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Conventions PSG : éclairage sur l’article du Parisien

mercredi 7 juillet 2010, par Vivien B.

Après avoir publié hier une interview de Christophe Uldry, porte-parole des Supras, indiquant que l’annulation des dissolutions — si elle est confirmée par le Conseil d’État — « remet en cause le plan de sécurité de Robin Leproux », le Parisien assure aujourd’hui sur une demi-page que le PSG n’a absolument rien à craindre. Pour en arriver à cette conclusion, Sylvie de Macedo a dû… mélanger tout et n’importe quoi.

Une convention juste pour le plaisir

Ces conventions obligent-elles également les dirigeants parisiens à leur vendre des abonnements et à les placer dans telle ou telle tribune ? Si celle datant du 14 septembre 2008, que le Parisien-Aujourd’hui en France s’est procurée, indique les tarifs des abonnements jusqu’en 2012, elle n’évoque aucune obligation de ce genre. « Le PSG est maître de sa politique commerciale, affirme-t-on dans l’entourage du club. Les dirigeants peuvent tout arrêter d’une saison sur l’autre. Il n’y a aucune conséquence sur le plan de sécurité. »
De l’intérêt de signer une convention qui n’engage à rien…

Étonnant tout de même que le Parisien ait choisi de délibérément passer sous silence l’article 1er de la convention qu’il s’est pourtant procurée. Intitulé « objet », il explicite les raisons d’être du document :

La présente convention a pour objet de déterminer les conditions et modalités dans lesquelles le PSG accepte de fixer pendant les saisons sportives visées à l’article 2.1 les tarifs applicables aux abonnements en tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » pour les matches du PSG au Parc des Princes […].

S’il ne s’agit évidemment pas d’une « obligation de vendre des abonnements » aux associations comme feint de le comprendre le Parisien, le PSG s’engage bel et bien à proposer des abonnements en virages aux tarifs fixés par la convention. C’est donc précisément l’objet du problème !

L’article 2 — « engagements du PSG » — détaille ces tarifs par type d’abonnement (premier, réabonnement, fidélité — championnat, intégral, intégral lors des saisons européennes) et par tribune :

En contrepartie des engagements de chacune des associations tels que définis à l’article 3 ci-dessous, le PSG s’engage à appliquer la grille tarifaire ci-dessous concernant les abonnements en tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » pour les matches du PSG au Parc des Princes pour les saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 :

[…] Il est entendu que le PSG garantit l’application de ces conditions tarifaires dans les conditions susvisées pour les saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 aux abonnements souscrits dans les tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » du Parc des Princes.

Ces conditions tarifaires seront également garanties pour la saison 2012/2013 si l’équipe première du PSG ne participe pas à la phase de poules de la Ligue des Champions au cours des saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012.

Ces conditions tarifaires seront également garanties pour la saison 2013/2014 si l’équipe première du PSG ne participe pas à la phase de poules de la Ligue des Champions au cours des saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 et 2012/2013.

Enfin rappelons que les associations s’appuient également sur les dispositions de la convention de 2005 à propos de l’accès aux locaux ou de la possibilité de bâcher — alors que celle de 2008, la seule étudiée par le Parisien, ne concerne que les tarifs des abonnements.

Résiliations et fumigènes

Si ces associations sont réhabilitées par le Conseil d’État, le PSG devrait dénoncer aussitôt les deux conventions. Celle de 2005 stipule qu’en cas « de résiliation pour convenance » un délai de six mois est nécessaire. Mais la résiliation peut aussi prendre un effet immédiat en cas de « manquements », précise l’art 4 de la convention de 2008.
Ou comment mélanger tout et n’importe quoi : la deuxième convention n’est pas une deuxième version qui annule et remplace la précédente, il s’agit de deux documents indépendants. La résiliation de la convention de 2005 ne peut donc pas « aussi » prendre un effet immédiat en cas de manquement circonstancié : le seul moyen de la dénoncer, c’est en respectant ledit délai de six mois.
La saison dernière, 382 engins pyrotechniques ont été lancés par les fans parisiens.
Sylvie de Macedo évoque en réalité le nombre d’engins pyrotechniques « allumés », et non pas ceux « lancés ». La nuance est importante. Comme PSGMAG.NET l’a encore révélé cette semaine à propos du match PSG-Montpellier, la commission de discipline de la LFP prend d’ailleurs en compte la dangerosité de l’utilisation des engins pyrotechniques dans l’appréciation des sanctions. Elle différencie donc les feux de bengale simplement allumés de ceux, rarissimes, jetés.

Mais après un tel article, on se doute que cette erreur est purement fortuite.

Précisions complémentaires

Interrogé par les journalistes de So Foot, Christophe Uldry a apporté des précisions supplémentaires :

Il y a deux possibilités. Soit le club est conciliant et nous pouvons tous revenir autour de la table et discuter des modalités de retour des associations au stade. Soit le club refuse de dialoguer et on ira devant les tribunaux. […] C’est très compliqué [à propos des tensions avec Boulogne]. On ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé le 28 février. C’est pour ça qu’on voudrait discuter de manière constructive avec le PSG, pour le bien de tous. J’espère qu’ils sont conscients de l’enjeu et qu’ils accepteront de négocier avec nous, même si j’ai quand même des doutes à ce sujet.

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12 votes

2 commentaires ont déjà été postés par nos lecteurs

  • #1

    Cédric
    7 juillet 2010 12:13

    Je n’arrive pas à cerner le parti pris par Le Parisien : autant hier, je les sentais du côté des associations et des supporters, autant aujourd’hui, je les sens plus du côté du Club.

    Soutien aux Supras et Authentiks.

    Ne jamais rien lâcher, toujours encourager.

  • #2

    Vivien Brunel
    7 juillet 2010 12:22
    Je n’arrive pas à cerner le parti pris par Le Parisien : autant hier, je les sentais du côté des associations et des supporters, autant aujourd’hui, je les sens plus du côté du Club.

    J’ai le sentiment qu’hier ils n’avaient que des réactions du côté supporters (Boat et les avocats), et qu’entre temps ils ont eu la position du club en off…
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