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Parcours de l’ancien prodige du jeu vidéo L’Entraîneur

Rudy Haddad, de l’INF Clairefontaine à Tel Aviv

Haddad n’a pas encore confirmé les attentes placées en lui quand il avait 15 ans

mercredi 15 octobre 2008, par Mathieu Genet

Rudy Haddad, de l'INF Clairefontaine à Tel Aviv

Comme beaucoup de jeunes joueurs offensifs du PSG, Rudy Haddad a beaucoup fait parler de lui avant même de disputer son premier match avec les professionnels. Et comme beaucoup d’eux, Haddad n’a jamais confirmé les espoirs placés en lui, ni à Paris ni ailleurs… Retour sur le parcours de l’ancien pensionnaire de l’INF Clairefontaine au PSG, à Valenciennes puis au Maccabi Tel Aviv.

Rarement un jeune Parisien aura suscité autant d’attentes que Rudy Haddad. Remarqué au FC Les Lilas en 1997, alors qu’il n’a que 12 ans, il rejoint le PSG. Formé à l’INF Clairefontaine avant de revenir à Paris, il y signe en 2001 un contrat Espoir de cinq ans, Luis Fernandez l’ayant convaincu de rester au PSG.

Formé au PSG, Haddad ne s’y impose pas

Alors qu’il fête à peine ses 15 ans, le Parisien et quelques journaux spécialisés présentent Rudy Haddad comme le futur grand joueur qui enflammera le Parc des Princes. Il faut dire qu’il agite depuis quelques années déjà les cellules Recrutement de clubs parmi les plus prestigieux (Milan AC, Real Madrid, Juventus de Turin…). Mais c’est bien au PSG qu’Haddad accomplit sa formation, et laisse planer tous les espoirs grâce à sa technique très précoce.

C’est Laurent Fournier qui lance le joueur dans le grand bain de la Ligue 1, lors de PSG-Bordeaux en avril 2005 (32e journée). L’entraineur parisien louera d’ailleurs, à la fin du match, les qualités balle au pied de ce joueur de 20 ans, qui disputera les cinq dernières minutes de la rencontre (1-1). Rudy Haddad ne parvient cependant pas à réellement s’imposer au sein de l’effectif. Toutes compétitions confondues, il cumule douze apparitions en deux saisons dans le club, mais il ne s’agit essentiellement que de bouts de matches (une seule titularisation en neuf matches de L1).

Prêté à Valenciennes en 2006/2007

Dans le but de lui donner du temps de jeu, il est prêté à l’intersaison 2006 à Valenciennes. Guy Lacombe et le PSG fondent encore beaucoup d’espoirs sur lui et refusent toute option d’achat à l’issue du prêt. Il rejoint alors un entraîneur, Antoine Kombouaré, qui le connaît bien pour l’avoir eu sous ses ordres avec la CFA du PSG. Sa saison dans le nord est cependant contrastée : titulaire 12 fois lors des matches aller, il ne le sera qu’à 6 reprises durant les matches retour. Au final, il n’aura joué que cinq matches de championnat en totalité, pour un seul but marqué.

Kombouaré dira alors de lui : « Il est l’un des plus grands talents que j’ai entrainé. Malheureusement, je ne pouvais lui accorder plus de temps de jeu à VA car nous devions éviter la relégation. Dans le championnat, un milieu de terrain doit marquer 5 ou 6 buts par saison, mais marquer des buts n’est pas le point fort de Rudy. »

À son retour de prêt, l’entraineur du PSG a changé. Il s’agit de Paul Le Guen et celui-ci ne lui fait pas confiance. Strasbourg — qui ne proposait pas assez d’argent — et des clubs de deuxième division française — qui n’intéressait pas Haddad — se mettent alors sur les rangs pour le jeune Parisien, mais c’est le Maccabi Tel Aviv qui achète finalement le contrat du joueur pour 500 000 euros en juillet 2007.

Une saison 2007/2008 moyenne à Tel Aviv

Rudy Haddad connaît Tel Aviv pour y aller régulièrement en vacances l’été. En revanche, il ne parle pas hébreu et part dans l’inconnu d’un point de vue footballistique. « Je ne connais pas bien le football israélien, déclare-t-il alors. J’ai vu l’Hapoel Tel Aviv battre le PSG. Je crois que c’est un football en pleine progression. » Quant au club israélien, le plus titré du championnat et véritable institution, il attend beaucoup du Français.

Rudy débute son aventure dans la tourmente puisque l’entraineur est licencié après un mois. Le club peine alors en championnat et est éliminé en tour préliminaire de coupe UEFA face à Kayserispor. Ce match de coupe UEFA donne cependant à Rudy l’occasion de montrer ses qualités. Il marquera un but et fera une passe décisive lors de la double confrontation face au club turc.

Le reste de sa saison est cependant moins flamboyante. Le club rate assez largement la qualification européenne en terminant en milieu de tableau, et Rudy admet avoir vécu des « premiers mois difficiles » : « Cela a été dur pour moi, au départ, d’accepter l’idée de jouer dans ce championnat , ajoute-t-il à l’intersaison. D’autant plus qu’il n’y a que quatre ou cinq clubs de bonne facture. Le reste n’a rien d’extraordinaire. » Cet été 2008 est très calme pour lui sur le marché des transferts. Il avoue n’avoir été approché par aucun club européen. Seul le Betar Jérusalem se serait renseigné.

Haddad ambitionne toujours de revenir en Europe

Avec encore deux ans de contrat dans son club, le joueur de 23 ans repart donc cette saison avec le Maccabi. Il ne souhaite pas cependant rester trop longtemps en Israël. «  Revenir en Europe dans un bon championnat reste toujours mon objectif », déclare-t-il. La Bundesliga aurait sa préférence.

Par ailleurs, l’origine juive de Rudy Haddad conduit le Maccabi Tel Aviv à demander à l’ancien Parisien d’obtenir la nationalité israélienne dans le but d’éviter d’occuper au sein de l’effectif une place de joueur étranger. Cette démarche permet à Rudy d’être sélectionnable en équipe israélienne. S’il compte une victoire au Tournoi de Toulon avec les Espoirs français dans son palmarès, il espère désormais vite attirer l’attention du sélectionneur israélien. S’il avoue en septembre dernier n’avoir eu aucun contact direct avec le staff, ni avoir reçu aucune convocation, il ajoute qu’il serait « fier de porter les couleurs de [son] pays »…

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