, c’est aussi parce que Le Guen sait l’utiliser, et a réussi à relancer certains joueurs (Peguy, Pancrate, Traoré…).

    Je ne sais pas si Daniel Riolo (que par ailleurs j’estime pour son excellent travail d’historien) saura reconnaître le bon travail de Le Guen. En tout cas du vivant de ce dernier… Clin d'oeil Sérieusement, et c’est à prendre au premier degré, j’en su venu à en douter. Je crois qu’il le hait et que cela occulte tout. C’est vraiment dommage.

    C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens ? Pourtant à en croire certains, on peut faire le bilan en cours de saison quand tout va mal et dire que l’entraineur est nul.
    En revanche, cela ne fonctionne pas dans l’autre sens. Si tout va bien, il faut alors attendre la fin de saison pour dire que l’entraineur y est (éventuellement) pour quelque chose !

    Vive la cohérence…

    Bref, nous ne sommes pas vraiment d’accord. Merci toutefois d’avoir pris le temps de répondre à cet article, pour participer au débat, et bon courage à toi.

  • #5

    hugopsg
    22 décembre 2008 11:48

    " on peut tout de même se demander dans quelle mesure Le Guen s’est vraiment montré particulièrement injuste à l’égard de Pauleta "

    j’hallucine quand j’ai lu le passage sur pauleta ..
    mais bien sur que c’est une erreur de le guen il devait le titularise a tout les matche

    de toute façon vous ete anti riolo mais faut dire qu’il a raison dans quasiment tout ce qu’il dit

  • #6

    commentateur anonyme
    22 décembre 2008 14:13

    C’est clair PLG devait titulariser Pauleta à tous les matches… mais alors il fallait lui prévoir le déambulateur.

    Pauleta est Dieu, il n’y a aucun doute là-dessus. Notre meilleur buteur, un joueur exceptionnel. L’avoir vu au PSG est une chance et un honneur. Mais l’an passé, physiquement il commençait à sentir le cramé. Il a été efficace, certes (moins qu’auparavant, mais efficace quand même). Et si Le Guen lui en avait demandé plus ? Avec la fatigue, les efforts répétés, les risques de blessures ? Que se serait-il passé ?

    On ne réécrira pas l’histoire, mais tu me permettras de douter. Et de rajouter qu’à mon avis, en tant qu’entraîneur présent au Camp des Loges tous les jours, Le Guen était mieux placé pour juger du véritable niveau de Pauleta que toi et Daniel Riolo réunis.

    Ensuite, je te trouve particulièrement injuste à l’égard de Daniel Riolo quand tu dis qu’il a raison dans quasiment tout ce qu’il dit : Daniel Riolo a TOUJOURS raison.

    "Quasiment", ce qu’il faut pas lire… tu serais pas anti-Riolo toi ? Non mais…

  • #7

    commentateur anonyme
    22 décembre 2008 14:31

    N’oublions pas que Daniel et bien il avait les mots….

    http://www.mefeedia.com/entry/danie…

  • #8

    Arno P-E
    22 décembre 2008 15:03

    Et là, tout à coup, je ne sais que répondre.
    o_0

    Il me faudrait un truc pour me remettre de cette pénible expérience artistique. Je sais pas, un truc fort : un café (ou un capuccinoooooo…) Sourire

  • #9

    Fred
    22 décembre 2008 22:58

    Un article fort bien écrit, à faire lire à PLG :D.

    En outre, je pense que Carthage est à détruire.

  • #10

    Arno P-E
    23 décembre 2008 09:12

    Merci, mais je n’ai aucun mérite : cet article est irrationnel, un coup de cul (je l’ai écrit en 7 minutes).

     Clin d'oeil

  • #11

    Nicolas.J
    23 décembre 2008 23:45

    Franchement BRAVO ! J’ai pensé exactement à tout ce que tu as dit lorsque j’ai écouté l’After ce soir la, franchement ça fait vraiement plaisir de lire un article comme ça ! En fait qui a fait venir Hoarau et Sessegnon, c’est Luis ?

  • #12

    nikot
    23 mars 2009 16:13

    Même 3 mois après, un désanussage en règle de Daniel Riolo est toujours plaisant. Je serais intéressé de savoir si tu lui as fait lire quand vous avez eu quelques mots (vu sur planetepsg.com) ?

    En tout cas je lis tes textes depuis un bail et c’est toujours un plaisir et je vois que toute votre équipe de rédaction à une plume très agréable à lire ce qui est un véritable plaisir dans une marée d’information indigeste ;)

    Bonne journée !

  • #13

    Vivien Brunel
    23 mars 2009 16:20

    Salut Nikot,

    Quelques éléments de réponses sur nos forums : http://www.psgmag.net/forum/index.p…

    À bientôt :)

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